Précédemment : Livie recommence pour une année à la fac. Elle se fait de nouveaux amis et rencontre Trent, qui semble beaucoup l'apprécier.
Comme elle cherchait

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Livie

Jeudi soir, 23h30

J'arrivais devant le Carlston, mon coeur battait tellement fort. C'est à peu près ici que tout a commencé. Je pris une grande inspiration, m'apprêtant a pousser la porte principale, lorsqu'un homme aux larges épaules me barrait le passage.

- Faites la queue pour rentrer mademoiselle.

- Il doit y avoir une erreur, je suis là pour le show de ce soir.

- Mes excuses, dans ce cas il faudra emprunter la porte de service dans la ruelle un peu plus loin. Me dit le vigile tout en m'indiquant du doigt la direction.

- Merci, begayais-je

La ruelle ? Cette meme ruelle constatais-je en m'approchant de plus prêt. Je pris une nouvelle inspiration. Elle me parait si chaleureuse maintenant. Plusieurs souvenirs me revinrent alors en tête. Je tentais tant bien que mal de les chasser.

- Tu es une nouvelle personne Livie. Me chuchotais-je à moi même.

Sans hésitation, je poussais la porte de service et rejoignais les loges pour me préparer.
J'enfilais cette petite nuisette ornée de paillettes. Elle était tellement courte. Je n'étais pas sur d'être tout à fait à l'aise, mais j'étais sur que cela faisait parti de la nouvelle moi. Et j'étais prête à entièrement l'assumer.
En me regardant attentivement dans le miroir, je constatais que ce nouveau look m'allait plutôt bien.
Le bout de tissu argenté qui couvrait quelques parties de ma peau était recouvert de petit sequins métalliques, suggérant parfaitement mes courbes. Le col bénitier de ma robe mettait aussi ma poitrine en valeur. On pouvait même apercevoir le petit ange que je m'étais fait récemment tatouer entre les seins.
Symbole de renaissance bien entendu, et aussi pour ne pas l'oublier. Parce que malgré ces longs moi, il a fait parti de ma vie.

- Quelle fashionista, lançait une voix masculine dans mon dos.

Cette interruption me sortait immédiatement de mes songes. Je me retournais et aperçu Trent.

- Trent, comment as-tu- demandais-je

- Peu importe, je ne voulais pas manquer ton premier show ma belle.

Je souriais timidement. Il me prit ensuite par la taille et commençait à me susurrer quelques mots :

- Si tu me cherches, je serai au premier rang.

Je rougis. Il était tellement bienveillant. Au premier abord il m'avait pourtant semblé si grossier. Il faut croire que l'habit ne fait pas le moine.

Il se retournait et s'en alla aussi vite qu'il était apparu. Ma poitrine se serra un peu. C'est bientôt l'heure.
Je me dirigeai vers le bord de la scène, délimité par un rideau qui indiquait de quel côté de me trouvais.

J'observais attentivement la fille qui était en train de finir sa prestation sur le podium. Elle était douée. Je l'avais aperçue quelques fois au cours de danse. Elle me semblait plutôt impressionnante, sa gestuelle était féminine, et ses mouvements précis. Ça allait être difficile de faire mieux après cette prestation.
Je remarquais que plusieurs billets avaient été jetés, elle en avait aussi planqués dans le soutien-gorge.
Je ne m'attendais certainement pas à ce que ce type d'emploi me demande autant de m'accepter. C'était la leçon que j'en tirais. Grandir. Ne dépendre de personne d'autre que soi. Tout changer. Sortir de sa zone de confort. C'est ce que je m'obligeais à faire.

Alors que la danseuse précédente saluait son public rapidement, je me dirigeais sur scène et commencer ma prestation. Sans penser à rien d'autre, je m'obligeais a paraître la plus sensuelle et la plus désirable possible.
Mon dieu que ça faisait du bien. Lorsque je jetais un coup d'œil, la salle semblait avoir les yeux rivés sur moi. Et qu'est ce que c'était bon de se sentir désirable. Alors j'accentuais le rythme et plusieurs hommes jetaient des billets à mes pieds comme ils l'avaient fait pour la danseuse précédente. Du coin de l'œil je pouvais apercevoir Trent, me fixant inlassablement du regard.

Aaron

Je m'installais confortablement dans ma loge tandis que Isaac nous servait nos verres. Je regardais dans la direction de Garrett.

- Lâche ton tel gros, amuse toi, lançais-je

- Ouais j'arrive, j'appelle Bella rapidement pour savoir si tout va bien.

Je levais les yeux au ciel. Bella par ci, Bella par la. Depuis qu'ils se connaissent ils peuvent plus se lâcher cinq secondes.
Isaac me servit mon verre dans le même laps de temps avant de s'éclipser. Il n'était jamais très fan lorsqu'on venait au club. Il se sentait trop vieux pour ces conneries.

