Chapitre 14


« L'amour comme un vertige, comme un sacrifice, et comme le dernier mot de tout. », Alain-Fournier

Sirius resta immobile un instant, une fois que Max l'avait lâché et refermé la porte. Il tituba ensuite en arrière, se rattrapant au mur avant d'être pris par surprise par l'odeur de Madame Christophe. Elle l'observa un instant en silence.

« Quelque chose ne vous a pas convenu ? Vous êtes bien pâle. » Un sourire en coin, mordant et cruel, éclaira le visage de la femme âgée. Sirius serra les poings. Il se força à garder une mine stoïque devant l'ironie de Madame Christophe. Evidemment que quelque chose n'allait pas.

La chambre n'allait pas.

Cassiopée était malade.

Il se sentait pris au piège.

Encore une fois, c'était la vie qui se moquait de lui : comme un serpent, elle s'enroulait autour de lui et l'étouffait petit à petit. Sirius relâcha ses poings.

Sourit.

« C'était parfait, Madame Christophe. », dit-il. La vieille femme sembla soudainement prise de court et ne fit qu'hocher lentement la tête, les pensées tournant rapidement derrière ses yeux de fouine. Sans un mot de plus, Sirius lui tourna le dos. A grands pas, menton levé, il descendit les escaliers de L'Innocent et sortit de la maison close. Dehors, il faisait froid : la lune s'était absentée derrière les nuages. Sirius enfouit ses mains dans ses poches un peu trop petites. Il avança lentement, traversa les petites rues.

Il avait à nouveau baissé la tête. Dévasté. Son corps avait à nouveau perdu la posture d'aristocrate pour laquelle un précepteur avait été engagé dans son enfance. Mais Sirius n'était plus un aristocrate, n'était plus un duc ni même vraiment un soldat. Il était un homme tourmenté par une bête, tourmenté par la vie, un homme au cœur brisé. Il avait juré à Cassiopée de la soigner : seulement n'avait-il pas d'argent et pas le temps.

Sirius exhala avant de rester immobile un instant, sa tête retombant dans sa nuque, les yeux fermés.

Il pouvait retourner chez son père : inventer une excuse pour son absence. Demander de l'argent, même faire appeler un médecin. Mais une fois de retour, son père ne le laisserait plus repartir. Il ne reverrait pas Cassiopée, il serait à nouveau enfermé dans un carcan de normes et de ragots qu'il ne se sentait plus en état d'affronter. La guerre l'avait brisé : tout ceux qu'il avait connu, ses amis, étaient pour la plupart mort : il restait les quelques chanceux qui avaient survécu et ceux qui n'avaient même pas dû partir. L'idée de se retrouver affublé de l'image d'un héros de guerre, de valeureux combattant revenu du combat le rendait malade. Sirius avait tué, inutilement, injustement, comme un crétin lâche : de loin, caché derrière des mottes de terre et les mains tremblantes. Il n'avait pas été courageux et il ne s'était pas battu pour une cause noble, il ne s'était pas sacrifié pour une idée noble : il était parti par fierté et naïveté, avait failli mourir comme les autres et était revenu en lambeaux.

Sirius ne pouvait pas retourner chez son père.

Il déglutit.

Dans sa poitrine, son cœur se mit à battre plus rapidement.

Il ne pouvait pas laisser mourir Cassiopée. Il n'avait plus assez bijoux, plus assez d'argent – il se souvint brusquement être allé chez la couturière. Un matin gelé. Elle lui avait fait la morale pour ses habits déchirés et quelques instants plus tard, Cassiopée était rentrée dans la pièce le visage bleu et violet. Elle avait demandé un nouveau voile, comme une brute avait déchiré son ancien et Sirius avait eu à ce moment-là la certitude que la jeune femme était, presque comme lui, brisée d'une certaine façon de l'intérieur. Avant de partir, la couturière avait alors proposé de parler de lui à une comtesse pour lui trouver un travail. Un travail. Sirius sentit son cœur accélérer un peu plus. Il tourna à droite et décida aussitôt de se rendre chez la couturière. On était vendredi et elle avait dit qu'elle venait en fin de semaine. Il accéléra d'un pas, continua à avancer, jusqu'à ce qu'il se trouve devant la petite boutique avec sa jolie vitrine. Il faisait encore nuit mais Sirius décida d'attendre : il ne pouvait pas manquer la comtesse. Il devait lui parler, exposer sa situation. Avec un peu de chance, il aurait ainsi bientôt un travail et Cassiopée serait sauvée.

