Chapitre 21.1 - Retour en France
Chapitre Vingt-Et-Unième - Partie I
Louis était réveillé et il s'ennuyait ferme sur son matelas. Mais n'entendant aucun bruit il n'avait pas voulu sortir de la chambre tout de suite. Il finit par se décider à se lever et vit, en sortant, que Jan et Hannah dormaient toujours à poings fermés. Avant de descendre l'escalier il fit un détour par la chambre de Suzanne. Il entrouvrit la porte et remarqua le corps de Sarah qui semblait encore dormir, ainsi que le matelas vide de Magda. Il sourit en se disant que la jeune française devait déjà être en bas et qu'il n'aurait donc pas à attendre seul dans le salon. Louis descendit rapidement les escaliers pour se retrouver dans la pièce principale de la maison des Gelderman. Il jeta un regard circulaire dans la pièce sans voir Magda, la seule chose qui sortait de l'habitude, ici, c'était le téléphone de Martijn sur l'accoudoir du canapé et pas de Martijn à moins de deux mètres de ce téléphone. Louis continua sa recherche dans le reste de la maison mais sans succès. Des bruits de pas se firent entendre dans l'escalier, et Hannah et Jan apparurent dans la cuisine.
« J'ai faim, dit simplement Jan en se dirigeant vers les placards.
-Joyeux Noël, Louis ! Et sinon, on peut peut-être attendre les autres, non ? J'ai entendu Sarah se lever je crois, lui répondit Hannah. »
En effet, quelques minutes plus tard Sarah vint les rejoindre dans la cuisine.
« Et vous savez pas où est Magda ?
-Bah elle s'est couchée un peu avant moi et elle était dans son lit quand je suis rentrée dans la chambre. Pourquoi ?
-Elle est pas dans son lit et je sais pas où elle est. C'est bizarre non ?
-Non, c'est pas bizarre du tout, répondit simplement Hannah en souriant devant l'inquiétude de Louis.
-Moi je trouve que c'est bizarre. Enfin... Tout le monde a faim ici ?
-Oui !, répondirent les trois autres à l'unisson.
-Et bien je vais réveiller Martijn pour qu'il nous serve le petit-déj'. »
Louis reparti en direction de l'étage sans faire attention à Hannah qui essayait de le retenir. Il monta les marches deux par deux pour arriver le plus rapidement possible devant la porte de la chambre de son ami qu'il ouvrit sans frapper.
X+X+X+X+X
Magda était en train d'émerger de son sommeil et il y avait quelque chose qui n'allait pas. La lumière n'arrivait pas du même côté que d'habitude, elle avait la sensation que le lit n'était pas dans le même sens que d'habitude, la texture de la couette n'était pas habituelle non plus puis il y avait une petite odeur de peinture qui arrivait à ses narines et cette odeur sur son oreiller qui n'était pas la sienne. Cette odeur c'était... c'était celle de Martijn. Des images de la nuit dernière revenaient dans son esprit et Magda se retourna dans le lit en souriant. Elle sentit des doigts écarter délicatement une mèche de cheveux qui s'était mise en travers de son visage.
« Salut, chuchota la voix de Martijn.
-Bonjour, murmura-t-elle avec une voix encore un peu endormie. »
Magda étendit son bras jusqu'à toucher le corps de Martijn. Elle voulait juste s'assurer qu'elle n'avait pas rêvé de la nuit dernière, et qu'elle n'était toujours pas en train de rêver.
« Joyeux Noël, Magda.
-Joyeux Noël, Martijn, répondit-elle en ouvrant enfin les yeux. »
Le jeune homme s'approchait doucement de son visage quand la porte de la chambre s'ouvrit brusquement. Par réflexe, Magda tira la couette par dessus ses épaules. Faisant dos à la porte, elle ne sut pas tout de suite qui venait d'entrer. Elle ne le sut qu'en reconnaissant la voix de Louis et elle n'osa alors plus bouger.
« Marty ! On a faim et Magda a... a... Ha.Ha. Je dérange ?
-Dégage, répondit simplement Martijn qui faisait face à la porte.
-On a vraiment faim et...
-Je m'en fous ! Casse-toi !, ordonna Martijn en jetant un coussin vers la porte.
-Je vais m'occuper du petit-déj', alors. Je fais comme chez moi.
-Ouais, fais ça.
-Du coup, je sors là.
-Exactement. Là, tu sors.
-Je sors. »
Louis fit marche arrière et ferma doucement la porte derrière lui. A peine s'était fait entendre le cliquetis de la porte, signifiant qu'elle était bien fermée, que Louis cria:
« J'ai retrouvé Magda ! »
X+X+X+X+X
Quand Magda et Martijn décidèrent enfin de s'extirper du lit, il allait être midi dans quelques minutes et lorsqu'ils arrivèrent dans la cuisine, il ne restait plus que Louis.
" Enfin ! Vous faisiez quoi là-haut ? Non ! Ne répondez pas ! Je ne veux pas savoir.
-Et les autres, ils sont où ?, demanda Martijn en sortant deux tasses du placard. Café ?
-Oui, merci, répondit Magda.
-Moi aussi, je veux bien, rajouta Louis. Et pour les autres, rapport au fait qu'on est le 24 décembre et qu'il est presque midi, bah ils sont partis. Ils avaient des choses de prévu, eux. Et moi aussi d'ailleurs alors si on pouvait se presser un petit peu, ça serai top. Hein, Magda ? Faut que je te dépose chez toi.
