Précédemment : Livie entraîne Elena jusqu'aux entrepôts de l'organisation pour prévenir Aaron d'une menace. Mais lorsqu'il les surpris, la haine l'envahît a l'égard de Livie et il ne souhaitait plus qu'une chose : sa mort.

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⚠️ violence physique, violence morale

Livie

Mon coeur se stoppait net au moment où il plantait un coup de frein brusque pour stopper le véhicule.
Où pouvait-il bien m'amener ?
Autour de nous, il n'y avait rien. Seules quelques plantes arides et de la terre complètement sèche se trouvaient sous nos pieds.

Je le regardait fixement, en attendant la suite de son plan. Mon anxiété se faisait sentir, et je ne puis m'empêcher de triturer la bague qui ornait habituellement mon pouce.

- Descend. Me dit-il soudainement d'un ton meurtrier.

Je n'étais pas sure de comprendre. Avant d'effectuer tout mouvement, je me mis un instant à hésiter. Ma gorge se serra un peu plus.

- Disparaît Bordel ! Hurlait-il de nouveau.

Et je continuais de le dévisager, sans dire un seul mot. La panique qui m'oppressait tant ne cessait elle aussi de se faire ressentir.
Puis il descendit en premier du 4x4, en claquant la porte violemment sur son passage, il s'arrêtait à mon niveau.
Aaron ouvrait la portière passager, et me sorti de force du Range Rover.

Je tentais de me débattre, mais la pression qu'il exerçait sur mon épaule me faisait un mal de chien. Au moment où il relâchait la pression qui me broyait les muscles, c'est le sol qui vint brutalement m'accueillir.
Pendant que je tentais de redresser mon buste, j'aperçus l'imposant corps d'Aaron s'avancer vers moi.
Il réduisait minutieusement la distance qui nous séparait, mais je savais cette fois, que ça ne serait pas pour m'embrasser soigneusement.
D'instinct, je reculais difficilement sur les fesses à l'aide de mes quatre membres.

Mon dieu que je voulais m'enterrer dans le sol pour ne jamais devoir subir ce regard haineux et meurtrier. Et mon dieu que je regrette d'avoir tenté de sauver sa vie à présent. Parce que c'est de la mienne que j'allais douter.
Des sueurs froides me virent en même temps d'atroces scénarios que je m'imaginais.

- Qu'est ce que tu as en tête ? Demandais-je complète effrayée.

Je ne le reconnaissais plus. Je n'avais pas à faire à la personne que j'avais rencontré il y a bien de cela des mois. C'était une autre facette de lui que je connaissais pas, et que je n'avais certainement pas envie de découvrir.
Il y avait cette même aura autour de lui, que lorsqu'il m'a sauvé chez Horace. C'était tellement effrayant que mon pouls s'accélérait d'une traite. Il m'en donnait mal au coeur.

- Je vais te faire tellement souffrir commençait-il que tu vas regretter d'être venu au monde.

Dès lors qu'il eut terminé sa phrase, je vis sa main se lever, mais cette fois-ci il n'aurait aucune retenue. Il n'y avait aucun mur pour me protéger. J'allais officiellement connaître le goût de sa colère.

Je fermais les yeux et attendais que ses poings viennent brutalement percuter ma peau.
Je redoutais la sensation qu'il allait m'offrir. Il m'avait fait monté au septième ciel, maintenant il allait m'envoyer au fin fond des enfers.
Et la douleur fut si grande lorsque sa main s'abattu sur mon visage, que je ne puis retenir mes larmes.
Puis, il vint une seconde fois me frapper. Cette fois, c'est ma clavicule qui encaissait le choc.
Et il continuait encore et encore, il continuait tellement que ça me parut être une éternité.

- Tu me dégoûtes. Grogna-t-il de rage.

Aïe.
Plus violent encore que le coup qu'il venait de m'asséner, ses mots.
Alors je tentais de me noyer dans mon chagrin pour oublier chaque blessure et chaque coup qu'il m'infligeai.
Étais-je un fardeau pour lui au point qu'il souhaite déferler toute sa haine sur moi ? Pourquoi m'avoir secouru maintes fois dans ce cas ?
Tant de questions se bousculaient dans ma tête.
J'avais mis Elena en danger c'est vrai, mais je ne l'avais pas forcé. C'était mon idée je le reconnais, mais j'aurais du y aller seule. Je ne souhaitais pas en arriver ainsi.