Lentement, il se laissa glisser au sol et tendit ses jambes sur les pavés. Il posa sa tête contre le mur derrière lui et observa un instant le ciel, clignant faiblement des yeux. Avec un peu de chance. Un rire amer et silencieux lui échappa et son souffle forma un petit nuage d'air qui s'évapora aussitôt. La chance n'avait jamais été de son côté. La chance s'était moquée de lui, comme une déesse sur son trône qui regarde d'en haut son servant incapable de se relever de la boue. Sirius savait aussi pertinemment que, malgré la petite voix optimiste dans sa tête qui tentait de se faire entendre, même s'il parvenait à obtenir le travail chez la comtesse, les revenus d'un domestique quelconque ne paieraient pas les médicaments.

Chance ricana plus fort.

Il aurait mieux fait de crever à la place de Léon.

Le soleil s'était maintenant doucement levé dans le ciel : une boule de feu aveuglante qui annonçait un nouveau jour. Sirius aurait préféré être avalé par les étoiles et les ténèbres, pouvoir se cacher à jamais dans le silence de la nuit et échappé à la réalité funeste qu'apportaient avec eux les rayons de l'astre solaire. Quelques minutes plus tard, il entendit un bruit de pas à l'intérieur et se força à se relever sur ses jambes fatigués.

« Oh, Monsieur ! », s'exclama la couturière avec un sourire radieux lorsqu'elle apparut devant la porte de la petite boutique, « Cela fait si longtemps que je ne vous ai pas vu ! Est-ce que vous attendez depuis longtemps ? Oh mais entrez, entrez ! »

Avec un sourire maladroit, le jeune homme hocha poliment la tête et entra en silence. Il y avait à l'intérieur une odeur de fleur, de lessive et de tissu, une odeur chaleureuse et réconfortante. La couturière poussa un peu la porte puis se tourna vers lui.

« Que puis-je faire pour vous ? », demanda-t-elle en réajustant délicatement sa coiffure compliquée où s'enroulaient mèche sur mèche. « Mais asseyez-vous, asseyez-vous ! »

Elle poussa gentiment Sirius vers un des petits bancs. Il se passa une main dans les cheveux en désordre avant de baisser les yeux, réfléchissant un instant.

« Vous... Vous m'aviez dit que la comtesse venait toujours en fin de semaine et qu'elle aurait peut-être un travail à me donner et... Est-ce qu'elle sera là aujourd'hui ? »

La couturière s'installa en face de lui et hocha la tête.

« Ah, je me souviens ! Oui, Madame ne devrait pas tarder à arriver, elle vient tous les vendredis matins de bonne heure, avant que les premiers clients n'arrivent. Parce que vous comprenez, quand il y a du monde et qu'il y a la comtesse... Oh, c'est un raffut pas possible, ils ont failli me détruire une robe la dernière fois tellement que tous ces monsieur et madame étaient excités ! » Un air ennuyé était apparu sur le visage de la femme et elle secoua la tête. Sirius se passa à nouveau une main dans les cheveux – il ne savait pas quoi répondre, il n'avait pas l'habitude de ce genre de conversations.

Mais la couturière parlait assez à sa place.

Sans même qu'il n'ait besoin de dire quelque chose, elle lui raconta histoire après histoire, anecdote après anecdote. Madame Chauvel qui ne portait que du rose alors que – bon dieu !- cela la boudinait, le chien des Henri qui avait la rage et qui avait presque mordu une cliente parce qu'il était passé en courant devant la boutique, le prix du pain qui avait augmenté, Gérard, le pauvre Gérard, qui avait perdu son fils à la guerre - avec un tintement, la porte de la boutique s'ouvrit et la couturière se tut.

