Contexte : Avant la mission de Jiraya à Ame, Tsunade est l'Hokage actuelle.

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Pdv Tsunade :

Je trie les papiers sur mon bureau d'un air absent. Shizune m'a dit que je devrais me reposer un peu et finir ça demain, mais après si je retarde ce travail les papiers vont s'accumuler et je ne vais pas m'en sortir. Ça ne me fait pas plaisir de faire tous ces papiers mais ça fait partie de mon boulot. On pense qu'être Hokage est super passionnant, qu'on est tout le temps en mission mais en réalité on passe plus de temps enfermé dans notre bureau. Allez courage j'ai bientôt fini... Plus que quelques lettres. En plus la plupart sont inutiles... Et après je pourrais enfin aller me coucher...

Je lève la tête quand j'entends toquer à ma porte. Je me demande bien qui c'est. Je n'attends pas de visite pourtant... J'espère que ce n'est pas un ninja qui vient m'annoncer une mauvaise nouvelle. Ou encore Shizune qui m'apporte de nouveaux papiers à trier... Elle en serait capable bien qu'il soit 21h passée. Perdue dans mes pensées j'oublie de répondre à la personne qui a toqué et je retourne à mon travail. La porte s'ouvre alors quelques minutes plus tard et je vois Jiraya entrer.

Jiraya : Ah, tu es réveillée !

Tsunade : Tu croyais que je dormais ?

Jiraya : Tu ne répondais pas mais pourtant il y avait la lumière, donc je me suis dit que tu t'étais endormie sur ton bureau.

Tsunade : Non, c'est juste que j'ai oublié de te répondre. Je ne suis pas du genre à dormir quand j'ai du travail quand même !

Jiraya : Ça m'est déjà arrivé de te surprendre en train de dormir, la tête sur ton bureau. J'ai dû te ramener chez toi parce que je pense que le bois n'est pas très confortable pour dormir.

Tsunade : Alors c'est pour ça que je ne me souvenais pas être rentrée chez moi ce jour-là... Et bien merci...

Jiraya : Même Shizune dit que tu travailles trop, regarde tes cernes.

Tsunade : En même temps je suis Hokage, c'est normal que j'ai beaucoup de travail.

Jiraya : Oui je sais, mais il ne faut pas que tu t'épuises non plus. Shizune dit que tu passes beaucoup de temps à soigner les malades à l'hôpital en ce moment, quitte à faire des nuits blanches. Tu fais d'autres choses en plus de ton travail d'Hokage, c'est pour ça que tu es fatiguée.

Tsunade : Décidément, Shizune te dit beaucoup de choses... Pourquoi elle ne vient pas m'en parler à moi ?! Je ne vais pas la manger non plus !

Jiraya : Je suppose qu'elle se dit que tu es trop têtue pour l'écouter.

Tsunade : Ce qui n'est pas totalement faux...

Jiraya : Tu vois ?

Tsunade : Bon d'accord, j'essaierai d'y réfléchir. Mais à l'hôpital nous manquons de personnel en ce moment j'ai l'impression que tout le monde prend des congés...

Jiraya : Je suis sûr qu'ils se passeront de toi quelques jours, qu'est-ce que tu en dis ?

Tsunade : Oui, si tu le dis... Je vais essayer de me reposer plus.

Jiraya : Parfait !

Tsunade : Sinon, pourquoi es-tu venu ? Je suppose que ce n'est pas que pour me faire la morale.

Jiraya : Et bien j'étais venu te proposer d'aller au bar avec moi pour te détendre un peu.

Au bar ? C'est vrai que c'est tentant... Avant j'aurais dit oui avec plaisir mais maintenant que je suis Hokage je me dois d'être un exemple, et je dois finir mon travail avant demain...

Tsunade : Et bien, il me reste des trucs à faire...

Jiraya : Je t'aiderai à tout trier demain si tu veux, mais viens t'amuser s'il te plaît ! Je t'assure que tu ne le regretteras pas.

Tsunade : Bon, d'accord... Mais juste parce que c'est toi.

Il sourit et je me lève en soupirant. Il a peut-être raison, ça me fera du bien de me détendre. Nous nous dirigeons vers le bar et Jiraya m'attrape la main, l'air de rien. Je détourne la tête en rougissant tandis qu'il rigole.

Jiraya : Bah alors Tsunade pourquoi tu rougis ?

Tsunade : C'est parce que j'ai froid aux joues.

Jiraya : Mais oui je te crois...

Nous arrivons au bar et nous prenons une table ainsi que deux bouteilles d'alcool.

Tsunade : Si Shizune me voyait ici elle me tuerait.

Jiraya : Mais elle n'est pas là. Et de toute façon, tu as le droit de t'amuser de temps en temps ! Ça fait combien de temps que tu n'as pas pris un peu de congé comme ça ?

