43. Torturé
Précédemment : Alors que Carmen, la sœur de Sergio filme toute la scène pour l'envoyer à Kane, Sergio agresse Livie et envisage d'aller plus loin. Kane a décidé de la retrouver tandis que Garrett se prépare à les retrouver.
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⚠️ violence
Aaron
- TOUT LE MONDE DEHORS ! hurlais-je
Je tentais en vain de me calmer en prenant une grande inspiration. Une demi seconde plus tard, j'envoyais valdinguer le peu de documents qu'il restait encore sur mon bureau.
Ma colère était sans limites. Mais je n'en voulais à personne d'autre qu'à moi même. C'est moi qui l'ai abandonné seule au milieu de nulle part, c'est moi qui l'ai forcé de faire confiance à un autre, c'est aussi moi qui n'ait pas réagit lorsqu'il l'a touché.
- Lorsqu'il l'a touché BORDEL !
Amore mio. Pour la première fois depuis la mort de ma mère, je sentais des larmes s'écraser sur mes joues. Des larmes de remords et d'inquiétude. La rage continuait de m'envahir et je sombrais définitivement dans les ténèbres. La savoir loin de moi me faisait un mal de chien, mais la savoir salie par les mains de ce figlio de puta m'attachait le peu de cœur qu'il me restait. Il m'avait été très difficile de rester de marbre face à ses supplications. Je ne veux pas la laisser une minute de plus entre ses mains.
Je sortais en trombe de mon bureau et ordonnais à mes meilleurs hommes de s'équiper. Je sortais pour la première fois de mon bureau depuis presque cinq jours. Ma réaction a surpris bon nombre d'entres eux, mais je ne demande l'avis de personne. C'est moi qui prend les décisions ici.
- Bon retour parmi nous, mon frère, me dit Isaac en posant sa main sur mon épaule.
Je décidais de ne pas tenir compte de son commentaire, faisant preuve d'un sang froid innommable à ce moment précis, afin de l'élever aucun soupçon. Je n'ai caché à personne que Livie était à moi, en revanche, mes sentiments ne doivent pas interférer dans mes activités avec la mafia. Quelque soit la situation dans laquelle je me trouve.
- Trouve Garrett on aura besoin de lui. Rétorquais-je froidement.
- Bien, c'est comme si c'était fait.
Puis je lui indiquait de disparaître d'un claquement de doigts. Maintenant que j'avais alerté les membres de l'organisation, j'avais besoin de me retrouver seul de nouveau. Je n'arrivais pas à digérer les récents événements.
Plus d'un remord m'avait hanté toute ma vie, mais celui de l'avoir abandonné et d'avoir rompu ma promesse de la protéger quoi qu'il arrive, rentre dans mon top trois.
Tandis que je m'armais pour la guerre, je m'efforçais de ne plus penser. Ça me paraissait comme impossible, mais pour mener à bien ce sauvetage j'avais besoin de faire ressortir le démon en moi. Il fallait qu'il sorte, plus que des remords, il me suffisait de penser à Sergio Torres pour reprendre mon sang froid tout entier.
- Torres, tu vas payer de ton sang chaque bleu que je trouverai sur elle. Je te le jure sur la tombe de ma mère. Grognais-je
Je n'arrivais pas à me sortir ces images de la tête, ses mains souillant son corps, qu'elle a eu tant de mal à m'accorder, ses doigts la pénétrant et son regard. Il y avait quelque chose d'animal dans son regard, comme si il appréciait de se l'accaparer. Elle n'appartiendra jamais à un autre que moi. Je l'ai marqué de mon corps, et un jour, je la marquerai de mon nom.
Je sortis de mes pensées lorsqu'Isaac et quelques uns de mes hommes firent irruption dans mon bureau.
- On attend tes ordres. Dit calmement Isaac.
- Je veux 8 SUV prêts, Isaac tu montes avec moi.
Dès lors tous mes hommes s'exécutèrent et se tenaient prêts pour un départ imminent vers la mort.
- Isaac, des nouvelles de Garrett ?
- Il nous rejoins sur place.
- Bien, nous y allons.
Je ne pouvais supporter cette idée plus longtemps. Je m'empressais de rejoindre une voiture. Faites qu'il ne soit pas trop tard. Du fond du cœur, j'espérais que mon arrogance ne l'avait pas arraché à moi.
« Je vais te sortir des enfers, mon ange, je te le promets»
Garrett
J'observais chaque mouvement à proximité de la petite maison de campagne. C'était assez étrange de la part d'un mafieux puissant de ne posséder aucun garde et aucune sécurité. J'avais rapidement déduis qu'ils étaient deux, mais pour le moment je n'ai vu aucune trace de Livie.
- Putain qu'est ce qu'ils foutent ? Me demandais-je
Au même moment, je vis les SUV noirs de l'organisation se garer sans vergogne devant l'entrée de la petite maison.
