4. L'enlèvement
Précédemment : Livie n'arrête pas de repenser à sa rencontre avec Aaron. Les récents événements lui font remonter tous ces traumatismes passés.
Aaron a fait des recherches sur Livie et il comprend vite que la situation n'est pas sans risque. Il décide alors de la protéger à distance.
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⚠️ violence, enlèvement, torture
🎵 Do I wanna Know ? - Arctic Monkeys
Livie
Le cours de ma vie se déroulais à présent paisiblement. Je ne pensais presque plus à tout ce tumulte d'il y a quelques semaines.
Enfin à quelque chose près..
Récemment je me sens comme observée, constamment ; vous penserez sans doute que je suis folle.
Ce qui n'est peut être pas totalement faux.
Après tout, ce sentiment d'insécurité continue de m'habiter encore et encore depuis qu'il est parti.
Je rentrai de la fac, exténuée.
J'étalais mes affaires sur le sol, et je commençais à préparer mes raviolis. En boîte c'est important de le préciser.
Au même instant, j'entendais du bruit sur le balcon.
Je me dirige lentement vers lui, le cœur serré, et aperçois la baie vitrée entre ouverte.
Mon coeur s'accélérait. Je sursautais pour peu. Mais cette pression que je ressentais à la moindre petite chose inhabituelle, referait surface.
Je prenais généralement soin de toujours verrouiller ma porte, chaque soir. Cela concerne aussi la baie vitrée de mon balcon.
En même temps c'était les deux seules issues de ce petit appartement que j'habitais.
- J'étais pourtant sûre de l'avoir fermée, encore un tour que me joue mon imagination sans doute. Pensais-je pour me rassurer.
Au moment où je me retournais, un fracas retentit contre le sol et me fit sauter d'un bond. À cet instant, je vis cet homme qui portait une cagoule. Il se tenait là devant moi, un couteau à la main.
Je commençais à attraper des sueurs froides.
Instantanément, mon coeur se serrait, et je restait silencieuse.
- Tu vas venir avec moi, dit-il d'une voix glaciale
Immédiatement, je me pétrifiais sur place. Incapable de répondre quoi que ce soit. Un homme venait d'entrer dans l'endroit qui rappelle ma totale intimité. Et il me menaçait a l'endroit même où je pensais me sentir le plus en sécurité.
Ma gorge se nouait, et la totalité de mon corps se mit à trembler. Je transpirais.
Mon teint devint tout de suite blafard, et la boule au ventre s'emparait peu à peu de moi.
Une crise de panique ? Très mauvais timing.
Je dois absolument sortir de cet appartement.
Malgré la peur qui me figeai sur place, j'inspectais attentivement ce qui se trouvait autour de moi. Personne ne peut imaginer combien il est difficile pour moi de me concentrer en ressentant autant de chose à la seconde.
La peur
La tristesse
La colère
Tout se mélangeait.
- Garde ton calme Livie, me rassurais-je en chuchotant
Ça n'avait pas beaucoup d'effets, mais j'arrivais à réunir un peu de courage pour sortir d'ici.
L'homme se rapprochais de plus en plus, toujours en train de me menacer avec son arme.
A l'aide !
A l'aide !
A l'aide !
Ne sachant pas quoi faire, je le laissais m'atteindre. Lorsqu'il attrapa mon poignet de sa main libre, je le frappais violemment avec la première chose qui me passait sous la main.
C'était mon presse papier de bureau.
A défaut de m'être souvent utile, il venait de me sauver la vie.
Immédiatement, je pris mes jambes à mon cou et quittait l'appartement en courant avant qu'il ne se relève.
Je n'avais jamais fait ça auparavant. Frapper quelqu'un. Et encore moins quitter cet endroit en y laissant toutes mes affaires. Un pincement s'emparait de mon petit coeur alors que ce dernier s'emplissait d'émotions à mesure que je fuyais.
Quelques mètres au bout du couloir, je me retournai et vus qu'il me poursuivait.
Il fallait que je sorte de l'immeuble.
C'est une sensation horrible que de se sentir en position de proie. Pourtant c'est ce que je j'étais a l'instant même. Une proie.
- Que quelqu'un m'aide ! Pensais-je à nouveau très fort.
Il est évident que personne ne viendrait.
Je devais me débrouiller par moi même.
Voyons, réfléchissons un peu...
Je ne peux pas sortir par l'entrée principale, il prendrait l'ascenseur et me rattraperai. Si je prend l'ascenseur, il courrait à travers les escaliers. Il ne me reste plus qu'une seule option.