Tsunade : Je ne me souviens plus...

Jiraya : Alors c'est l'occasion rêvée ! Nous allons nous amuser, comme au bon vieux temps !

Il ouvre une bouteille et nous sert tandis que je souris. Oui, c'était la bonne époque... Où je n'avais pas encore mes responsabilités d'Hokage et où nous étions libres comme l'air. Je ne me plains pas, j'aime mon métier et j'en suis fière. Mais c'est vrai que parfois j'ai envie de tout arrêter, juste pour quelques jours.

Les heures passent, et les bouteilles défilent. Nous avons toujours été de grands alcooliques, et ça n'a pas changé... Jiraya a raison, ça me fait le plus grand bien. J'ai l'impression que mon esprit est vide, je n'arrive plus à réfléchir correctement. Tous mes soucis du quotidien se sont envolés, toutes mes peurs du passé et de l'avenir. Il n'y a plus que le moment présent qui compte. Celui que je suis en train de passer avec l'homme que j'aime.

Jiraya : Bah alors Tsunade tu... Tu abandonnes déjà ?

Tsunade : Dans... Dans tes rêves ! Si tu crois *hic* que je vais renoncer si facilement tu *hic* te fourres le doigt dans l'oeil ! Tu sous-estimes ma capacité à résister à l'alcool ! C'est plutôt toi qui devrais te préparer à perdre !

Jiraya : C'est ce qu'on verra !

Il commande une nouvelle bouteille et nous enchainons les verres sans nous rendre compte du temps qui passe. La serveuse commence à s'inquiéter pour nous mais nous lui disons que nous pouvons encore résister.. Elle nous prend pour qui ? Nous sommes quand même deux membres du trio légendaire ! Enfin bon, c'est sûr que ça ne fait pas très sérieux de boire comme ça, surtout pour un Hokage... Mais j'ai bien le droit de m'amuser un peu.

Pdv Jiraya :

Nous enchaînons encore et encore les verres. Tsunade est très forte, mais je vois qu'elle commence à faiblir. Malheureusement je ne suis pas dans un meilleur état qu'elle. Enfin bon, je sais que je vais quand même gagner ! Elle a l'air sur le point de s'écrouler. D'habitude elle tient plus longtemps, c'est bizarre. Enfin, quand je dis d'habitude, c'est pas parce qu'on a l'habitude de faire ça hein, c'est parce que quand on le fait d'habitude bah... Oh la la je me perds moi même dans ce que je dis... Il faut dire que c'est normal que mon esprit ne soit plus très clair avec tout ce que j'ai bu. J'ai l'impression d'avoir du coton dans la tête et de ne plus penser à rien, c'est étrange.

Je jette un coup d'œil à Tsunade et vois qu'elle est essoufflée comme si elle avait couru. Elle a les joues toutes rouges, c'est trop mignon ! Je crois qu'elle va bientôt être au bout de ses limites.

Tsunade : Je n'en peux plus...

Jiraya : Avoue ta défaite Tsu... Hic ! Tsunade !

Tsunade : Jamais... Je... Je résisterai...

Elle a à peine fini sa phrase que je la vois fermer les yeux et s'effondrer sur le côté. Je la rattrape rapidement avant qu'elle ne tombe de sa chaise et je la porte comme une princesse pour l'accompagner chez elle. J'ai l'impression de ne plus savoir marcher droit... Espérons que je ne trébuche pas avant qu'on soit arrivés...

??? : Eh, Maître Jiraya !

Je me fige en entendant cette voix familière. Il ne manquait plus que ça...

Jiraya : Shizune...

Shizune : Est-ce que tout va bien ? Qu'est-ce que vous faites dehors à une heure si tardive ? Et- EH ! MAIS QU'EST-IL ARRIVÉ À MAITRE TSUNADE ?!

Jiraya : Chut, ne crie pas. Elle va bien.

Heureusement qu'il fait nuit sinon elle aurait vu que je suis bourré. Il ne faut pas que la conversation se prolonge sinon elle va nous tuer quand elle apprendra comment on a bu...

Shizune : Mais pourquoi elle est dans cet état ?!

Jiraya : Et bien...

Je retiens un hoquet.

Jiraya : Elle s'est endormie sur son bureau donc je la ramène chez elle...

Heureusement que j'ai rapidement trouvé une excuse. En plus elle est tout à fait crédible.

Shizune : Ah d'accord, la pauvre... Merci en tout cas de vous occuper d'elle...

Jiraya : De rien mais maintenant il faut que j'y bye. Enfin que j'y graille. Non... Que j'y aille ! Bref au revoir.

