Jour 30 : Mort certaine
Dans les rues de Rouen. Mon nouveau contrat donné par l'Organisation me demande de tuer Patrice Diort, candidat à la présidentielle, farouche complotiste et rassembleur des masses ignares. Je pense que son pouvoir de séduction vaut plus que le questionnement de ces propos. J'avais déjà tué un président, tuer un candidat devrait être facile. Je le suis depuis une heure alors qu'il fait un bain de foule dans la ville, entourée d'une horde de personnage du service de sécurité. Je m'en grille une pour passer inaperçu, pendant que je le vois jubiler sur sa future potentielle victoire. Il se dirige vers une estrade où il doit apparaître pour invectiver le pouvoir en place et vomir ces propos complotistes.
Je passe dans un fleuriste dans la rue. La vendeuse allait fermer quand je pose mon pied pour l'empêcher de fermer :
« Monsieur, je dois fermer, repasser demain ! »
Soudain une explosion se fait entendre. Un gamin venait d'exploser son ballon gonflable en jouant avec. Je rentre rapidement mon pistolet dans ma veste, et je ferme la boutique après être rentrer. Elle n'a pas eu le temps de comprendre, elle git déjà sur le sol, une balle dans la tête. Je ferme les volets pour éviter qu'un passant puisse comprendre ce qui ce passe. Je glisse le corps derrière le comptoir, et commence à chercher un bouquet spécial. Je le trouve enfin, un magnifique et énorme bouquet de rose jaune, comme la couleur du nouveau partie qu'il a créé. J'enfile des gants que j'ai demandé à l'Organisation, des gants tout à fait spéciaux, à l'exception d'une petite aiguille imprégnée de poison. Je prend une veste du fleuriste, et je sors par l'arrière grâce aux clés de la boutique. J'ai laissé mon pistolet caché dans la boutique, dans un vase, je n'ai pas envie de donné une occasion à sa sécurité de faire capoter mon plan.
Je me présente ainsi devant le service de sécurité. Ils s'attendent à voir une femme, mais après ma fouille, ils me laissent passer. C'est surtout qu'ils se voient mal marcher et monter les marches de l'estrade avec un bouquet aussi imposant. C'est ainsi que je me retrouve derrière un grand rideau qui me sépare de ma cible. Une personne me donne le top pour rentrer en scène. Je me retrouve ainsi devant des milliers de gens, venus écouter son gourou. Des milliers de gens qui seront bientôt déçu de voir leurs héros six pieds sous terre. Patrice se retourne vers moi :
« Et merci pour ces fleurs, ces roses jaunes sont le symbole de ce que nous représentons ! »
Je ne dis mot en lui donnant le bouquet. Mon gant touche le dos de sa main et l'aiguille s'enfonce. Il enlève sa main, constatant que sa main saigne maintenant.
« Désolé, je réponds, il y a des épines aux roses.
- Comme je dis, ces roses sont le symbole de notre partie, belle mais agressive. Il faut nous comprendre pour nous approcher, il faut nous prendre en douceur pour éviter de se faire piquer. Encore merci pour les fleurs ! »
Le sourire est tel la couleur des roses qu'il pensait s'être blessé. Je suis reconduit manu militari dehors, comme si l'avoir blessé accidentellement était un crime de lest majesté. Qu'importe, sa mort est certaine, dans quelques heures, il mourra d'une crise cardiaque, le poison se sera dissipé, et moi je serai loin. En attendant, je reviens dans la boutique pour récupérer mon arme qui m'a déjà trop manqué. Une pelle dans la boutique creusera la tombe de la malheureuse dans un parterre de fleur, et une bouteille de détergent enlèvera la vilaine tache de rouge sur le plancher. Je prends mon téléphone, et j'envoie un message :
« Mission accomplis, attente pour confirmation. »
Je m'en grille une en sortant de l'arrière cour de la boutique. La réponse ne se fait pas attendre :
« Stand by avant confirmation mission, revenez au point de chute. »
Je m'en doutai un peu, je devrais attendre que sa mort soit officiel pour que je puisse partir d'ici. De toute manière, ma chambre d'hôtel est réservé une semaine par ma société Département Consultation et Dédommagement. C'est donc en simple civil remontant la foule de personne venus écouter leur espoirs, une clope à la bouche, que je repars à mon hôtel. J'ai dû attendre un jour entier pour que la télévision me délivre. Il est mort dans son bain, on parle d'une hydrocution, on parle d'une électrocution, on parle d'une overdose de médicament, mais aucun cas d'un meurtre. encore une mission de réussie, encore une mission réussie pour...
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