Demande de Lieutenant_Leida

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Pdv Omniscient :

Le vent glacial balayait le paysage aride, soufflant la poussière et les feuilles mortes autour des deux silhouettes qui s'avançaient sur le sentier étroit. Kakuzu, son visage impassible et son manteau noir flottant derrière lui, marchait d'un pas décidé. À ses côtés, Hidan, vêtu de sa propre tenue de l'Akatsuki, se tenait en retrait, l'air visiblement contrarié. Malgré la distance évidente qui les séparait, leur lien était palpable, aussi étrange et contradictoire que leur relation elle-même.

Ils avaient été envoyés en mission ensemble. Comme d'habitude, Hidan avait râlé à propos de la tâche, et Kakuzu, impassible, avait simplement accepté, ne laissant rien paraître de ses pensées. La mission était simple : éliminer un groupe de ninjas rebelles qui se cachaient dans une région montagneuse isolée. Comme d'habitude, l'atmosphère était tendue entre eux. Hidan, avec son caractère explosif et son impulsivité, était un défi constant pour Kakuzu, dont la patience s'épuisait rapidement.

— Qu'est-ce que tu peux être ennuyant Kakuzu ! Tu n'as pas dit un mot depuis qu'on est parti ! Fais des efforts au moins !

Kakuzu tourna brièvement la tête vers lui, son regard froid dévisageant son partenaire. 

— La ferme, Hidan. Si tu ne veux pas me suivre, tu peux toujours partir.

— Tu sais très bien que je peux pas te laisser faire ça tout seul. Qui va te tenir compagnie sinon ? T'es tellement déprimant que tu pourrais te noyer dans ta propre peine... 

Hidan leva les yeux au ciel, un sourire moqueur aux lèvres. Il savait que cela agacerait Kakuzu, mais il aimait bien tester ses limites. Un soupir échappa à Kakuzu, mais il ne s'arrêta pas. La seule chose qui maintenait Hidan près de lui, au-delà de la mission, c'était cette étrange dynamique qu'ils avaient. Une tension constante, parfois électrique, parfois douce.

Kakuzu, malgré son caractère glacial et son manque d'expression, savait ce que Hidan signifiait pour lui. Et Hidan, bien qu'il prétende détester chaque minute passée en compagnie de Kakuzu, savait pertinemment que l'Akatsuki ne serait jamais aussi supportable sans lui. Dans leur haine se cachait un étrange lien, qu'aucun mot n'aurait pu décrire.

Ils arrivèrent enfin dans les montagnes après plusieurs jours de voyage. La nature ici était aussi dévastée que l'intérieur de leurs esprits. Des pics rocheux menaçants se dressaient autour d'eux, plongés dans une brume épaisse. C'était l'endroit idéal pour des affrontements invisibles. Les ninjas rebelles, bien que peu nombreux, étaient réputés pour leur ruse et pouvaient leur tendre une embuscade à tout instant.

— Tu veux toujours me faire croire que tu sais ce que tu fais ? gronda Hidan alors qu'ils s'avançaient prudemment dans la brume, leurs pas étouffés par la neige et la terre mouillée. Je suis pas là pour rester derrière toi comme un chien ! J'ai l'impression qu'on tourne en rond depuis deux heures !

Kakuzu le fixa, un brin d'agacement perceptible dans ses yeux sombres. 

—  Si tu veux vraiment montrer de quoi tu es capable, je te laisse prendre la tête ! Mais ne viens pas te plaindre si nous sommes perdus.

La tension monta d'un cran et Hidan fit un grand geste de colère. 

— Chaque mission avec toi, c'est comme écouter un discours de Pain ! C'est chiant à mourir !

Kakuzu ne répondit pas tout de suite. Il avait l'habitude des éclats de colère de son partenaire. Mais au fond de lui, cette remarque lui fit un pincement au coeur. Leur relation était basée sur la haine. Mais c'était aussi un équilibre étrange où chacun apportait à l'autre quelque chose d'indispensable. Hidan le poussait à sortir de sa zone de confort, à réagir, à ne pas rester toujours aussi implacable. Et, quelque part, Kakuzu savait que Hidan avait besoin de lui aussi, même si ce dernier le nierait toujours.

Soudain, un éclat de lumière dans la brume attira leur attention. A force de crier, ils s'étaient fait repérer. Kakuzu esquissa un léger sourire, presque imperceptible. Il avait hâte de se débarrasser de ces gêneurs.

—  Prépare-toi, idiot. Ce n'est que le début.

La bataille qui s'ensuivit fut brève mais intense. Les ninjas rebelles, pris au piège par les attaques calculées de Kakuzu, furent rapidement éliminés. Hidan, comme d'habitude, s'était jeté dans la mêlée avec joie. Il avait déchaîné sa fureur, son esprit uniquement guidé par sa soif de violence et de sang.

— Le goût du sang est délicieux, n'est-ce pas ? Dit Hidan en regardant sa dernière victime périr devant ses yeux.

Une fois la dernière menace éliminée, un silence lourd s'abattit sur les deux hommes. Kakuzu leva les yeux au ciel face aux réactions exagérées d'Hidan à propos des sacrifices.

— Pourquoi faut-il toujours que tu en fasses trop ? Ne fais plus de bruit et suis-moi.

 Hidan, les yeux flamboyants de rage, s'approcha de Kakuzu.

— Tu vois ! C'est ça ton problème, Kakuzu ! hurla-t-il, sa voix trahissant une douleur qu'il masquait toujours. Tu crois toujours que tout doit être parfait, tout doit être selon TON plan. Et moi, je suis juste là, sans raison, à te suivre comme un con ! Je n'ai même pas le droit de m'exprimer !

Kakuzu le fixa longuement, et, pour une fois, ses yeux ne brillaient pas de froideur ou d'indifférence. Il s'avança lentement, ses bras croisés sur sa poitrine, une lueur d'inquiétude dans le regard.

— Si je te laisse faire à ta manière, Hidan, tu finirais par mourir dans une ruelle d'un coup stupide. Je ne suis pas là pour te laisser t'autodétruire.

Leurs regards se croisèrent, et pendant un instant, l'espace entre eux se réduisit. Il y avait quelque chose de plus que la haine, quelque chose de difficile à saisir.

—  Tu... tiens à moi ? murmura Hidan, à voix basse, comme s'il était gêné de dire ces mots.

Kakuzu dévia son regard, son expression redevenant sévère, mais il y avait un léger changement. 

— Ferme-la. Je ne t'ai jamais dit ça.

Hidan sourit, une lueur dans ses yeux. Il savait que son partenaire mentait.

— T'es vraiment un vieux con, Kakuzu.

— Et toi, un idiot, Hidan.

Kakuzu tourna les talons, prêt à partir, mais avant de s'éloigner complètement, il se tourna une dernière fois vers lui. 

— Tu veux venir avec moi, ou tu veux continuer à jouer au héros tout seul ?

Hidan le regarda un instant, un sourire en coin. 

— T'es bien trop têtu, mais je viendrai, comme toujours.

Les deux compagnons repartirent ensemble, unis dans leurs différences, sachant que malgré les querelles et les chamailleries, ils ne seraient jamais vraiment séparés. Pas dans cette vie. Pas même dans la suivante. Et, au fond, c'était ça, leur amour. Un amour fait de disputes, de silence, de gestes non dits, mais toujours là, en arrière-plan, solide et indestructible.

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J'espère que ça vous a plu, à bientôt pour la suite !