Je décide donc d'emprunter l'issue de secours. Celle qui, je le savais, me mènerai droit dans cette petite ruelle sombre ou j'ai rencontré Aaron. Sur le coup, j'hésitais a l'emprunter. Je préférais éviter de repenser à un fantôme. Mais je n'avais pas vraiment le choix.
- Si seulement tu pouvais apparaître là maintenant de suite, soupirais-je très essoufflée en pensant à lui.
Je continuais de courir en direction de cette petite ruelle lorsque que je sentis quelque chose agripper sauvagement mon bras.
- Ahh- hurlais-je
Immédiatement, une main se posait sur ma bouche m'empêchant de laisser échapper quoi que ce soit.
À la taille de sa main qui s'était posée plus tôt sur ma bouche, je dirai que c'est un homme.
Je venais d'être tirée dans une ruelle adjacente. Je ne voyais pas grand chose, tout allait si vite.
L'homme qui m'avait tiré et qui m'avait permis d'échapper à mon ravisseur se tenait maintenant derrière moi.
Les ennuies continuaient de plus belle.
Encore une fois je me figeai. N'osant pas me retourner pour lui faire face.
Pourquoi m'avait-il sauvé ?
Qu'allait-il m'arriver à présent ?
Ces derniers temps, sans comprendre pourquoi, je me retrouvais face à des situations improbables.
Combien de chances y'avait-il pour que ça tombe sur moi ?
Il relâchait doucement la pression qu'il exerçait sur ma bouche, m'indiquant de ne pas parler.
- Chuuuttt, murmurait-il d'un calme glaçant.
Cette manière de s'exprimer brièvement me rappelait un petit peu lui, encore.
Je voulais me retournais pour en avoir le coeur net mais je sentis que l'homme se déplaçait à présent dans mon dos.
Je n'osais toujours pas bouger, j'étais tétanisée et tremblante.
Les larmes me montaient aux yeux.
Ça faisait beaucoup trop dans une même soirée.
En ce moment, mes soirées étaient chaotiques. Enfin chaotiques, puis platoniques et de nouveau chaotiques.
Mais je devais en avoir le coeur net.
- Qui- commençais-je
Alors que je m'apprêtai à lui poser LA question, je sentis un bout de tissus épais se poser sur mon visage. Sur ma bouche.
- J'ai dis chuuttt, murmurait-il un peu plus fermement.
A ce moment précis, tout commençait à tourner autour de moi.
Je vis d'abord des tâches noires qui embuaient ma vision ; un mal de crâne me prit de court.
Et plus rien.
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Aaron
Je pénétrai dans l'une des cellules du sous-sol sombre et il été là.
Je voyais son regard pétrifié, me dévisager.
Il fallait que j'agisse. Je ne pouvais pas le laisser lui faire du mal plus longtemps. Du moins, pas si je ne l'avait pas décidé.
- Dis moi ce que je veux savoir, dis-je d'un ton calme et glacial
L'homme ne répondait pas. William Price. Celui qui avait partagé la vie d'Olivia alias Livie durant trois longues années. Ça avait été très facile de me renseigner sur lui ; et encore plus de le retrouver étant donné qu'il s'est introduit dans le seul appartement que je surveillais de près.
- Visiblement je devrais me montrer plus clair, lançais-je
Je prenais un outil parmi tout ceux exposés sur la grande table en métal rouillé et plein de sang. Je l'avais surnommée la table de torture. C'est là que j'exposais toutes mes armes avant de torturer quelqu'un.
Qu'est ce que je pourrais bien choisir ?
Le traditionnel couteau de cuisine. Long et large, bien aiguisé. Presque aussi tranchant qu'une machette.
- C'est parfait, m'exprimais-je tout en essuyant le couteau
J'adorais effrayer mes proies de la même manière qu'ils aiment effrayer les leurs.
Je trouvais ça beaucoup plus excitant.
Je tiens ça de mon père sans doute. Lui qui m'a forgé très jeune, en proie à de telles atrocités. Je pouvais les reproduire à la perfection. C'est tellement bandant.
- Je ne suis pas du genre patient, dis-je calmement.
Il ne répondait toujours pas. Il ne décrochait pas même un regard.
D'un seul coup de couteau je lui tranchais deux doigts d'une de ses mains liées aux accoudoirs de la vieille chaise en métal rouillé elle aussi.
Il hurlait à la mort. Quelle satisfaction que de le voir se tordre de douleur.
Le sang gisait à flot sur le sol sale et humide de cette cellule.
- Je... vais... parler, murmura-t-il péniblement la larme à l'œil.
