Le silence par-delà les étoiles est éternel
Épuisant
Je me rends chaque jour à la boulangerie, au travail, à la maison
Jusqu'à l'oubli
Je ne me rends plus compte de rien
La perte de soi-même, c'est comme lâcher la main d'un enfant

Lorsque je me regarde dans un miroir
Quelqu'un n'ose pas croiser mon regard
Il a honte de lui, je crois

Se doucher, manger, se laver les dents, chier, actionner la poignée, serrer la main, s'habiller, s'oublier encore dans les automatismes qui nous régissent, nous serviles automates de chair et d'eau.
DÉTESTABLES

Lorsque j'éteins la lumière et qu'enfin plus rien ne fixe mon attention
Je vois le vide
Alors je ferme les yeux
Il fait si bon d'exister dans les rêves
J'en oublie de respirer
Chaque réveil est une déchirure, un éloignement
Aujourd'hui commence, et j'ai la nausée.