-J'ai le temps de prendre un douche ?
-Non. Tu la prendras chez toi. Tu bois ton café et en voiture.
-Ou sinon tu peux rester déjeuner ici, proposa Martijn.
-Rencontre avec la belle-famille ? Déjà ? Vous, vous êtes pas des rapides au début mais alors après c'est l'autoroute du bonheur, quoi.
-Louis, t'es lourd là.
-Non mais de toute façon, je peux pas, j'ai promis à Max de déjeuner avec elle et sa famille. Elle tient à ce que je rencontre ses enfants et ses petit-enfants.
-Ok..., répondit Martijn en mordant dans sa pizza.
-Allez pleure pas, mon petit Marty. Elle t'aime bien quand même la dame.
-J'avais oublié à quel point tu pouvais être chiant le matin, soupira Martijn.
-Ouais, c'est vrai. J'arrête. En vrai, je suis content pour vous, c'est cool. Par contre si vous pouviez éviter de vous regarder comme ça, tout le temps, et de me jeter votre bonheur à la gueule, ça serait gentil. »
A la remarque de Louis, Magda cacha son visage dans sa tasse en avalant une gorgé de café.
« Tu pars quand chez tes parents ?, demanda Martijn à Louis.
-Bah j'ai dit à ma mère que je serais là pour aller à la messe de dix-neuf heures. Avec deux heures de route, je pense partir vers seize-heures trente. Et toi Magda ?
-Mon avion est à quinze heures trente, je crois. Je sais que j'arrive à peu près en même temps que mon plus grand frère.
-Et tu reviens quand ?
-Je sais plus, faut que je regarde sur mon billet. »
Magda allait ajouter quelque chose quand son téléphone vibra. Max voulait savoir à quelle heure elle comptait rentrer.
« Tu vois, faut qu'on y aille, dit Louis en avalant d'un coup la fin de sa tasse.
-Je vais chercher mon sac et j'arrive. »
Magda laissa sa tasse avec encore un peu de café et son téléphone sur la table de cuisine puis monta à l'étage récupérer ses affaires. Quand elle redescendit, Martijn l'attendait dans l'entrée alors qu'elle remarquait, dans le salon, une jeune fille qu'elle n'avait jamais vu.
« Louis t'attend déjà dans la voiture. »
Magdalena salua poliment la jeune inconnue avant de récupérer son téléphone que lui tendait Martijn. Elle enfila ses chaussures noires qu'elle avait laissées dans l'entrée et sortit en passant par la petite allée gravillonnée. Alors qu'elle s'apprêtait à passer le portillon, elle se retourna vers Martijn qui la suivait de près. C'était très étrange comme situation comme si aucun des deux ne savait ce qu'ils devaient faire.
« Euh... et bien essaye de ne pas te casser une jambe au ski. »
Martijn la regarda avec un haussement de sourcil.
« Ouais, c'était nul mais je savais pas quoi te dire. Et puis y a cette fille qui nous regarde par la fenêtre de ton salon et ça me fait peur.
-Tu vois. Je t'avais dit que ma sœur faisait peur.
-C'est ta sœur ? Mais vous vous ressemblez pas. Ah si, peut être un peu.
-Ouais bah pas trop quand même. »
Magdalena sourit devant la grimace de Martijn. Elle avait envie de l'embrasser. Très envie. Mais elle n'osait pas.
« J'ai envie de t'embrasser mais si ma sœur nous voit j'aurais le droit à des interrogatoires à la chaine pendant nos deux semaines de vacances.
-Choix cornélien. Mais je comprends, c'est pas grave, sourit Magda en approchant de la joue de Martijn. »
Au dernier moment, ce dernier tourna la tête pour que leurs bouches se rencontrent.
« Tant pis pour les questions. Je trouverais des trucs à répondre. »
Magda passa sa main dans la nuque de jeune homme pour accentuer un peu plus leur baiser. Martijn put sentir Magda sourire contre ses lèvres et il se dit que c'était la plus belle sensation du monde.
« Bonnes vacances, chuchota-t-elle.
-Appelle moi quand tu arrives, ok ?
-Promis.
-Bonnes vacances, Magda. Profite bien. »
Magda appuya une dernière fois ses lèvres contre celle de Martijn avant de partir vers la voiture où l'attendait Louis.
« On avait dit quoi sur le fait de jeter votre bonheur à la gueule des gens ?
-Démarre.
-Mais sinon, ça va ? Tu vas survivre sans le voir pendant deux semaines ? Je dis ça parce qu'après la nuit que vous avez dû passer...
-Démarre ! »
Louis se mit à rire mais accepta de finalement mettre le contact de la voiture. Au bout de quelques minutes de trajet, ce fut Magda qui reprit la parole en premier.
« Louis ?
-Ouais ?
-Il s'est rien passé cette nuit. Je sais que j'ai pas à me justifier auprès de toi, mais juste... histoire que tu saches... On n'a rien fait.
-Je sais. Martijn me l'a dit.
-Ah... d'accord... Mais alors, pourquoi tu m'as dit que...
-Pour savoir si vous aviez la même version.
-Tu lui fais confiance, c'est bien, ironisa Magdalena. Et juste pour savoir, il te raconte tout ?
-Non, t'en fais pas, je ne saurais pas tout. Mais je faisais trop de sous-entendu et il a fini par me le dire.
-T'es vraiment trop chiant. »
Louis rit franchement devant la tête de Magda et redémarra la voiture quand le feu passa au vert.
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