Je ne la laisse pas répondre et je reprends ma route, manquant de tomber au passage. Je l'ai échappé belle... Une fois arrivé chez Tsunade j'ouvre la porte qu'elle avait oublié de fermer à clé et je la dépose sur son lit en lui enlevant ses chaussures. J'ai la tête qui tourne de plus en plus, c'est affreux... J'ai à peine le temps de comprendre ce qu'il m'arrive que tout devient noir.

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Le lendemain...

Je me réveille avec un immense mal de crâne. Quelle idée d'avoir bu autant... Mais si ça a permis à Tsunade de se détendre, tant mieux. J'ouvre les yeux difficilement et dans un premier temps, je me demande où je suis. Puis les souvenirs refont surface... J'étais chez Tsunade et... Plus rien. J'ai dû m'endormir sans m'en rendre compte. Une seconde... Ça veut dire que je suis chez Tsunade, et que... Je me retourne et je sursaute en voyant le visage de la blonde tout près du mien. D'après sa respiration régulière, elle dort encore. C'est une chance pour moi... Ça aurait été gênant de devoir tout expliquer...

Donc là, je suis dans le même lit que la femme que j'aime, et son visage est à deux centimètres du mien. Je rougis subitement en réalisant pleinement la situation. C'est gênant, mais d'un autre côté ça me plaît...

Tsunade : Jiraya ?!

Jiraya : AH ! Tu es réveillée ? Tu m'as fait peur !

Tsunade : Qu'est-ce que... Qu'est-ce que tu fais dans mon lit...

Jiraya : Ah ça... À vrai dire même moi je n'en sais rien, je me suis réveillé ici ce matin sans savoir ce que je faisais là.

Tsunade : Je vois... Mon dieu j'ai mal à la tête...

Jiraya : Oui, moi aussi. En même temps pas étonnant vu ce qu'on a bu hier.

Tsunade : Est-ce que... Est-ce qu'il s'est passé autre chose entre nous hier ?

Jiraya : Malheureusement non.

Tsunade : Malheureusement ?

Jiraya : Enfin, toi tu dois être contente.

Tsunade : Comment ça ? De quoi tu parles ?

Jiraya : Bah qu'il ne se soit rien passé d'autre. Tu dois être contente.

Tsunade : Et pourquoi ça ?

Jiraya : Parce que tu ne m'aimes pas. Enfin bon, oublie ce que j'ai dit.

Tsunade : Et qui t'as dit que je ne t'aimais pas ?

Jiraya : Tu veux dire que-

Tsunade : Oui. Je t'aime. Depuis longtemps, je ne sais même pas comment tu as fait pour ne pas remarquer.

Je reste bouche-bée. Elle m'aime vraiment ? Normalement les effets de l'alcool sont dissipés, donc elle est totalement consciente quand elle dit ça. C'est le plus beau jour de ma vie.

Jiraya : Moi aussi je t'aime Tsunade.

Je la prends dans mes bras et nous restons ainsi pendant une bonne quinzaine de minutes, jusqu'à ce qu'elle se lève précipitamment.

Tsunade : Il faut que je retourne à mon bureau ! Quelle heure il est ?!

Jiraya : Calme toi, Shizune m'a dit hier que tu pouvais te reposer aujourd'hui.

Tsunade : Mais-

Jiraya : Pas de mais. Ton bien-être passe avant tout. Tu crois vraiment qu'un Hokage épuisé et à bout de force peut protéger correctement son village ?

Tsunade : Non, tu as raison...

Jiraya : Bien, alors profitons-en un peu.

Nous nous levons ensuite et nous préparons le petit déjeuner. Nous prenons aussi des cachets pour la tête et une tout ceci fait, je me tourne vers Tsunade.

Jiraya : Je vais me préparer chez moi, on se rejoint tout à l'heure au parc d'accord ?

Tsunade : Si tu veux. À tout à l'heure !

Jiraya : À tout à l'heure princesse !

Je pars chez moi pour me préparer en souriant. C'était vraiment bien hier, même si on en paie maintenant les conséquences. J'ai gagné au concours de celui qui boit le plus d'alcool, mais je pense que Tsunade s'est effondrée aussi vite à cause de toute la fatigue qu'elle a accumulée ces dernières semaines. Il fallait vraiment qu'elle se repose, mais elle est trop têtue... Très bien, si elle ne veut pas prendre soin d'elle, je le ferai à sa place. Je ne vais pas la laisser seule avec tout ce travailler, je l'aiderai comme je peux. Heureusement qu'on est allés au bar, ça nous a permis d'avouer nos sentiments. Si on n'y était pas allés, je ne sais pas si j'aurais trouvé la force de lui dire je t'aime. Finalement, c'est elle qui l'a fait en premier, et avec une grande aisance en plus ! Elle impose le respect et a une force incroyable, c'est pour ça qu'elle est devenue Hokage, et c'est aussi pour ça que je l'aime !

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