Chapitre 28 - Première fois
Chapitre Vingt-Huitième
De MONGOLE:
Alors, j'ai mangé avec papa. Je me suis fait engueulée bien comme il faut. Maman est rentrée de l'hôpital et une de ses patientes est décédée. Bref, belle ambiance de merde ici. Donc si tu veux ne pas rentrer ce soir, je comprends.
De MARTIJN:
Je t'avais dit que t'allais te faire engueuler. Je t'ai dit de moins sortir et de plus bosser aussi, mais tu m'écoutes jamais.
De MONGOLE:
Fais pas ton grand frère chiant. Pas ce soir. Merci !
De MARTIJN:
Ça va aller quand même ? Ou tu veux que je vienne et ton premier message était une demande déguisée pour que je rentre ?
De MONGOLE:
Ce n'était pas une demande déguisée pour que tu rentres. Passe la soirée avec Magda, t'inquiète. C'était juste pour te prévenir. Je te laisse, je vais déprimer dans ma chambre. Seule.
De MARTIJN:
Bonne déprime !!
« Ma soeur s'est fait engueuler par mon père et il paraît que l'ambiance est mauvaise chez moi. Je peux rester cette nuit encore ?
-Tu peux rester, sourit Magda en ajustant la position de sa tête sur l'épaule de Martijn. »
Ils s'étaient installés dans le canapé et regardaient la télévision en attendant le retour de Max. Ils n'avaient rien fait de la journée à part peut-être aller chercher des pizzas pour leur déjeuner. Magda avait dormi, ses pleurs des derniers jours l'avaient beaucoup fatiguée et elle avait eu besoin de ces siestes. Martijn, lui, était resté à côté d'elle en avançant sur les dessins qu'il emmenait toujours avec lui. Une fois que Magda fut réveillée, ils s'étaient installés dans le canapé du salon.
« Cette télé-réalité est vraiment débile. Tu sais ce que je devrais faire à la place ?, demanda Magdalena.
-Non ?
-Je devrais bosser mon oral sur Freud. C'est la semaine avant les vacances et j'ai pas commencé.
-Ça va aller. T'inquiète. T'as encore deux semaines.
-Mouais... Je suis pas sûre que ça aille mais je suis trop bien là.
-Moi aussi, je suis bien là, répondit Martijn en jouant distraitement avec les cheveux de Magdalena.
-Tu crois qu'on pourrait ne jamais bouger ? »
A peine Magda avait-elle fini sa phrase que la porte d'entrée s'ouvrit pour laisser passer Maxima.
« Non, je pense qu'on va devoir bouger, sourit Martijn en faisant un petit signe de la main à Max.
-Bonjour vous deux ! Vous avez passé une bonne journée ?
-Ouais, c'était sympa, affirma Magda. On n'a rien fait, donc c'était cool. Et vous ?
-Très bonne journée. Et Magda, j'ai trouvé le livre que tu veux t'acheter dans une petite librairie. Du coup, je te l'ai pris, parce que j'ai trouvé la collection très jolie, dit Max en cherchant dans son sac le livre d'Alexandre Dumas. Et en plus, c'est en français.
-Oh super ! Merci, Max !
-C'est quoi ?, demanda Martijn en s'approchant de Magda.
-C'est la suite des Trois Mousquetaires. Je te le passerais bien, mais...
-Ouais, en français, je suis pas sûr que ce soit une bonne idée.
-Tu restes manger avec nous, Martijn ?, s'enquit Maxima.
-Ouais... Enfin, si vous voulez bien de moi.
-Il n'y a aucun souci. Je comptais faire des pâtes au saumon. Ça vous va ?
-C'est parfait Max. Vous voulez de l'aide ?
-Il va falloir mettre la table, on peut dîner dans la salle à manger. Ou alors vous pouvez faire un dessert ou une entrée, comme vous voulez.
-Je peux refaire les feuilletés de chèvre de la dernière fois, proposa Magdalena. Il reste de quoi en faire, je crois.
-Très bonne idée !
-Marty, tu m'aide ?
-T'es sûre que tu veux pas que je mette la table ?
-Si tu suis ce que je te dis, on devrait s'en sortir.
-Ok, mais si c'est pas bon, c'est pas de ma faute. »
Magda lui promit qu'elle était prête à prendre le risque en posant un baiser sur sa joue. Et, tandis que Max commençait à préparer le plat, Martijn et Magda se mirent eux aussi à la tâche.
