Contexte : Au début de Naruto. Zabuza a fuit l'équipe 7 après leur combat et se trouve maintenant en plein milieu de la forêt, blessé et Haku se trouve avec lui, allongé par terre.

Je vous préviens d'avance, ce chapitre est un peu (très) long. Bonne lecture !

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Pdv Zabuza :

Je contemple avec désespoir le corps glacé maintenant sans vie d'Haku. Il affiche un air neutre, et j'aurais presque l'impression qu'il dort tranquillement si je ne voyais pas toutes ces blessures sur son corps.
J'ai pu m'enfuir de justesse avant que Kakashi ne me tue, mais Haku... Je n'ai pas pu le sauver... Je me sens tellement, mais tellement inutile ! Comment c'est possible d'être aussi faible ?! Bon sang mais à quoi ça a servi que je m'entraîne tout ce temps si c'est pour que la seule personne à qui je tiens meure devant mes yeux sans que je puisse réagir ?! Je tenais à lui, malgré ce que je montrais à l'extérieur. Je n'ai même pas eu le temps de lui dire ce que je ressentais ! Je pensais que j'aurais le temps, mais apparemment non...

Je donne un énorme coup de poing dans un arbre en criant de rage. J'AURAIS DÛ LE SAUVER, C'ÉTAIT MON DEVOIR DE LE PROTÉGER ! Quand je l'ai pris sous mon aile je m'étais juré de prendre soin de lui ! Il m'a dit qu'il ne vivait que pour me protéger... Ça aurait dû être l'inverse... Il est allé jusqu'à sacrifier sa vie pour que je puisse m'enfuir... Je n'aurais jamais dû le laisser faire ça, à cause de moi il n'est plus là ! Au moins, il est mort en faisant ce qu'il voulait faire... Je m'effondre à genoux tandis que les larmes coulent sans s'arrêter sur mes joues. Je détourne les yeux de son corps, retenant un haut le coeur. Je sais que je devrais le regarder pour lui rendre hommage, que je ne devrais pas détourner les yeux, que c'est lâche, mais le simple fait de le voir comme ça, tout en sachant que c'est ma faute... Je ne peux pas supporter cette vision.

Zabuza : Pardonne moi Haku... Je n'ai pas su te protéger... Il y a... Il y a tellement de chose que j'aurais aimé te dire... Mais maintenant il est trop tard... Je n'aurais pas dû attendre... C'est vrai ce qu'on dit... Il vaut mieux vivre avec des remords qu'avec des regrets.

Jusque là, je l'avais toujours considéré comme une arme, et je n'avais jamais pensé m'attacher à lui un jour. Je ne le considérais pas comme un compagnon, pour moi c'était juste un gamin qui me rendait service et qui pouvait me protéger si j'en avais besoin. Ce n'est qu'il y a quelques semaines que je me suis rendu compte qu'il avait pris une place spéciale dans mon coeur, sans même que je m'en rende compte. Je ne saurais pas décrire les sentiments que j'avais pour lui, mais maintenant qu'il n'est plus là, je sais que je tenais énormément à lui. Pourquoi... Pourquoi a-t-il fallu qu'il meurt pour que je me rende compte combien je tenais à lui ?! La vie est tellement cruelle, et ironique. Pour une fois que je m'étais attaché à quelqu'un, la vie me l'a arraché avant même que je puisse lui dire ce que je ressentais ! C'est tellement injuste... Peut-être que c'est mon châtiment pour avoir commis toutes ces horreurs...

En tant que criminel, je m'étais promis que je ne m'attacherai à personne, pour ne pas souffrir si jamais la personne mourait, ou si je devais la trahir pour une mission. J'avais plutôt bien réussi, jusqu'à ce que je rencontre Haku. Plus il grandissait, et plus je réalisais l'ampleur de mes sentiments pour lui. Je n'ai jamais été un expert en sentiments, ayant vécu dans une famille très peu affective, mais je sais que ce que je ressentais pour Haku était particulier.

Je reste à genoux, à côté d'Haku pendant plusieurs minutes, et même plusieurs heures, qui sait. Je ne vois pas le temps passer tellement je suis perdu dans ma douleur. Je n'aurais jamais imaginé être aussi effondré face à la mort de quelqu'un. Le temps semble s'être figé, comme s'il voulait que je réalise bien la gravité de la situation, comme pour montrer la souffrance avec laquelle je vais vivre toute ma vie. Tout ce que je sais, c'est que quand je relève la tête, il fait déjà nuit. Je me lève, sachant que je ne peux pas rester ici plus longtemps, au risque que l'équipe de Kakashi ne me retrouve. Je prends Haku dans mes bras en essayant de ne pas le regarder et le porte jusqu'à une sorte de petite grotte, où je le dépose délicatement.

Je lui jette un dernier coup d'oeil et un moment, j'ai même cru le voir respirer. Mais c'est impossible, ça doit être mon imagination qui me joue des tours. J'aurais tellement aimé voir un sourire sur son visage, comme il a l'habitude de faire... Il m'aurait dit "ne vous en faites pas, je vais bien. Et vous, ça va ?" J'ai l'impression qu'il tenait plus à moi qu'à lui même, ça me fait de la peine... Il ne devrait pas se sous-estimer comme ça, c'était une magnifique personne...

