45. Le prix du pardon
Précédemment : Livie se réveille à l'hôpital et retrouve Garrett qui a amené Bella au Mexique. Alors qu'ils se retrouvent et passent un bon moment, Livie ne peut s'empêcher de penser à Aaron. Après le départ de ses amis, Livie s'assoupie et se fait réveiller par le mécontentement d'une infirmière. Elle se fige lorsqu'elle surprend une silhouette dans l'encadrement de la porte de sa chambre d'hôpital.
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Aaron
348,349,350, 351. C'est ici. Sa chambre d'hôpital. Je pris une grande inspiration et m'apprêtais à pénétrer dans sa chambre, un bouquet de Pivoine à la main. Ce sont ses fleurs préférées. J'émets une hypothèse sur le fait qu'elle pardonne mes actes avec un simple bouquet de fleur, mais il faut bien que je commence quelque part. Heureusement que Garrett sait s'y prendre avec les filles, je n'aurai jamais pensé à ramener des fleurs autrement.
En fait c'était complètement déstabilisant. Tuer un innocent paraît tellement plus simple à côté. J'étais persuadé que l'éloigner de moi serait la meilleure solution. Après qu'elle ait mis ma sœur en danger je suis devenu incontrôlable. Et c'est Livie que j'ai fini par mettre en danger.
J'appréhendais le moment où j'allais pénétrer dans la chambre, ni même ce que j'allais pouvoir lui dire. La seule chose dont je voulais m'assurer, c'est qu'elle soit saine et sauve, et bien vivante. Je n'ai pas hésité une seule seconde. Dès que Garrett m'a appelé pour m'annoncer qu'elle s'était enfin réveillée, je me suis empressé de débarquer.
Mio tesoro. Mio angelo. Mio principesa.
Plus jamais je ne te laisserai à la merci de qui que ce soit. Pas même moi. Je t'en fais la promesse.
Alors que je posais ma main sur la poignée de porte de sa chambre, une infirmière m'interpella brusquement :
- Non monsieur vous ne pouvez pas entrer, les horaires de visites sont terminées revenez demain. S'exclamait-elle.
- Je ne serai pas long. Répondis-je simplement en la toisant du regard.
La situation est déjà assez énervante comme ça, elle ne va pas en rajouter.
Alors je fouillais au fond de la poche de mon jean pour sortir une liasse de billet.
- Monsieur, vous n'avez pas le droit, je vais appeler la sécurité si vous ne partez-
Au moment où je lui tendis l'argent, elle se tut sans même prendre le temps de finir sa phrase. Elle s'en alla directement vaquer à ses occupations.
Lorsque j'ouvris la porte, je m'appuyais dans l'encadrement. Ça me donne l'air plus détendu, et je voulais à tout prix cacher mon anxiété.
Je la vois se redresser dans son lit, se figeant instantanément lorsqu'elle m'aperçus.
Un long silence s'installa.
- Aaron. S'écria-t-elle d'un air plus que surprise de me voir.
Je m'approchais vers elle et déposait le bouquet de fleur sur sa table de chevet, sans dire le moindre mot. Mais les mots qu'elle, était en train de prononcer étaient tranchants, comme la lame d'un couteau bien aiguisé qui s'enfoncerait au fond de ma cage thoracique.
- Est ce que tu me déteste toujours ?
Te détester jamais. C'est moi que je déteste. Tu as tenté de me sauver de mes démons et je t'ai engouffré encore plus bas avec moi.
- Je ne te déteste pas. Répondis-je aussi chaleureusement que je pus.
Pourtant je la sentais toujours aussi hésitante à mon égard. Alors je pris délicatement sa main dans la mienne. J'espérais que ce simple geste puisse l'apaiser un peu.
Lorsque je posais mon regard sur son corps bleuté, la haine s'emparait de moi.
- Aaron tu me serres fort, me dit-elle d'une voix douce.
Je ne m'étais même pas aperçu que je lui faisait mal tellement l'horreur de ce spectacle me gagnait. Je me dégoûtais moi même de l'avoir laissé subir ça. Si je pouvais revenir en arrière, je prendrai sa place sans hésiter une seule seconde.
- Toutes mes excuses.. dis-je en me raclant la gorge. Mais ces marques sur ton corps-
Je déglutis péniblement.
