Jour 15 (8 sept) : ruminer


Dans une ville, deux destins vont s'affronter. Ce soir, l'un de ces destins va s'achever dans le sang, l'autre en sera à jamais modifié. Ce n'est pourtant que l'acte final d'une histoire qui à commencer dans la jeunesses de deux êtres. Le premier, beau gosse, populaire, habille de la parole et casse-cou, était la coqueluche du lycée. Le deuxième, assez quelconque, mais timide et réservé, attirait vers lui toutes les brutes en quêtes de violences gratuites. Le premier très logiquement humiliait le deuxième, lui voler de l'argent, le mettait dans la cuvette des toilettes, jusqu'à détruire un devoir que son faire valoir devait rendre, et qui lui faudra de rater son année, et lui fermer la porte à une glorieuse université alors qu'il avait les capacités d'y aller.
Le premier a poursuivi sa voie de beau gosse et populaire en devenant un candidate de télé-réalité, lui ouvrant la porte des producteurs de musique et de série. Le deuxième s'est contenté d'une voie de garage, et maintenant il fait du ménage dans de grands bureaux vides la nuit. Il en avait presque oublié cette histoire, se persuadant qu'il n'est juste un raté parmi les ratés. Mais il fut un jour où il entendit sa chanson à la radio. Depuis ce jour, cette deuxième destiné commença à ruminer, ruminer ces années de lycées, ruminé ces humiliations, tout était de sa faute, ses échecs, ses tocs, ses maladies, même le divorce de ses parents, c'était la faute de son bourreau. Tout était clair pour lui depuis ce moment.
Et donc voila cet acte final en train de se dérouler. Il attend là, près d'un bar, un couteau caché dans le dos. Il attend que son coupable sorte, ce qu'il fait, complément bourré, les vêtements aussi imbibés d'alcool que lui . Il l'aide à marcher, il l'amène dans une rue déserte, le deuxième commence à discuter avec lui comme s'il était ami depuis des année, sans toutefois le reconnaitre. Lui aussi, il avait oublié ces années lycées. C'est pour cela qu'il ne comprend pas quand un couteau de 30 centimètre vient pénétrer l'abdomen. Un deuxième coup tenté pour lui trancher la gorge retombe sur les épaules. Il arrive à s'en saisir, mais l'alcool, la douleur et la perte de sang le fait trébucher. Le couteau rebondit sur le macadam avant de disparaître dans un égout. De toute manière, l'alcool et la première blessure aura raison de lui. Cela n'empêche pas de commencer à paniquer quand il voit son ancien tortionnaire se traîner par terre. Ce dernier commence à râler une question dans la douleur, lui demander pourquoi. Le deuxième ne peut répondre, pourtant il avait tout imaginer, les meilleurs répliques pour n'importe quelle situation, qu'il se souvienne de lui ou pas. Mais de le voir baigner dans son propre sang... il a soudainement un éclair de lucidité et s'enfuit à toute jambe, disparaissant dans la nuit.  Le premier pourra, le second s'enfermera dans ces tocs et la paranoïa de se faire attraper.
Et finalement dans cette histoire, qui est le héros ? Qui est le méchant ? Qui est la victime ?

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