case 10 : "Tu perds pas le nord, toi"
mardi 10 décembre.
-Deuxième jour de vacances, lance Oscar, et Lando rit en regardant le circuit.
-C'est pas forcément l'idée que je m'en faisais. Tu vois, une saison se termine, et hop ! Déjà une nouvelle qui commence.
-Et pas n'importe laquelle ! Celle où tu seras champion du monde.
Lando sourit.
-Tu perds pas le nord, toi.
-Si tu veux pas, je peux m'en occuper.
-Tu vas jouer, de toute façon, Lando hausse les épaules. Je veux dire, normal. T'as autant le droit que moi.
-Toi ou moi, on ne peut pas laisser Max s'enfuir avec à nouveau.
Lando hoche la tête. Il est d'accord.
Les journées d'essais sont toujours plutôt longues, mais intéressantes. Et quand "tu peux y aller, de toute façon, on continue demain" est prononcé, Lando autant qu'Oscar sait que la journée du lendemain terminera plus tard que celle-ci parce qu'on aura trop compté sur elle la veille.
Lando commence à faire le tour pour dire au revoir, et arrivé devant son physio, il est surpris de l'entendre dire :
-Tiens, je vous ai pris à manger pour ce soir.
Il lui tend un sac en carton, et quand le britannique passe la tête devant, il y voit deux plats.
-Pour Oscar et moi ?
-Ben, oui, pour qui d'autre ?
Le pilote est complètement pris de court. Personne ne sait officiellement pour Oscar et lui, même s'il se doute que certaines personnes ont des doutes. C'est la première fois qu'une mesure de ce type est prise pour eux deux en même temps, et Lando ne sait pas exactement ce qu'il doit y lire.
-Merci. Bonne soirée.
-Bonne soirée, Lando. Repose-toi bien.
Lando note que cette réponse ne lui ai adressé qu'à lui, alors qu'elle aurait pu englober Oscar. Peut-être qu'il sait simplement qu'ils sont voisins à l'hôtel, et il pense que Lando lui passera le plat qui lui est destiné devant la porte. Et en marchant pour retrouver Oscar, Lando sait qu'il va vraiment devoir aborder le sujet avec lui. Parce qu'il n'a plus envie de devoir s'interroger comme ça sur chaque interaction qu'il a de près ou de loin avec quelqu'un de l'écurie et qui concerne Oscar.
-Trop bien, on a notre dîner ! sourit ce dernier quand Lando lui montre le sac. Contrairement à lui, il ne se pose pas autant de questions sur la situation. Il est à des lieux de se douter que c'est tout ce qui traverse l'esprit de Lando durant le trajet jusqu'à l'hôtel.
-Prems à la douche !
Oscar sourit en voyant Lando se dépêcher de réunir ce dont il a besoin comme s'il allait lui prendre sa place. Dès qu'il entend l'eau couler, il envoie sa vidéo. Lando sait qu'il va la recevoir pendant sa douche, il a donc tout le loisir de la visionner en sortant.
-Aujourd'hui, déclare un Oscar avec une écharpe guirlande rouge, nous allons parler du poème 425.
Good morning—Midnight!
I'm coming home,
Day—got tired of me—
How could I—of him?
Sunshine was a sweet place—
I liked to stay—
But Morn—didn't want me—now—
So good night—Day!
I can look—can't I—
When the East is Red?
The Hills—have a way—then—
That puts the Heart—abroad—
You are not so fair—Midnight—
I chose—Day—
But—please take a little Girl—
He turned away!
-J'aime bien ce poème parce qu'il y a clairement une métaphore, mais on ne sait pas vraiment pourquoi. Elle retourne voir la nuit car le jour ne voulait pas d'elle. Certaines rues disent que "Day" représente la religion, avec laquelle Emily Dickinson n'était pas toujours en parfaite adéquation. D'autres disent que ça représente une personne, et qu'il y a un sens de rejet. Emily Dickinson était aussi quelqu'un qui aimait beaucoup rester chez elle, pendant les quinze dernières années de sa vie, elle n'allait même plus chez son frère et Sue qui vivaient dans la maison voisine... ça peut aussi faire référence à ça. Ou bien, à la vie et à la mort. Je le trouve joli, l'opposition jour et nuit qui s'oppose tout le long est incroyable.
("Osc était super concentré et moi j'étais juste en train de vibe, ça nous ressemble plutôt bien")
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