Demande de Syrianas37
Bonne lecture à tous, j'ai fait de mon mieux car j'avoue que je n'avais pas trop d'inspiration pour ce couple !mais finalement j'aime ce chapitre !

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Pdv Omniscient :

Le vent soufflait dans les ruines de la ville, balayant la poussière des bâtiments dévastés. La terre elle-même semblait frémir sous la pression de l'aura maléfique qui émanait de Sukuna. L'atmosphère était électrique, saturée d'une tension palpable, prête à éclater à tout instant. Le Roi des démons, de son regard perçant, scrutait le vide autour de lui, comme s'il mesurait l'étendue du terrain, tout en savourant l'odeur de la destruction. Il bougea les mains, comme pour s'assurer qu'il était bien de retour.

— Ce satané gamin ne voulait décidement pas me laisser la place, dit-il avec un rictus satisfait.

Soudain, un bruissement léger, presque imperceptible se fit entendre. Sukuna se retourna voir qui avait l'audace de s'approcher de lui. Il aperçut alors un homme aux cheveux blancs, qui s'avançait vers lui comme s'il n'avait pas peur. Cela intrigua le démon. Cet homme était différent.

Les yeux de Sukuna se posèrent sur l'homme qui venait de sortir des ténèbres, les mains dans les poches, un sourire indéchiffrable sur le visage. C'était Gojo Satoru, une légende vivante dans le monde de l'exorcisme, le seul homme que Sukuna puisse envisager comme un véritable défi.

Gojo s'arrêta à quelques mètres de lui, son bandeau couvrant ses yeux, comme toujours. La lumière du crépuscule caressait son visage avec une douceur étrange, contraste frappant avec l'intensité du combat à venir. Il dégageait une confiance absolue, comme s'il n'était même pas conscient de l'immensité du danger. Il était calme, presque désinvolte, face à ce monstre que tant d'autres, avant lui, avaient fui.

— Tiens donc... Regardez qui nous fait l'honneur de sa présence, commença Sukuna avec une voix moqueuse. Satoru Gojo je suppose ?

— En chair et en os, répondit Gojo en s'inclinant. J'espère que tu n'es pas trop ébloui pas ma beauté.

Ne s'attendant pas à cette réponse, Sukuna ne répondit pas tout de suite. S'efforçant de ne pas laisser paraître son trouble, il leva la tête et lui jeta un regard froid.

— Quel arrogance ! Tu as l'air bien sûr de toi, misérable humain. Je peux t'écraser comme un misérable insecte.

Gojo laissa échapper un léger rire, l'air nonchalant, mais son regard derrière son bandeau était tout sauf distrait. Il observait le démon avec une intensité qu'il ne laissait paraître que rarement. Le comportement de Sukuna l'amusait autant qu'il le fascinait.

—  C'est vrai, je suis sûr de moi, dit-il en haussant les épaules. Peut-être que ça te dérange, mais il faut bien quelqu'un pour équilibrer les choses. Toi, tu as régné un temps, mais le monde a changé, Sukuna. Et moi, je suis là pour t'assurer que ton époque est révolue.

Sukuna plissa les yeux, ses narines se dilatant alors qu'il humait l'air. Son pouvoir se faisait plus oppressant, une pression invisible qui semblait écraser l'espace autour d'eux. N'importe qui d'autre que Gojo se serait enfui face à une telle puissance.

—  Il y a quelque chose de... fascinant chez toi, Gojo, reprit le démon. Ce sentiment d'assurance. Tu te penses invincible ? Son ton se fit plus bas, presque hypnotique. Ce n'est pas la première fois que quelqu'un me dit que mon époque est finie. Mais tous ces idiots ont disparu.

Gojo ne se départit pas de son sourire, mais frissonna. Il sentait la menace de Sukuna, mais restait confiant. Sans savoir pourquoi, il ressentait une sorte d'attirance chez le démon. Sa voix, et cette puissance... Il dégageait un charisme impressionnant.

— Les idiots n'ont jamais eu la moindre chance, mais je ne pense pas être idiot. Il fit une pause, comme s'il réfléchissait. Et toi ? Tu crois que tu peux encore m'effrayer ? Parce que je ne ressens pas la moindre trace de peur. Seulement de l'ennui, et un peu de curiosité, peut-être.

Les mots de Gojo touchèrent un point sensible chez Sukuna. L'orgueil du Roi des démons se heurtait à la nonchalance de Gojo, une indifférence qu'il n'avait jamais rencontrée. Le démon ressentait des émotions contradictoires. La haine montait en lui, et avec elle, un désir de détruire, de briser cette confiance absurde.

Mais d'un autre côté, cette facette de Gojo l'attirait, sans qu'il ne sache pourquoi. Il secoua la tête. Depuis quand ressentait-il autre chose que de l'ennui et de la haine ? Il s'avança d'un pas, sa silhouette sombre se découpant dans la lumière mourante.

