Chapitre 13 : La conférence de presse

Luke est installé contre un des nombreux poteaux du hall de Médiatics, le nez collé à son téléphone. Il pianote à une grande vitesse sur celui-ci sans s'arrêter et ne décroche pas un seul regard dans ma direction ou dans celle des autres journalistes qui grouillent à nos côtés. Il y a malheureusement une majorité d'hommes mais toutes les femmes présentes paraissent toutes aussi féroces et assoiffées du même besoin d'informations que leurs homologues du sexe opposé. Je pouffe dans ma moustache, il y a des dizaines et des dizaines d'employés de la sécurité qui nous entourent, à croire qu'il va se passer un drame si je bouge d'un pas sur ma gauche. La scène est si hilarante que j'ai l'impression de perdre pied. Ce qui serait contre-productif, on peut le noter. Parlant de contre-production, dans ce hall pourtant gigantesque règne une chaleur digne d'un désert. Je parviens tout de même à contempler une nouvelle fois cette superbe salle.
Il faut l'avouer, le cadre est incroyable. Mes camarades sont tous réunis et ils sont si nombreux que se mouvoir n'est pas une mince affaire malgré que le cadre qui nous entoure soit profondément important. L'excitation est palpable, les bruits sont de plus en plus nombreux et forts, je ne peux m'empêcher de les comparer à l'atmosphère d'une ruche en ébullition.

Au plafond, le blanc immaculé est habillé de nombreuses suspensions minimalistes qui changent de position selon un ordre précis. Des fois elles font la forme d'une vague, d'autres fois, elles se font montagnes. Au centre, il y a cette sublime collection de sculptures qui semble avoir arrêté le temps. Je ne pourrais pas dire à quoi elle ressemble mais je pense que c'est la seule chose ici qui veut ralentir, comme si elle observait quelque chose ou quelqu'un. Le calme qui s'oppose à la tempête au sol.

Je regarde ma montre. Monsieur Barnes est en retard de dix minutes. Mon bloc-notes et mon stylo dans la main gauche, mon téléphone sur le dictaphone, je ne cesse de m'agiter, ne sachant pas comment m'installer pour m'arrêter. Cette attente me paraît infinie ! Je me penche vers Luke, le tout en conservant un œil sur la foule en furie, des fois que Barnes débarque.

" Pas très ponctuel ce Caleb. Ça fait des mois qu'il n'a fait pas fait de déclaration en public et lorsqu'il en fait une, il n'arrive même pas à l'heure. Grommelé-je, fatiguée par l'ambiance.

- Cobb, tu apprendras que la patience est grande vertu. Il décroche un regard vers moi avant de revenir sur son clavier. Dix minutes de plus ou dix minutes de moins, on s'en fiche, l'important est qu'il viendra, il le faut. De plus si j'étais à sa place moi non plus je rechignerais à affronter les vautours médiatiques.

- Bon dieu, quelle sage parole ! Glisse Danyel qui se trouve derrière moi lorsque je me retourne. Il sourit et se place aux côtés de Luke. Luke, tu ne manqueras jamais de m'étonner ! Il faut savoir qu'à la fac, il n'était pas vraiment comme ça, n'est-ce pas mon vieux ? Il donne un coup de coude.

- Disons que le journalisme et que les conneries quotidiennes des collaborateurs m'ont appris beaucoup en l'espace de quelques années. Ça endurcit.

- Et ça rend morose aussi mais ça, je ne ferais pas de commentaire. Danyel ébouriffe Luke qui s'écrase pour se retirer de sa prise."

Je ne peux m'arrêter de rire alors que Luke tente tant bien que mal de se recoiffer. Il me jette un regard noir avant d'afficher un sourire de façade. Quelque chose ne va pas ? Tandis que je l'interroge en silence, Danyel fait, après avoir vu quelqu'un un geste dans sa direction :

" J'ai encore des connaissances à aller saluer, si on ne se voit pas avant le début de la conférence, à tout à l'heure à la voiture. Il sourit puis regarde son ami qui pourrait paraître presque abattu. Luke, arrête de faire la gueule, on n'est pas à un enterrement merde! Et puis, qu'est-ce qui te dit pas que tu pourrais rencontrer la femme de ta vie entre ses quatre murs ? Il donne une dernière claque sur son épaule avant de s'éloigner."

