xxxvi
Les premières vingt-quatre heures permettent à Lando de se retrouver avec les membres de sa famille et de leur annoncer la nouvelle. Il s'assure à chaque fois que sa mère n'est pas loin, comme un bouclier face à une potentielle mauvaise réaction.
Une fois tout le monde au courant, il se glisse dans les bras de George, allongé sur le lit, essayant de réaliser qu'il a réussi. Il en a parlé à toute sa famille proche.
-Lando ?
-Mmh ?
-T'as remarqué comme tu l'as annoncé à chaque personne ?
Lando fronce les sourcils, ne voyant pas où George veut en venir.
-Tu as dit que tu étais amoureux de moi.
Lando hausse les épaules.
-Bah, j'ai dit la vérité.
George sourit et lui pince la joue disponible.
-Tu n'as pas ajouté que tu aimais les filles. Que tu n'aimais que les filles. Que j'étais l'exception qui confirme la règle.
-Je n'avais pas remarqué, répond honnêtement Lando.
Il se souvient des premières personnes à qui il a confié son secret. C'était presque les premiers mots qu'ils disaient, avant même de parler de George. C'était la partie importante de son discours, celle dont il voulait que les gens se souviennent vraiment.
Maintenant, c'était différent. Ce qui comptait réellement, c'était George. Il l'aimait trop pour se concentrer sur d'autres détails futiles.
-Peut-être que ça a changé, dit-il, et George passe sa main dans ses cheveux bouclés.
-Ah ? Dis m'en plus ?
Lando sourit.
-Bah, je crois bien que je comprends la façon de penser de Théa.
Il soupire.
-Je me sens plus obligé de préciser que t'es l'exception. Ce que tu es toujours, hein, mais… c'est ok si les gens pensent que j'aime aussi les hommes parce que c'est vrai. J'en aime un. Je t'aime, Georgie.
-Moi aussi je t'aime, Lando. Je suis super fier de toi.
-C'est grâce à Théa, tout ça.
-Tu as encore moyen de tenter de la voler à Esteban.
-Pas intéressé. En plus, c'est surtout grâce à toi. Parce qu'en fait, si tu m'avais pas plu à la base, je n'aurai jamais tiré la conclusion que j'étais bi.
-Oh, wow, j'ai bien cru que t'allais jamais dire le mot. Bonjour, je m'appelle Lando, je suis bi mais sans dire le mot bi, je…
-Mais t'as pas bientôt fini de te moquer perpétuellement de moi ? râle Lando en s'asseyant, et George rit avant de s'asseoir à son tour.
-Alors, ça fait quoi ? De se ranger dans une case ?
Lando sourit.
-Du bien. J'aimais pas ne pas savoir. Je suis content de savoir, maintenant. Et tu sais, j'ai repensé au jour où je l'ai dit à Daniel. C'était la première fois que je disais vraiment de vive voix et clairement à quelqu'un que tu me plaisais. Et il m'a dit "c'est pas parce que ça te dérange toi que ça dérange les autres". Sur le coup, je n'ai pas trop fait attention parce que ça n'avait aucun sens pour moi. Je voulais que personne ne sache parce que j'avais honte. Mais il avait raison.
George sourit.
-Je sais que j'arrête pas de te le dire en ce moment mais je suis trop fier de toi. Quand tu t'es rendu compte que je te plaisais ça t'a dérangé et t'aurais juste pu ignorer tes sentiments et te mettre avec une fille pour oublier. Mais tu t'es battu. T'aimais pas ce qui t'arrivais mais t'as juste décidé de le vivre. D'en parler à tes proches. Et regarde-toi maintenant.
Lando aussi est fier de lui-même. Il se souvient de comment il se sentait, de la peur de ce qui lui arrivait. Maintenant, il se sent mieux. Comme s'il avait trouvé sa place.
______
il ne reste que l'épilogue 🤍
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