— Curieux, tu dis ? Son regard perça celui de Gojo. Tu n'es qu'un jouet avec un pouvoir effrayant, Gojo. Mais toi aussi, tu as une faiblesse. Tu n'as jamais connu la véritable peur, et c'est ce qui causera ta perte.

Gojo le regarda intensément, son sourire ne quittant pas ses lèvres. Mais au fond de son cœur, une part de lui comprenait ce que Sukuna voulait dire. Cette confiance inébranlable, ce pouvoir qui lui permettait de jouer avec la réalité... Tout ça était un refuge. Il se battait avec l'assurance de ne jamais perdre, mais il n'avait jamais connu la terreur, la peur de mourir sous la force d'une malédiction aussi ancienne et puissante que Sukuna. Il avait été un privilégié, depuis toujours, et n'était pas habitué à se retrouver en difficulté.

— Tu n'as pas encore vu ce que c'est que de regarder la mort en face, dit Sukuna d'une voix dangereuse. Mais ne t'en fais pas, je vais y remédier.

Gojo resserra ses poings, sentant l'énergie de Sukuna rugir autour de lui. Il sentait la folie qui émanait de la malédiction, la menace de ce pouvoir qui allait les propulser dans un combat à la limite de l'humain. Mais tout en lui, chaque fibre de son être, lui disait que ce moment était inévitable. 

Qu'il allait devoir repousser encore plus loin ses limites. Parce que Sukuna était exactement ce qu'il avait cherché : un adversaire enfin à sa hauteur, quelqu'un capable de lui remettre les pieds sur terre.

— Aujourd'hui, en te regardant, je pourrais dire que j'ai vu la mort en face.

Et alors, ils se lancèrent dans le combat.

Les éclats de lumière et de ténèbres se mêlèrent, leur puissance secouant l'univers autour d'eux. Mais au fond, c'était bien plus qu'un simple affrontement de force brute. C'était une lutte entre deux idéaux, deux façons de voir le monde : Gojo, l'homme qui avait dédié sa vie à protéger ceux qu'il aimait, et Sukuna, l'être qui n'avait jamais connu autre chose que le pouvoir pur, l'envie de dominer et de tout détruire.

Gojo savait que ce combat ne se terminerait pas facilement, et qu'il serait plus difficile que tout ce qu'il avait affronté jusque-là. Mais une certitude brûlait dans son cœur : il n'y avait rien qu'il ne pourrait pas surmonter.

Quant à Sukuna, derrière son masque de malice et de supériorité, une part de lui ressentait une étrange admiration pour cet homme qui osait le défier, un respect pour cette audace qu'il n'avait pas connue depuis des siècles. Même si l'air satisfait de Gojo l'agaçait, il s'amusait dans ce combat.

Ce fut un combat spectaculaire. Les environs étaient détruits sur plusieurs kilomètres et aucun d'eux ne voulait abandonner. Cela dura longtemps. Si bien qu'au bout d'un interminable combat, ils s'écroulèrent tous les deux au sol, épuisés.

— Tu n'es qu'un humain arrogant... Souffla Sukuna, impressionné malgré lui.

— On me le dit souvent, répondit Gojo en souriant faiblement.

— Je t'épargne cette fois-ci, parce que je me suis amusé. Je te laisserai l'occasion de prendre ta revanche un autre jour.

Sukuna se leva et partit sans attendre la réponse de Gojo.

OoOoOoOoOoOo

Depuis, chaque fois que Sukuna revenait, il livrait un combat sans merci à Gojo. Même s'ils avaient parfois été aux portes de la mort, ils n'avaient jamais franchi la limite. Au fil de leur combat, ils s'étaient étrangement rapprochés.

Gojo n'était pas indifférent à la puissance de Sukuna, et sa voix lui donnait des frissons sans qu'il ne sache pourquoi. Quant au démon, il avait eu du mal à reconnaître qu'il admirait l'humain pour sa force. Jamais personne ne lui avait tenu tête de cette façon, et il était presque qu'heureux de se battre contre Gojo.

Au fil de leurs rencontres, une relation particulière s'était installée entre eux. Ce n'était pas de l'amitié, c'était indescriptible. Un mélange d'attirance et d'admiration. Ils étaient toujours brutaux dans leurs échanges et semblaient se détester, mais ce n'était qu'en apparence. Une sorte d'amour inavoué s'était installé entre eux. Et bien qu'ils ne se soient jamais dit "je t'aime", ils savaient tous les deux ce que ressentait l'autre.

Ils n'étaient pas du genre à agir comme les gens ordinaires, qui se disaient des mots mielleux et montraient leur affection par des bisous. Leur amour était plus brut, plus sauvage, mais cela leur convenait. Ayant tous les deux un égo surdimensionné, aucun des deux n'était prêt à faire le premier pas. Pour autant, leur amour n'en était pas moins fort, et allait durer encore bien des années.

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J'espère que ça vous a plu, à demain pour le prochain couple !