Je croise les bras sans rien dire tandis que cet homme rejoint son collègue. Luke fait évidemment une tronche de cinq kilomètres de long mais continue à envoyer des messages comme si de rien n'était, comme si nous n'étions pas installés pour assister en première place d'un immense événement.

" Qu'est-ce qui se passe Grumpy ? Il ne répond pas, préférant m'ignorer. Je suis sérieuse, si tu ne te reprends pas dans les secondes suivantes, on va avoir un soucis."

Il lâche son écran comme un adolescent blasé d'écouter ses parents et fixe un point dans le brouillard. Je me gratte la tempe avec un doigt libre de ma main droite tout en serrant mon téléphone pour qu'il ne fasse pas le saut de l'ange, à noter que ça m'est déjà arrivé. Mon corps se place plus proche de lui et tapote son épaule gentiment.

" Il se passe quelque chose de grave à l'Ouest ? Je prends un air désolé et s'écarte mal à l'aise de dire ce que je vais dire. Tu m'inquiètes vraiment là Luke et je n'aime pas ça.

- Je t'inquiète maintenant ? Dit-il ironiquement. Madame Curiosité refait apparition apparemment. Ça ne te concerne pas Cobb donc fais comme tout le monde et attends, il n'y a que ça à faire et plutôt que de fouiller dans ma vie, va fouiller dans celle des Barnes. C'est pour ça qu'on t'a engagée à la base, que je t'ai pris sous mon aile. Finit-il, aigre en regardant l'écran de son téléphone hors de prix. Je dois passer un coup de fil, je reviens."

Il part sans demander son reste et je me retrouve seule, les bras ballants alors que la foule s'est encore épaissie par quelques autres journalistes qui crépitent d'impatience. Peu à peu, le bruit court que Caleb Barnes va arriver dans les minutes qui suivent. J'ai des crépitements dans les doigts et les jambes. Les gens s'installent sur des chaises, ils parlent bien moins fort, certains ajustent des caméras, peut-être que certaines seront en live, et enfin, ceux qui sont comme moi et qui n'ont pas eu de place assise essaient tant bien que mal de s'étirer avant d'entamer le marathon d'une vingtaine de minutes pour pouvoir poser une question. Il faut se faire remarquer et poser celle qui sera la plus pertinente, la moins bateau, celle qui fera avancer les investigations. Un stress phénoménal en soit.

Dernière inspiration, dernière inspection de la salle et dernière minute avant l'entrée si attendue de l'homme qui défie son passé, sa famille. Je gigote pour espérer voir où est passé Luke et par la même occasion Danyel et le constat est cruel, je vais devoir faire ma première conférence seule. Dommage, ils ne savent pas ce qu'ils loupent.

Soudain, l'ambiance devient électrique, des appareils photos mitraillent le podium et des dizaines et des dizaines de personnes ont leurs micros tendus vers l'intéressé, qui lui ne semble faire attention qu'à la jeune femme collé à son bras, Olivia Lawford. Enfin, c'est ce que j'en déduis car depuis ma place dans le fond, il m'est presque impossible de distinguer correctement ce qui se passe.

Je me surprends à être si stressée que je pourrais m'évanouir si j'étais dans sa situation. Comment font-ils pour assumer le regard des gens de cette façon, sans ciller ? Doucement, les gens s'assoient sur leurs chaises alors que Caleb Barnes le leur indique de la main, sans ouvrir la bouche une seule fois.

