Chapitre 32.2 - Rencontre Surprise
Chapitre Trente-Deuxième - Partie II
« T'es sûre que tu veux y aller ?, demanda Martijn à Magda qui brossait ses cheveux dans la salle de bain.
-Bah oui pourquoi ?
-Parce qu'il y aura Sarah, et je sais que t'aime pas Sarah. Alors, si tu ne veux pas aller à cette soirée et bah... Je dis à Louis que je suis malade et on n'y va pas.
-De un, Louis t'a quitté y a moins d'une heure donc il ne te croira jamais. De deux, toi, t'as vraiment envie d'y aller. Et de trois, j'ai pas envie de me priver d'une soirée avec vous, juste à cause de l'autre conne. Donc, oui, on y va. Et je pense sincèrement qu'entre vous sept, je trouverais de quoi l'éviter. Bon Marty, j'ai tout. Si tu veux avoir le temps de te préparer chez toi, faut qu'on y aille. On est parti ? »
Martijn se leva du fauteuil où il était assis pour rejoindre Magda qui était déjà partie vers l'étage. Ils montèrent chacun sur leur vélo et partirent ensemble vers la maison des Gelderman. Ils mirent vingt minutes à faire le trajet, quand ils arrivèrent Martijn laissa tomber son vélo dans l'herbe et invita Magda à faire de même.
« Normalement, y a personne chez moi, expliqua Martijn mettant ses clefs dans la porte. Du coup, tu peux attendre dans ma chambre le temps que je me change. Je fais vite. »
Martijn monta l'escalier suivit de Magda. Il jeta son sac dans sa chambre sans regarder où le sac avait atterri. Il ouvrit son placard pour prendre un t-shirt noir au hasard et le pantalon blanc qui traînait sur une chaise.
« Je reviens dans dix minutes, dit Martijn en s'éloignant déjà vers la salle de bain. Grand max !»
Magdalena resta dans la chambre de Martijn. Elle ramassa le sac qui avait atterri sur le lit et alla le déposer près du bureau. Elle regarda un peu plus la pièce dans laquelle elle était, elle n'avait pas fait attention la première fois où elle était venue ici, mais à part un ou deux habits qui traînaient, la chambre était assez bien rangée. Beaucoup mieux rangée que celle de Magda, par exemple. Elle remarqua une petite bibliothèque sur le mur à côté de la porte. La première étagère était couverte de livres de cours sur différents artistes dont, pour certains, Magdalena ignorait le nom et encore plus le travail. La deuxième étagère était remplie de livres plus connus de la jeune française: les sept Harry Potter, le Seigneurs des Anneaux, les Eragon et autres romans ayant bercé toute son adolescence.
Magda entendait toujours l'eau couler dans la salle de bain, elle sortit alors de la chambre. Elle cherchait les toilettes et elle ne savait plus quelle porte était la bonne. Elle savait que la porte tout à gauche était la chambre de Suzanne, celle d'à côté la salle de bain et c'était tout. Elle se dirigea vers la porte de droite, en priant pour ne pas tomber sur la chambre des parents de Martijn. Elle ouvrit la porte. Ce n'était pas la chambre des parents de Martijn. Ce n'étaient pas les toilettes non plus. C'était l'atelier de Martijn.
La pièce n'était pas très grande, les murs étaient peints en blanc avec des étagères en bois accrochées au-dessus d'un radiateur dans un coin. C'était la seule chose qui ornait ces murs. Sur ces étagères, étaient disposés des pots de peinture, tous avec un bouchon rouge ; ils étaient alignés comme de bons petits soldats. A côté de ces étagères avait été accroché des camaïeux de plusieurs couleurs différentes. Ces camaïeux étaient à moitié couverts par un mannequin en bois grandeur nature, des spots sur des pieds en bois, eux aussi, et quelques chevalets repliés. Il n'y avait qu'un chevalet qui était déplié. Il avait été posé de manière à ce que, quand il peigne, Martijn soit dos à la grande fenêtre. Magda distinguait une toile sur ce chevalet, mais elle était recouverte d'un drap. Le sol au pied de ce chevalet avait été recouvert d'une bâche en plastique qui présentait quelques éclaboussures de peinture. Sur le mur, à côté du chevalet, reposaient plusieurs toiles qui étaient toutes à l'envers. Dans un coin de la pièce, juste à côté de la fenêtre, il y avait un vieux fauteuil en cuir. Les accoudoirs étaient polis par le temps et les coussins qui formaient le siège étaient tout déformés. Sur le rebord de la fenêtre, était posée une petite enceinte. Face à l'unique fenêtre de la pièce, il y avait une planche de bois marquée par le temps et par toutes les idées de Martijn qui étaient passées par là. Elle était posée sur deux tréteaux et servait vraisemblablement de bureau. Sur cette planche traînaient plusieurs crayons de couleur, gommes, craies et autres ustensiles que Magda ne connaissait pas, ainsi que quelques feuilles blanches et une tasse de café tachée de peinture. Un vieux tabouret avait été glissé sous le bureau improvisé, il y avait un bout de tissu blanc qui dépassait et Magda reconnut le t-shirt qu'elle avait offert à Martijn. Elle s'avança un peu dans la pièce et une odeur particulière lui parvient. Ça ne sentait pas mauvais, mais ça sentait fort. A la fois la peinture, le bois, la colle et l'alcool brut. C'était la même odeur qu'il y avait dans leur salle d'art plastique au collège. Ce relent l'avait toujours dégoutée, mais ici, elle trouvait que ça sentait bon. Elle trouvait même cette odeur assez rassurante. Peut-être parce qu'en plus de toutes ces senteurs mélangées, elle y percevait celle de Martijn.