Je me relève brusquement quand j'entends des bruits de pas et des voix approcher. J'enlève mon écharpe et je la pose sur Haku avant de partir rapidement. Je me sens mal... Je n'ai même pas eu le temps de l'enterrer dignement... Il méritait quelque chose de mieux... Je suis tellement pathétique.

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Pdv Kakashi :

Zabuza et Haku se sont enfuis alors que nous étions en plein combat. D'un côté, je trouve que c'est mieux comme ça, je n'aurais pas aimé les tuer. Ils étaient peut-être des criminels mais ils avaient l'air de tenir l'un à l'autre, et je suis sûr qu'ils avaient une raison de travailler pour Gatô. Peut-être même qu'ils avaient été forcés de travailler pour lui. Et c'est contraire au code des ninjas de tuer des gens si ce n'est pas nécessaire pour la mission. Nous nous sommes juste défendus, mais je ne comptais pas les tuer. D'ailleurs, je me demande s'ils vont directement rejoindre Gatô, ou s'ils vont prendre le temps de se reposer avant, parce qu'Haku avait l'air mal en point. Nous devons vérifier les alentours pour être sûrs qu'ils ne soient plus là, car ils représentent toujours un danger pour le pont.

Naruto : Dites Sensei, c'est quand qu'on rentre ? On est fatigués nous... Et en plus j'ai faim...

Sakura : Naruto arrête de te plaindre tout le temps ! Tu nous casses les oreilles !

Sasuke : C'est toi qui nous casses les oreilles à tout le temps crier Sakura...

Sakura : Oh, pardon Sasuke !

Naruto : Sasuke tu lui dis rien alors que moi tu passes ton temps à me crier dessus...

Sakura : Parce que toi tu es casse-pied !

Kakashi : Je vérifie juste quelque chose et après nous pourrons rentrer, ne vous en faites pas.

Je comprends qu'ils en aient marre, nous marchons depuis longtemps et avec leur combat ils doivent être épuisés. Nous allons bientôt rentrer car de toute façon il fait nuit et nous ne voyons pas grand chose. Heureusement qu'il y au moins la lune pour éclairer le chemin.

Kakashi : Attendez-moi là, je reviens.

Ils s'assoient tandis que je me dirige vers la grotte que j'avais aperçue tout à l'heure. Je ne sais pas pourquoi, mais elle m'intrigue. Je rentre dedans et je sors immédiatement mon arme quand je vois qu'il y a quelqu'un dedans. Je m'approche et je me rends compte qu'il s'agit d'Haku. S'il est là, Zabuza ne doit pas être loin. Mais c'est bizarre, je ne sens pas sa présence...
Pakkun, que j'avais envoyé traquer les deux criminels, arrive alors.

Pakkun : Ah, tu es là Kakashi, je me disais bien avoir flairé l'odeur de ces deux-là !

Kakashi : Pourtant, je ne vois pas Zabuza. Tu crois qu'il est encore dans les parages ?

Pakkun : Il était ici il y a peu, mais je pense qu'il a dû partir en nous entendant. Je ne le sens plus dans le secteur.

Kakashi : Il serait parti sans Haku ?

Pakkun : Peut-être qu'il est mort...

Je m'approche alors et je pose ma main sur son cou pour mesurer son pouls.

Kakashi : Non, il respire, mais très faiblement. Il faut l'emmener chez Tazuna pour soigner ses blessures, sinon il va vraiment mourir.

Pakkun : Que crois-tu qu'il va dire en te voyant arriver avec un ennemi ?

Kakashi : Je lui expliquerai, mais on ne doit pas perdre plus de temps.

Je le soulève délicatement en faisant attention à ses blessures et je me dépêche de rejoindre mes élèves qui se relèvent, surpris.

Sakura : Eh mais Sensei ! C'est-

Naruto : Haku ! Il va bien ?

Kakashi : Je vous expliquerai plus tard, il faut d'abord qu'on l'amène chez Tazuna pour le soigner ! Pakkun, je pars devant, occupe-toi de les ramener s'il te plaît.

Pakkun : Bien Kakashi.

Je pars en courant avant qu'ils aient eu le temps de protester. En à peine dix minutes je suis arrivé. Je toque à la porte avec mon pied puisque j'avais les mains prises. Ce fut Tsunami, la mère d'Inari, qui vint m'ouvrir. Je rentre rapidement et pose Haku sur le canapé en demandant :

Kakashi : Allez me chercher des compresses, des bandages et tout ce qu'il faut s'il vous plaît !

Elle ne pose aucune question et court à l'étage chercher ce que je lui ai demandé. J'avais peur qu'on perde du temps avec des questions inutiles mais elle se contente de faire ce que je lui ai dit, comprenant la situation critique. Tazuna et Inari, qui étaient rentrés pendant que nous cherchions Zabuza et Haku, arrivent alors, se demandant ce qu'il se passait.

Tazuna : Bon sang mais qu'est-ce que c'est que tout ce raffut ?! Mais- c'est un des ennemis que vous deviez combattre ! Pourquoi le ramener ici ?! Il va nous tuer !

Kakashi : Pour le soigner.

Tazuna : C'est une tradition chez les ninjas de sauver leurs ennemis ou c'est juste vous qui êtes fou ?!

Kakashi : Écoutez, il est blessé gravement et il est en hypothermie, si on ne fait pas rapidement quelque chose il va mourir.