Je me lever et m'accoudais à la rambarde de la loge VIP, pour admirer la vue. Je regardais une fois de plus une danseuse monotone à l'allure banale des escortes que nous recrutons dans ce club. Je m'occupais jamais de ce genre de chose, je déléguais tout à mes employés. A vrai dire ce club m'intéressais peu, mais il était très utile pour les affaires, blanchit de l'argent et appâter de nouveaux deals.

Lorsque la danseuse suivante fit son apparition sur scène, elle me semblait si familière. Petite de taille, des cheveux bruns et ondulés. Cela dit, ils étaient beaucoup plus courts que les siens. De loin je ne pouvais pas discerner clairement son visage. Mais je doute sincèrement que Livie puisse se lancer dans ce genre de chose, surtout connaissant son caractère timide et innocent.
Je continuais de siroter mon verre de whisky, me sentant beaucoup trop sobre et clair pour ce genre de soirées. Je préparais alors quelques rails histoire de m'amuser un peu avec les escortes présentes pour nous ce soir.

Je m'approchais de Lara, une grande blonde plutôt sauvage, puis j'embrassais Sam, une belle rousse sulfureuse. Pourtant aucune me faisait le même effet. Tout semblait contraire à celle qui m'attirait réellement.
Tandis que je donnais l'impression de m'amuser, Garrett remontait complètement halluciné, Bella accroché à son bras.

- Kane, regarde au balcon, me lançaient ils tout les deux

- C'est pas mon type, repondis-je en lançant un regard méprisant sur la danseuse.

- Pas ton type ? Mais c'est Livie. S'écria Bella.

Impossible. Je l'aurai reconnu entre mille. Ça ne peut pas être elle. Elle n'a ni les cheveux longs, ni l'attitude habituellement hésitante et prude.

- Arrête tes conneries, dis-je agacé.

- Fais la monter, je parie tout ce que tu veux que c'est ma meilleure amie. Rétorquais Bella

- Tu as l'air bien sûr de toi soupirais-je en m'adossant à l'encadrement de la porte.

- Je ne lui ai pas dit que tu venais ce soir, mais je savais qu'elle serait là.

Je suppose qu'à cet instant on pouvait lire en moi une certaine jalousie. Si c'est elle, je ne peux pas la laisser se faire matter comme un objet par tous ces mecs. Je me penchais une nouvelle fois à la barrière, mais elle n'était plus là, laissant place à une troisième danseuse aussi banale que les précédentes.

- Cazzo ! Chuchotais-je en essayant de rester de marbre face à la situation qui m'échappait.

- Isaac, demande au responsable des filles de la faire monter.

Être le patron du club a ses avantages. Si c'est Livie, elle va danser pour moi ce soir.

- Que tout le monde dégage d'ici. Criais-je.

Ici c'est juste pour moi ce soir.
Au même instant, mes hommes furent chassés par Isaac et Garrett qui rejoignaient eux aussi la salle principale.

- Isaac, si c'est bien elle, trouve moi son portable. Ordonnais-je

Il acquiesçait d'un signe de la tête, pour m'indiquer qu'il avait parfaitement compris les consignes.

Je m'assis tout en me servant un nouveau verre de Whisky tandis que la musique battait son plein.

Une dizaine de minutes plus tard, Isaac revint avec le téléphone portable de Livie en main.

- Bien, voyons ce qu'on a là.

Je commençais par regarder ses photos, il semblerait qu'elle n'ait absolument rien supprimé de nous deux. Un sentiment de satisfaction m'envahît soudainement, me laissant esquisser un sourire en coin.
Sourire en coin, qui s'évanouit au moment où je pénétrais ses conversations SMS. Il semblerait qu'un certain Trent soit intéressé. Mais le dernier message que pouvais lire, me fit serrer les poings :

0:35am
Trent : Je te regarde du premier rang, tu es magnifique ce soir <3

Il semblerait que mon ange n'a pas été très sage. Là je tentais de maîtriser ma colère. Je savais au fond de moi que je ne pouvais pas lui en vouloir d'essayer de refaire sa vie tandis que je l'ai laissée. Ce mec est sans doute plus sain que moi. Mais il ne lui apportera jamais tout ce que moi je peux faire pour elle. Livie m'appartiens toujours jusqu'à ce que j'en ai décidé autrement. Et je vais le lui rappeler ce soir. Au même instant, je la vis s'approcher de la loge, alors je m'empressais de ranger son portable dans la poche de ma veste de costume, délicatement posé à côté de moi.

C'est sur un air de The Weeknd que la miss fit son entrée. Elle était de toute splandeur, d'une beauté à couper le souffle qui me fit oublier toute once de colère. Sa robe lui allait à ravir. Elle mettait ses courbes parfaitement en valeur. Au moment où elle montait sur le podium, je pus presque apercevoir sa petite culotte. Ça me rendait fou, mais j'en avais le cœur net. A la minute où elle avait fait son entrée je savais que c'était elle. Mon ange.

