❄︎ 17 décembre ❄︎

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Le lac se dessina devant eux, calme et miroitant les arbres qui l'entouraient. Il ne faisait pas assez froid pour que l'eau soit gelée, mais elle devait être terriblement glaciale. L'idée d'Harry n'était pas mauvaise, mais tout de même légèrement risquée. D'un sort informulé, il fit venir la barque en bois jusqu'à eux et invita galamment Drago à y prendre place. Celui-ci pâlit d'un coup.

— J'pensais que tu voulais juste marcher autour du lac, bafouilla-t-il, incertain.

— C'est plus romantique une promenade en barque, rétorqua-t-il. Comme dans La Petite Sirène.

— Tu sais que dans La Petite Sirène, ils chavirent justement?

— Oui, mais nous on est des sorciers. J'ai enchanté la barque pour l'empêcher de chavirer.

Il tendit à nouveau la main à son joli blond pour l'encourager à monter et cette fois-ci, il le fit, trahissant sa légère peur en s'agrippant très fort au bras d'Harry. Ce dernier embarqua à son tour, prenant place en face de Malefoy, et se mit lentement à ramer afin de les faire avancer à travers le petit lac.

— Tu penses qu'il va neiger bientôt? demanda-t-il pour commencer la conversation. On est déjà en décembre demain.

— Il neige presque toujours ici, lui apprit Drago. On est assez dans le nord pour ça. T'aimes la neige?

— Oui. Je trouve que c'est joli.

— Moi aussi... et les enfants aussi, mais j'ai toujours peur qu'ils tombent malades après.

Le brun tendit la main, précautionneusement, et entrelaça leurs doigts ensemble, créant un petit nid de chaleur entre eux parmi l'air frais qui les entourait. Il osa même caresser régulièrement la paume de l'aristocrate avec son pouce en de douces pressions régulières.

— Harry, reprit-il. Est-ce que, hum, est-ce que tu voudrais rencontrer mes parents? Pour... t'sais...

La peau de Drago sembla se réchauffer alors qu'il parlait et cela le fit rire silencieusement.

— J'aimerais beaucoup que tu me les présentes. Et promis, je vais bien m'habiller, être poli et tout. J'vais faire bonne impression.

— En parlant de ça, il va falloir t'acheter des nouveaux vêtements pour les impressionner, suggéra le blond et le gouvernant parut amusé.

— Pourquoi des nouveaux vêtements? s'enquit-il, confus. J'pourrais mettre la chemise bordeaux, celle que t'aimais bien?

— Nan. Hum, ça fait trop — je sais pas — Gryffondor?

Il n'osa pas lui dire qu'elle n'atteindrait pas les standards de ses parents.

— J'vois pas le problème, se vexa-t-il.

— Par défaut, les Serpentards aiment pas les Gryffondors, tu le sais!

Ils gloussèrent, se rappelant leur stupide rivalité pour la coupe de Quidditch ainsi que pour la coupe des quatre maisons.

Ils restèrent encore voguer tranquillement en s'échangeant des coups d'œil charmeurs, puis Potter les ramena sur la berge.

— Tu vois, on n'a pas chaviré.

Malefoy lui fit simplement une de ses grimaces typiques en réponse avant de reprendre sa main dans la sienne. Il baissa ensuite la tête, sa timidité habituelle revenant au galop, puis bredouilla:

— Honnêtement, je sais pas qu'est-ce que tu fais Harry, mais... tu peux continuer.

Le cœur du plus grand bondit dans sa poitrine.

— Et... est-ce que j'peux t'embrasser aussi?

Drago rougit adorablement et il sut que ce n'était pas seulement à cause du froid.

— Peut-être...

Peut-être?

Incertain, le brun se pencha jusqu'à ce que leurs visages soient vis-à-vis. Il ne cacha pas son rictus taquin et baisa chastement la nuque pâle, se recula, et revint à l'assaut à nouveau, visant cette fois la joue rougie. Il s'éloigna encore, et quand il se rapprocha pour la troisième fois, il visa les lèvres froides.

— Mmh, tu peux, chuchota enfin le blond, son souffle se répercutant entre eux.

Et avant même qu'Harry n'ait eu le temps de bouger, il l'embrassa de lui-même, du bout des lèvres d'abord, puis plus profondément, mêlant leur salive. L'un comme l'autre était déjà devenu accro à cette sensation, à ce bonheur éphémère qui explosait tel un feu d'artifice, à chaque fois qu'ils entraient en contact.

Quand ils revinrent au Manoir, en fin d'après-midi, ils découvrirent une Pansy absolument épuisée, ses cheveux habituellement si parfaits en bataille et son dos voûté. Leur arrivée fut comme une apparition pour la jeune femme.

— Drago! s'écria-t-elle en se jetant sur lui. J'aime bien tes enfants, mais je pense que... hum... je pense que je vais retourner chez moi.

Elle eut un rire nerveux.

— C'est correct, Pans.

— Merci pour tout, on se revoit très bientôt Dray — tu peux pas te passer de moi longtemps de toute façon! ajouta-t-elle.

Elle l'embrassa bruyamment sur les deux joues et fit flotter une valise pleine déjà prête derrière elle, avant de quitter. Elle portait encore des talons hauts, ce qui fit rire le gouvernant. Sacrée Pansy. Mais il n'allait pas nier qu'être désormais seul avec son bel aristocrate (et les enfants) ne le  dérangeait pas du tout.

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Je suis un peu (énormément) fatiguée donc désolée si ce chapitre est bizarre, je viens de réécrire une partie!
Xoxox ~ <33
Edit: j'ai un peu modifié le chapitre pour l'améliorer ^-^

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