Tazuna : Mais pourquoi vous le soignez après l'avoir à moitié tué ?!

Inari : C'est un méchant !

Kakashi : Ce n'est pas parce qu'ils ont essayé de nous tuer que nous devons le laisser mourir, ce serait contraire à nos principes. Peut-être qu'ils obéissaient simplement à leur chef. Et réfléchissez un peu, si nous le sauvons ils auront une dette envers nous, et nous pourrons leur demander de nous laisser tranquilles.

Tazuna : Ce sont des criminels, ils ne respectent rien ! Vous croyez qu'ils vont payer leur dette ?!

Kakashi : Même les criminels ont des lois. Si nous rendons Haku à Zabuza, nous leur demanderons en échange de ne plus nous attaquer, et vous pourrez construire votre pont en paix.

Tazuna : Hm... J'y crois moyen... De plus Zabuza n'avait pas l'air de tenir beaucoup à Haku... Surtout qu'il l'a abandonné apparemment.

Kakashi : Ce n'est pas parce qu'on n'a pas l'air de tenir à quelqu'un qu'on ne tient pas à lui.

Je vois qu'il a envie de rajouter quelque chose mais Tsunami arrive avec tout le matériel de soin. Comme elle s'y connait un peu, elle m'aide tandis qu'Inari sort dehors pour attendre Naruto, son nouveau modèle. Tazuna nous observe et soupire avant de retourner à l'étage en disant quelque chose du genre "les ninjas sont fous".

Kakashi : Merci de m'aider.

Tsunami : C'est normal. Même si c'est un ennemi, je ne laisserai personne mourir sous mon toit. Et puis, il a toute la vie devant lui, ce serait cruel qu'il meure maintenant.

Pendant que nous parlons, nous entendons la porte s'ouvrir violemment, ainsi que Naruto crier famine. Quelle discrétion incroyable...

Naruto : Si je ne mange pas tout de suite, je vais mourir de faim !

Sakura : Tais-toi un peu espèce de malpoli !

Ils sont toujours en train de se disputer ces deux-là... Qu'est-ce que je vais faire d'eux ?

Pakkun : Ça suffit, vous ne voyez pas qu'il y a un blessé ? Il a besoin de calme.

Kakashi : Il a raison, parlez moins fort ! Et Pakkun, merci de les avoir ramenés.

Pakkun : Pas de problème.

Naruto : Pourquoi il est là ? Et pourquoi vous le soignez ? On était en train de se battre contre lui tout à l'heure...

Sasuke : Tu es débile.

Naruto : Pourquoi, parce que toi tu as compris ce qu'il se passe peut-être ?! Et arrête de me traiter de débile tout le temps !

Sakura : Tu me fatigues...

Kakashi : Tu aurais peut-être préféré le voir mourir ?

Naruto : Non ! Ça serait horrible !

Kakashi : Tu as raison, et ce serait contraire aux règles. Maintenant, allez manger et reposez vous, vous l'avez mérité.

Tsunami me laisse alors finir de le soigner tout seul et va rapidement préparer le repas parce que le ventre de Naruto et d'Inari criaient famine. Elle servit les quatres enfants et une fois qu'ils ont fini de manger, elle va les coucher, mettant mes élèves dans la chambre d'ami. Elle redescend et me rejoint.

Tsunami : Vous avancez ?

Kakashi : Je viens de terminer.

Tsunami : Je l'aurais bien mis dans une des chambres, mais j'ai peur qu'en le déplaçant ses blessures s'ouvrent à nouveau...

Kakashi : Vous avez raison, il devra rester sur le canapé pour le moment. Désolé pour le dérangement...

Tsunami : Ce n'est rien ! Vous avez besoin de quelque chose d'autre ?

Kakashi : Non c'est bon, merci de votre aide. Je vais aller me coucher maintenant, je ne peux rien faire de plus. Seul le temps pourra le soigner.

Tsunami : Vous ne voulez pas manger d'abord ?

Kakashi : Je n'ai pas faim, mais c'est gentil.

Tsunami : Très bien. Je vais aller chercher une couverture pour ce jeune homme, il a l'air d'avoir froid.

Je monte alors à l'étage après que Pakkun soit parti. Tazuna a peur qu'Haku s'enfuit pendant la nuit, mais il n'y a rien à craindre. Avec ses blessures, il ne se réveillera pas tout de suite. Naruto n'y est pas allé de main morte... Il faut vraiment qu'il apprenne à maîtriser son démon, ça va lui causer du tort un jour.

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Trois jours plus tard...

Pdv Haku :

Tout est noir autour de moi. J'ai l'impression d'être allongé sur quelque chose de mou. Je ne sais pas où je suis... Est-ce que c'est ça le paradis ? Hm, si je suis mort, je pense plutôt être en enfer... Je ne me souviens plus de ce qu'il s'est passé. Oh mais si ! On combattait des ninjas et... Zabuza ! Est-ce qu'il va bien ?! J'espère ! Mon coeur se serre à l'idée que je ne vais jamais le revoir... Jusqu'à ce qu'il meurt du moins... D'ailleurs je n'imaginais pas la mort comme ça. Je ressens encore les douleurs de mon corps, mais je ne peux pas bouger. Je suis comme... Paralysé. Et j'ai l'impression d'entendre de l'agitation à côté de moi.