Je sentais sa voix se briser. Ça m'emplît de fierté. Je ferai en sorte qu'il ressente chaque facette de la peur avant de mourir.
Je pouvais discerner la panique dans ses yeux, lorsqu'il regardait ses deux morceaux de doigt au sol.
La même panique que j'ai vu dans son regard à elle, lorsqu'elle est sortie de ce bâtiment avant qu'Isaac, mon bras droit, ne la sorte de là.
D'une certaine manière, j'appréciais la regarder à distance. Je n'avais pas prévu de la faire enlever mais elle m'obsédait depuis qu'elle m'avait sauvé la vie. Je me sentais comme redevable. La situation s'offrait parfaitement à moi.
- J'attend. M'exclamais-je
- Il l'a veut elle, dit-il en échange il efface mes dettes. Reprit-il essoufflé.
- Développe. Ajoutais-je
- Deux millions. C'est la somme qu'il offre à celui qui l'a ramène. dit-il de plus en plus souffrant.
- Dis moi qui la veut et pourquoi. Repris-je
Et il ne répondait plus. Beaucoup trop peiné par la souffrance.
- Vite. M'exclamais-je
Ma patiente atteint ses limites. Je dégainais mon arme de ma ceinture et la pointait directement sur son front.
Il sursauta.
- Nicholas... Nicholas Johnstone. Lança-t-il terrifié.
Ce nom. Le chef d'une des plus puissantes mafia des États-Unis. Il l'avait entraînée entre les griffes de ce prédateur.
Mais pourquoi un homme de son rang s'intéresserait à une fille comme elle. Je me suis bien renseignée et elle n'a absolument rien à voir avec mon monde.
- Pourquoi ? Dis-je d'un ton démoniaque.
- Je ne sais- répondait-il paniqué.
Je posais mon arme sur la table à côté de tout les outils et me munis d'une large machette. Je lui coupait un doigt de son autre main.
- Réfléchit, vite ! Le coupais-je en sentant la colère monter.
- Je vous en supplie ne faites pas ça ! Dit-il en souffrance.
Il ne méritais en aucun cas une mort rapide et douce comme celle d'une balle dans la tête. Non, je voulais qu'il souffre, qu'il voit sa vie se réduire à petit feu avant de mourir.
- Il cherchait des femmes pour les vendre.. ou les faire travailler... je crois reprit-il d'un ton plus qu'horrifié.
- Bien, on avance. Dis-je sans rien laisser transparaître.
Une pourriture comme lui ne méritais clairement pas de vivre non plus. Il venait impunément de donner une femme à un monstre contre de l'argent. Quel genre d'homme ferait ça ?
Même avec un palmarès de mort sur la conscience très actif, je ne me permettrait pas.
Je faisais quelques pas dans la pièce et me retournai.
Sans un mot, je lui tranchais la gorge d'un coup sec, le laissant se noyer dans le sang qui gisait de son propre corps.
Sa tête était légèrement décalée de son orbite. La machette était un choix judicieux.
Je n'étais ni heureux, ni triste. Tuer n'était pas un plaisir, c'était un mode de vie.
Mon mode de vie.
C'était la chose que je savais le mieux faire, la seule chose que mon père m'avait appris.
Mais je n'avais jamais pu sauver ma mère.
Quand j'observais Livie, elle me faisait penser à elle parfois. C'est pour ça qu'elle m'obsédait tant.
- Qu'est ce que je suis en train de dire ? Pensais-je
Je ne dois pas perdre de vue mes objectifs.
Deux millions de dollars. Sa tête a été mise à prix pour deux millions. Ça change tout.
Ce n'est plus qu'une question de temps avant que l'information ne s'ébruite.
Qu'elle le veuille ou non, elle restera ici jusqu'à ce que j'ai pris une décision.
- Une vie pour une vie, mon ange. pensais-je a nouveau à voix haute.
La seconde d'après, j'entendis frapper à la porte de la cellule.
C'était Garrett. La personne en laquelle j'avais le plus confiance. Mon frère.
Il me sortit instantanément de mes pensées.
- Elle reprend conscience, m'informa-t-il
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Hello ! Ça va ?
Moi nickel, je rentre de soirée au moment où j'ai écris ce chapitre
Je suis ko, je vais aller tapper ma meilleure sieste 😴
Bref alors vous avez aimé ce chapitre ?
Bon ça s'annonce tendu... hehehe 😈
J'ai vraiment hâte que vous découvriez la deuxième rencontre entre les personnages !!
Sinon j'ai essayé de faire un chapitre un peu plus long. 😇
Je vous laisse avec la suite 😉
Xoxo. D
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