41. Guérir pour mieux plonger
Précédemment :Livie rencontre un jeune inconnu du nom de Sergio qui l'accueille dans sa demeure. Alors qu'il se met à panser les blessures de Livie, Sergio tente d'en savoir plus sur sa situation. Livie ment du mieux qu'elle le peut, ce qui en vient à agacer Sergio
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⚠️ Violences, coups & blessures, agression, exhibition
Livie
Voilà une bonne semaine que je suis ici. Mes bleus semblaient avoir presque disparus et mes égratignures s'étaient déjà bien refermées.
En revanche, mon esprit lui, n'était pas prêt à oublier. Je crois que le pire dans tout ça c'est que la vie la bas me manque. La seconde famille que je pensais m'être faite n'avait en fait pas chercher à me contacter. Et l'abominable Kane... je soupirais.
Le traiter d'abominable ne le ramènera pas. Je ne le détestais pas pour sa violence, j'y étais habituée. Je le détestais de me faire vivre mon pire cauchemar. C'était bien la peine de me faire miroiter toutes ces belles choses, niania je t'appartiens... quelle enflure !
Une partie de moi simplement, lui en voulait d'être parti et de m'avoir abandonné.
- Tu as l'air pensive, est ce que tout va bien ? Demandait gentiment Sergio.
Il me sortir immédiatement des mes sombres pensées.
- Oui, ça m'arrive simplement de repenser-
- A ton mari n'est ce pas ? Me coupait-il
- Oui, c'est cela. Acquiesçais-je
L'ambiance électrique de l'autre fois n'avait pas duré, Sergio s'était même excusé pour son indiscrétion. Une première pour moi, je dois avouer qu'il était rare qu'Aaron s'excuse pour des choses qu'ils m'avaient fait subir.
- T'en fais pas c'est du passé maintenant. Me rassurait-il
Sergio était très attentif à moi, et très attentionné aussi. Je me sentais un peu comme une petite princesse parfois. Durant ces quelques jours passés à ses côtés, il a été un véritable soutien pour moi.
- Oui, tu as raison c'est du passé... soupirais-je
Du passé. C'est ce mot la que je ne voulais pas entendre. Pour moi ça ne l'était pas, c'était même très frais dans mon esprit, et peut être encore un peu sur mon corps, dont les cicatrices étaient témoins.
Je me mis à sangloter. Le poids de ce secret me rongeait. J'aimerai pouvoir m'en libérer. Ma langue me brulait de me confier à Sergio. Mais qu'arriverait-il après ça ? Voudrait-il me mettre dehors pour ne pas avoir de problèmes ? Par peur qu'une sale bande de mafieux mettent le feu à sa maison et brûle la moitié de sa famille ?
- Hey, qu'est ce qui ne vas pas ? Tu peux me dire je suis là.
Il prit mes mains dans les siennes et les caressait doucement tout en contournant le comptoir de la cuisine.
Puis sans même réfléchir, je me laissais tomber dans ses bras.
C'était très différent, je dois avouer que chaque sensation me semblait impersonnelle. J'avais l'impression de faire face à un simple inconnu. Ce qui n'était pas totalement faux dans un sens. Son parfum ne me fit remonter aucun souvenir, ses bras qui m'enveloppaient ne me donnaient pas l'impression d'une sécurité certaine et son regard posé sur moi, semblait muet. Il n'y avait pas de passion, pas de tendresse, pas même d'amitié. Juste de la compassion. Mais il était là. Et ça me suffirait pour le moment.
- Je t'écoutes, libère toi, me chuchote-t-il tendrement.
- Eh bien...
C'est alors que je commençais le récit de mon improbable aventure au sein d'une organisation mafieuse extrêmement dangereuse. Je pris néanmoins le soin d'épargner quelques détails, tels que les identités des protagonistes. Simple précautions.
Plus j'avançais dans mon histoire, plus ses yeux vinrent à s'illuminer, alors je me coupais brusquement.
- Non continue c'est tout simplement fascinant. Me dit-il
Ce n'est pas exactement la réaction à laquelle je m'attendais. Pour être honnête, une personne normalement constituée m'aurait déjà mis à la porte, mais pour une raison que j'ignore lui, semble tout bonnement captivé par mon histoire.