« Marty, je t'ai demandé cent fois de fermer la porte de ton atelier. Après, il y a une odeur de peinture dans tout l'étage, fit une voix que Magda ne connaissait pas. »
La jeune française se retourna alors vers la porte de l'atelier et se retrouva face à une femme qu'elle ne connaissait pas. Elle faisait un peu plus âgée qu'Agnès, elle avait des cheveux blonds ondulées, mais coupés courts. Elle portait de simples lunettes avec un montant noir qui entourait des yeux aussi bleus que ceux de Martijn.
« Bonjour... »
Magda ne savait pas pourquoi elle était aussi gênée. Elle n'avait rien fait mal. Elle s'était juste trompée de porte.
« Bonjour... Euh... Je me suis trompée, je... Je cherchais juste les toilettes.
-C'est la porte d'en face. Celle à côté de la salle de bain. Mais vous êtes ?
-Oh... Pardon ! Je suis Magda. Enfin Magdalena.
-Magdalena ! Martijn nous a beaucoup parlé de toi. Je suis Anouk, la mère de Martijn, se présenta la dame en lui souriant.
-Je suis ravie de vous rencontrer, dit Magda en adressant un grand sourire à Anouk. »
Silencieusement, elle priait pour que Martijn sorte enfin de la salle de bain. Parce que dans quelques secondes, cette conversation allait devenir gênante pour tout le monde. Magda ne savait pas quoi dire, parce que Magda ne savait pas grand-chose de la mère de son copain, mis-à-part qu'elle était médecin en gériatrie. Visiblement, elle fut entendue, car la porte de la salle de bain s'ouvrit sur Martijn. Il avait dû se presser en entendant la voix de sa mère, parce qu'en sortant, il passait encore une serviette dans ses cheveux humides pour les sécher.
« Salut maman. Qu'est-ce que tu fais là ?
-Bonjour, Marty. Je ne suis pas de garde ce soir, je te l'ai dit hier.
-Ah ouais ? Je croyais que c'était demain. Du coup, t'as rencontré Magda, sourit Martijn.
-Exactement, répondit Anouk en souriant elle aussi à Magda. J'imagine que vous avez d'autres choses à faire que passer du temps avec moi. Magdalena, tu manges avec nous ce soir ?
-Euh...
-Maman, je t'ai dit qu'on allait à une soirée avec les gars ce soir. Et ne t'inquiète pas pour l'école. Je gère. Ça va aller. »
Anouk n'était pas convaincue par ce que venait de lui dire son fils, mais elle décida tout de même de lui faire confiance. Elle salua Magda d'un signe de tête accompagnée d'un grand sourire et laissa les deux jeunes dans la pièce. Avant de parler, Magda attendit d'entendre les marches de l'escalier grincer.
« Arrête de rire.
-Tu verrais ta tête, rit Martijn.
-Non, mais moi, j'étais pas prête psychologiquement à rencontrer ta mère.
-Elle est super gentille ma maman.
-J'ai pas dit le contraire. Mais moi, j'étais pas prête. En plus, j'étais pas sensée être là. Je me suis sentie comme prise en flagrant délit de je-sais-pas-quoi. Bref, j'étais pas bien... Et arrête de sourire.
-T'es adorable, conclut Martijn. Bon, alors comme ça, t'as trouvé mon antre...
-Ton antre carrément.
-Personne ne rentre ici. J'aime pas trop.
-Ah ouais ? On peut sortir si tu veux.
