Contexte : Tobirama est l'Hokage actuel, son frère étant mort pendant une mission. Madara est toujours en vie, et il est toujours à Konoha.

Bonne lecture !

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Pdv Tobirama :

Je fais les cent pas dans mon bureau, sous le regard inquiet de mon assistant qui était planté là depuis tout à l'heure. Non mais sérieusement il n'a pas autre chose à faire que de rester là sans bouger ?! Et dire que je lui ai déjà dit plusieurs fois que s'il continuait de me coller, j'allais l'exécuter... Apparemment ça ne veut pas rentrer dans son crâne. Je comprends qu'il veuille protéger son Hokage mais je ne suis pas faible non plus, et puis ça m'étonnerait que je me fasse attaquer là maintenant dans mon bureau ! De toute façon ce n'est pas lui qui va me protéger, ce serait plutôt le contraire... Enfin bon, j'ai des choses plus importantes en tête que mon soit disant garde du corps qui me suit partout.

Depuis ce matin, je n'arrête pas de penser au rêve que j'ai fait. J'ai rêvé que les Uchiwa se retournaient contre le village, et le mettaient à feu et à sang. Je savais depuis le début qu'ils étaient dangereux, mais mon frère ne m'a jamais écouté ! Il faut que je trouve un moyen de protéger le village, car c'est mon rôle. C'est vrai que rien ne me garantie qu'ils vont vraiment attaquer, puisque ce n'était qu'un rêve, mais depuis longtemps déjà je me méfie d'eux. Ils se croient supérieurs à tout le monde avec leur sharingan, et se croient trop importants pour se mélanger au reste de la population. Ils sont trop imbus de leur personne ! En plus on ne sait jamais ce qu'ils préparent, car ils sont à l'écart du reste du village.

Je n'arrête pas de penser à la sécurité du village qui pourrait se trouver compromise à cause d'eux. Leur chef, Madara Uchiwa, m'énerve particulièrement. Je le vois dans tous mes rêves, il hante mes pensées jours et nuits ! Je suis presque... Obsédé par lui. C'est complètement ridicule ! Comment ai-je pu en être réduit à ça... J'ai essayé de faire des hypothèses sur ce qui m'arrivait, et j'en ai parlé à des gens. Je ne suis pas malade, alors je ne comprends pas ! Peut-être que j'ai peur de lui ? Non, c'est impossible je n'ai peur de personne et surtout pas d'un Uchiwa. Alors, quel est le problème avec moi ?! Pourquoi est-ce que je n'arrive pas à le sortir de ma tête ?! Qu'est-ce qu'il m'a fait ?! Je suis sûr que c'est encore un genjutsu ou quelque chose du genre...

Toutes les personnes avec qui j'en ai parlé s'accordent sur un point. Selon elles je serais... Je serais... Non je ne peux pas, c'est trop compliqué à dire... Elles pensent que je suis amoureux de lui ! Non mais quelle idée ! Comment ça a pu leur effleurer l'esprit ?! Moi, amoureux d'un Uchiwa ! Surtout de Madara ! Que des sottises ! C'est impossible... Moi qui les déteste tant, comment aurais-je pu tomber amoureux de leur chef sans même m'en rendre compte ?! Ce sont tous des imbéciles de toute façon, comment peuvent-ils mieux savoir que moi ce que j'ai ?!

Au début, c'est ce que je me disais. Je me disais que c'était une idée totalement absurde et pas un seul instant je n'ai pensé que cette hypothèse pouvait être vraie. Et pourtant... Plus les jours passent, et plus mon obsession grandit. C'est comme si mon désir me consumait de l'intérieur, tel une flamme. Je le sens brûler dans mes entrailles, grandissant chaque jour un peu plus. Je ne peux pas rester comme ça, je ne le supporterai pas ! Et pourtant, je ne sais pas quoi faire. Je ne peux pas aller lui parler, ma fierté ne s'en remettrait pas. Et puis il me déteste sûrement aussi, donc il me va me rire au nez et ce sera la honte de ma vie. C'est tellement dur d'avouer que je suis tomber amoureux de mon pire rival, moi qui le détestais tellement... Je ne sais même pas comment c'est possible. Le proverbe qui dit qu'entre l'amour et la haine il n'y a qu'un pas n'est donc pas totalement faux... Je suis tellement pathétique ! Regardez à quoi j'en suis réduit, moi le grand Tobirama ! Hésiter à aller voir Madara ! On dirait une adolescente remplie d'hormones...

Je m'arrête et je donne un grand coup dans le mur avec ma tête. Ça m'horripile, je ne sais vraiment pas quoi faire ! Si je reste comme ça je sens que je vais exploser !

