Pdv Omniscient :

Le soleil déclinait lentement sur le village caché de Konoha, embrasant le ciel d'un dégradé d'orange et de rouge flamboyant. Shikamaru Nara, les mains dans les poches, contemplait la scène depuis la colline surplombant le village. Le vent agitait doucement ses cheveux noirs tandis qu'il soupirait, comme à son habitude.

— Tu vas finir par prendre racine si tu restes planté là.

Temari, debout à ses côtés, le regardait avec un sourire narquois. Sa voix le sortit de ses pensées. Il tourna lentement la tête vers elle, les yeux mi-clos, arborant une expression d'ennui familier. Afin de renforcer les liens entre leurs villages, des missions en commun étaient organisées. Aujourd'hui, Temari devait effectuer une mission avec Shikamaru, pour qui elle ressentait de l'admiration malgré sa paresse.

— Ce serait moins fatigant que de supporter tes remarques, murmura-t-il.

Temari croisa les bras. Le vent faisait voler quelques mèches blondes devant son visage, qu'elle repoussa d'un geste rapide. Ses yeux brillants d'une lueur de malice fixaient Shikamaru.

— Ah, vraiment ? J'aurais cru que sauver le monde était plus épuisant. Je ne pensais pas être si fatigante que ça.

Un léger sourire étira les lèvres de Shikamaru. Il avait appris, au fil des années, que la présence de Temari était tout aussi vivifiante qu'épuisante. Une tempête qu'il ne chercherait jamais à fuir, et qu'il était content de voir arriver dans sa vie. Car il ressentait des sentiments pour la jeune femme, qui était aussi belle que puissante.

— Tu n'es pas prête de me laisser tranquille, hein ?

— Jamais, ricana-t-elle.

Le silence qui suivit ne fut pas pesant, mais chargé d'une tension douce et familière. Temari fixa l'horizon, le regard pensif, tandis que Shikamaru scrutait les traits de son visage, comme s'il cherchait à percer les secrets qu'elle gardait toujours au fond d'elle. Elle était toujours si impassible qu'il était difficile de savoir ce qu'elle pensait vraiment.

Soudain, un bruit sec déchira la tranquillité du moment. Une explosion retentit dans les rues de Konoha. Instinctivement, Temari saisit son gigantesque éventail attaché dans son dos, tandis que Shikamaru commençait à analyser la situation. Un homme stratège et une femme d'action, ils formaient une bonne paire.

— On dirait qu'on va devoir travailler un peu, dit-il en fronçant les sourcils.

Ils s'élancèrent dans les rues, les pieds effleurant les toits, suivant les cris et les débris. Leur mission était en fait un entrainement, mais qu'ils devaient considérer comme une réelle situation. Cela avait simplement pour but de tester leur duo. Devant eux, une bande de faux mercenaires masqués causait le chaos, renversant des étalages et attaquant les habitants.

— Je prends la gauche, annonça Temari.

— Bien reçu, affirma Shikamaru.

D'un mouvement fluide, Temari déploya son éventail avec un claquement sonore, invoquant une puissante bourrasque qui balaya plusieurs ennemis d'un seul coup. Le vent hurla dans la ruelle, soulevant poussière et gravats. Les techniques s'enchaînèrent et bien qu'il ne s'agisse que d'un entrainement, leurs adversaires ne leur laissaient aucun répit. A un moment, Shikamaru esquiva de justesse un katon et chercha comment ils pourraient se sortir de là.

Il analysa rapidement le terrain : des ruelles étroites, parfaites pour son jutsu. Son ombre s'allongea et serpentait le long des pavés jusqu'aux pieds de trois assaillants armés de kunaïs.

— C'est trop facile, murmura-t-il, inquiet.