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Livie

Je commençais à danser comme si de rien était. Comme si je ne reconnaissais pas la personne en face de moi. Pourtant je savais mieux que personne qui il était. Une partie de moi le désirait plus que tout mais l'autre voulait le repousser et le blesser comme il l'a fait à mainte reprises.
Il était très difficile de me concentrer, surtout lorsqu'il s'approchait dangereusement de moi.
Je maintenus ma respiration a son contact.

- Tu crois pouvoir te pavaner dans mon club sans que je le sache ? Me provoquait-il

- YOU HATE THAT YOU WANT ME- chantais-je pour éviter le sujet.

Très bon timing ce son soit dit en passant, je remercie le DJ pour ce coup de poker en pleine face.

- Je t'ai posé une question. S'agaçait-il

- Me pavaner je ne sais pas, par contre je peux danser dans une robe plus que moulante devant la moitié du club sans problème puisqu'on est plus ensemble.

Sa mâchoire se serrait, tout comme ses poings. Je semblais l'avoir piqué, mais d'une façon assez différente de d'habitude.
En réalité je ne sais pas vraiment si nous avons été ensemble un jour ou si je n'étais que son petit jouet depuis le début.

Il se mordit la lèvre. Et cette tension entre nous, plus que palpable, rendait la pièce atrocement étouffante.

Alors je décidais de l'attirer contre moi, effleurant ses lèvres et le poussant contre le sofa de la pièce pour qu'il s'assied. Ça n'avait pas l'air de le déplaire. Alors je commençais à danser sur lui, de manière plus que professionnelle.

- Vous avez demandé une danse privé il me semble, dis-je en suivant d'un clin d'œil.

Ça n'avait pas du tout l'air de lui déplaire. Il semblait même avoir envie de plus. Alors je frottais les parties les plus sensuelles de mon corps aux siennes, avant de m'éloigner pour terminer mon show privé à la barre de pôle dance qui se situait juste en face.
C'était étrange cette sensation, j'avais toujours vu des femmes faire ça, mais maintenant c'était mon tour. Je me sentais respirer. Vivante. Comme si plus rien n'avait d'importance. Comme si je n'allais pas me réveiller demain.

Alors que je m'apprêtais à faire mes derniers mouvements, deux bras forts me soulevèrent de part et d'autre, m'entraînant contre lui. Je pouvais sentir son cœur, battre presque aussi fort que le mien. Alors il en avait bel et bien un, de cœur. Il était peut être encore de glace, mais il ne pourrai plus nier très longtemps.

- Je ne peux pas m'éloigner de toi une seconde de plus princesse. Me chuchotait-il

Ces mots si doux qu'il glissait sensuellement au creux de mon oreille, je pouvais les ressentir un par un. Puis un frisson me traversait l'échine tant son regard s'intensifiait. Je plongeai une nouvelle fois dans ses yeux, laissant apparaître un peu de douceur au milieu de ses démons les plus profonds.

Une fois de plus nos lèvres s'embrasaient, et nos visages se rapprochaient comme deux aimants qui s'attirent. Et ce court et plaisant instant me ramenait quelques mois en arrière.
Je ne pouvais résister plus longtemps à la tentation, alors j'écrasais mes lèvres contre les siennes. Il ne reculait pas. Bien au contraire, il prit mes joues entre ses mains, me forçant à maintenir le contact. Sa langue s'enroulait autour de la mienne et je me laissais en fin de compte submerger.

Tandis que mes bras s'enroulait autour de son cou, il me déposait à ses pieds, près du canapé.
Je m'apprêtais à me relever, puis sa main vint appuyer mon épaule, m'obligeant ainsi à rester sur les genoux.

- Pas si vite ma belle, me dit-il d'un air sournois.

Je compris immédiatement l'idée qui lui traversait l'esprit. Ça n'était pas pour me déplaire, bien au contraire.
Je pouvais sentir ma culotte devenir humide à mesure qu'il défaisait son pantalon.
Ce petit jeu entre nous m'excitait.
Alors j'observais, comme la jeune femme obéissante qu'il aimerait que je sois à cet instant précis.

Il s'installait confortablement dans le sofa, et guidait ma tête vers son phallus.
Je le pris d'abord de mes mains, en commençant à le branler avec entrain. Puis je posais délicatement ma bouche, et me mis à faire des vas-et-viens. J'entraperçu un gémissement de plaisir, tandis qu'il appuyait sur le haut de mon crâne pour enfoncer sa verge au fond de ma gorge. Je suffoquais presque tant elle était profonde. Alors je remontais vers son gland pour enrouler ma langue autour, prenant un plaisir fou à lui en procurer en retour.