Chapitre 59.1 - Dernières Explications

Chapitre Cinquante-Neuvième - Partie I

De MATHIS:


Est-ce que tu viens avec ton mec ce soir ?

De MAGDA:


Ouais, si ça dérange pas.


Vu que c'est ta soirée...

De MATHIS:


Non, non. Du tout. Il peut venir. C'est plus pour lui.

De MAGDA:


Ça va aller pour lui t'inquiète. 


Bastien l'a déjà rencontré.

De MATHIS:


Ah bon ?


Ah oui... Je viens de lui demander.

De MAGDA:


Il t'a dit quoi ?

De MATHIS:


Que t'avais l'art de choisir des mecs cool.

De MAGDA:


Il t'a vraiment dit ça ?

De MATHIS:


Ouais... Plus ou moins.

De MAGDA:


Surtout moins ? xD

De MATHIS:


Non ! Il l'a juste pas dit comme ça.


Je te laisse, faut qu'on finisse de ranger la maison avec les gars. Et si tu peux nous ramener une bouteille de diluant...

De MAGDA:


D'acc :)

De MATHIS:


Super ! A ce soir, Magdouche !!


19h !


« C'est bien ça ?, demanda Martijn en entrant dans la chambre de Magda.

-Qu'est-ce qui est bien ?

-Ma tenue ! »

Magda rabaissa l'écran de son ordinateur pour mieux regarder Martijn.

« Alors ?

-T'as changé quoi ?

-T'es sérieuse là ? Tout à l'heure j'avais un t-shirt blanc et là j'ai un t-shirt noir. C'est pas tout à fait pareil...

-Ah ouais. C'est vrai. Mets ce qui te fait plaisir. On s'en fout.

-Bah non, je veux pas passer pour un clodo auprès de tes potes.

-C'est moi ou t'es plus stressé à l'idée de rencontrer tous mes amis que mes parents.

-C'est pas toi.

-Marty... C'est juste mes amis.

-C'est pas juste tes amis, Magda. C'est tes amis. La famille que t'as choisi. Je veux dire... Tu ferais quoi s'ils ne m'aimaient pas ? Je trouve que l'avis de nos amis sur nos amours est toujours le plus important. Donc il est hors de question que je fasse mauvaise impression. Du coup, le t-shirt blanc c'est mieux, mais je suis plus à l'aise avec le noir...

-Bah met le noir alors. Mais... T'aurais fait quoi si les gars ne m'avaient pas aimée ?

-T'es sûre pour le noir ?

-Oui. Martijn. Réponds à ma question.

-La question se pose pas puisqu'ils t'adorent. Mais...

-Mais ?

-Mais sache que j'ai déjà quitté une fille parce qu'elle détestait Louis et qu'il lui rendait bien.

-Juste pour ça ?

-Oui. Juste pour ça. Et elle avait aussi une très mauvaise influence sur moi, mais c'est pas la question. Je vais mettre le noir avec mon bombers rayé, décida Martijn en se tournant vers le miroir au-dessus de la commode. C'est bien ça.

-Ouais, ouais... J'arrive pas à croire que toi, tu aies fait ça...

-Mais ça, c'est parce que depuis que je suis avec toi, je suis un autre homme, sourit Martijn en montant sur le lit pour embrasser Magda. Tu mets quoi, toi ?

-Je sais pas... Short en jean, petit pull et Vans.

-Ouais. Comme d'hab' quoi.

-Ouais. Comme d'hab'.

-Je vais mettre mon t-shirt blanc, changea Martijn en sortant de la chambre. »

X+X+X+X+X

Tout le monde avait entendu parler de la soirée organisée par Mathis pour la fin de l'été ; alors naturellement, tout le monde était venu. Magda avait retrouvé ses amis qu'elle n'avait pas vu depuis des mois pour certains ; et puis elle avait retrouvé ses quatre meilleures amies. Elle était contente de les voir avant de rentrer à Amsterdam, parce qu'elle avait encore deux, trois choses à leur raconter.

« Ton petit Marty est pas là ?, avait demandé Marie en lui tendant un verre. C'est Garance qui l'a fait.

-Ton copain l'a emmené je sais pas où dès qu'on est arrivé. C'est hyper bon ce truc !

-Bastien m'a enfin appris à faire des cocktails cette année, expliqua Garance. J'ai trop de talent, je suis une super élève. Bon alors ça se passe comment chez toi ?

-Charlie est insupportable. Genre... J'ai envie de le claquer. Depuis qu'il est arrivé il n'adresse pas la parole à Martijn. Genre il va dire « il » alors qu'ils sont dans la même pièce. On a de la chance s'il accepte de faire des activités avec nous. Bref. Une vraie tête à claque.

-Je suis désolée pour toi, fit Marie en posant sa main sur son épaule pour la rassurer. Ça ressemble tellement pas à ton frère. Il est tellement gentil.

-Mais non ! Je comprends pas ce qui lui prend. D'habitude, il est adorable avec tout le monde, t'as raison...

-Ton frère est un peu relou quand même de base, dit Clarisse. Tu nous le dis tout le temps.

-Ouais, il est lourd mais pas méchant d'habitude. Sauf que là, il est méchant avec Martijn. Je les ai entendus se disputer un mercredi matin. C'était juste que après que...

-Que ?, encouragea Marie qui remarqua un changement radical dans l'attitude de son amie.

-On peut aller dans le jardin deux minutes ?