Ça y est, c'est la première image que j'ai de lui depuis presque cinq mois de silence. Il porte une coupe de cheveux légèrement plus longue qu'auparavant ainsi qu'une légère barbe de trois jours. Sur lui, un costume des plus classiques, gris foncé avec une cravate unie noire et une chemise blanche, rien de très transcendant. Son regard est vide, il me semble fatigué et harassé, rien de très surprenant non plus avec ce qui lui arrive, ça l'aurait été plus s'il respirait la joie de vivre. En fait, je pense plutôt qu'il essaie de cacher les apparences c'est à cela que sert le costume hors de prix. Monsieur Barnes essaie d'esquisser un sourire de façade tandis que sa compagne s'extirpe doucement pour le laisser s'exprimer devant le parterre de "vautours" qui est pendu à ses lèvres toujours aussi muettes. C'est fou cette aura qu'il a.

Quant à elle, elle est plutôt fidèle à l'image qu'ont les médias d'elle, tout en retenue, prête à tout pour soutenir celui qu'elle aime, seulement le même vide hante son regard. Je perçois une sensation de fatigue proche de celle de son compagnon mais elle est bien meilleure actrice qu'il ne l'est, ça n'en fait aucun doute. Cette Olivia a dû apprendre en un temps record les usages de la vie new-yorkaise et de tout ce que cela amène et ça se voit. L'élève a surpassé le maître. Elle est habillée d'une robe cintrée rouge qui l'accompagne avec élégance. Ainsi présentés, on pourrait presque croire qu'ils sont radieux alors qu'ils doivent être dans un état extrême de détresse. Je regrette presque que cette conférence ait lieu, mais efface cette pensée d'un mouvement de tête, l'important, ce n'est pas eux et leurs états d'âme mais ce qu'il va dire. C'est ça le plus important, ça qui va me faire exploser.

Il toussote, sa voix doit être enrouée, je retiens mon souffle, attentive.

" Bonjour à tous, autant à ceux qui sont présent dans ce hall que à ceux qui regardent cette conférence sur Internet ou à la télévision, je suis heureux de vous retrouver ici et ainsi répondre à quelques unes de vos questions..."

Je déglutis, pas sûr qu'il soit si heureux que ça. En parlant de bonheur, je continue de rechercher Luke mais aucun moyen de le trouver, je ne comprends pas où il a pu partir. Il y a un silence de mort dans la pièce.

" Je comprends que mon silence n'est peut-être pas plus à certaines personnes, qu'elles auraient voulue en savoir plus plus rapidement. Mais les réponses se mûrissent avec le temps et encore aujourd'hui je pense qu'il est trop tôt pour pouvoir délivrer tout ce que mon équipe et moi nous efforçons à détruire brique après brique depuis ces derniers mois. Mais avant de réellement commencer, j'aimerais remercier comme à chaque fois ce qui me font encore tenir le cap et avancer dans ce chemin sinueux. Il se tourne vers sa compagne et lui adresse un sourire si réel de sentiments que j'ai l'impression d'avoir loupé quelque chose chez moi."

La jeune femme qui se tient en retrait balaie du regard la salle tout autant que je pourrais le faire. Ses épaules sont tendues, son dos presque droit et la nuque en équilibre pour rester contenue. Elle fait de son mieux pour cacher ses problèmes, je suppose donc que sa vie actuelle ne lui permet pas d'être complètement au point. Mes doigts replace une mèche de cheveux et j'étire le coup pour prendre des notes.
Bien que prévu, le détail de la conférence n'est pas vraiment intéressant, ce ne sont que des énonciations déjà faites par le passé par le biais de Barnes ou par son avocat. Rien de très croustillant alors que je ne peux m'arrêter de les dévisager immobile. Même mon stylo a arrêté sa progression sur la feuille. Tout ça n'a pas de sens. Alors je n'écoute finalement que d'une oreille, de toute façon tout est enregistré sur mon téléphone et à la télévision donc au pire des cas, je pourrais retrouver l'intégralité de celle-ci sur internet dans les heures qui suivent. Les doux plaisirs du progrès.

Soudain, un grand silence qui me tire un long frisson perturbe le moment. Caleb Barnes semble prendre une grande inspiration avant d'arriver à la phrase que tout le monde attend depuis des heures, des jours, des mois:

" Avez-vous des questions ?"

