Chapitre 58 - Retour
Chapitre Cinquante-Huitième
Agnès avait été très claire et intraitable sur le sujet, Broadway devait être lavé avant que tout le monde ne reparte. Magda avait un peu trainé à la tâche mais ce jeudi matin, elle était décidée. Ce matin, Broadway allait retrouver sa couleur blanche habituelle. Donc actuellement, elle se préparait et préparait la salle de bain: shampooing, serviette de bain qui ne craignait rien, tout objet fragile ou susceptible de se casser rangé à l'abri ; et elle-même s'était mise en maillot de bain. A vrai dire, il ne manquait plus que le chien. Broadway, lui avait bien compris ce qui l'attendait donc il avait trouvé une planque dans un recoin de la maison et ne semblait pas décidé à en bouger.
Dans la cuisine, Primaël et Martijn rentraient de leur jogging matinal. Primaël avait aperçu un post-it au-dessus de l'évier ; un post-it couvert de l'écriture appliquée de Magdalena qui leur était dédié.
On s'est réparti les tâches: Cam et Batou sont partis faire les courses au marché. Charles et Annabeth passent à la teinturerie et à la pharmacie comme maman l'a demandé. Je lave le chien. Donc, Prim' et Marty, vu que vous n'étiez pas là et que personne n'avait envie de faire la vaisselle, on vous l'a laissée. Allez, après avoir musclé vos petites jambes, musclez vos petits bras. :p
C., B., A., C. et Magda qui vous aime plus que tous les autres <3
« Ils ont pas trop l'impression de nous arnaquer ?, demanda-t-il en tendant le mot à Martijn.
-Moi, j'ai bien l'impression qu'on s'est fait arnaqué. »
Pendant que les garçons s'attelaient au nettoyage et rangement de la vaisselle du matin, ils entendaient Magda crier le nom de Broadway dans toute la maison.
« Je devrais quand même aller l'aider, se dit Martijn. C'est un peu à cause de moi quand même...
-C'est toi qui as lâché la laisse de Broadway ?, rit Prim'.
-Il a tiré d'un coup dessus, j'ai pas compris...
-T'inquiète, on s'est tous fait avoir. Au début, il est mignon et dès qu'il a compris que t'as un peu pris la confiance, là il se barre. T'as pas le temps de piger qu'il est déjà loin.
-Très loin, rajouta Martijn en souriant. Ça va dans le placard au-dessus du four ça ?
-Ouais. Je crois... Mets-le. Si ça ferme c'est que c'était là. Sinon... force un peu. Elle a toujours pas trouvé le chien ?, fit remarquer Primaël alors que Magda continuait de crier le nom de son chien dans chaque pièce de l'étage. »
Alors que Primaël criait à sa sœur d'aller chercher dans la buanderie de la maison, la sonnette de la maison retentit.
« Putain... Martijn, tu veux bien allez ouvrir ?, demanda Prim' les mains dans la mousse de la vaisselle. Dis leur que j'arrive.
-Euh... ok. »
Martijn essuya ses mains dans le torchon qui trainait sur le comptoir de la cuisine et se dirigea vers la porte d'entrée. La porte s'ouvrit sur un jeune homme que Martijn n'avait encore jamais vu. Il était bien plus grand que lui, peut-être même plus grand que Louis. Il avait des cheveux d'un noir très profond qui étaient coiffés parfaitement. Il portait simplement une chemise blanche avec un jean mais il avait un charisme tel qu'il n'avait besoin de rien d'autre pour être remarqué. Ses yeux étaient marrons et légèrement en amande, mais il y avait quelque chose qui dérangeait Martijn dans ce regard. Il se sentait toisé, observé, jugé.
« Bonjour ?
-Bonjour.
-Euh... Primaël arrive dans une petite minute. Il se rince les mains.
-Je suis venu voir Mag'.
-Mag' ? Ah ! Magda. Elle est un peu occupée là, mais je peux lui dire que vous êtes passé. Vous êtes ?
-Elle n'est pas occupée là, répondit le jeune homme avec un mouvement de tête. »
Martijn se retourna pour apercevoir Magda qui se tenait en haut des escaliers. Elle ne bougeait pas et semblait avoir bloqué son regard sur l'homme qui se tenait de l'autre côté de la porte. Martijn ne mit pas bien longtemps à comprendre que quelque chose n'allait définitivement pas avec ce garçon. Il était prêt à lui redemander qui il était, mais Primaël qui était arrivé dans l'entrée, ne lui en laissa pas le temps.