- Sale garce ! Tu vas payer le prix fort ! Crachait-il

Payer le prix fort...
J'allais payer le prix que d'être tombée amoureuse de toi Aaron. D'un criminel pour lequel j'avais espoir. Mais ton âme est perdu.

Je sentais un grand vide s'installer en moi à mesure qu'il me crachait sa haine au visage.
Je n'arrivais même plus à me débattre. Il venait de lâcher toute sa haine contre moi.
Ma lèvre avait enflée, et mes larmes coulaient désormais sur des joues bleutées et meurtris.
Mon corps serait témoin de sa colère, mais il ne serait jamais autant blessé qu'Aaron.

- Tu vas même pas te défendre, puta ? Me hurlait-il dessus.

Toujours rien. J'étais sous le choc de la violence dont il pouvait faire preuve à mon égard. Je n'éprouvais même pas le besoin de contrer ses coups. Parce que la plus grande douleur, fut l'abandon de l'être aimé.
Par ce geste, il venait de m'abandonner autant que mes forces à ce moment. Et mon coeur me brûlait encore plus que mes plaies.

- Je vais te buter !

Il dégainait son glock de sa ceinture et le pointait directement sur mon front.

Pas comme ça.
Pas comme ça.
Pas comme ça.

Non. Je refuse de mourrir ainsi. Il m'était impossible de me relever tellement mon corps m'avait lâché, mais je tentais tant bien que mal de me redresser.
Si je dois mourir, ça sera avec fierté.
Et un sourire illumina mon visage au moment où je fermais les yeux.
Ce sourire n'avait rien de réel. Il était ce qu'il y a de plus faux. Parce que je refuse de me soumettre à lui. Si je meurs de sa main, il me tuera avec ce sourire sur la conscience.

- Pourquoi tu souris ? Me questionnait-il

Je venais de le déstabiliser. Mais sa rage n'en était que plus forte, et il m'assenait le coup de grâce. Sans même que je puisse réagir, mon corps bascula vers l'arrière et vint s'écraser une deuxième fois au sol.
Mes forces me quittaient à mesure que le temps défilait, et j'attendais patiemment la détonation du glock, me préparant à une mort certaine.

Mais il ne vint jamais.
À la place, j'entendais le bruit du moteur gronder sous mon corps. J'étais trop faible pour bouger, mais je réussis à réunir quelques forces pour ouvrir les yeux.
Aaron ne se tenait plus devant moi. Il était remonté dans le 4x4 et je le vis s'éloigner, m'abandonnant pour morte sur l'une des nombreuses routes sinueuses du Mexique.

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Je me réveillais péniblement, tentant de retrouver mes esprits. Une bruit aigu empli mes oreilles puis ma vue se brouilla rapidement d'un voile noir alors que j'essayais de me redresser. Je restais un moment assise.

Je n'en revenais pas. Aaron venait de me battre. Il l'avait fait délibérément, de son plein gré avec pour seul motif sa propre haine.

« Tu me dégoûtes »

« Je vais te faire tellement souffrir que tu vas regretter d'être venu au monde »

Je me remémorais chacune de ses paroles tranchantes. Il venait de me briser entièrement. Je n'avais plus une seule larme à verser tant il avait été violent à mon égard.
Je te déteste pour m'avoir traité ainsi.
C'était un homme très instable, et j'en avais pleine conscience, mais l'espoir de changer un jour l'être abominable qu'il était avait causé ma propre perte.
Je suis désolée, je n'ai pas réussi à te ramener des enfers mon ange.

Les coups qu'il m'avait infligés me faisaient toujours aussi mal, mais je réussis tant bien que mal à me relever. La plus grande difficulté était maintenant de trouver un moyen de rentrer chez moi.
Je réalisais instantanément : je me trouvais dans un pays inconnu, seule sans aucune attache. L'envie de me jeter du haut d'un pont me pris aux tripes. Mais même un pont, j'étais incapable d'en trouver un.

Alors je me mis à marcher, dans l'espoir de rencontrer enfin un village où me reposer.

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Hello ça va ?

Vous allez sûrement le détester de nouveau... Et oui notre Aaron est impulsif et sans coeur, enfin presque sans coeur.
Qui sait, la suite pourrait se montrer plus clémente... ou pas.