X+X+X+X+X
Après le dîner, Max avait regardé la télévision assise dans son fauteuil. Magda avait commencé son nouveau livre tandis que Martijn, assis à côté d'elle, trainait sur son téléphone, jetant tantôt un œil à l'écran de télévision, tantôt un œil à une Magda plongée dans sa lecture. A la fin du film, Max leur avait souhaité une bonne nuit et était montée se coucher. Peu de temps plus tard, Martijn avait éteint la télévision et était descendu dans la chambre de Magda. Il savait qu'elle n'allait pas tarder, elle lui avait dit qu'elle terminait de lire sa page et qu'elle arrivait. Une fois seul dans la chambre, Martijn s'intéressa avec attention, et pour la première fois, aux photos qui étaient suspendues au-dessus du lit de l'étudiante. Il reconnut Magdalena sur chaque photo où elle apparaissait, même quand elle était toute petite. Il la reconnaissait grâce à ses cheveux blonds qui n'avaient pas changés de couleur et à son sourire qui n'avait pas changé non plus. Sur les plus anciennes photos, celles qui étaient accrochées le plus en hauteur, elle était accompagnée par trois garçons qui se ressemblaient: ils avaient touts les trois des cheveux bruns qui bouclaient, ce qui contrastait énormément avec les cheveux blonds et lisses de Magda. Sur une photo, ils portaient tous les quatre le même uniforme scolaire et même sur le papier glacé, n'importe qui pouvait voir qu'ils étaient tous extrêmement fiers. Sur une autre, ils étaient tous les quatre allongés en travers d'un lit. Celui tout à gauche de la photo était celui qui avait l'air le plus sérieux. Le second avait un air beaucoup plus accueillant, avec un superbe sourire sur le visage. Le troisième était le seul à être allongé sur le dos, il avait la tête à l'envers et faisait une magnifique grimace au photographe. Magda, tout à droite de la photo, semblait en plein éclat de rire. Martijn n'eut aucun mal à reconnaitre les trois frères de Magda, mais il était bien incapable de dire avec certitude qui était qui. Le jeune hollandais continua sa découverte des photos du passé de Magda. Il reconnut Marie sur certaines images mais la plupart donnaient à voir des personnes dont Martijn ne soupçonnait, jusqu'ici, même pas l'existence, il devait surement s'agir d'amis français de Magda. Il se demanda si, un jour, il aurait la chance de tous les rencontrer. Il l'espérait. Son regard continua de passer de photos en photos jusqu'à la dernière a avoir été accrochée. C'était une photo de Magda et lui pendant le festival des lumières en décembre dernier. Il prit l'initiative de décrocher délicatement l'image du fil et la regarda avec un peu plus d'attention. Il avait l'impression que cette photo avait été prise il y avait une éternité et pourtant ce n'était qu'il y a quelques mois. La première chose que voyait Martijn sur cette photo, c'était le sourire de Magda. Même si elle ne regardait pas l'objectif et que la photo pouvait paraitre assez sombre, c'était tout ce que voyait Martijn. Il voulait avoir l'audace de dire qu'à ce moment-là, elle était heureuse. Alors qu'il avait toujours la photo dans les mains, il sentit quelqu'un se coller dans son dos et se serrer contre lui.
« On est bien sur cette photo, chuchota Magdalena à son oreille. »
Martijn ne répondit pas et se contenta de sourire. Il raccrocha la photo sur la guirlande à l'aide de la petite épingle ; puis, avec ses mains, il recouvrit celles de la jeune fille, qui étaient sur son torse.
« Il faut qu'on en fasse d'autre pour en rajouter sur ta guirlande. Il reste pas mal de place.
-Bonne idée, répondit Magda en embrassant le cou de Martijn.»
Ils restèrent ainsi pendant quelques instants, face aux photos, puis Martijn se retourna pour faire face à Magda. Il posa sa main sur la joue de la jeune femme qui ferma les yeux au contact de leur peau. Il se pencha vers elle et mit sa tête dans son cou. Magda, elle, se rapprocha encore plus de lui et laissa une de ses mains se perdre dans les cheveux de Martijn alors que son autre main s'était glissée sous son t-shirt pour caresser son dos. Magda sentit des baisers être déposés sur son cou et les mains de Martijn explorer tout son corps. Elle se sentait frissonner sous ses doigts, comme si c'était la première fois qu'il la touchait de cette manière. Elle retrouvait des sensations oubliées. Peut-être ne les avait-elle pas oubliées ; peut-être ne les avait-elle, tout simplement, jamais ressenties.
« Martijn..., souffla-t-elle. Je...
-Quoi ?, demanda-t-il entre deux baisers.
-Tu... Est-ce que... J'ai...
-Magda ? Qu'est-ce qu'il y a ?
-Jaienviedefairelamouravectoi, dit-elle le plus rapidement possible.
-T'as quoi ?
-T'as très bien compris, répondit-elle persuadée que son visage devait être rouge écarlate.
-Redis-le-moi, susurra-t-il à son oreille.
-Martijn, je veux faire l'amour avec toi, répéta-t-elle dans un souffle. »
Là encore, Martijn ne répondit pas. Il se contenta de poser ses lèvres sur celles de Magda et de l'embrasser avec tout le désir qu'il pouvait lui insuffler. Il glissa ses mains derrière ses cuisses pour la soulever et la déposer sur le lit. Il lui embrassa le cou et les joues avant de retourner sur ses lèvres. Il se plaça au-dessus d'elle alors que les mains de la jeune femme descendaient jusqu'à ses hanches et que son bassin se cambrait contre le sien. Martijn débarrassa Magda de son pull et descendit sa tête jusqu'à sa poitrine où il déposa de petits baisers.
Magda n'arrivait plus à réfléchir, tout ce qu'elle arrivait à se dire, c'est que leur moment était vraiment parfait.
--- NDA ---
Coucou les pioupious !! :)
Sûrement l'un des plus courts de tout les chapitres, mais je l'aime bien quand même ^^
Du coup, un chapitre dimanche, comme promis. Et cette fois-ci, c'est juré il sera beaucoup plus long ! Deux parties pleine d'amour, de bisous et de rose. Ça va dégouliner d'amour :p
On se retrouve dimanche, plein d'amour
Uthopie.
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