Jour 27 : des pas dans le sable
Quel plaisir de marcher dans le sable. Tous les jours, je descends sur la plage au soleil couchant. C'est à ce moment où les vacanciers partent, et où les autochtones viennent profiter d'un peu de calme sur leurs plages. Sur les plages privatives se vident aussi. Les parasols sont rentrés, les tables nettoyées, les chaises rassemblées. Les draps ont fait place à des feux de campement, les granités ont était échangé par des bières, et une odeur de grillade fluctuent dans les effluves d'air chaud. Je marche sur un sable encore chaud de l'après midi, soulageant mes pieds bien fatigué. Ces derniers laissent de belles traces sur le sable, qui sont déjà attaqué par le vent venu de la mer, et la marée. Elle nettoie aussi les derniers constructions enfantines laissées à l'abandon, et les déchets moins enfantins de leurs parents.
Je continue mon chemin habituel. L'eau commence à venir à ma hauteur et me lèche les pieds en guise de bienvenue. Je m'écarte un peu, chargeant mes pieds de plus de sable, accroché par l'eau. Me voilà maintenant avec une chaussette de sable, qui tombera peu après quand l'eau sur mes pieds sera évaporée. Mes pas creusent le sable, et par le soleil couchant en créé une forme monstrueuse. J'arrive au bout de la plage, je fais demi-tour pour rentrer chez moi. Les pas près de l'eau avaient déjà disparues, englouties par un mélange d'eau et de sable. Les campeurs se sont multipliés et me saluent de loin, eux qui me voient passer tous les soirs. Parfois ils m'invitent à boire une bière, c'est tout aussi agréable devant un feu de camps, à parler de tout et de rien, mais le soleil est déjà presque disparu à l'horizon. Je commence alors à courir sur le sable. Mes pieds s'enfoncent un peu plus par la force de la foulée et marque un peu plus ce sol en mouvement permanent.
J'arrive enfin à l'entrée de la plage. La plage privative à côté avait ouvert pour quelques privilégiés qui me dévisage déjà de vouloir les rejoindre. Leurs bières à eux s'apparenteraient plus à du champagne, et les saucisses aux œufs d'esturgeons que raffolent tous les riches. Ils ne font pas de trace eux, juste à se bâfrer sur une table sur une terrasse, le sable pour eux n'est qu'un paysage où un dépotoir que la mère éboueuse vient régulièrement récupérer. Je me rince au douche public, les gouttelettes d'eau rebondisse sur mon corps pour s'échouer telle une météorite sur terre. De grands cratères mouillé se dessinent et forment de petits points noirs sur le sable jaune. Ces traces aussi s'en iront aux premières lueurs du jour.
Quelques mois plus tard, je vois qu'une partie de la plage est bétonnée, dû à l'extension de la plage privée. Les campeurs ont été interdit et des patrouilles surveillent rigoureusement. Plus aucun promeneur n'ose maintenant y aller, et les accès y sont interdit maintenant. Maintenant, les tables se sont multipliées, les voiliers aussi, et les regards noirs se jettent sur le reste de parcelle de plage publique. Malgré l'interdiction horaire, j'enjambe la barrière, et je me retrouve avec les ouvriers qui finissaient de couler une dalle de béton. Mes pieds rencontrent du béton frais, formant une belle empreinte de pas. Une trace que le vent ou l'eau ne pourra enlever qu'avec le temps. Certes la terrasse sera embelli de bois des meilleurs arbres, polis avec amour, ciré, laver, mais en dessous, mon pas est inscrit.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top