Assistant : Hum vous... Vous allez bien ? Vous voulez peut-être que j'aille vous chercher une infusion ? Ou alors si quelque chose vous tracasse vous savez que vous pouvez m'en parler, je-

Tobirama : Sors d'ici. Tout de suite. Je t'ai déjà dit d'arrêter de me coller, il faut que je te coupe un bras pour que ça rentre dans ta petite tête ?!

Il ne se fait pas prier et sort en courant. Enfin tranquille. C'est pas trop tôt. Madara, Madara, Madara... Ton nom résonne de manière insupportable dans mon crâne. Même quand tu n'es pas là tu aimes me faire chier. Je te déteste toi et ton clan ! Regarde ce que tu m'as fait ! Regarde à quoi j'en suis réduit ! Je suis en train de parler à mon pire ennemi que je déteste mais que j'aime en même temps alors que je sais très bien que tu ne m'entends pas... Je suis perdu dans mes sentiments. Je ne sais vraiment pas quoi faire ! Je me sens tellement impuissant et ça, je ne le supporte pas !

Comment on peut aimer quelqu'un et en même temps le détester ? C'est la question que je me pose... J'inspire un grand coup pour me calmer avant que ça ne dégénère et que je ne casse la pièce. Je n'ai plus aucun contrôle sur mes sentiments, moi qui suis d'habitude si maître de moi ! Madara me fait perdre tous mes moyens, et je le hais pour cette raison. Pourtant quand je pense à lui la rancoeur n'est pas le seul sentiment qui vient.

Tobirama : Il faut que j'aille lui parler. Et au passage, je vais mettre au clair cette histoire de complot. Si les Uchiwa préparent bien une révolte, je peux peut-être tenter de parlementer avec Madara pour voir si ce n'est pas possible autrement. Je ne voudrais pas qu'une guerre civile éclate alors que j'ai mis tant de temps à obtenir la paix avec les autres villages.

Une fois ma décision prise, je quitte mon bureau et je descends à toute allure de mon bâtiment avant de me diriger vers le quartier des Uchiwa, où je ne pensais pas mettre les pieds un jour de mon plein gré. Il va falloir que je reste calme, si je m'énerve les Uchiwa n'accepteront jamais d'annuler leur coup d'Etat. Enfin bon, je ne suis même pas sûr qu'ils préparent une attaque...

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Pdv Madara :

Je regarde avec dédain tous les passants dans la rue, adossé à un mur. Qu'est-ce qu'on s'ennuie ici... Il ne se passe jamais rien. J'aurais bien envie de faire mettre le bazar, juste pour m'amuser. Mais Tobirama va me détester encore plus après ça. Enfin, pas que j'en ai quelque chose à faire de ce qu'il pense de moi, évidemment, mais j'aimerai éviter de me le mettre à dos. C'est ce que je me trouve comme excuse du moins, puisque je sais que la vraie raison ce n'est pas ça. Je ne veux juste pas admettre que l'image qu'il a de moi est importante. Putain mais qu'est-ce que je raconte... D'habitude je m'en fous des avis des autres, je fais ce qu'il me plait mais avec lui, il y a quelque chose de différent. Et ça m'agace fortement.

??? : Madara !

Je me retourne quand j'entends une voix. Sa voix. Tobirama se tient devant moi, un air énervé sur le visage. J'essaie de calmer mon cœur qui avait accéléré sans que je sache pourquoi. Je tente de prendre un air détaché et je le regarde.

Madara : Qu'est-ce que j'ai fait encore ? S'il y a un bâtiment qui a encore brûlé je t'assure que cette fois je n'y suis pour rien.

Tobirama : C'était donc toi la dernière fois... Enfin bref, je ne suis pas venu parler de ça !

Madara : Et que me vaut l'honneur de la visite du Hokage en personne alors ?

Tobirama : Arrête de te foutre de moi Madara, je sais très bien ce que tu manigances.

Madara : Moi ? Mais je ne manigance rien du tout, tu vois toujours le mal partout.

Tobirama : Ah oui vraiment ? Tu ne prépares rien ?