« Qu'est-ce que tu fais là ?
-Bonjour Primaël. Je suis arrivé lundi d'Angleterre et j'ai aperçu Mag' sur la plage hier. Je me suis dit que j'allais passer prendre de ses nouvelles. Des nouvelles de tout le monde d'ailleurs.
-Tu te fous de la gueule de qui, Augustin ? »
Quand Martijn entendit le prénom du garçon qui se trouvait à la porte, il n'arriva plus à penser. Il s'était toujours dit que si un jour, il devait le rencontrer ça serait lui qui irait à sa rencontre. De préférence pour le frapper. Mais il ne s'attendait certainement pas à ce qu'il ai le culot de venir lui-même frapper chez les Valencourt. Il le prenait de court.
« Je voulais simplement parler avec Mag'.
-Ouais ? Bah je ne pense pas qu'elle veuille te parler.
-On pourrait lui demander. Ça serait mieux que de parler à la place de ta sœur. Mag', tu veux qu'on aille discuter ? Je t'invite à prendre un verre si tu veux. »
Ls trois garçons se tournèrent d'un seul mouvement vers Magda, toujours en haut des escaliers. La jeune femme ouvrit la bouche pour commencer une phrase mais aucun son ne pouvait franchir sa bouche.
« Visiblement, t'es pas le bienvenu ici, constata simplement Martijn avant de claquer la porte au nez d'Augustin. Salut. »
Martijn ne vit pas le petit sourire de Primaël suite à son geste, parce qu'à peine le claquement lourd de la porte s'était fait entendre qu'il montait déjà les escaliers quatre à quatre pour aller voir Magda. Elle était toujours debout et Martijn put remarquer qu'elle était secouée de tremblement. Il voulut la prendre dans ses bras, mais quand il s'approcha, elle se mit à crier en pleurant. Martijn insista et malgré les cris de Magda il la força à rester contre lui. Magda continua à se débattre, crier, pleurer pendant plusieurs minutes mais rapidement sa difficulté à respirer l'obligea à arrêter de lutter. Alors elle laissa enfin Martijn la soutenir, elle l'écouta lui dire que tout allait bien se passer, qu'elle n'avait pas à s'inquiéter, qu'il fallait qu'elle se calme. Il la gardait près de lui en exagérant sa respiration pour l'aider à retrouver la sienne.
« Je veux pas le voir.
-Ik ken.
-Je veux pas lui parler.
-Ik ken. Je te jure qu'il ne reviendra pas. Je te l'ai promis Magda, personne ne te refera du mal tant que je serai là. »
Magda restait contre Martijn. À les voir ainsi enlacés, on ne pouvait pas savoir lequel des deux ne voulait pas lâcher l'autre. Magda avait fini par retrouver une respiration normale, mais elle pleurait toujours. Martijn pouvait l'entendre renifler de temps en temps. Ils étaient toujours sur le palier de l'escalier quand Charlie et Annabeth étaient rentrés de leurs courses. Magda s'était alors décidée à se détacher du corps de Martijn.
« Faut que je lave le chien.
-Non, on fera ça ce soir. T'es pas en état là.
-On le fera ensemble ?
-Oui, sourit Martijn en essuyant une dernière larme dans le coin de l'œil de Magda. On le fera ensemble si tu veux.
-Je pense que je vais aller m'allonger un peu en attendant le repas. »
Martijn accompagna Magda jusqu'à son lit. Elle enfila un large t-shirt par-dessus son maillot et s'allongea au-dessus la couette.
« Tu veux que je reste avec toi ?
-Non. Non, c'est bon. Je vais appeler Erika...
-Si t'as besoin, je suis en bas. Tu m'appelles.
-Merci.
-Je t'aime. »
Martijn embrassa une dernière fois la joue de Magda et sortit de la chambre. Avant de fermer la porte, Broadway qui s'était enfin décidé à sortir de sa cachette, rentra dans la chambre et s'assit près de Magda.
Dans la cuisine, Primaël venait d'informer Charlie et Annabeth de la visite surprise de ce matin.
« Comment il a su qu'elle était à la maison ?, demanda Charlie.
-Il a dit qu'il l'avait vue à la plage hier.
-Elle y était avec toi, non ?, continua Charlie en adressant pour la première fois la parole à Martijn.
-Ouais, mais...
-Tu vas pas nous dire qu'il était là ?!, s'énerva Charlie. Il habite à trois maisons d'ici alors si on pouvait savoir quand il est dans le coin, ça éviterait ce genre de scène.