Une femme entra, accompagnée d'un majordome. Sirius sentit son cœur accélérer. En une seconde, son passé était devant ses yeux : cette femme représentait tout ce qu'il avait fui. Grande et élongée, elle avait coupé ses cheveux teints en platines en une coupe au carré moderne. Ses ongles étaient parfaitement soignés, son visage parfaitement maquillé et son joli corps enveloppé dans une robe élégante et une fourrure épaisse qu'elle avait posé d'un air faussement nonchalant sur ses épaules fines.

La couturière s'inclina poliment, Sirius l'imita.

« Madame. », sa voix si expressive auparavant était brusquement calme, intimidée. Un sourire en coin éclaira le visage de la comtesse.

« C'est une belle journée, n'est-ce pas ? », dit-elle. Sa voix était grave, articulée. C'était une voix d'aristocrate : une voix comme Sirius l'avait eu avant que la guerre n'emporte quelque peu avec elle sa capacité à s'exprimer. La guerre lui avait pris ses mots. La comtesse se tourna brusquement vers lui. Elle fit un petit geste de sa main gantée. « Et vous ? », demanda-t-elle en levant délicatement un sourcil, « Je ne vous ai encore jamais vu. »

Sirius déglutit, inspirant profondément. Lentement, il se releva, inclina à nouveau la tête avant de regarder la comtesse dans les yeux.

« Je-Je suis à la recherche d'un travail. »

Aussitôt, il se maudit pour son bégaiement.

Il sentit un rouge désagréable lui monter aux joues et baissa rapidement les yeux qu'il avait tenté de laisser apparaître ferme.

Minable.

La comtesse poussa un petit rire amusé, qui fit rougir Sirius un peu plus. Il serra les poings derrière son dos, jura intérieurement.

« Et quoi comme travail ? »

« N'importe. Je dois seulement... Il faut que j'aide une personne qui m'est très chère à payer des médicaments. Elle est très malade et... je prendrais n'importe quel travail disponible. » La comtesse resta silencieuse un instante et Sirius se força à relever son regard et le poser sur le visage de la femme élégante.

Elle avait perdu son air condescendant.

Ses yeux turquoises semblaient le scruter de haut en bas avant qu'un demi-sourire appréciatif n'apparaisse sur ses lèvres corail.

« N'importe quel travail ? » Les mots de la comtesse étaient susurrés, comme un ronronnement désagréable. Sirius avait un mauvais pressentiment mais il n'avait pas le choix. Silencieusement, il hocha la tête. Le sourire de la comtesse s'agrandit.

« Quand est-ce que vous pouvez commencer ? »

Pris au dépourvu, le jeune homme haussa rapidement les épaules avant d'ajouter :

« N'importe quand, toute suite s'il le faut. »

« Très bien. » D'une main ferme, elle passa une main sur sa fourrure. « Les médicaments coûtent en général très chers, et je suis absolument touché par votre gentillesse à vouloir les payer à cet ami. Je vous propose de travailler pour moi, en tant que majordome, trois jours par semaines : en échange, je paierai les médicaments et vous donnerai un petit surplus. Si cela vous convient, vous pouvez tout de suite commencer et venir avec moi. »


Sirius hésita un instant avant de doucement toquer à la porte. Il ajusta nerveusement l'uniforme qu'on lui avait donné après qu'il soit arrivé. Il ne savait pas ce qui l'attendait derrière la porte : ne savait pas pourquoi les autres domestiques n'avaient cessé de lui lancer des regards en coin et ne savait pas exactement quel travail la comtesse attendait de lui. Il entendit le raclement d'une gorge avant qu'une voix ne lui dise d'entrer. Il appuya sur la poignée dorée et ouvrit la porte.

Un nuage de vapeur chaud, aux odeurs lourdes et suaves, lui coupa la respiration un instant. Sirius cligna plusieurs fois des yeux. Il avait devant lui une sorte de salle d'eau : au centre, dans un sol aux motifs orientalisant, était creusé un bassin où flottaient des pétales doucement rosés. Des bouquets de fleurs dans de larges vases dorés étaient disposés le long des murs luxueux, ornés de grands miroirs. Sur un paravent fleuris, la comtesse avait presque nonchalamment posés ses habits, ses sous-vêtements élégamment mis en évidence.

