Chapitre 51.2 - Soirée en boîte
Chapitre Cinquante-Et-Unième - Partie II
« Marty !, cria Magdalena en arrivant vers la banquette sur laquelle s'était installé Martijn et Staas. Ce truc est vraiment trop bon. Je sais pas ce qu'il y a dedans, mais c'est vraiment trop bon.
-T'étais où ?
-Je suis allée faire pipi, parce qu'avec tout ce que je bois..., gloussa Magda. Après j'ai un peu dansé avec Louis, mais Sarah nous regardait fixement. C'était gênant. Cette fille est gênante. Je l'aime pas. Après j'avais soif alors je suis allée reprendre à boire. Je t'ai dit que ce truc était vraiment bon ?
-Oui, tu me l'as dit.
-Tu veux que j'aille t'en chercher un ?
-Non, je vais plutôt boire le tien à la place.
-Pourquoi ?
-Parce que t'en as assez bu, non ?
-Non ! Et, Marty ?
-Ouais ?, fit Martijn avec un sourire parce que voir Magda dans cet état l'amusait beaucoup.
-Je crois que... »
Magda croisa le regard de Staas et s'arrêta dans sa phrase.
« Non rien, termina-t-elle.
-Je pense que je dérange, fit Staas en souriant. Je vais trouver un truc à faire ailleurs du coup.
-Ouep. Bonne idée, dit Magda en prenant la place que Staas libérait.
-T'es horrible quand t'as bu. Tu le sais ça ?, demanda Martijn en voyant son ami s'éloigner.
-Oh ça va ! Il va s'en remettre.
-Qu'est-ce que tu voulais me dire ?
-Quand ?
-Là. Y a deux secondes. T'as dis: « je crois que... ». Tu crois que quoi ?
-... Je sais plus.
-T'es sérieuse ?
-Ça va revenir, fit Magda en prenant une gorgée de son verre.
-Donne moi ça, ordonna Martijn en prenant le verre des mains de Magda et en avalant cul-sec le reste du liquide.
-Hé ! C'était mon verre !
-Allez viens. On va danser.
-Non.
-Tu danses avec Louis mais pas avec moi ?
-Je...
-Voilà. Viens. »
Magda se laissa trainer par Martijn vers la piste de danse, non sans rechigner encore une ou deux fois. Mais sa main était toujours dans celle de Martijn et ce dernier refusait de la lâcher.
« J'ai envie de t'embrasser, dit soudainement Magda alors qu'elle dansait contre Martijn.
-Depuis quand tu demandes l'autorisation ?, sourit Martijn. »
Magda haussa négligemment les épaules en jetant un regard assassin par dessus l'épaule de Martijn.
« T'as pas vraiment envie de m'embrasser en fait. Tu veux juste faire comprendre à une fille que je suis à toi.
-J'ai toujours envie de t'embrasser, Martijn. Mais si, en plus, elle peut comprendre que la place est prise, c'est bien. Qu'elle dégage, cette pute.
-J'aime bien quand tu bois. T'as plus de filtre. Et ton petit côté jaloux ressort, remarqua Martijn en riant. C'est drôle. »
Magda coupa court à ce petit rire par un baiser. De tous les baisers qu'ils avaient pu échanger, Martijn n'eut pas le souvenir qu'ils en avaient échangés d'aussi intenses. Peut-être était-ce juste le petit surplus d'alcool que Magda avait dans le sang, peut-être était-ce l'ambiance de la boite ou la musique qui faisait vibrer le sol sous leurs pieds, peut-être était-ce la chaleur et leurs corps qui étaient collés, ou alors peut-être était-ce juste eux.
« Martijn... Ça y est je me souviens de ce que je voulais te dire, murmura Magda. »
Martijn n'avait pas ouvert les yeux. Il se laissait frissonner à la sensation des doigts de Magda qui glissaient le long de son dos. Il savait qu'elle était encore très proche de son visage, car il pouvait sentir son souffle chaud contre ses lèvres.
