La salle est comble. Tout le monde attend la première conférence de presse de la société Néru, nouveau fleuron de la Silicon Valley. Elle a reçu à lever des millions de dollars en secret, personne de sait ce que la société fait. Depuis un mois, des spots de pub de 3 secondes tournaient en boucle, avec écrit en gros sur fond blanc "Créer, 28 août 2025". Depuis une semaine, les spots en deviennent plus précis en indiquant le lieu de cet événements. La presse du monde entier a été invité dans une grande salle avec une estrade. Juste le temps d'un clignement d'œil, la lumière s'éteint. Un projecteur montre Mike Rune, le CEO de Néru, sur scène. Il se met face à son public, et commence son pitch.
« Créer... cinq lettres qui veulent dire beaucoup de chose, mais que ne veut pas dire grand chose à l'échelle humaine. Un forgeron va créer des objets avec des métaux, l'ébéniste travaille le bois, le paysan donne la vie à la terre. Mais que sommes-nous face, par exemple, à la nucléosynthèse d'une étoile, qui transforme l'hydrogène en autres atomes. Qui sommes-nous face à cette création presque divine ? Et bien, nous avons la solution ! »

Mike se retourne et sur sa droite s'allume, sur une petite table haute de plastique transparent, un casque. Il s'en saisie et le met sur sa tête.
« Ce casque représente l'avenir. Ce casque représente la pureté de la nucléosynthèse, et l'imagination humaine. Après ce jour, créer aura une autre signification. Créer aura un goût d'impossible ! »

À ces mots, d'énormes lettres apparu de nulle part apparaisse à sa gauche. En lettres d'or de deux mètres de haut, le mot "créer" s'illumine de mille feux. Tout le monde applaudit alors, croyant que ce n'était qu'un hologramme nouvelle technologie. Mike continue :
« Merci les amis, merci. Mais ces applaudissements ne sont rien à faire de ce que j'attends. Vous n'avez toujours pas compris, attendez... vous, montez sur scène, allez venez me rejoindre ! »

Il désigne un journaliste dans la salle. Il hésite, ne savant pas si c'était vraiment à lui que cette demande était adressée. Il rejoint Mike, qui l'interroge déjà en lui mettant un micro-cravatte :
« Bonjour, s'il vous plaît présentez-vous.
- Je suis Éric Stromberg, je suis journaliste au Washington Post.
- Qui connaît cette personne ici ? Levez la main levez la main ! »

Beaucoup de mains se lèvent dans l'assemblée, Éric est un journaliste assez connu. Mike reprend :
« Maintenant Éric, allez voir ma création.
- Ce n'est qu'un hologramme très réaliste.
- Alors vous pouvez le traverser. Essayez ! »

Éric ne voit pas où son invité où veut aller. Il se dirige vers la création. Plus il s'approche, plus il s'aperçoit que l'hologramme ne se dissipe pas. Il ralentit et essaye de rentrer en contact avec ce qu'il pense être l'hologramme. Mais au lieu qu'elle traverse, elle touche un métal froid. Il est choqué et ne sait pas comment réagir.
« C'est... c'est réel, ce n'est pas un hologramme... c'est réel putain ! »

Un silence couvert de bruissement étouffée de voix et de chuchotements émerge alors. Mike reprend :
« Venez, venez, essayez le casque ! »

En regardant sa création, cette dernière disparaît de la meme manière qu'elle est apparue. Éric essaye maintenant d'attraper du vide là où il y avait un gros bloc d'or, mais s'avise et rejoint Mike qui lui installe le casque.
« Maintenant, imaginez ce que vous voulez, n'importe quel objet sans vie. »

Il se concentre et se laisse surprendre par une grosse cuve métallique de soda. Mike a une bonne phrase pour poursuivre :
« Eh bien si j'avais su que vous aviez soif je vous aurez donner une bouteille d'eau ! »

Cette blague est ponctuée de quelques rires forcés ou nerveux vu la tension de la salle. Mike continue :
« Vous voulez le goûter : imaginez des verres et ne m'oubliez pas ! »

Éric imagine alors deux verres sur la table haute. Certains applaudisses sans savoir commencer réagir autrement. Éric ouvre un petit robinet et de sert d'un vert de soda brun. Mike fait de même et le boit.
« Il faut le boire pour le croire, mais il vient bien de créer un soda ! »

Il reprend le casque et le pose sur la table. Il termine son discours en invitant Éric à se rassoir avec son verre :
« Créer. Nous ne pourrons enlever les créations des artistes, mais nous venons de franchir un nouveau cap. Après l'ère du bronze, l'ère du fer, l'ère industrielle, l'ère informatique une nouvelle ère vient de commencer. L'ère de la création, qui effacera les inégalités, qui stimulera l'imagination et l'innovation, qui nous mettra en harmonie avec notre planète. Ce casque, je l'offre au monde. La pauvreté sera effacé, la famine éradiquée, l'eau potable coulera en abondance. L'ère de la création est l'ultime ère de l'Homme ! »

Tout l'assemblée applaudissent sur ce qu'ils venaient de voir. Et nulle sait dans l'assistance les limites de ce casque et l'utilisation qu'ils pourraient tous en faire.