- Ça pour une entrée fracassante... soufflais-je
Kane n'avait même pas pris la peine de faire dans la dentelle. Habituellement, il planifie chaque intervention au millimètre prêt. Chacune d'elles sont opérées de la même façon. Si j'en déduis notre tactique ici, il n'y en a pas. Ce qui m'amène à penser que c'est un sacré bordel dans la tête de Kane pour qu'il soit prêt à prendre autant de risques.
J'aperçus enfin Kane sortir de la voiture, suivi prêt par Isaac. C'est mon tour. Je fonce discrètement en direction du SUV qu'ils viennent de quitter et vole un talky.
- 1,2 c'est Garrett vous me recevez ?
- Bien reçu, on s'apprête à entrer. Répondit Kane.
- Je vous rejoins.
- Non, tu restes en retrait et tu la sors de la, moi je m'occupe de buter de fils de pute.
- Compris.
Alors que Kane Isaac et leurs quelques hommes rentraient par la porte principale, je me faufilait par la porte arrière que j'avais repérée un peu plus tôt.
J'enfonçais la porte et tombais né à né avec une jeune femme, qui je suppose devait être la femme de Sergio Torres.
Je plaquais ma main contre sa bouche et la forçait à me suivre, une arme sur la tempe.
Je pénétrais dans le salon, menaçant Sergio, de la tuer si je ne récupérais pas Livie.
- Elle est où ? Questionnais-je Sergio.
Aucune réponse.
- Dans une demi seconde j'explose le crâne de ta femme. Le menaçais-je
- C'est ma sœur connard, dit-il en me crachant aux pieds.
- Bien, très bien, intervenait Aaron.
- Dans ce cas ça ne te dérange pas si on se fait un petit plaisir ? Dit-il en pointant un de ses hommes du doigt.
Il lui indiqua de s'approcher d'elle et de la déshabiller. Alors que l'homme, Alessio plus précisément, s'exécutait, Sergio finit par nous indiquer le milieu du salon.
Je me précipitait contre le plancher à la recherche d'une trappe. Bingo.
Juste derrière moi, Aaron se précipitait à son tour.
Lorsque nous ouvrons la large trappe, nous découvrons Livie, baignant dans un mélange de sang, d'excrément et d'eau. Sans même hésiter une seconde, Aaron se jetait sur elle.
- Elle respire à peine ! Dit-il en se tournant vers moi d'un air désespéré.
Je ne puis m'empêcher de descendre à mon tour, apposant un doux baiser sur son front. J'aperçu du coin de l'oeil, le sang chaud d'Aaron atteindre ses joues de jalousie au simple regard de mon geste.
- Livie, on est là tu m'entends ? Tentais-je de la garder éveillée.
- Elle est gelée, elle est carrément en hypothermie. Constate Aaron
- Le médecin de l'organisation ne suffira pas, il faut l'amener à l'hôpital. Suggérais-je
- Fonce acquiesça-t-il
Sans perdre une minute, je pris son corps délicat dans mes bras pour la conduite jusqu'au véhicule. Je l'installais à l'arrière, et partit précipitamment en direction de l'hôpital.
Livie
Je jonchais le sol depuis des heures, absolument incapable de faire un seul mouvement. Sergio avait continué de me rouer de coups, rouvrant les quelques blessures qui avaient tentés de cicatriser. Mais la pire douleur était le froid. Il m'avait arrosé d'eau froide, et l'humidité du plancher n'arrangeait rien. Je n'avais pas mangé depuis des jours, je n'avais qu'une seule envie, mourir rapidement. C'était la seule issue possible pour moi à présent. Après avoir supplié Aaron de toutes les forces, j'ai compris qu'il ne viendrai pas.
Pourtant, je n'arrive pas à le détester. Je m'imaginais même être dans ses bras pour sentir un peu de chaleur dans ce qui me sert de chambre actuellement.
Me tourner était pénible. Meme respirer l'était. J'avais perdu la notion du temps, comme il m'arrivait de perdre connaissance assez régulièrement.
J'étais remplie de honte, souillée et cette idée m'était d'autant plus insupportable que ma condition physique.
Je pouvais entendre des bruits sourds venant de l'étage, mais je n'étais plus en capacité de discerner ni les mouvements, ni les voix. Pourtant, un sentiment familier semblait s'emparer de moi.
J'essayais tant bien que mal d'appeler à l'aide, mais rien ne semblait vouloir sortir de mes cordes vocales.
La dernière chose que je vis, c'est une lumière blanche, avec le visage d'Aaron. Suis-je enfin au paradis ?
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Hello everyone,
On est dimanche et qui dit dimanche dit nouveau chapitre ! 🤓📚
Je me suis remis à l'écrire j'avoue et je suis très inspirée. Espérons que ça dure. 🤞🏼
Anyways, j'ai trop hâte de vous faire lire la suite parce que c'est un peu plus joyeux. Pour combien de temps ça c'est à vous de le deviner 😳
D'ailleurs ça me fait penser mais le 30 juin c'était les 2 ans de Caduti et j'ai complètement oublié de poster une annonce pour fêter ça ! 🥳
Je vous laisse avec la suite,
Prenez soin de vos petits minois,
Xoxo. D 💋
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