Je tenais tellement à Zabuza... J'espère que mon sacrifice lui aura permit de survivre. C'est lui qui m'a recueilli quand j'étais petit, après que j'ai perdu le contrôle de mes pouvoirs... Je lui dois tout. Il m'a nourri, et protégé depuis que je suis petit. Depuis ce jour je l'ai suivi partout où il allait, et je me suis donné comme mission de le servir au mieux, même au péril de ma vie. Je lui suis extrêmement reconnaissant pour tout ce qu'il a fait, et je suis fier d'être mort en le sauvant.

D'ailleurs... Il y a quelque chose de bizarre. Je croyais qu'on ne ressentait plus la douleur quand on était mort... Pourtant tout mon corps souffre. Et mon coeur aussi... Peut-être que si j'ouvre les yeux, je serai dans le royaume des morts. Mais même ouvrir mes paupières me demande un gros effort. Et depuis tout à l'heure j'ai l'impression d'entendre une voix... Une voix qui m'appelle... J'ai l'impression qu'on cherche à me réveiller, car je sens une main secouer mon épaule. Non, je n'ai pas envie d'ouvrir les yeux... Pas maintenant...

??? : Haku... Haku réveille toi !

Serait-ce le diable qui m'appelle pour aller en enfer ? Non... Cette voix je la connais. C'est celle de... Non, impossible !

Haku : Kakashi ?!

J'ouvre brusquement les yeux et je vois le ninja copieur penché au dessus de moi, ainsi qu'une femme que je ne connais pas. Je sursaute et je tente de me lever pour sortir mes armes mais la douleur de mes blessures me ramène sur terre et je me rallonge en lâchant un gémissement de douleur.

??? : Tu ne devrais pas bouger, tu n'es pas encore remis de tes blessures...

Kakashi : Tu nous as fait peur, on était en train de te perdre !

Ok, je ne comprends décidément rien à ce qu'il se passe. Pourquoi Kakashi est ici ? Et où suis-je ?! J'avais imaginé l'au-delà très différent...

Haku : Est-ce que...

Je me racle la gorge. J'arrive à peine à parler, comme si je ne m'étais pas servi de ma voix pendant plusieurs jours.

Haku : Est-ce que je suis mort ...?

Kakashi : Non. Après notre combat, Zabuza s'est enfui avec toi. Nous avons cherché aux alentours pour vérifier si vous étiez bien partis, et c'est là qu'on t'a trouvé. Tu étais blessé et inconscient dans la forêt, alors on t'a soigné.

Je prends quelques secondes à digérer ces informations. Des ennemis m'ont sauvé ? Je suis perdu... J'étais en train de me battre, et d'un coup tout est devenu noir. Et là, je me retrouve en plein territoire ennemi, et ils me disent qu'ils m'ont soigné, alors que c'est eux qui m'ont mis dans cet état. C'est insensé !

Haku : Pourquoi... Pourquoi m'avoir soigné ? Vous voulez me garder comme otage pour avoir une rançon ? Je suis désolé de vous décevoir, mais Gatô n'acceptera jamais de payer pour sauver ma misérable vie.

Kakashi : Ce n'est pas pour l'argent que nous t'avons sauvé. Nous ne pouvons pas laisser mourir quelqu'un sous nos yeux quand ce n'est pas nécessaire, même un ennemi.

Les informations se bousculent dans ma tête. Je dois absolument retrouver Zabuza. J'espère qu'il a pu s'enfuir ! Mais... Ça veut dire qu'il m'a abandonné dans la forêt ? En même temps je le comprends, je devais être un poids pour lui parce que j'étais inconscient, et il n'avait sûrement pas beaucoup de temps pour fuir. Mais malgré ça, mon coeur se serre en apprenant qu'il a si peu de considération pour moi. Je sais qu'il m'a toujours considéré comme une arme, et jusqu'ici ça ne m'avait jamais dérangé, mais j'aimerais quand même qu'il me traite autrement...

Haku : Donc... Si je comprends bien... Zabuza m'a laissé dans la forêt, et vous m'avez trouvé, puis soigné.

Kakashi : C'est bien résumé.

Haku : Et... Où est-il maintenant ?

Kakashi : Je ne sais pas. Il a sûrement dû te croire mort, et il s'est enfui car il ne pouvait pas te transporter. Il était blessé, mais pas mortellement donc je pense qu'il est toujours en vie. Mais il est sûrement loin maintenant, ça fait plus de trois jours que tu es inconscient...

Je soupire de soulagement. Au moins, il est en vie... Mais comment je vais faire pour le retrouver ?! Il a plus de trois jours d'avance sur moi, et je ne sais même pas par où il est parti ! Il ne va sûrement pas aller voir Gatô, car il va nous tuer pour avoir échoué à notre mission, alors où peut-il être ?

Kakashi : Au fait, il avait laissé ça pour toi.

Il me tend alors une écharpe. C'est celle de Zabuza. Je ferme les yeux en respirant son odeur. Je sens alors que mes joues sont humides. Cela faisait tellement longtemps que je n'avais pas pleuré... En réalité, je ne sais même pas pourquoi je pleure. Zabuza est en vie, et moi aussi à ma plus grande surprise. J'ai réussi à le protéger, et pourtant... Mon coeur est brisé depuis que j'ai appris qu'il m'a laissé là. Il pensait sûrement que j'étais mort. Mais... Il n'a même pas vérifié ? Peut-être qu'au fond, il s'en fiche vraiment de moi... Il me considère seulement comme une arme... Non, il faut que j'arrête de dire ça. Il était sûrement triste à ma mort, et il devait s'enfuir vite... Oui, c'est sûrement ça...