-Ouais, viens. »

Les cinq filles sortirent de la maison où la fête battait son plein. Elles allèrent se mettre près des pins au fond du jardin.

« Qu'est-ce qui s'est passé mercredi ?

-Gus est venu me voir.

-Quoi ?!, firent les quatre amies en même temps.

-J'étais à la maison tranquillement pour préparer Broadway à un bain et il est venu sonner.

-Martijn l'a vu ?

-Il lui a ouvert.

-Tu lui as parlé un peu ?

-Non ! Non, je ne voulais pas le voir. J'ai pas été capable de lui dire quoi que ce soit. Je suis restée bloquée comme une conne.

-Dis pas ça. Personne ne sait comment il aurait réagi, assura Garance.

-Martijn a dit quoi ?, demanda Marie.

-Il lui a claqué la porte au nez, sourit doucement Magda. Prim' l'a vu aussi.

-Il n'est pas revenu depuis ?

-Non. Mais... Je me demande si ça ne serais pas une bonne chose qu'on s'explique.

-Non, ce n'est pas une bonne idée, assura Clarisse. Franchement laisse ce connard. C'était juste un pervers narcissique ou je sais pas quoi. Personne n'a besoin de gens comme ça dans sa vie.

-Elle a raison, rajouta Julie. Il en vaut pas la peine. T'es heureuse maintenant, alors laisse le vivre avec ses regrets à la con et vis ta vie.

-Ouais. T'as un mec génial qui t'aime alors sérieux, Gus tu tournes définitivement la page, conseilla Garance. »

Seule Marie ne rajouta rien. Magda lui avait dit qu'elle avait commencé un suivi avec une psychologue à Amsterdam. Cette confession l'avait confortée dans l'idée qu'il y avait quelque chose de plus qu'une simple peine de cœur, et que le fait d'avoir Martijn dans sa vie ne serait pas forcément suffisant pour tourner la page.

« Tu veux un autre verre ?, demanda Garance en ramenant son amie vers la maison. Vous rentrez comment ?

-En vélo.

-Tu m'étonnes, rit-elle. Allez viens. Bastien ! Magda a besoin d'un verre ! »

Les filles s'étaient dirigées toutes les quatre vers la grande table de la salle à manger. Pour la soirée, les garçons l'avaient poussée le long de la cheminée, et y avaient entreposé toutes les bouteilles d'alcool. Bastien avait regardé Magda en lui assurant qu'il savait exactement ce qui lui fallait. Il avait versé du liquide de trois bouteilles différentes sans que Magda puisse dire ce que c'était et lui avait tendu un verre contenant un liquide bleu-vert, couleur bain de bouche. Magda avait gouté sans conviction, puis avait assuré à Bastien qu'il avait gardé son talent des cocktails. Elle se tourna alors vers la salon transformé en piste de danse pour tenter d'apercevoir Martijn. Elle l'aperçut de l'autre côté de la grande pièce, il semblait en grande conversation avec Pierre et un certain Simon qu'on lui avait présenté un peu plus tôt dans la soirée. Elle sentit Garance prendre sa main et la trainer vers la piste de danse.

« Profite de ta dernière soirée avec nous !, avait crié Garance à son oreille. Penses à autre chose. »

Magda prit à cœur de suivre le conseil de Garance. Et elle réussit jusqu'à ce qu'elle voit Marie parler à Martijn. Elle la vit désigner quelqu'un qui venait d'entrer dans la cuisine puis le visage de Martijn se ferma. Magda se décida à aller voir ce qui se passait quand son bras fut retenu par quelqu'un derrière elle.

« Attends Garance... Je reviens.

-C'est pas Garance, fit une voix que Magda ne connaissait que trop bien.

-Lâche-moi, Augustin.

-Pourquoi tu n'as pas mis la robe que je t'avais offerte ? Elle te va bien.

-Je ne l'ai plus.

-Je voudrais juste parler avec toi.

-Pas maintenant. Non. Lâche-moi, s'il te plait.

-Je repars dimanche en Angleterre, et je voudrais vraiment te parler Mag'. Je... Je regrette ce que je t'ai fait. Je suis désolé. Laisse-moi l'occasion de m'expliquer.

-C'est trop tard Gus. Lâche-moi. Tu me fais mal. »

Magda sentait qu'elle commençait à paniquer mais elle ne voulait pas le faire entendre dans sa voix.

« Je veux m'expliquer avec toi, continua Augustin.

-D'accord. On verra ça dans le weekend. Mais s'il te plait, Gus...

-Je crois qu'elle t'a demandé de la lâcher.

-On peut savoir pour qui tu te prends toi ?

-Je pense pas que ça te regarde. Lâche-la maintenant, demanda Martijn sur un ton ferme. »

Augustin finit par la lâcher le bras de Magda qui s'agrippa immédiatement à celui de Martijn. Les trois jeunes restèrent un moment en silence au milieu du salon. Magda était certaine qu'ils auraient pu rester des heures comme ça, mais Dieu merci, Pierre arriva vers eux.

« Gus ! C'est cool que t'es pu venir ! Attends, viens, on parlait de toi tout à l'heure !

-N'oublie pas, t'as jusqu'à dimanche, répéta Augustin avant de s'éloigner avec Pierre.

-Je veux rentrer. Je vais dire au revoir aux filles.

-D'accord. On se retrouve devant ?

-J'arrive. »

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top