Jour 9 : Historia x Ymir ✓
Demande de Chenko_chan
Bonne lecture !
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Pdv Omniscient:
La nuit était tombée sur le Mur Sina, enveloppant le monde d'une obscurité ponctuée par les étoiles scintillantes. Le silence pesant, si rare au cœur de ce royaume assiégé, enveloppait tout. Pourtant, sur une colline reculée, Historia regardait les lumières célestes avec un mélange d'émerveillement et de mélancolie.
Assise à côté d'elle, Ymir semblait plus intéressée par la jeune femme que par le ciel. Cette empreinte d'innocence dans les yeux d'Historia avait toujours fasciné Ymir.
— Tu sais, je ne comprendrai jamais pourquoi tu tiens tant à regarder ces foutues étoiles, marmonna Ymir en croisant les bras, un sourire amusé sur les lèvres. Elles sont juste là, elles ne font rien. Tu leur parles comme si elles allaient te répondre.
Historia détourna légèrement les yeux pour lui lancer un regard empreint de douceur.
— Elles me rappellent que le monde est plus grand que ce que nous voyons. Que quelque chose, quelque part, pourrait être différent… peut-être meilleur.
Ymir la fixa un instant, un éclat indéfinissable dans ses yeux ambré.
— Le monde n'est pas meilleur, Historia. Il est cruel. Il te prend tout ce que tu aimes, et il ne te laisse rien en retour. Sa voix s'était faite rauque, teintée d'une douleur ancienne.
Mais Historia n'était pas intimidée. Elle connaissait cette facette de Ymir, tout comme elle connaissait l'autre : la femme qui l'avait sauvée, soutenue, et, en dépit de ses sarcasmes, profondément aimée. La blonde voyait sa compagne comme une force de la nature, elle savait voir au delà de l'apparence brute d'Ymir.
— Peut-être, répondit-elle calmement, les yeux de nouveau tournés vers les cieux. Mais c'est aussi un monde où quelqu'un comme toi peut m'apprendre à me battre. À ne pas abandonner. Tu ne peux pas me convaincre qu'il est entièrement cruel, pas quand tu es là. Penses-tu que le monde est totalement dénué de bonheur ? Tu n'es pas heureuse quand tu es avec moi ?
Ces mots firent taire Ymir un moment. Une expression indéchiffrable passa sur son visage, quelque chose entre la surprise et la vulnérabilité. Elle détourna les yeux, mais Historia, déterminée, attrapa doucement sa main.
— Tu peux dire ce que tu veux, murmura Historia en entrelaçant leurs doigts. Mais je sais ce que je ressens quand je suis avec toi. Et c’est plus fort que tout ce que le monde peut nous infliger.
Un éclat de rire bref échappa à Ymir. Elle pencha la tête en arrière, fixant enfin les étoiles comme Historia l'avait fait. Sa main ne quitta pas celle d'Historia. Elles étaient si opposées en terme de caractère que certains se demandaient comment elles pouvaient s'apprécier. Ymir voyait le monde d'une façon assez sombre, qu'elle appelait la réalité, et Historia avait toujours des propos optimistes, le sourire aux lèvres.
— Tu as toujours été une idéaliste agaçante, dit-elle, mais sa voix était adoucie, presque tendre. Peut-être que c’est pour ça que je t’aime.
Le cœur d'Historia bondit à ces mots, même s'ils étaient dits avec la nonchalance habituelle de Ymir. Elle se tourna vers elle, un sourire timide illuminant son visage.
— Alors reste avec moi, dit-elle doucement. Peu importe combien le monde est cruel. On le traversera ensemble.
Ymir la fixa, et pour un instant, le sarcasme disparut, remplacé par une sincérité brute. Elle hocha la tête.
— Toujours.
OoOoOoOoOoOoOoOoO
Le matin suivant, le ciel était dégagé, baigné d’un soleil doux qui annonçait une journée parfaite. Dans le village au pied du Mur Sina, les habitants s’affairaient à préparer le festival annuel des lanternes, une tradition rare qui célébrait un court moment de paix dans un monde assombri par les titans. Les rues s’animaient de rires, de musiques joyeuses, et d’odeurs sucrées venues des étals de nourriture.