??? : Est-ce que ça va ? Tu as encore mal ?

Haku : Ce n'est pas mes blessures qui me font mal...

??? : Oh, je vois... Si tu as besoin et bien... Je suis là.

Haku : Hm, merci...

??? : Au fait, je m'appelle Tsunami.

Je hausse les épaules. À vrai dire, je m'en fiche un peu de son nom, surtout dans une telle situation... Je ne retrouverai jamais Zabuza ! Que vais-je faire maintenant ? Je suis tout seul, et en plein territoire ennemi...

Haku : Je vous en supplie... Aidez moi... Aidez moi à retrouver Zabuza...

Je vois la fameuse Tsunami jeter un coup d'oeil à Kakashi. Je suppose qu'ils ne s'attendaient pas à ce que je demande ça. Je pourrais faire n'importe quoi pour le retrouver. Même s'il ne m'aime pas, je veux au moins le revoir une dernière fois ! Pour lui dire adieu, puisque je suppose qu'il n'a plus besoin de moi maintenant...

Kakashi : Et bien je... Je ne m'attendais pas à cette requête... Il faut que je réfléchisse avec mes élèves... De plus, nous devons demander à l'Hokage du temps supplémentaire pour la mission, car nous étions censés rentrer demain...

Haku : Je vois... C'est pas grave, merci quand même. Je vais me débrouiller.

Je me lève avec le peu de force que j'ai mais à peine ai-je mis un pied hors du canapé que je m'effondre par terre, pris de vertige. Tsunami m'aide à me relever tandis que Kakashi me regarde, peiné. Je ne veux pas de sa pitié, je veux juste qu'il m'aide à retrouver Zabuza !

Kakashi : Mais nous ne pouvons pas te laisser comme ça, tu ne peux même pas te lever... Je vais envoyer une lettre à l'Hokage. Nous partons cette après midi, repose toi.

Il va... Il va vraiment m'aider ? Je ne m'y attendais pas... Je me demande ce qu'il veut en retour. Peu importe, je lui donnerai tout ce que j'ai rien que pour revoir Zabuza. J'ai tellement hâte ! J'espère qu'on va le retrouver, car il doit être loin... Kakashi invoque alors des chiens, je suppose pour essayer de retrouver sa piste.

Kakashi : Pakkun, j'ai encore besoin de tes services. Est-ce que toi et tes amis, vous pouvez retrouver quelqu'un qui est parti depuis trois jours ?

Pakkun : Et bien, oui, mais ça dépend... Il ne faut pas qu'il ait plu, sinon il n'y aura plus d'odeur.

Tsunami : Ça tombe bien, il n'a pas plu durant ces trois derniers jours.

Pakkun : Oui, je pense que c'est possible alors. Vous voulez retrouver qui ?

Kakashi : Zabuza.

Pakkun : Ah, vous êtes toujours sur ça ? Très bien, on va faire ce qu'on peut alors.

Kakashi : Nous partons dans quelques heures, essayez de trouver une piste en attendant.

Pakkun : Pas de problème.

Kakashi : Merci Pakkun.

Ils hochent la tête et partent dehors. J'espère qu'ils sont compétents ces chiens... Mais bon, j'ai pas d'autre choix que de leur faire confiance.

Tsunami : Je vais vous préparer de quoi faire le voyage, sinon vos élèves vont mourir de faim.

Kakashi : Haha c'est vrai, merci.

Ah oui c'est vrai, il y aura ses élèves du coup. Par pitié, faites qu'ils ne parlent pas trop... Surtout la fille aux cheveux roses elle a l'air insupportable...

Kakashi : Essaie de te reposer en attendant.

Il part ensuite, me laissant seul dans le salon. Je ferme les yeux en essayant de dormir, mais ce n'est pas facile quand on est entouré d'ennemis. Je sais qu'ils vont m'aider, mais on ne sait jamais ce qu'il peut se passer. Je dois rester sur mes gardes.

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Je me réveille en entendant de l'agitation à côté de moi. Kakashi et son équipe sont en train de dire au revoir à Tazuna. Je me lève avec quelques difficultés et je me rends compte que je n'aurais pas pu trouver Zabuza seul. Déjà que je tiens à peine debout, je ne vois pas comment j'aurais voyagé trois jours tout seul.

Kakashi : Ah, tu es réveillé, très bien ! Allons-y alors.

Sasuke : On est vraiment obligé de partir avec lui ? Il pourrait se débrouiller seul, après tout c'est lui qui nous a attaqué !

Sakura : Sasuke a raison !

Naruto : Des ninjas, ça doit aider tout le monde !

Sasuke : C'est pas notre faute s'il se faisait manipuler par Zabuza.

Haku : TAIS-TOI ! Tu ne sais rien de Zabuza, gamin !

Kakashi : On se calme tout le monde ! Naruto a raison, ce n'est pas parce que c'est un ennemi qu'on ne doit pas l'aider. De toute façon la décision est prise, et l'Hokage est d'accord. Allez, en route ! On ne va pas débattre de ça toute la journée ! Il faut qu'on avance le plus possible avant qu'il ne pleuve.