L'ombre attrapa leurs silhouettes, les figées sur place. D'un simple geste, il les força à lâcher leurs armes, qui tombèrent avec un cliquetis métallique. Ils essayèrent de se débattre, mais ils ne pouvaient rien contre l'étreinte de l'ombre. Shikamaru sentit alors quelque chose le frôler et un râlement typique de Temari se fit entendre.

— Tu devrais surveiller tes arrières ! lança Temari, en frappant avec une rafale ciblée qui fit tomber un quatrième ennemi qui s'était approché trop près de Shikamaru.

Il roula des yeux, mais un léger sourire flottait sur ses lèvres. Ils reprirent le combat pour se débarrasser des ennemis restant, chacun couvrant les arrières de l'autre. Ils se complétaient comme les deux faces d'une même pièce et se battaient comme s'ils étaient un. Les forces de l'un compensaient les faiblesses de l'autre.

Au bout de plusieurs minutes de combat intensif, les deux partenaires arrivèrent enfin au bout de la bataille. Ils étaient essoufflés et blessés, mais victorieux. Temari donna un coup de poing dans l'épaule de Shikamaru et celui-ci laissa échapper un soupir face à cette violence inutile.

— Tu as vu comment on les a éclatés ? Heureusement que j'étais là, sinon tu n'aurais pas fait long feu, plaisanta la jeune femme.

— Je sais me batttre aussi, répliqua Shikamaru calmement.

— C'était pas trop mal, admit Temari, un sourire en coin.

— Pas trop mal ? C'est moi qui ai évité que tu ne te fasses toucher.

Temari haussa un sourcil, amusée.

— T'es sûr de vouloir continuer cette conversation ?

Shikamaru grogna quelque chose d'inaudible mais recula d'un pas prudent. Temari abaissa son éventail et marcha vers lui, ses yeux le sondant.

— C'est toujours comme ça avec toi, murmura-t-elle. Tu te caches derrière ton ennui et ta paresse, mais je sais que tu es différent.

— Tu penses tout savoir sur moi ?

— Non. Mais j'aimerais découvrir chaque partie de toi.

Shikamaru la regarda, surpris par la sincérité de ses mots. Il sentit son cœur battre plus vite et ressentit une émotion qu'il ne ressentait qu'en la présence de Temari.

— Tu es vraiment une galère, murmura-t-il en ne sachant pas comment réagir.

— Qu'est-ce qu'il t'arrive ? Tu es tout rouge. Alors, on est gêné ?

— Non ! Je... Enfin si, parce que... Je voulais te dire...

— Oh tais-toi, et embrasse moi idiot. Tu n'es vraiment pas doué avec les femmes.

Avant que Shikamaru n'ai pu réagir, Temari s'approcha de lui et capture sauvagement ses lèvres. Shikamaru répondit maladroitement, ce qui fit rire la jeune femme. Il n'avait jamais ressenti cette sensation, et cela était loin d'être désagréable. Quand ils se séparèrent, Shikamaru ne savait plus où ils étaient.

— Alors ? Comment tu as trouvé ça ? Parfois, les actes sont mieux qu'un discours entier.

— C'était... Etrange mais incroyable...

Temari sourit et lui prit la main.

— Viens, l'Hokage nous attend pour qu'on fasse notre rapport sur l'entraînement. On reprendra ça plus tard.

Shikamaru se sentait beaucoup plus léger, comme si un poids avec lequel il vivait au quotidien lui avait été retiré. De ce qu'il avait compris, ses sentiments étaient réciproques, et Temari l'invitait à être son petit ami. Du moins, c'est ce qu'il en avait déduit. Il faut dire que Temari n'avait pas été très explicite, et que les femmes n'étaient pas la spécialité de Shikamaru.

Ils se rendirent donc au bureau de l'Hokage, main dans la main. Aucun des deux n'étaient très doués pour exprimer ses sentiments, mais leur amour promettait d'être aussi passionné que mouvementé, et ce pendant bien des années.

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 J'espère que ça vous a plu, à bientôt pour la suite !