« Je veux faire l'amour.
-Non, je pense pas, répondit Martijn en se mettant à rire.
-Si, si. Je t'assure. J'ai très envie de toi. Et c'est très vexant que tu ris quand je te dis ça.
-Magda t'es ivre. On va pas coucher ensemble ce soir. A la limite, je vais te coucher, mais ça sera tout.
-C'est ce qu'on va voir. On rentre ?
-Non.
-Je reformule. On rentre. Ça n'appelait plus de réponse. En plus tu t'es rasé ce matin. T'as la peau toute douce, continua Magda en caressant doucement la joue de Martijn avec le bout de son nez et en y déposant de légers baisers.
-Ok... On rentre. »
Magda sourit et s'apprêtait à embrasser une nouvelle fois Martijn quand Louis les interrompit en posant sa main sur l'épaule de Martijn. Intérieurement, Magda le maudit sur trois générations. Au minimum.
« Ça va vous deux ? Oui, ça va. Je vous regarde depuis tout à l'heure. Vous chauffez tout le monde là.
-N'importe quoi..., soupira Martijn. Qu'est-ce que t'as ?
-Il se fait un peu tard, ou un peu tôt, ça dépend où tu te places. Tout ça pour vous dire que je vais rentrer avec Sarah. Voilà, je voulais juste vous prévenir.
-Ça tombe bien, nous aussi on y va, fit Magda en attrapant la main de Martijn pour quitter la piste. On va juste dire au revoir aux autres.
-Ok. On se voit avant que vous partiez aux States ?
-Oui. Bien sûr. Demain, affirma Magda. »
Derrière elle, elle ne vit pas Martijn fait non de la tête à Louis. Et lui mimer le fait qu'il l'appellerait lui-même. Louis lui répondit par un clin d'oeil des moins discrets, embrassa rapidement ses deux amis et parti rejoindre Sarah à l'extérieur. Magda et Martijn suivirent le même chemin quelques minutes plus tard. Martijn alla détacher leur vélo et Magda s'installa d'elle même sur le porte bagage.
« Tu bouges pas trop, ok ?
-Promis, gloussa Magda. »
Elle tenu promesse. Elle ne bougea pas. Non, à la place elle passa les cinq minutes de trajet jusqu'à leur appartement à demander à Martijn d'aller plus vite. Tout ça entre deux éclats de rire. Le jeune homme était resté d'un calme olympien. Il s'était contenté de dire « oui, d'accord. » sans accélérer pour autant. Ils étaient arrivés en un seul morceau, Martijn avait accroché le vélo à l'arbre face à la porte d'entrée, tandis que Magda avait miraculeusement trouvé les clefs dans son sac et tentait d'ouvrir la porte d'entrée.
« Je peux ?, demanda Martijn en arrivant derrière Magda.
-Les portes ne m'aiment pas.
-Oui, d'accord. Donne-moi les clefs, s'il te plait. »
Magda accepta finalement de lui tendre son trousseau de clefs et moins de vingt secondes plus tard la porte s'était ouverte.
« Pourquoi t'as autant de clefs ?, demanda soudainement Martijn en prêtant un peu plus attention au trousseau de Magda.
-Bah c'est mes clefs. Y a... les clefs de chez mes parents. Portail, garage et porte d'entrée. Les clefs du studio de mon frère et le passe de la porte d'en bas de l'immeuble. Les clefs de chez Max. Porte d'entrée et porte de ma chambre et cave. Les deux clefs pour ici. Et celle-ci... je sais plus...
-Magda... Regarde où tu vas, demande Martijn après l'avoir rattrapée pour la deuxième fois après qu'elle ait loupé une marche.
-C'est les clefs du vieux garage de chez mes grands-parents. On a une cabane à l'étage avec Charlie. Voilà. C'est mes clefs.
-Magnifique.
-Pourquoi tu me poses la question si, au final, tu t'en fous ?
-Je pensais pas que t'allais me répondre.