Tandis que je terminais de conter mon récit, un élément vint immédiatement frapper mon attention.
- La réputation de Kane ne dépasse pas sa cruauté à ce que je vois. Lança Sergio.
Un long silence se fit entendre, et un sourire malicieux qui m'était encore inconnu arborait le visage de Sergio. En connectant mes deux neurones, je compris très vite que j'étais dans la merde.
- Je ne penses pas avoir mentionné le nom de Kane, fis-je remarquer subtilement.
Voilà la raison pour laquelle il me gardait encore chez lui sans doute. Je ne me sentais plus autant en sécurité. Était-ce son ami ? Son allié ? Peut être un ennemis. Qu'en savais-je après tout ?
- Non en effet, mais il n'a pas été compliqué d'obtenir l'information étant donné que ta tête est mise à prix.
Je me figeai net. Pas un ami, ça n'était pas un ami. Il fallait que je parte, très vite et très loin.
Je me levait vivement de ma chaise et courrait en direction du hall d'entrée.
Nous nous étions compris. Il m'arrêta net dans ma course en me retenant par les cheveux. Ça fait un mal de chien !
- Oh non, pas si vite jeune fille, on va s'amuser un peu toi et moi.
Qu'entendait-il par s'amuser un peu ? L'angoisse qui m'avait quitté durant ces quelques jours me nouait de nouveau l'estomac, et de plus belle.
Alors qu'il renforçait sa poigne dans mes cheveux, il m'obligeait à le suivre jusqu'au milieu du salon. Sa poigne était tellement intense que mon chouchou mauve à paillettes vint à glisser de mes cheveux.
Sans même me lâcher un instant, il décalait le tapis de salon, sous lequel se trouvait une petite trappe. Il l'ouvrait, et me jetai dedans tete la première, tout en descendant avec moi.
Le sous plancher était très lugubre et humide, n'y avait aucune lumière hormis celle de la petite trappe qui ressemblait manifestement à la seule issue possible. J'avais peur du noir, surtout lorsque j'y étais seule, mais pour une fois, j'aurai aimé qu'il ne me suive pas. Qu'il me laisse dans ce trou sombre, car je savais que cette descente me conduirait tout droit en enfer.
Il alluma le flash de son téléphone, qu'il posait sur une sorte de petit rebord étroit puis s'avançait dangereusement vers moi.
Je reculais jusqu'à ce que le mur froid et humide de cette cave me glace le dos.
Sergio se mit à me frapper violemment au visage, et je laissais échapper un cri d'effroi.
A peine remise, j'en reçu un autre dans l'estomac. Il me fit tomber net.
Alors qu'il continuait à me rouer de coups encore et encore je protégeai ma tête, par réflexe, en tentant de réfléchir du mieux que je pouvais. Je me demandais comment j'allais sortir d'ici, et m'enfuir loin, étant donné que cette fois, personne ne viendra me sauver.
Je reçus aussi quelques coups de pieds, qui me firent presque perdre connaissance. La nausée montait d'une traite tandis que ma tête me donnais l'impression d'exploser.
- Dis moi tout ce que tu sais sur Kane, et je te promets de faire ça rapidement. Me soufflait-il a l'oreille, d'un air plus que malsain.
Il semblait y prendre du plaisir, beaucoup de plaisir.
Je savais pertinemment que si je donnais ne ce-est ce qu'une infime information, Aaron me retrouverai et me le ferai payer d'une manière bien plus sordide. Alors je continuais à rester impassible, comme si ça m'était presque égal. Pourtant, je retenais toutes les larmes de mes yeux afin de ne pas flancher.
Alors il me tirait par les cheveux une seconde fois, me giflant de toutes ses forces. Des forces moi je n'en avais plus, alors lorsqu'il me relâcha, je la laisser tomber contre le sol, à bout de forces. Puis je vins à perdre connaissance sous le poids des coups que Sergio continuait de m'infliger sans s'arrêter.
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Je réouvrir les yeux en tentant de me redresser, mais mon corps me faisait un mal de chien.
J'étais frigorifiée, pourtant, la sueur montait peu à peu à chaque pas que j'entendais, en provenance de la maison.
Je n'avais pas imaginé à quel point vivre sous un plancher pouvait être pire qu'être enfermée dans la cave d'Aaron...