Sasuke : Je sens que ça va durer longtemps ce voyage... Il va marcher aussi lentement qu'un escargot... On aurait dû le laisser mourir dans la grotte.

Naruto : Eh !

Kakashi : Ça suffit Sasuke !

Sasuke : Pourquoi vous le défendez ?! C'est un criminel sans foi ni lois ! Il n'est même pas capable de tenir debout et vous croyez qu'il va tenir trois jours ?! Et puis tout ça pour trouver quelqu'un qui le traite comme une arme ! Tu crois vraiment qu'il veut de toi ? Il t'a abandonné ! Et-

Cette fois s'en est trop. Il commence sérieusement à me taper sur les nerfs celui-là. Je le prends par le col en le plaquant sur le mur, ignorant mes blessures et je lui jette un regard noir.

Haku : Écoute moi bien espèce de petit avorton, personne ne t'as demandé de venir d'accord ? Si tu n'es pas content, tu peux retourner à Konoha pleurer dans les jupes de ta mère. Pourquoi tu me regardes comme ça ? Oh, elle est morte ? Et bien c'est bien fait ! C'est peut-être pour ça que tu es aussi mal élevé d'ailleurs, il n'y avait pas ta mère pour te dire quoi faire ou non, alors tu as pris la grosse tête, mais je vais t'aider à redescendre sur terre ! Ne parle pas de sujet que tu ne connais pas c'est clair ?!

Je vois qu'il devient tout rouge par manque d'air et je le relâche quand Kakashi me demande d'arrêter en criant. Si je le tue, ils ne voudront plus m'aider. Dommage, j'aurais adoré planter ma lame dans son ventre.

Sasuke : Comment oses-tu parler de ma famille comme ça... ?!

Haku : C'est toi qui as commencé. Je suis peut-être blessé, mais je te jure que la prochaine fois que tu me parles de Zabuza comme ça je me ferai un plaisir de t'étrangler lentement.

Il s'éloigne, sachant que je pourrais le faire, et nous sortons de la maison en silence. Je me suis emporté, mais je ne supporte pas qu'on parle de Zabuza comme ça, même s'il se servait de moi ! Je suis sûr qu'en s'expliquant, je comprendrais mieux pourquoi il m'a laissé. Peut-être que Kakashi est arrivé et qu'il n'a pas pu me prendre ? Ou que Gatô est arrivé et qu'il a dû se cacher ? En tout cas, je sais qu'il avait une bonne raison. J'ai tellement hâte de le revoir ! Je me demande s'il pense à moi en ce moment.

Pakkun : Son odeur mène au sud, il a dû prendre un bateau pour aller au pays du thé.

Kakashi : Hm... Mais s'il est allé en bateau il sera difficile de trouver sa trace... Haku, tu n'aurais pas une idée d'où il peut être ? Vous n'avez pas un repaire, ou quelque chose comme ça au pays du thé ?

Je réfléchis. Si, il y a bien quelque chose mais... Ça m'étonnerait...

Haku : Non, nous n'avons pas de repaire là-bas. La seule chose qu'il y a là-bas c'est les ruines de mon ancienne maison...

Naruto : Les ruines ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Haku : ... Rien.

Kakashi : Tu crois qu'il pourrait être là-bas ?

Sasuke : Pourquoi il serait allé dans des ruines ?

Haku : Ça m'étonnerait, mais c'est la seule piste que nous ayons...

Naruto : Peut-être qu'il est triste de t'avoir perdu et qu'il veut voir là où tu habitais avant pour se souvenir de toi ?

Sakura : T'es débile Naruto.

Sasuke : En plus, c'est lui qui l'a abandonné, pourquoi il lui manquerait ?

Kakashi : Naruto a sûrement raison, et puis Zabuza ne savait sûrement pas qu'Haku était en vie. Très bien, nous savons maintenant où nous diriger.

J'inspire en essayant de ne pas frapper Sasuke. Il m'énerve avec ses remarques, mais je sais qu'il le fait exprès pour me faire réagir alors je ne vais pas lui donner le plaisir de me voir énervé. Nous marchons pendant longtemps, et je n'ai qu'une hâte : arriver au port pour me reposer un peu pendant qu'on sera sur le bateau. Car même si j'essaie de ne pas le montrer je suis encore convalescent, et le rythme qu'on prend est rapide. Mais je ne vais pas me plaindre, car plus on va vite, et plus on retrouvera Zabuza rapidement !

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Deux jours plus tard...

Nous venons d'arriver au pays du thé. Le voyage en bateau était interminable, surtout avec tous les contrôles qu'on s'est pris parce qu'en ce moment il y a beaucoup de bandits.

Kakashi : Alors, tu te souviens de comment on va chez toi ?

Haku : La dernière fois que je suis venu ici, c'est quand j'étais enfant... Mais je me rappelerai toujours cette maison...

C'est alors que le ventre de Naruto gargouilla.

Naruto : Sensei, j'ai faim...

Kakashi : Naruto, on a mangé il y a à peine deux heures...

Naruto : C'était il y a loooongtemps...

Kakashi : On doit avancer si on ne veux pas perdre la piste de Zabuza. Pakkun, maintenant qu'on est sur la terre ferme, tu penses que tu pourras retrouver la piste ?

Pakkun : Oui, surtout qu'il est plus proche maintenant.