Elle-même était allongée dans le bassin au centre. Nue, les cheveux en chignon sur le sommet de la tête. Un sourire presque carnassier sur le visage, un gobelet doré dans la main droite.

« Sirius. Fermez la porte, mon ange. »

Le jeune homme était figé. Il sentait son cœur tambouriner violemment dans sa poitrine, tandis que la bête grogna violemment. Elle reconnut la prédatrice en face d'elle, hérissa son poil.

« Sirius. » La voix de la comtesse devint un peu plus dure et sans réfléchir, le jeune homme ferma la porte derrière lui alors qu'il tentait de deviner ce que la femme devant lui attendait de lui. La vapeur chaude de la pièce commençait à le faire suer, rendait la respiration difficile.

Lorsque la porte fut fermée, le sourire de la comtesse s'agrandit et dans un mouvement languide, elle se releva. Les perles d'eau roulèrent doucement le long de son corps sveltes et laiteux : un pétale resta accroché au bout de son sein et un autre sur sa hanche. Elle ne les enleva pas, se passa seulement une main délicate sur son visage aux joues rougis. A pas lents, elle monta les petites marches du bassin et en sortit complètement avant de s'approcher de Sirius qui serra les dents, son regard fuyant la femme devant lui. Brusquement, il sentit un doigt humide sur son menton. Sirius eut un mouvement de recul mais la comtesse attrapa son poignet pour l'arrêter.

« Tss, tss, Sirius. Reste-là. » Elle poussa un rire clair. « Nous n'avions pas encore...définis... les termes de ton engagement. » Sa main caressa la joue du jeune homme. Sirius était figé, pris de stupeur et incapable même de tourner la tête. « Je souhaite t'engager comme majordome – mais mon majordome privé, vois-tu ? Le comte est mort depuis un moment et je suis une femme seule. Je prends plaisir à cette solitude – je ne veux pas m'importuner d'un nouveau mari, je ne veux pas de nouvelles contraintes, loin de ça – c'est seulement que de temps en temps, je ressens ces ... besoins. J'aimerais bien que tu m'aides, mon cher Sirius, tu ne dois pas faire grand-chose. » Elle se hissa sur la pointe de ses pieds et força le jeune homme à la regarder dans les yeux avant de poser ses lèvres douces sur le coin de la bouche de Sirius. « Un petit baiser là... » Elle l'embrassa de l'autre coin de la bouche. « Ici... » La main de la comtesse caressa sa nuque, son torse, avant de descendre plus bas, plus bas encore. Sirius se mit à trembler.

Elle n'allait quand même pas –

La main élégante et fine de la comtesse caressa ses parties intimes et sans réfléchir, Sirius lui donna un coup. Il tituba en arrière, comme sorti de sa stupeur.

« Comment osez-vous... », cracha-t-il, vibrant de fureur. « Je refuse. » Il secoua la tête. « Je ne suis pas... Je ne serai pas votre jouet. Je refuse ! »

Pendant un instant, le visage de la comtesse se déforma de colère mais rapidement, elle se recomposa, passant ses mains dans ses cheveux, redressant son dos. Elle leva son menton.

« Très bien. Refusez. Mais si je me rappelle bien, il y avait cette amie à sauver ? Très malade, n'est-ce pas ? » Un sourire cruel apparut sur le visage de la femme. « Oh, vous savez, mon cœur, si elle venait à mourir, vous saurez qu'elle est morte à cause de votre fierté. Je vous demande si peu et vous êtes incapable – »

Sirius fit un pas en avant, poussant la comtesse. Il se pencha au-dessus d'elle, une main sur son épaule, une main plaquée sur sa bouche.

« Vous n'avez aucun droit de parler d'elle. Aucun. Ne croyez pas pouvoir me faire du chantage-»

Avec une force surprenante la comtesse écarta sa main de sa bouche. Son regard se fit de plus en plus menaçant.