-Moi non plus, sourit Magda. T'ouvres la porte ? »
Martijn attrapa la clef qui lui était tendue.
« Arrête Magda..., demanda-t-il alors que la jeune fille avait commencé à embrasser son épaule et remontait vers son visage.
-Je viens de me rappeler pourquoi je voulais qu'on rentre.
-J'arriverais pas à ouvrir si tu ne me lâche pas.
-Grouilles. T'as neuf secondes. Huit. Sept. Six.
-Tu me met la pression. J'y arrive pas.
-Deux. Un et demi. Un un quart. Un... »
Martijn poussa la porte avant le « zéro » de Magda. La jeune fille sauta littéralement sur les lèvres de son copain. Martijn tentait de la repousser gentiment mais sans succès. Magda le mena jusqu'au canapé où elle le fit tomber. Elle s'apprêtait à s'installer sur ses genoux quand elle s'arrêta en plein geste.
« Je reviens dans deux secondes. Ne bouge pas.
-Tu vas où ? »
Magda ne répondit pas et contourna le canapé pour aller vers la porte de la salle de bain qui claqua derrière elle. Plus de bruit. Au bout de deux minutes sans signe de vie, Martijn passa par dessus le dossier du canapé et entrouvrit la porte. Il trouva Magda assise à côté des toilettes. Elle croisa son regard et une demi-seconde plus tard, sa tête se retrouva la tête dans la cuvette. Martijn alla s'accroupir à côté d'elle pour tenir ses cheveux. Quand les spasmes de Magda furent finis, elle se laissa tomber dans les bras de Martijn. A les voir ainsi, enlacés contre le carrelage froid de cette salle de bain, dans un appartement où trainaient encore des cartons d'emménagement, le jeune homme se dit que, si sa vie avait été une série, ça aurait été le moment où les scénaristes auraient décidé de passer du Maroon 5 ou une autre connerie du genre. Ça aurait été le moment où le héros de la série se rend compte qu'il est fou amoureux de l'héroïne alors que tout le monde est au courant depuis cinquante épisodes, au minimum. A la différence que dans la série de sa vie, Martijn sait déjà qu'il est fou amoureux de l'héroïne.
« Marty ?
-Ouais ?
-Est-ce que tu m'aimes aussi quand je pue le vomis et l'alcool ?
-Oui.
-Tu m'aimes vraiment alors ?
-Oui.
-Vraiment, vraiment ?
-Vraiment.
-C'est cool. Parce que moi aussi je t'aime vraiment, vraiment. »
--- NDA ---
Bonjour les pioupious, ❤️🐣
Bon comme promis, je vous donne le plan que j'ai fait de l'appartement de Magda et Martijn. Dîtes-moi si cela correspond bien à ce que vous aviez imaginé... ;)
Sur une note un peu plus triste... Cette semaine, il y a beaucoup de très belles personnes qui s'en sont allées. Enfin... Pour être précise: cette année, il y a beaucoup trop de très belles personnes qui nous ont quittées.
Dont Monsieur D'Ormesson. J'admirais énormément cet homme, peut-être parce que je lui ai toujours trouvé un petit air de ressemblance avec mon grand-père, mais surtout pour la personne qu'il était. C'était un homme âgé qui respirait la modernité et la jeunesse. J'ai toujours admiré sa façon de happer mon attention par ses simples mots. Quoi qu'il dise, je trouvait cela beau. Beau et inspirant. Il faisait partie de ceux que j'aime appeler mes étoiles. Ces personnes qui, de par leur histoire, par leur personnalité, sont inspirantes. Voilà. Pour moi, Jean D'O était une étoile. C'était même une Etoile. Avec un E majuscule.
"Mais que je sois passé sur et dans ce monde où vous avez vécu est une véritée et une beauté pour toujours et la mort elle-même ne peut rien contre moi."
Et vous, soyez heureux (on fait un bilan dimanche ;) )
Uthopie. 🐥❤️
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