Je ne dis rien. Je pourrais retrouver mon chemin tout seul, mais j'ai encore besoin d'eux. Imaginons qu'on ne trouve pas Zabuza, ou pire ! Qu'on tombe sur Gatô, je ne pourrais pas m'en sortir tout seul, surtout avec mes blessures. Nous nous remettons en route sous les protestations de Naruto qui voulait manger. C'est un estomac sur pattes... Kakashi se met devant le groupe pour discuter avec Pakkun, Sasuke et Sakura, qui le suit partout, sont derrière et moi je suis au milieu. Le blond vient me rejoindre et se met à me fixer.

Haku : Qu'est-ce que tu veux ?

Naruto : Tu te souviens quand tu m'as dis que tu avais un but ? Ton seul but c'était de protéger Zabuza ! Tu as réussi non ? Qu'est-ce que tu vas faire maintenant que ton but est achevé ?

Haku : Et toi, qu'est-ce que tu voudrais faire une fois que tu seras devenu le ninja le plus fort de ton village ?

Naruto : Je sais pas... J'y ai pas trop réfléchi... Je suppose que je vais continuer à m'entraîner dur, pour devenir encore plus fort et protéger ceux que j'aime !

Haku : Et bien moi c'est pareil. Je vais continuer à protéger Zabuza. Enfin, s'il veut bien encore de moi...

Naruto : Je suis sûr qu'au fond il tient à toi ! Vous jouez les gros durs mais vous vous appréciez !

Haku : C'est vrai, je l'aime beaucoup. Mais la loi des ninjas interdit de montrer ses sentiments...

Naruto : Ça tombe bien, t'es un ninja renégat ! T'es pas obligé de respecter les règles ! Et puis, on s'en fiche ! Pour moi, c'est les sentiments qui rendent un ninja fort !

Haku : Tu as raison...

Nous continuons à marcher pendant plusieurs heures quand nous arrivons devant chez moi. Cette vision me rappelle de douloureux souvenirs... Je cherche des yeux Zabuza, mais je ne le vois pas.

Pakkun : Je le sens, il est tout près !

Sasuke : Restons sur nos gardes.

Kakashi : Je ne pense pas qu'il nous attaque s'il voit qu'on est avec Haku.

Naruto : C'est vrai !

Pakkun : Il doit être à l'intérieur de la maison.

Naruto : Allons y !

Haku : Non.

Naruto : Quoi ? Pourquoi ?!

Haku : J'aimerais y aller seul. S'il te plaît.

Il hoche la tête, déçu, et je m'approche de ce qu'il reste de ma maison. Le toit s'est à moitié enlevé, les fenêtres sont toutes explosées et la porte pend sur le battant mais au moins, les murs tiennent toujours. Je rentre tandis que les souvenirs resurgissent. Je ne pensais pas retourner ici un jour... J'avais oublié comme cette maison était grande. Je me mets à chercher Zabuza en l'appelant. Peut-être qu'il est à l'étage ?

Haku : Zabuza ? Est-ce que vous êtes là ?

Je suppose qu'il ne m'a pas entendu tellement je l'ai appelé doucement. J'ai tellement peur de sa réaction... Je ne veux pas voir du dégoût sur son visage... Il me croit sûrement mort...
Je continue d'avancer et je vois une forme de dos, à genoux. Je le reconnais, c'est lui !

Haku : Zabuza, c'est moi !

Il sursaute et laisse tomber ce qu'il avait dans les mains. Je reconnais un vieux cadre photo, où je suis représenté avec ma mère. Il se retourne et affiche un air choqué en me voyant, quittant ce visage neutre qu'il a d'habitude. Je remarque qu'il n'a pas les bandages qu'il a d'habitude autour du visage.

Zabuza : Ha... Haku ?! C'est... C'est impossible !

Haku : C'est bien moi, je suis en vie !

Zabuza : Mais... Comment ?! Je t'avais vu mort ! J'ai cru que... J'ai cru que je t'avais perdu...

Haku : L'équipe de Kakashi m'a retrouvé, et ils m'ont soigné.

Zabuza : Comment est-ce que j'ai fait pour ne pas voir que tu étais encore en vie ?! Je suis tellement désolé Haku, j'espère que tu me pardonneras un jour !

Les larmes commencent alors à tomber sur son visage. C'est la première fois que je le vois pleurer comme ça !

Haku : J'ai cru que... Vous m'aviez abandonné...

Zabuza : Non Haku jamais je n'aurais fait ça ! J'ai vraiment cru que tu étais mort... Je... Je suis tellement heureux ! Si tu savais comme je m'en suis voulu !

Il se lève et me prend dans ses bras tandis que je souris. Il ne m'avait pas abandonné, je le savais ! Il tient à moi finalement...

Zabuza : Je suis désolé Haku... Pour tout. Je n'aurais jamais dû te traiter comme une arme, pardonne moi ! J'essayais d'enfouir mes sentiments parce qu'un criminel ne doit rien ressentir, mais ça n'a pas marché. Je me suis attaché plus que prévu à toi, et mes sentiments ont grandi... Et puis j'ai réalisé que... Que je t'aimais... Quand j'ai cru que tu étais mort, j'étais tellement bouleversé ! Tu... Tu ne te rends pas compte de la douleur que j'ai éprouvé en voyant ton corps que je croyais sans vie dans mes bras. J'étais tellement triste que je ne me suis même pas rendu compte que tu respirais encore. Je suis tellement faible ! Comment ai-je pu rater ça ?! Tu aurais vraiment pu mourir dans la forêt à cause de moi !