Alors celles-ci fusent sans discontinuer, créant un immense gloubiboulga de paroles sans queue ni tête. Je tente de suivre ce flot ininterrompu mais rapidement Monsieur le PDG reprend les rênes, blasé. J'arrive à y extraire quelques une de ses questions:

" Amy Brown pour le Nouvel Esprit. Qu'est qui vous a amené à la conclusion de l'hypothèse sur votre père ?"

" Lance Marshall pour le Times. Comment comptez vous remettre Médiatics sur pied après les scandales qu'elle a essuyés et conserver ainsi d'ajouter des nouveaux clients à votre écurie ?"

" Gerri Wildown pour The Metropolitain. Qu'est que vous fait penser qu'il faudrait creuser plus long pour incarcérer votre père malgré le manque de preuves et témoins évidemment ?"

Tout ça est bien beau mais si peu intéressant. Que des faits, que des hypothèses et des hypocrites marchant sur un fil, j'en soupire presque de frustration. On le sait tout ça, le plus important est ce qui se passe plus profondément, c'est là où on trouve la plupart du temps les réponses. Dans un élan de courage, je brandis ma main au ciel en croisant les doigts pour que l'on me regarde. C'est peine perdue, je suis trop au fond pour être remarquée alors il me faut avancer discrètement. Après de nombreux coups de coudes, je me retrouve à la limite avec les places assises et tire le bras le plus haut possible, prête à atteindre la cime du ciel. Lawford s'approche de son compagnon et lui murmure quelque chose à l'oreille impossible à définir. Il pose son regard sur moi puis se réinstalle correctement.

Il tend le bras dans ma direction puis, solennellement dit:

" Vous au fond, allez-y, posez votre question."

Je souris légèrement avant de m'exprimer de la façon la plus forte possible, Dieu ce que la pièce résonne ici.

" Élie Cobb pour le Portland Weekly. Des gens se tournent vers moi pour me regarder, peut-être surpris d'être venue de l'autre côté du pays alors que le Weekly est un journal de seconde zone pour la majorité de ceux qui sont présents. Vous nous parlez de fait et de ressentiments extérieurs, seulement pourriez-vous nous décrire comment, vous monsieur Barnes, avez réagi après avoir eu confirmations de telles délégations ?"

Une vague de chuchotements résonne lentement entre Barnes et moi qui suis debout, le fixant du regard, comme prête à en découdre. Je tends mon téléphone dans sa direction puis attends sa réponse. Le Caleb qui nous fait face est pris de court, de multiples émotions parcellent son visage et il prend un temps infini pour moi à répondre. C'est comme s'il voulait parler mais que chacune de ses syllabes ne voulaient pas passer la frontière. Caleb se reprend avant de laisser une réponse qui me donne intensément des frissons:

" Vous savez Mademoiselle Cobb, j'ai été un petit garçon comme tous les autres, j'avais juste quelques dollars en poche de plus que mes camarades mais ce ne m'a dispensé de l'ambiance d'une famille, bien que chaotique. Je pourrais toujours dire que cela ne peut pas m'affecter, que ce qu'il a fait est horrible et que rien ne pourrait me faire croire à ce qu'il a entrepris de faire ces dernières années ne me touche pas mais ce n'est pas le cas. Je me suis senti définitivement trahi par ceux qui m'étaient les plus proches mais surtout intérieurement, ce petit garçon est toujours là et a encore du mal à se confronter à la réalité. Car ce n'est pas une réalité que l'on a envie d'admettre même étant adulte, alors se battre contre sa famille en plus... Il se frotte l'arrière du crâne avec une expression douloureuse qui hante son visage. Sa main droite agrippe furieusement le pupitre, comme si elle allait sombrer. Ce petit garçon regrettera indéfiniment de ne pas avoir arrêté son père mais finalement, c'est peut-être ça qu'il lui fallait pour pouvoir enfin grandir."