-Non, non. Attends... Tu voulais voir mes tableaux, je vais t'en montrer. »
Martijn passa à côté de Magda pour aller vers les toiles qui étaient posées le long du mur derrière le chevalet. Il se pencha et se mit à chercher quelques toiles dans la petite dizaine qui était là. La première toile qu'il lui montra était sur un fond gris, il y avait uniquement deux silhouettes d'enfants peintes en couleurs, l'une en rose et l'autre en jaune. Les deux enfants étaient sous un parapluie, lui aussi peint en couleur.
« Je l'ai peinte après avoir retrouvé une photo de Louis et moi quand on était petit. Et celle-ci, dit-il en attrapant une deuxième toile. C'est quand on est revenu de notre voyage au Kenya, avec mes parents et ma sœur. »
La toile dont Martijn parlait représentait une tête de zèbre entouré de pois noirs.
« J'ai dû peindre ce truc en ayant faim, je pense... Et je devais être un peu énervé. »
Martijn se retourna vers Magda avec une toile qui représentait des donuts. Enfin, un donuts vingt fois répété. Le tout était barré de traits de peinture dans tous les sens, comme si Martijn avait pris un pinceau et avait jeté la peinture directement sur la toile.
« C'est toi qui a peint tous les tableaux qui sont dans cette maison ?
-Oui, c'est moi.
-Et je peux voir celle que tu peins en ce moment ?, demanda Magda en désignant le chevalet couvert par un drap blanc.
-Ah... J'ai commencé ça quand t'es partie à New York. Donc j'ai pas eu le temps de bosser dessus...
-C'est pas fini ?
-Non.
-Je peux même pas voir un bout ?, demanda Magda en lui faisant le regard le plus suppliant qu'elle pouvait.
-Bon c'est pas top, hein..., prévint Martijn en enlevant le drap. »
Sur la toile, Martijn avait collé une photo de l'Empire State Building d'un côté et du Chrysler Building de l'autre côté.
« Je vais rajouter des trucs autours, sinon c'est un peu trop simple, se justifia Martijn en frottant nerveusement son nez.
-Tu vas faire quoi ? »
Et là, Martijn partit dans des explications sur le travail qui allait faire sur ce tableau. Magda ne comprenait pas tout ce qu'il lui racontait, mais il avait l'air tellement passionné par ce qu'il était en train de lui raconter, qu'elle n'osa pas l'interrompre. Il était même allé chercher une des feuilles qui trainaient sur le bureau de la pièce et où il avait fait des croquis de ses idées.
« ... Et du coup t'en penses quoi ? Plutôt vert ou jaune ?
-Euh... Vert. J'aime bien le vert que t'as choisi. Vert anis, c'est ça ?
-Mouais... Je suis pas sûr d'utiliser celui-ci, peut-être plus vert... pistache. C'est pas mal non ?
-Sincèrement et tout à fait entre nous, tu vois une différence entre les deux ?
-Bah oui, y a un qui est carrément plus clair que l'autre.
-Carrément ?
-Y en a un qui est un peu plus clair que l'autre, rectifia Martijn.
-Ouais... Si tu le dis...
-Tu sais quoi, je vais y réfléchir et je verrais ce que je fais quand j'aurais le pinceau dans les mains. De toute façon, ça finit toujours comme ça, dit Martijn en remettant le drap par-dessus la toile. On y va ? Les gars vont nous attendre.
-Ouais, et juste, Marty...
-Oui ?
-T'as mis ton t-shirt à l'envers, fit remarquer Magda en attrapant le bout de tissu qui dépassait. »
--- NDA ---
Hello !
Je suis désolée pour ce post tardif, mais j'ai eu des petits problèmes de relecteur (elle m'a oubliée en fait... du coup j'ai dû me débrouiller autrement et ça a pris un peu de temps...)
Enfin passons. C'est réglé !! Euh... J'ai plein de trucs à vous dire !!!
Déjà, j'organise un concours d'écriture avec d'autre écrivain de talent (ArielFiji et AspirineLaLicorne) voilà, donc vous pouvez passer voir, c'est Sur le livre The Totallys.
Ensuite... 2k vues. Est-ce que je vous ai déjà dit que vous étiez merveilleux ? Non ? Et bah je vous les dis: vous êtes merveilleux !! Et je vous aime <3 Cœur sur vous tous !!
Et ça va un peu avec le paragraphe du dessus. Mais on est 218ème dans les roman pour adolescent. Et c'est complètement dingue. Jamais, jamais, jamais je ne pensais arriver à ce niveau avec mon petit roman. Et tout ça, c'est grâce à vous. Parce qu'un livre c'est bien. Mais un livre avec des lecteurs aussi cool que vous c'est carrément mieux ! Donc MERCI. MERCI. MERCI.
Voilà, alors pour toutes ces raisons, j'ai décidé de vous retrouver dimanche pour le chapitre 33 parce que vous le valez bien.
Je vous aime,
Uthopie.
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