Il tape du poing contre le mur le plus proche tandis que je réalise l'ampleur de ses paroles. Il vient de dire... Qu'il m'aimait ? C'est la première fois que quelqu'un me dit ça... Ça me fait tellement bizarre ! Je l'ai rarement vu perdre son sang froid comme ça.

Haku : Ce n'est pas votre faute, vous ne saviez pas... Et maintenant, je suis là...

Zabuza : Et par pitié, arrête de me vouvoyer, je ne suis pas supérieur à toi !

Haku : Comme vous- comme tu veux...

Zabuza : Ça me paraît tellement inconcevable que tu sois là, devant moi, alors que je croyais que tu étais mort... Je t'en supplie, dis moi que ce n'est pas un rêve... Dis moi que tu es vraiment là...

Haku : Ne t'en fais pas, ce n'est pas un rêve, je suis bel et bien là ! Je suis on ne peut plus vivant, pour te protéger !

Il sourit tandis que je commence à pleurer aussi. J'ai eu tellement peur qu'il me rejette, qu'il ne veuille plus de moi ! Je suis soulagé, il tient à moi au final !

Zabuza : Il y a tellement de choses que j'aurais dû te dire plus tôt...

Haku : Ah oui ? Comme quoi ?

Zabuza : Comme ça.

Avant que je ne réalise ce qu'il fait il prend délicatement mon menton et m'embrasse avec fougue. J'ai l'impression que mon coeur va exploser tellement il bat vite. J'ai l'impression que j'ai des papillons dans le ventre. C'est étrange comme sensation, mais pas désagréable. Je passe mes mains dans ses cheveux et j'approfondis le baiser avant qu'on se sépare à bout de souffle. Je sens mes joues chauffer sous son regard insistant.

Zabuza : J'aurais dû te dire il y a bien longtemps que je t'aime.

Haku : Moi aussi... Moi aussi je peux te dire que je t'aime. J'ai toujours tenu à toi, bien plus que tu ne le penses. Même quand je croyais être mort, j'espérais que tu t'en étais sorti...

Zabuza : Tu devrais penser à ton bien être avant le mien. Essaie de te prendre soin de toi au lieu de vouloir me protéger.

Haku : Mais je te dois tout, c'est toi qui m'a recueilli quand j'étais petit, et tu t'es occupé de moi pendant tout ce temps ! Tu n'as jamais perdu patience !

Zabuza : Pas aussi bien que tu le méritais... Je regrette mon comportement envers toi...

Haku : Tout ce qui compte, c'est que ça aille mieux entre nous.

Zabuza : Je te promets de ne plus jamais te traiter comme ça. J'espère que tu me pardonneras un jour...

Haku : C'est déjà fait.

Nous restons comme ça, enlacés, pendant quelques minutes. Je me rappelle alors que Kakashi et son équipe m'attendaient toujours dehors.

Haku : Au fait, il faut qu'on aille remercier Kakashi, il attend dehors.

Zabuza : C'est lui qui t'a ramené ?

Haku : Oui.

Zabuza : Très bien, allons y alors.

Nous sortons de la maison et nous voyons l'équipe 7 assise par terre. Ils étaient en train de manger. On est vraiment resté si longtemps que ça à l'intérieur ? Je n'ai pas vu le temps passer, j'étais trop heureux de revoir Zabuza !

Kakashi : Ah, te voilà.

Haku : Désolé pour l'attente.

Naruto : Tu es de retour ! Tu vois, je t'avais dit qu'il ne t'avait pas abandonné !

Zabuza me jette un regard, se demandant sûrement de quoi il parlait et je souris.

Haku : Oui, c'est vrai.

Kakashi : Bien, maintenant que vous êtes de nouveau ensemble, on va vous laisser. Nous devons retourner à Konoha.

Haku : Merci... Merci de m'avoir sauvé, et accompagné.

Kakashi : Ce n'est rien.

Zabuza : Qu'est-ce que vous exigez en retour ?

Naruto : Qu'est-ce que tu racontes ?

Zabuza : Nous avons une dette envers vous, qu'est-ce que vous exigez en retour ? Vous avez quand même sauvé Haku !

Kakashi : Simplement que vous nous laissiez tranquilles, et que vous laissiez Tazuna construire son pont.

Zabuza : Très bien. De toute façon, nous ne travaillons plus pour Gatô. Il s'est servi de nous en croyant qu'il pourrait se débarrasser facilement de nous !

Haku : Nous allons lui faire payer ce qu'il nous a fait.

Ils hochent la tête et partent après nous avoir dis au revoir. Finalement, ils m'ont bien aidé... C'est là que je me rends compte que la notion d'ennemi et d'ami ne tient à rien. On peut trouver ses amis parmi ses pires ennemis. Mais malheureusement, le contraire est aussi vrai. On peut trouver ses ennemis parmi ses meilleurs amis.

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Hello, j'espère que vous avez aimé ce premier chapitre du calendrier ! Je tiens à vous rassurer, les autres ne seront pas aussi longs, c'est juste que là j'avais beaucoup d'inspiration.
À demain !