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La soirée se déroulait d'une manière similaire aux autres; des hommes se rejoignaient et jouaient aux cartes afin d'oublier leur vie difficile. Ils buvaient, pariaient et flirtaient avec la barmaid qui elle, ne semblait avoir d'yeux que pour le seul d'entre eux qui ne la regardait pas. Harry Potter était beaucoup moins concentré qu'à l'habitude. Les mots de l'affiche tournaient en boucle dans sa tête: À la recherche d'une gouvernante pour s'occuper de deux jeunes enfants sorciers scolarisés à la maison.

Il y avait également une adresse où on le priait d'envoyer sa candidature par hibou, s'il était intéressé, le tout rédigé d'une écriture fine et particulièrement raffinée. Aucun salaire n'était proposé, laissant le soin au candidat de le négocier. Harry, lui, s'en fichait. Son désir n'était nullement de devenir riche, en sachant que cela ne lui apporterait ni bonheur ni famille, seulement de la popularité et de l'attention non voulue, soit ce qu'il détestait le plus.

Ce qu'il adorait, plus que tout, c'était les enfants. Ça avait été l'une de ses motivations principales lorsqu'il avait décidé de devenir professeur. Or, les adolescents turbulents de Poudlard avaient fini par le lasser, comme si lentement mais sûrement, en vieillissant, il devenait insensible à tout. C'était horrifiant; comment un homme aussi attentionné et sentimental que lui avait pu virer en une personne irascible, froide et insupportable? Il avait profondément détesté Rogue pour ses manières brutales autrefois, toutefois, s'il ne faisait pas de progrès, il finirait peut-être comme lui.

Non, jamais je ne m'abaisserai à ça, pensa-t-il. J'aime les enfants; je les ai toujours aimés et les aimerai toujours. J'ai juste besoin de changer un peu d'air, c'est tout.

Il perdit lamentablement pour la troisième fois de suite aux cartes et, ayant épuisé son argent de poche pour ce soir, décida de rentrer plus tôt. Il ne put néanmoins s'empêcher de commander un dernier verre avant de partir. Il devait vraiment arrêter de boire autant, mais la brûlure de l'alcool le long de sa gorge lui paraissait plus agréable encore — bien plus agréable — que toutes les paroles vides de sens supposées le réconforter de ses amis. Il les aimait sincèrement, bien sûr, mais il y avait certaines choses qu'ils ne pouvaient pas comprendre.

— Ça va, Harry? lui demanda Catherine. T'as l'air particulièrement triste aujourd'hui... tu veux que j'vienne te tenir compagnie après le travail?

Le coin de ses lèvres se releva, pourtant le sourire n'atteignit pas ses yeux.

— C'est gentil, mais ça va.

Parfois, Catherine le « réconfortait » lors des jours les plus mauvais. Elle l'embrassait, le raccompagnait chez lui et lui murmurait tout ce qu'il voulait entendre. Il se doutait qu'elle était bien intentionnée, cependant, ce genre de relation n'était pas fait pour lui et il le savait parfaitement.

— J'pense que j'vais appliquer, pour le poste de gouvernante.

La barmaid haussa un sourcil d'excitation.

— J'étais sûre que ça t'intéresserait! s'exclama-t-elle, ravie. Tu m'en donneras des nouvelles?

Il termina son verre d'un trait et acquiesça, commençant à avoir la tête qui tournait.

— Bien sûr.

Il quitta ensuite promptement le bar et regagna son appartement. Il avait trop bu, se sentant à la fois léger et terriblement maladroit. L'envie de croire qu'il voulait arrêter faiblissait de jour en jour. Quel genre d'exemple ferait-il pour de jeunes enfants?

Avant de changer une énième fois d'idée, il s'empara de la plume qu'Hermione lui avait offerte — charmée pour ne faire aucune erreur — et rédigea une missive, le plus poliment qu'il le put, en mentionnant son intérêt pour le poste de gouvernante. Hedwige s'envola ensuite dans la nuit noire avec la lettre et il s'endormit tout habillé par-dessus ses couvertures, trop épuisé pour se doucher ou même se changer.

Quelle vie de merde.

Mais ça s'apprêtait à changer.

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Hello~~

Au prochain chapitre, Drago arrive 🤭 hihihi

Il a commencé à neiger chez moi, et vous? 😝