Mais qu'est-ce qu'il a à insister comme ça ? Je lui ai dit que je ne préparais rien ! Bon c'est vrai que parfois, il m'arrive de mentir, mais là c'est la vérité ! J'ai arrêté mes coups bas depuis quelques temps, et ça me blesse qu'il n'ait rien remarqué. Tss... Je suis vraiment débile, à quoi ça rime tout ça ? J'essaye de plaire à quelqu'un qui ne m'aimera jamais et qui me considère comme son pire ennemi. Il ne me fait même pas confiance, et le pire c'est que c'est de ma faute. A toujours vouloir jouer avec le feu on finit par se brûler, j'aurais dû le comprendre avec le temps. A force de toujours vouloir faire comme bon me semble, il a finit par me détester et maintenant c'est foutu. Enfin, je ne comprends même pas pourquoi j'essaie d'attirer son attention, ça ne me ressemble pas. Il me fait perdre mes moyens et je ne supporte pas ça !

Madara : Je suis stupide !

Tobirama : De quoi tu parles ?

Madara : Je ne t'ai pas causé, je pensais à voix haute. Bref, si tu es juste venu me faire des reproches sur un coup d'état inexistant, tu peux repartir rassuré.

Tobirama : Je ne suis pas venu que pour ça.

Madara : Ah oui ? Je ne me souviens pas avoir fait une autre bêtise pourtant.

Tobirama : Arrête de croire que je suis venu uniquement pour t'engueuler et laisse moi parler.

Je ne répons pas et je le vois chercher ses mots comme s'il allait m'annoncer quelque chose de très important. Personne n'est mort à ma connaissance donc je ne vois pas de quoi il veut me parler. Enfin même si quelqu'un était mort je n'en aurais pas grand chose à faire.

Tobirama : Je ne vais pas passer par quatre chemin, c'est déjà assez compliqué à dire. Je pense que je t'aime.

J'ouvre la bouche, choqué. Est-ce qu'il a bien dit ce que je pense ? Mais- c'est impossible il y a deux minutes il me reprochait de vouloir faire un coup d'état ou je ne sais quoi et maintenant il me dit qu'il m'aime ? Ça n'a aucun sens !

Madara : HAHAHA JE NE SAVAIS PAS QUE TU AVAIS UN SI GRAND SENS DE L'HUMOUR ! Pendant un moment j'y ai cru, bravo.

Tobirama : Ce n'était pas une blague.

Je suis tenté de rire mais je me rends compte à son air qu'il est sérieux. Eh bah, si je m'attendais à ça... Je ne sais même pas quoi répondre.

Tobirama : Je sais que tu vas trouver ça idiot, et je comprends puisque moi-même je ne sais pas comment j'ai pu tomber amoureux de toi. Mais c'est comme ça. Je sais que tu vas rire en disant que c'est ridicule. Mais la vérité c'est que je ne peux pas passer plus de temps sans te le dire, ce secret me consume de l'intérieur depuis un moment, tu hantes mes rêves et c'est insupportable. Peut-être que maintenant que je te l'ai dit cette sensation va s'apaiser, je l'espère en tout cas. Et j'espère aussi que tu t'es bien marré car c'est la première et dernière fois que je te dis quelque chose comme ça.

Il se retourne pour s'en aller tandis que je lui attrape le bras pour le retenir. Je ne peux pas le laisser partir comme ça, ce sera ma seule chance de lui avouer ! Même si c'est très dur... Je ne sais même pas si je vais être capable de lui dire que je l'aime aussi. J'ai l'impression que ma voix est bloquée. Alors je fais le premier truc qui me passe par la tête. Je l'emmène à l'abri des regards et je l'embrasse violemment, ne lui laissant pas le temps de comprendre ce qu'il se passait. Je lui mords la lèvre et il lâche un gémissement de surprise presque imperceptible, mais que j'entends à son plus grand désarroi. Nous nous séparons à bout de souffle et il me regarde, les joues rouges.

Tobirama : Qu'est-ce que-

Madara : Une seule remarque et je te tue.

Tobirama : Oh mais c'est que le grand Madara Uchiwa est devenu sentimental !

Madara : Ta gueule, c'est toi qui a commencé.

Tobirama : Mais moi je ne me suis pas jeté sur tes lèvres comme si ma vie en dépendait.

Madara : Ce n'est pas du tout ce que j'ai fait !

Tobirama : Je suis désolé de te le dire mais si, c'est exactement ce que tu as fait.

Madara : Ta gueule !

Je le frappe sur le bras et il rigole. C'est la honte... Même moi je ne sais pas pourquoi j'ai fait ça, mon corps a agi inconsciemment.

Tobirama : Pour revenir au sujet plus sérieux, ça veut dire que tu...

Madara : Que je t'aime, oui. Arrête de me regarder comme ça, il n'y pas de quoi en faire tout un plat.

Tobirama : Décidément, tu ne changeras jamais.

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Personnellement j'aime bien ce chapitre, c'est la première fois que j'essaie de faire ce couple. Dites moi ce que vous en avez pensé, et à bientôt !