-Charles, ne t'en prend pas à lui. Il n'y est pour rien. Il ne savait même pas qui il était.
-Peut-être parce que Magda ne lui a jamais parlé de lui. Tu devrais te poser des questions.
-Charles, bien sûr qu'il ne savait pas à quoi Augustin ressemblait, le défendit Primaël Tu crois quoi ? Que Magda se promène avec des photos de lui et qu'elle les montre à tout ceux qui passent ?
-Pas à tout le monde non, mais à son petit-ami peut-être ouais. Petit-ami avec qui elle s'est installée au bout de cinq mois.
-Six. Six mois, corrigea Martijn.
-La ramène pas trop, non plus.
-Charles !
-C'est quoi ton problème ?, finit par demander Martijn en se plantant devant Charlie. Depuis la première fois où je suis venu ici, tu peux pas m'encadrer. C'est quoi le problème ?
-Mon problème c'est que tu joues avec ma sœur et j'aime pas ça. Tu l'as laissée arrêter ses études. Vous vous rendez compte de la connerie que c'est ?!
-Je l'ai laissée arrêter ses études parce qu'elle n'était pas heureuse dans ce qu'elle faisait ! Et puis ça va, elle entame juste un autre cursus.
-Ah ouais ?! Et c'est parce qu'elle était pas heureuse que tu l'as laissée s'installer à Amsterdam. Tu penses pas qu'elle est mieux près de sa famille, plutôt que près de toi ? Parce que quand tu vas la laisser tomber comme une merde, elle sera toute seule.
-Elle n'a pas que moi là-bas. Ta sœur voulait rester à Amsterdam, parce que oui, elle n'était pas heureuse ici. Je pensais que vous le saviez vu que c'est vous qui l'avez poussée à partir.
-Elle ne devait partir qu'un an ! Pas partir faire sa vie ailleurs.
-Mais qu'est-ce que tu t'en fous sérieux ? Tu vis à l'autre bout de la Terre. Franchement ça change quoi dans ta vie qu'elle vive ici ou au Pays-Bas ?
-Ça change qu'ici, elle ne vit pas avec un inconnu. Sérieux ! Vous vous connaissez depuis quelques mois et vous vivez déjà ensemble ! Qu'est-ce que vous connaissez l'un de l'autre ?
-Je pense que j'en connais beaucoup plus que ce que tu imagines.
-Prend pas ce petit air supérieur avec moi, Martin. T'as peut-être réussi à te mettre tout le monde dans la poche avec ta petit gueule d'ange, mais ça ne marche pas avec moi. Je vois très clair dans ton jeu.
-T'es complètement taré...
-Charles, arrête, soupira Annabeth.
-Tu vois, c'est exactement ce que je viens dire. Vous le défendez mais c'est pas quand Magda reviendra en larmes à la maison qu'il faudra ouvrir les yeux. »
Charlie n'attendit pas qu'on le lui demande pour sortir de la cuisine.
« Je suis désolé, s'excusa Primaël à la place de son frère.
-T'inquiète c'est pas de ta faute. Le bon côté, c'est que maintenant, je sais ce qu'il me reproche. Même si c'est pas très fondé...
-Il a juste peur pour elle.
-Ouais, j'ai cru comprendre. Mais je compte pas lui faire de mal.
-Il finira par s'en rendre compte, le rassura Annabeth. Je te promets qu'un jour ça ira mieux. »
Martijn la regarda en se demandant qui elle essayait de convaincre en disant ça.
--- NDA ---
Hello !
Alors ? Vous n'avez pas explosé suite à tous ces repas ? J'espère pas trop ^^ et puis n'oubliez pas qu'on remet ça dans une semaine ! Chouette !!
Petit chapitre avec beaucoup d'émotions cet après-midi. Vous vous attendiez au retour d'Augustin à ce moment-là ? Ou peut-être jamais (il serait mort écrasé par un bus à impérial 😈). Déçu de la réaction de Martijn ? De Charlie ?
J'ai très envie de lire toutes vos réactions alors n'hésitez surtout pas ! ;)
Et pour ceux qui n'aurais pas vu, je vous ai fais un petit chapitre pour Noël. Ça s'appelle White Christmas et c'est entre le chapitre 22 et 23. Voili, voilou.
A vendredi mes pioupious 🐣❤️ Peut-être avec Augustin... ou pas... on verra...
Je vous fais autant de bisous qu'il y a de chocolat dans le calendrier de l'avant,
Uthopie. 🐥❤️
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top