Si ton corps s'offre à moi
Dans ta chambre isolée du monde
Ouverte comme un papillon
Alors le mien tente de s'échapper
De cesser d'exister

Mais éprouverai-je encore ce besoin viscéral
Primaire
De serrer ton corps contre le mien ?

Dans les miroirs, il n'y qu'une silhouette floutée
Censurée
De quelle couleur sont mes yeux ?

La douleur est une information que j'ignore
La faim aussi, et la soif, et le sommeil, et la fatigue, et mes envies, et mes pulsions
Je ne suis qu'un esprit qui fait trembler sa prison
Contrôle, oubli, rejet

Ouvre les yeux
Mais ouvre les yeux ! Et regarde toi
En face
Prends-toi ce déchirement mental en plein cœur
Inspecte tes défauts, tes complexes, tes différences avec ton toi du dedans
Continue la basse, lance-toi dans la danse, va à la pizzéria, c'est bon pour toi
Tu finiras par t'habituer à ce corps, même si aujourd'hui
Tu l'abhorres
Demain tu l'adores

Suis ton besoin viscéral
Primaire
De serrer ce corps contre le tien