- Ce n'est rien, je suis contente que tu sois venu.
Son visage angélique me fixait, s'inquiétant de savoir comment je me sentais. Je suis qu'un putain de connard. Comment peut-elle encore paraître si douce et si pure après ce que je lui ai infligé ? Après tout ce qu'elle a subi à cause de moi.
Je continuais de scruter attentivement son corps alors que l'atmosphère me pesait de plus en plus.
- Je vais buter ce fils de pute. Crachais-je a voix haute.
- Je t'assure que ça va maintenant que tu es là.
Cette phrase m'envoyait une décharge électrique. Je ne peux pas rester là une minute de plus à la regarder souffrir.
- Non ça ne va pas, ce putain de chien à poser ses mains sales sur ce qui m'appartiens. Tu comprends ça Livie ? M'énervais-je
Elle restait silencieuse, sans doute ne sachant quoi répondre tout en détournant le regard. J'attrapais subitement ses joues pour la forcer à me regarder.
- Je te promets, que je vais venger chaque blessure de ce corps jusqu'à la dernière, mon ange.
Qu'est ce que je mourrais d'envie de la dévorer. D'attaquer ses lèvres charnues qui semblaient m'appeler. J'inspirais pour me calmer.
- Tu n'es pas obligé de faire ça. Mais j'aimerai te poser une question.
- Tout ce que tu voudra principesa.
- Est ce que tu as encore des sentiments pour moi ? Me demande-t-elle timidement
- C'est de ça que tu t'inquiètes ? Tu es sur un lit d'hôpital après avoir frôlé la mort et tu te tourmente parce que tu as peur que je te rejette de nouveau ?
Elle baissa les yeux, honteuse. Je sentais bien que ma réponse ne l'avait pas satisfaite. Je n'ai jamais été très doué pour déclarer mes sentiments, je ne l'ai encore jamais vraiment fait en quelques sortes.
- Laisse moi te le prouver.
Je tirais doucement la couverture de son lit en veillant à faire attention à ses blessures. Plus j'avançais, plus je découvrais d'hématomes et d'entailles. Je serrais les dents. Je ne voulais pas gâcher ce moment. Son moment. Je voulais qu'elle se sente en sécurité. Qu'elle comprenne que jamais plus, personne ne lèverai la main sur sa peau de marbre.
Alors je me penchais délicatement vers ses jambes, et commençait à embrasser chacun de ses bleus, chaque égratignure sera marqué de mon baiser.
En remontant sur sa poitrine, je pouvais entendre son cœur battre la chamade. Au moment où je m'approchais de son visage, je pouvais lire en elle du réconfort, je me languis de ses yeux presque larmoyants de joie.
- Même comme ça, tu es magnifique principesa. Avouais-je en caressant sa joue.
Elle se mit à rougir. Je voyais bien que je la déstabilisais. Si elle savait comme elle me rendait fou. Elle ne s'imagine pas à quel point elle me fait de l'effet.
Cependant, je ne voulais pas la brusquer. Même si ma faim insatiable d'elle criait famine, je me contentais d'embrasser l'hématome sur le bord de sa lèvre, avant de lui apposer un doux baiser sur le front en signe de protection.
Je me redressais dès lors, et pris une grande inspiration. Prêt à lui présenter mes excuses.
- Livie, je ne te demande pas de m'aimer, ni même de rester, juste de me pardonner.
Un sourire illuminait son visage. Et la minute d'après, elle se mit à sangloter.
- Non, pleures pas tu n'es pas obligé, je veux dire j'essaie juste de m'excuser en fait. Paniquais-je
Et merde. Même en essayant de faire les choses normalement je la fais pleurer. Quel connard.
- C'est rien c'est la fatigue. Sache juste que je ne t'en ai jamais voulu. Tu protèges ta famille.
- Tu es aussi de la famille. N'en doute jamais.
Elle me sourit en séchant ses larmes, lorsqu'elle laissa un bâillement s'échapper.
- Merci Aaron. Me dit elle en s'enfonçant dans son lit.
- Repose toi mon ange, je veille sur toi. Répondis-je en caressant ses cheveux.
Je m'installais sur le fauteuil en face du lit, et commençait à l'observer s'endormir. Jusqu'à ce que mon tour vienne.