Je retiens mon souffle alors qu'il détache enfin son regard du mien, me laissant toute chose en plein milieu des journalistes qui me dévisagent longuement. Je passe lentement mon bras qui se replace machinalement contre mon corps puis me détourne pour retrouver à ma place originelle.
Lorsque je l'atteints enfin, Luke m'attend avec un air profondément choqué. Il a les yeux exorbités, les mains qui serrent son téléphone et la bouche légèrement entrouverte.

" Cobb... Il manque sans doute de mots pour exprimer son adoration je suppose. Mais... Il agite la tête de gauche à droite, en fait j'ai l'impression qu'il est plus désapprobateur qu'heureux. Qu'est-ce que t'as foutu merde ?

- J'ai juste posé ma question qui me semblait plus que pertinente. C'est tout. Je croise les bras, mécontente. Si tu n'étais pas parti faire je-ne-sais-quoi avec ton téléphone, peut-être que tu m'aurais dit de ne pas faire ça plutôt et je ne t'aurais probablement pas écouter comme d'habitude. Tu m'as demandé de faire mon boulot, et bien c'est ce que je fais donc si tu veux bien, fermes ta bouche et prends le reste des notes. Sa mâchoire entrouverte se ferme lentement et je me repositionne sans rien ajouter."

Je sens son air en colère sur moi mais je m'efforce à l'oublier. De toute façon, ma question a calmé toute l'assistance et Monsieur Barnes semble avoir décidé que sa conférence avait pris fin. Sa silhouette fatiguée disparaît du podium et se retrouve mélanger dans la foule, seul les flashs lumineux indiquent encore sa présence. Bon dieu, je n'aimerais pas être sous les projecteurs. C'est ainsi qu'elle se clôture, me laissant un goût amer dans la bouche. Je viens d'expérimenter pour la première fois ce qu'est le journalisme à grande échelle et ce n'est pas pour me déplaire.

Hoffman s'est enfui sans demander son reste mais j'en déduis qu'il doit avoir rejoint la voiture, toutes ses affaires sont à l'intérieur et que pouvons-nous faire sans un minimum de ressources à New York City. Alors que j'attrape mes dernières affaires pour les fourrer en pêle-mêle dans mon vieux sac cabas, je sens une voix qui ne m'est pas complète inconnue ainsi qu'une main sur mon épaule.

" Vous êtes bien Élie Cobb ? Demande la voix féminine, peu sûre d'elle.

- En personne. Je me retourne en clignant des yeux et remontant mon sac sur mon épaule. Que puis-je faire pour vous ?"

C'est en pivotant que je remarque de qui il s'agit. Olivia me fait face, le regard interrogateur. Mon sang ne fait qu'un tour lorsque je comprends. Je n'aurais jamais cru être si proche d'une personne comme elle. Elle esquisse un sourire ravageur bien que peu sûr puis me tend une poignée de main.

" Mon compagnon et moi avons remarqué la pertinence de votre question, tout d'abord je vous en remercie, peu de journalistes savent, comme vous, faire preuve d'humanité, et j'aimerais m'entretenir avec vous quelques instants si vous êtes d'accord. Je prends sa main et la secoue doucement.

- Comment pourrais-je refuser ?

- Et bien techniquement ce serait du suicide pour votre article mais je ne pense pas que ce soit la meilleure solution pour nous deux. Elle glousse doucement, elle a vraiment un charme enfantin à toutes épreuves même si elle doit avoir pris quelques années dans la figure depuis le début de l'affaire. Suivez-moi Élie, il nous faut un endroit plus calme pour pouvoir parler, et surtout poser vos questions, sans le problème des rapaces qui nous entourent.

- J'en suis une de rapaces si j'ose vous le rappeler ! Réponds-je, au tac au tac.

- À la différence que vous, vous n'êtes pas encore complètement pervertie par le milieu et que vous raisonnez comme nous. Elle m'indique le chemin de la main, souriante. Allons-y."

Est-ce que je viens réellement de décrocher un meeting officieux avec Olivia Lawford ? J'en perds toutes mes injures !

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