Je soupirais. Aaron. Si seulement tu étais là.
J'avais été bien trop occupée ses dernières 24h pour y penser. A vrai dire je ne sais même pas depuis combien de temps je suis ici, ni combien de temps je suis restée inconsciente.
Mais chaque souvenir faisait à nouveau surface. Au fond de moi, j'avais l'intime espoir qu'il chercherai à me trouver. Mais en réalisant comment les choses s'étaient terminées entre nous, les chances furent bien plus que mince.
Le moindre petit bruit me sortait de mes pensées tout en me faisant sursauter. Je redoutais le moment où Sergio reviendrait. Je redoutais le moment où il me ferait souffrir, au point de me faire parler. Jusqu'où était-il capable d'aller ? Ce qui me terrifiait encore plus, c'est le fait de lui avoir naïvement accordé ma confiance.
Des pas se rapprochaient, mais lorsque l'ouverture au dessus de ma tête se mit à grincer, tout mes poils s'hérissaient de terreur. Je me figeais. L'entre-bâillement de ce que je ne pourrait qualifier de porte laissa s'échapper une vive lumière qui me brûlait les rétines. Depuis combien de temps est-ce que je n'ai pas vu le jour ?
Une large silhouette descendu me retrouver, tandis que je me recroquevillais sur moi.
Cette odeur d'eau de Cologne, je commençais à la connaître. Ça ne pouvait être personne d'autre que Sergio.
- Alors tu es d'humeur un peu plus bavarde aujourd'hui ? Lança Sergio pour me piquer.
Je m'efforçais de rester aussi silencieuse que lors de notre dernière entrevue. Mais dans le fond, j'étais terrorisée de voir ce qu'il allait me faire. Allait-il me rouer de coups comme l'autre fois ? Allait-il me torturer ?
- Bien je vois que tu n'as pas l'air décidée, permets-moi de te faire changer d'avis chérie.
Il s'approchait dangereusement de moi, et je me sentais impuissante face à ses coups imminents. Par réflexe, je protégeai instinctivement ma tête.
Il m'obligeai à la relever en attrapant mes cheveux emmêlés, je n'avais pas d'autre choix que de lui faire face.
À ma grande surprise, il apposait une caresse sur le coin de ma joue. Même si ce geste paraissait banal, venant de lui, il s'élançait quelque chose de malsain.
Son regard était semblable à celui d'un pervers prêt à sauter sur sa proie.
Alors qu'il approchait dangereusement son visage du mien, il se mit sensuellement a lécher le coin de mes lèvres.
Je tentais de me détourner, mais il resserrait sa prise immédiatement.
- Et si on essayait une méthode un peu plus « conviviale » aujourd'hui ? Me n'argüait-il, un sourire en coin.
J'avais très peur de ce qu'il entendait par convivial. J'avais raison d'avoir peur, lorsqu'il vint à confirmer mes soupçons. Il attrapait de longues cordes qui se trouvait à proximité et commençait par m'attacher les bras. Il m'obligeait à me relever et accrochait la corde à un anneau au plafond, me laissant à peine la possibilité de rester sur la pointe des pieds.
Puis il arrachait mon top de pyjama, laissant à découvert ma poitrine. Il prit un peu de recul pour admirer le spectacle. Ça me dégoûtait.
Soudain, un bruit strident retentit à l'étage, comme un vif grincement. Sergio semblait tout aussi surpris que moi.
- On en a pas fini tous les deux, grogna-t-il
Il se dirigeait vers la porte, me laissant à moitié nue et complètement terrifiée.
Si il avait l'air aussi surpris, je ne pouvais penser qu'à une seule chose : Aaron.
- Par pitié, faites que ce soit toi, chuchotais-je
Une vague de soulagement me traversait à l'idée que peut être je ne resterai pas ici très longtemps.
Mais ce sentiment fut rapidement rattrapé, lorsque j'entendais la discussion qui se déroulait juste au dessus de ma tête.
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Hello Hello,
Un nouveau chapitre dispo. J'ai plus vraiment le temps d'écrire mais sachez que je compte allez au bout de l'histoire !!!
Alors on se retrouve vite avec la suite ! En espérant que ce soit Aaron...
Xoxo. D 😘
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