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Au petit matin, je pris soin de remonter la couverture pour éviter que Livie n'attrape froid.
J'ouvrais discrètement la fenêtre et me grillait une clope. J'ai presque fait une nuit pour la première fois depuis des lustres. C'était reposant je dois l'admettre. Ce fauteuil bas de gamme n'est pas des plus confortables pourtant.
Alors que j'éteins ma cigarette, quelqu'un frappe à la porte. Je me dirigeais en trombe vers la porte pour ne pas réveiller Livie.
- Docteur Wallace, le saluais-je
- Kane. Me saluait-il en retour.
Le docteur Wallace est un chirurgien très réputé et ami de l'organisation. Durant un temps, c'est lui que nous appelions en cas d'urgence extrême, souvent après des embuscades de grand ampleur.
Je refermais la porte derrière moi avant de poursuivre la discussion.
- Vous avez les résultas que je vous ai demandé ? Le questionnais-je tout ouïe.
- Les voici. Il n'y a aucune trace de pénétration.
C'est déjà ça. Une petite partie de moi se mit à respirer de nouveau. Seulement une infime partie. Après toutes ces années à faire appel au docteur Wallace, j'avais remarqué son tic lorsqu'il s'apprêtait à annoncer une mauvaise nouvelle.
- Néanmoins Kane je suis navré, mademoiselle Sparks a perdu le bébé, les coups qu'elle a reçu étaient bien trop violents.
Le bébé ? Elle attendait un putain de gosse. C'est pas possible elle me l'aurait dit si elle avait été au courant.
- Le bébé vous avez dit ?
- Je soupçonne un déni de grossesse, Kane, vous confirmez mes soupçons.
- Santa merda ! Soupirais-je
Un bébé. J'ai tué le putain de gosse qu'elle aurait du avoir de moi. Elle ne me le pardonnera jamais si elle l'apprend.
- Docteur Wallace, repris-je, je compte sur votre discrétion. Elle ne doit l'apprendre sous aucun prétexte.
- Bien entendu. Dit-il avant de s'éloigner.
La colère ne cessait de se manifester en moi. Il me fallait un peu de cette poudre magique pour redescendre en pression.
Je vais le buter. Je vais anéantir Sergio Torres comme personne ne l'aura fait avant. On ne touche pas à ma protégée. On ne touche pas à mon fils. On ne touche pas à ce qui m'appartiens. IL A SOUILLÉ CE QUI M'APPARTIENS ! Instinctivement, je frappais dans le premier mur que je croisais lorsque je vins à réaliser l'ampleur des conséquences, laissant une trace uniforme de mon passage.
- Aaron ? M'appelait Livie.
En me retournant, je la voyais se tenir la, debout devant moi, s'appuyant sur l'encadrement de la porte pour se tenir.
- Tu ne devrais pas te lever comme ça principesa, tu dois te reposer. Insistais-je
Je pris délicatement ses hanches pour lui permettre de s'appuyer sur moi et regagner son lit avant qu'elle ne se doute de quelque chose.
- Est-ce que tout va bien ? Me demande-t-elle innocemment.
Je m'en voulais de devoir lui mentir de nouveau, mais je devais la protéger de tout ça. La protéger de moi.
- C'est moi qui devrait plutôt te demander ça. Tentais-je de retourner la situation.
- J'ai un peu mal dans le ventre mais ça va, répondait-elle en s'installant.
Dans le ventre. Le bébé. Notre bébé.
Jamais plus personne ne te touchera mon ange, je te le jure sur ma propre vie. Et si je dois t'éloigner de moi pour te protéger de mes démons, je le ferai. Parce que tu es la lumière de mon sinistre destin amore.
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Hello !!!
Nouveau dimanche = nouveau chapitre ! 📚
Et la dramaqueen que je suis ne pouvait pas rester sans vous concocter un drame à l'eau de rose plein de rebondissements. 🤩
Je profite d'une petite parenthèse pour remercier tout ceux qui sont là depuis maintenant plus de 2 ans et qui continuent de laisser des petites notes sur mes chapitres. Vos retours m'encouragent au quotidien et j'ai toujours super hâte de vous lire ! 😇
Prenez soin de vous,
Xoxo. D💋
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