Historia s’émerveillait de cette effervescence alors qu’elle déambulait dans la foule, un sourire radieux aux lèvres. À côté d’elle, Ymir la suivait, l’air plus blasé.
— Rappelle-moi pourquoi on est ici déjà ? grommela Ymir, les mains enfoncées dans ses poches. Des lanternes et des beignets, ça vaut pas vraiment les étoiles d’hier soir.
— Parce que ça fait du bien d’oublier, juste un peu, répondit Historia avec un regard pétillant. Et parce que tu avais dit 'toujours', hier soir.
Le coin des lèvres d’Ymir se souleva en un sourire amusé, mais elle ne répondit rien, se contentant de suivre Historia qui s’arrêtait devant un stand coloré.
Un vieux marchand tendit à Historia un masque en forme de fleur, soigneusement peint à la main.
— Les jeunes dames comme vous devraient porter ça. Les fleurs vous vont bien, dit-il avec un clin d’œil.
Historia rougit légèrement et accepta le masque, avant de se tourner vers Ymir avec un sourire espiègle.
— Qu’en penses-tu ?
Ymir haussa un sourcil, les bras toujours croisés.
— Ça te va bien, mais tu n’as pas besoin de masque pour être jolie. Elle attrapa un masque de renard posé sur le comptoir et le plaça sur son propre visage. Moi par contre, j’en ai besoin. Au moins comme ça, personne ne viendra m’embêter.
Historia éclata de rire, ce qui fit sourire Ymir malgré elle.
— Viens, dit Historia en attrapant la main d’Ymir pour l’entraîner vers un autre coin de la fête. Il y a un stand de sucreries, tu vas adorer.
Plus tard dans la soirée, elles se retrouvèrent au bord de la rivière où se déroulait l’événement principal : le lâcher des lanternes. Les habitants, chacun tenant une lanterne en papier illuminée, formaient une longue file qui descendait doucement vers l’eau. Historia, émerveillée, tenait la sienne entre ses mains.
— C’est magnifique, murmura-t-elle.
Ymir, quant à elle, semblait plus intéressée par la façon dont les lumières de la lanterne dansaient sur le visage d’Historia.
— Qu’est-ce que tu vas souhaiter ? demanda Ymir.
Historia réfléchit un instant, son expression devenue pensive.
— Un monde où tout le monde pourrait être libre, dit-elle finalement. Toi, moi, tout le monde.
Ymir resta silencieuse, touchée par la simplicité et la sincérité de ce vœu. Elle baissa les yeux vers sa propre lanterne, un léger sourire au coin des lèvres.
— Et toi, qu’est-ce que tu vas souhaiter ? demanda Historia.
Ymir haussa les épaules, l’air faussement détaché.
— Pas besoin de souhaiter quoi que ce soit. Tout ce que je veux est déjà là, juste à côté de moi.
Le cœur d’Historia bondit à ces mots. Elle tourna la tête vers Ymir, le regard brillant.
— Ymir…
— Allez, lâchons-les avant que tu te mettes à pleurer, plaisanta Ymir, bien qu’un rouge léger ait coloré ses joues.
Elles déposèrent ensemble leurs lanternes sur l’eau, regardant les petites lumières s’éloigner, emportant leurs vœux au loin.
— Tu as raison, murmura Historia après un moment, en serrant doucement le bras d’Ymir. Le monde peut être cruel. Mais ce soir, il est parfait.
Ymir hocha doucement la tête, et pour une fois, elle n’avait rien de sarcastique à répondre. Elles restèrent là, côte à côte, leurs mains entrelacées, à regarder le fleuve s’illuminer de centaines de lanternes. Pour ce soir, le monde leur appartenait. Peu leur importait la misère, tant qu'elles pouvaient être ensemble, tout irait bien.
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J'espère que ça vous a plu, à bientôt pour la suite !
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