[Jour 17]

17 jours que le mois de décembre a commencé. 16 disparus. Une dizaine d'endueillés. Une souhaitant disparaître à son tour : Tess.

Elle voulait juste revoir Thranduil, Legolas et Armin. Mais surtout Thranduil.

Olive, elle, était folle de rage : elle haïssait tout le monde. Vraiment. Mises à part quelques exceptions, elle haïssait tous les humains.

Anne s'inquiétait toujours : ces disparitions s'arrêteraient-elles lorsque tous les proches d'Olive auront disparus ? C'était stupide de penser que c'était la faute d'Olive, en fait. Mais quelques personnes pensaient qu'il y avait un lien avec la châtaine : peut-être avait-elle offensé Kidna ?

Mais qui était le vrai Kidna ? Etait-ce Light ? Il ne faisait plus parler de lui. Lotus et Hadès étaient les seuls accusés. Light restait dans l'ombre (rip son nom du coup-) et ne montrait aucun signe qu'il puisse être Kidna. Mais c'est justement son comportement si..parfait et innocent qui semblait bizarre aux yeux des enquêteurs.

C'était donc clair : Light Yagami était surnommé Kidna.

Peut-être se trompaient-ils et que Light était innocent. Mais les anciens chelous, aka Luna, Will, Olive, Camilo, Peter et Juleka s'indignaient : eux avaient subi la chambre aux chelous, accusés d'être Kidna alors qu'ils étaient innocents.

Du côté de L, rien n'allait bien : depuis que Livaï avait disparu, il était seul. Et n'étant pas très sportif, il n'arrivait pas à conserver un bon rythme de course. Il se rappelait des conseils de Livaï.

"Cours et fais pas chier"

C'était de belles paroles, pleines de détermination et d'autorité.

Du Livaï tout craché quoi.

[Epicerie]

[4:22]

Olive et Anake étaient devenues de très bonnes amies. Olive n'était pas revenue chez Enola, sentant qu'elle se ferait disputée à fond. Par Enola, par Anne. Par tout le monde en fait. Tous saud Camilo. Ce dernier avait fui aussi et avait rejoint Olive à l'épicerie.

Anake était la fille du gérant du magasin. C'est pour ça qu'elle travaillait dès 17 ans. Camilo et Olive l'aidaient comme ils le pouvaient : ils rangeaient, enfin surtout Camilo, les rayons, ils aidaient les clients à porter leurs sacs.. Quelques petites attentions, certes, mais cela faisait effet. Les clients appréciaient la gentillesse des jeunes et ils venaient plus souvent. Conséquence : les clients étaient de plus en plus nombreux.

- Olive !! Réveille toiii !, pouffa Anake en la secouant doucement, tu divagues !

La châtaine sursauta et mit quelques secondes avant de revenir à la réalité : elle était dans le rayon pour enfants. Elle se rappela qu'elle était venue remplir les étagères.

- Hein euh oui oui ! Pardon, fit Olive en baissant la tête.

Anake sourit et lui tapota le bras pour lui signaler que ce n'était pas grave.

- Allez, range moi ça, les clients vont bientôt arriver.

- A 5h du matin ?, ironisa Olive avant d'éclater de rire.

Elle faisait allusion à leur première rencontre : Olive était rentrée en furie dans l'épicerie à 5h du matin. 

Anake leva les yeux au ciel en tentant de camoufler un grand sourire.

Olive se mit à ranger les produits avec sérieux. Anake l'observa discrètement : la châtaine était vraiment très jolie. Anake était sûre de n'avoir jamais vu une si belle femme. On eut dit un ange.

- Tu voudrais avoir des enfants, toi ?, s'enquit Olive sans la regarder, comme si elle se parlait à elle-même.

Anake poussa un hoquet de surprise et la châtaine s'excusa précipitamment.

- Pardon ! C'était très impoli !

Anake renifla et essuya discrètement une larme qui roulait sur sa joue. Olive le remarqua : ses yeu bleus perçants remarquaient tout. Enfin, presque tout.

- Oh..je ne voulais pas te faire pleurer..

Anake haussa les épaules, incapable de parler. Cette simple phrase avait réveillé un douloureux souvenir dans sa mémoire : la seule fois où elle avait eu un enfant dans le ventre.

- C'est rien..tu ne pouvais pas savoir.., souria la blonde en ravalant sa salive.

Olive hésita et la prit dans ses bras. Anake ne pleura pas : elle s'était promis de ne pas pleurer.

- Pourquoi tu pleures ?, dit Olive avec une voix douce mais ferme.

Anake hésita : elle ne connaissait Olive que depuis un jour environ. Etait-ce une bonne idée ?

Mais, après tout, Olive n'avait jamais montré un seul signe de méchanceté. 

- Avortement, lâcha Anake en sanglotant en silence.

Sa poitrine se comprimait, son ventre lui semblait être transpercé par des couteaux, ses jambes étaient secouées de spasmes. Elle tenait son ventre, caressant sa peau, cherchant le moindre mouvement de son bébé qu'elle n'eut pu jamais connaître.

- Quoi ?

- J'ai avorté, j'ai failli être maman mais j'ai avorté, répéta t-elle en se dégageant du câlin.

Olive semblait avoir beugué, comme dans un jeu vidéo. Elle était pâle et dévisageait Anake avec une expression indéfinissable. La blonde se tenait le ventre, les lèvres pincées.

- Mais-qu..

Olive ne savait plus quoi dire.

Anake la regarda avec ses grands yeux bleus tristes, la mâchoire tremblante. Elle semblait fatiguée, morose et froide. Elle était livide.