« Je ne crois pas, Sirius, je sais. C'est moi qui contrôle chaque boutique, chaque commerce, ciel, chaque foyer dans tous les alentours. Moi-seule. Si tu oses rejetez mon offre – je te jure que tu ne trouveras plus de travail nulle part. Pire que ça, je trouverai qui est cette amie – et j'empêcherai qu'elle soit soignée. C'est ce que tu veux ? » Sirius pâlit violemment. Il sentit ses mains se mettre à trembler, cherchant désespérément une solution. La comtesse se défit de lui.

« Tu as deux minutes pour te décider. Je vais me changer dans la petite pièce d'à côté. Si tu m'y rejoins, c'est que tu acceptes : trois jours par semaine à mes services ou ta liberté – sans travail et peut-être la mort de ton amie. Réfléchis bien, Sirius. » Elle se retourna et d'un pas ferme, traversa la pièce jusqu'à atteindre une petite porte cachée par un rideau délicat qu'elle ouvrit pour entrer dans la pièce derrière.

Pendant un instant, Sirius resta immobile. Il ne voulait pas accepter. Il voulait sortir de la pièce, crier que c'était un monstre qui se cachait derrière cette apparence de poupée.

Il ne pouvait pas accepter.

L'idée que cette femme le touche, de devoir toucher la femme en retour, le révulser.

Que penserai Cassiopée ?

S'il acceptait, ce serait comme la trahir : il aimait Cassiopée, l'aimait avec toute son âme et il ne pouvait pas...

Mais s'il n'acceptait pas, il ne pouvait pas la sauver. Il imagina la jeune femme presque morte, dans sa cellule sombre, jetant un regard lourd d'accusation sur lui, toussant une dernière fois avant de cracher que sa vie ne lui aurait coûté que quelques baisers -

Sirius sentit ses jambes presque lâchées sous son poids. Il n'avait en vérité pas le choix.

Il le savait.

La comtesse le savait.

Le jeune homme savait aussi qu'au moment où il passerait dans le cabinet, il ne pourrait plus jamais se regarder dans les yeux. Jamais il n'aurait cru qu'il tomberait aussi bas. Il en avait presque envie de pleurer. Il se passa une main fatigué sur le visage.

Inspira profondément.

Il n'avait pas le choix.

Il entra dans la petite pièce.

La comtesse était encore nue.

Son regard, victorieux.

Quelque chose en Sirius se brisa, parmi les miettes de lui qu'il restait à briser.

« Déshabille-toi, mon ange. »

Pardonne-moi Cassiopée.

Bonjour, bonsoir les cocos!

Je suis enfin en vacances, je vais donc essayé de publier un peu plus cette semaine.

J'ai un peu organisé mes pensées et je sais à peu près ce qu'il doit se passer dans les prochains chapitres (mais qui sait!). On est en tout cas pas encore sorti de l'auberge: mais ce chapitre annonce tout de même déjà assez le ton. J'ai en tout cas essayé de vous présentez la comtesse du mieux possible - je ne pense d'ailleurs pas qu'elle aura de nom. Je déteste et j'aime ce personnage en même temps. Si elle rentre dans le cliché maintenant, je ne veux pas la diaboliser totalement. J'aime que mes personnages aient de la profondeur: le passé de la comtesse va se révéler peu à peu, il s'agit de ne pas oublier que c'est une veuve qui domine dans un monde où dominent autrement les hommes; c'est une manipulatrice qui a ajusté son jeu à celui des manipulateurs. Bref, c'est une femme certes horrible mais intelligente, avide de pouvoir.

Ce personnage et ses actions montrent d'ailleurs aussi que violence peut être faite aux femmes et aux hommes, et que femmes et hommes peuvent être cruels.

La femme n'est pas toujours la victime: la violence n'a pas de sexe. Mais elle n'est évidemment jamais acceptable.

Bref, j'espère que vous passez un bon week-end!

Des bisous, des bisous ♥

Blondie  (au soleeeil)

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