- Je suis sûre que tu avais une bonne raison, murmura Olive, l'avortement n'est pas un plaisir.

Anake renifla et hocha la tête.

Olive souffla longuement, pour se calmer.

- C'était quand ?

- Quand j'avais 16 ans.

- Qui ?

- Mon petit copain de l'époque.

- Consentante ?

- Oui.

- Première fois ?

- Oui.

- J'ai tout compris, pas besoin d'en dire plus, dit Olive, les yeux plissés.

Anake la dévisagea, les yeux débordant de larmes.

- Ce mec n'était qu'un gros enfoiré, cracha la châtaine en donnant un coup de pied dans un carton vide non loin de là.

- O-oui..

Le silence reprit le dessus. Les deux femmes ne savaient pas quoi dire.

- Je suis désolée, tu aurais fait une mère formidable.

- Sûrement, mumura Anake d'une voix brisée.

- Ce n'était pas le bon, déclara Olive en souriant tristement.

- Oui.

Voyant que la blonde n'avait pas envie de discuter, la châtaine lui conseilla d'aller se reposer. Celle-ci acquiesa en silence. Olive lui fit un rapide câlin et déposa un baiser timide sur la joue d'Anake. Elle s'attendait à avoir une réaction de la part de la blonde. Mais cette dernière avait le regard vide, sa peau blanche virait au gris. On eut dit un vrai cadavre. Un beau cadavre.

- Bisous, à bientôt, lui chuchota Olive au creux de l'oreille.

Anake hocha simplement la tête.

- Je sais que tu culpabilises, murmura la châtaine avec douceur, mais c'était mieux pour toi.

Elle fit une pause et pointa du doigt le ventre d'Anake.

- Et c'était mieux pour lui aussi.

Anake sourit tristement et salua Olive d'un petit signe de main timide.

La châtaine sourit et s'en alla dans l'épicerie pour retrouver Camilo.

[Trottoir]

[5:02]

L s'en pouvait plus : il courait depuis trop longtemps. Il s'était effondré au sol, mort de fatigue. 

Il savait qu'il devait vite retrouver Enola. C'était ça ou retourner chez Lotus.

Il préférérait de loin la première option. Surtout parce qu'il aimait Enola. 

Au début, il pensait qu'il aimait Olive. Mais il n'arrivait pas à s'imaginer l'embrasser. C'était donc une meilleure amie, rien de plus. La même pour Livaï.

Alors que pour Enola, il ne pourrait jamais se lasser de la regarder. Il souhaitait l'embrasser, il ne s'en lasserait jamais. Il pourrait la regarder sans jamais détourner le regard, rêver d'elle.

Il était allongé sur un trottoir, devant une maison. Il ne savait pas la maison de qui. Il s'en fichait.

De toute façon, il serait enlevé à son tour. Quel intêret de fuir maintenant ? Ils allaient tous disparaître. Celui qui pensait le contraire était fou ou empli d'espoir inutile.

Une chose était certaine à ses yeux : il haïssait Light Yagami. 

Déjà, parce qu'il était Kira et que l'enquête Kira eut failli lui coûter la vie. Mais aussi parce qu'il était Kidna. Light avait un délire avec les noms de criminels commençant par Ki- et qui terminaient par -a. Etait-ce fait exprès ? Il n'en doutait pas.

Light était Kidna.

"Pourquoi est-ce que je remets ma vie en question ?"

Peut-être était-ce parce qu'il pensait qu'il allait mourir. Personne n'allait l'aider.

- YMIR !! REGARDE !!

Il ouvrit les yeux avec difficulté mais ne réussit pas à bouger, ne serait-ce que sa tête.

- Qu'est-ce qu'il y a Historia ?,bougonna une voix plus bourrue que la première.

Il entendit des bruits de pas et quelqu'un le retourna sur le dos.

- Oh le pauvre, il a l'air exténué, murmura la plus petite des deux, Historia.

- Il est surtout très moche, constata la châtaine, Ymir.

- C'est vrai que tu es plus belle, lui chuchota la blonde à son oreille, mais là n'est pas la question.

Ymir sourit avec amusement. L grimaça de douleur.

- MON DIEU, CE QU'IL EST LAID-

- Ymir, tais-toi !, la gronda Historia.

La blonde essaya de soulever L du sol mais n'y arriva pas. Alors, elle le traîna jusqu'au porche de leur maison, sous une Ymir morte de rire, pliée en deux.

- Au lieu de te marrer comme un pingoin, viens m'aider, bêta, soupira Historia.

- J'arrive, princesse !

A deux, elles réussirent à faire rentrer L dans leur maison et le déposèrent sur le canapé.

Les deux amantes le regardèrent, sceptiques puis Historia finit par déclarer :

- On devrait peut-être contacter Enola, non ?

- Yup, je confirme, fit Ymir en sortant son téléphone. 

Elle composa le numéro de la détective et appela.

Les Bip d'attente se firent entendre. Deux fois. Trois fois.

"Vous êtes sur le répondeur d'E.A. Veuillez laisser un message après le bip sonor-"

- Bizarre, s'étonna Historia, elle répond toujours d'habitude.

- Oui.

- Elle te rappelle !, s'exclama la blonde.

"Allô Ymir !"

- Peter ?!

"On a un énorme problème !"

- Hein ?, s'inquiéta Historia.

"Enola a disparu ! Et on ne sait pas où elle est allée dernièrement !"

- FUYEZ !!, leur ordonna Ymir sentant sa petite amie paniquer.

"Pour aller où ?!"

- Chez nous, bredouilla la blonde, venez chez nous.

"BIEN RECU !"

L'appel se coupa sur les sanglots de Historia.

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