37. En eaux profondes

Précédemment : Livie et Aaron assistent au mariage d'Elena. Durant le repas, Aaron se plonge dans ses affaires ce qui ennuie Livie qui décide de trouver repos au bord d'un lac. Mais Aaron l'embrasse ce qui la surprend et tout deux se mêlent dans un jeu de provocation. Aaron piqué de jalousie, finit par lui donner sa confiance. Ils sautaient dans le lac mais Livie n'est pas remontée.

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🎶 Hozier - Take me to Church

Livie

Je me débattais tant que je pouvais pour remonter difficilement à la surface lorsque je senti une forte pression sur mon bras m'aidant à remonter. La première bouffée d'oxygène me fit tousser instantanément, et Aaron me serra contre son torse.

- Pourquoi tu ne m'a jamais dit que tu ne savais pas nager ?! Me hurlait-il dessus 

Je me sentais encore étourdie, alors je pris quelques longues secondes avant de répondre.

- Tu ne m'a pas demandé... répondais-je en baissant les yeux au sol, confuse.

Il soupira...

- J'aurai pu te tuer, idiote. Dit-il en m'apposant une pichenette sur le front en signe d'affection.

- Ca serait pas là première fois, dis-je ironiquement.

Il me regarde, confus. C'est bien une des rares fois où j'aperçus cette expression sur son visage. Ça n'a rien pour me déplaire.
Puis je m'agrippais à lui fermement et il vint entourer mon corps de ses bras puissants pour m'enlacer de nouveau.
Je levais les yeux vers son visage tout en m'adressant à lui.

- Tu sautes pas cette fois hein, le suppliais-je du regard.

- Promis mon ange, répondait-il en appuyant ma tête contre son torse humide.

Nous restions un moment ainsi, puis il vint me repousser délicatement par les épaules. Je le regardais faire, perplexe. Au même instant, il se mit à passer un de ses bras puissants sous mes genoux et plaçait le second derrière mon dos. Il me portait tel une princesse jusqu'au large lit à baldaquin sur lequel il m'avait surpris un peu plus tôt dans la soirée.
Il me posait délicatement et je me redressais tout en le regardant faire le tour du lit pour venir s'installer.

Nous restions un moment silencieux puis je brisais cet air monotone par une question qu'il qualifierai d'agaçante.

- Tu ne m'a jamais dit pourquoi tu ne parlais plus à ton père ? Le questionnais-je

Au même moment il traçait lentement de son doigt, le chemin que l'une de mes veines empruntait le long de mon bras. Cela m'indiquait ce qu'il avait en tête, la manière avec laquelle il prendrait plaisir a esquiver la question. Mais je n'avais pas dit mon dernier mot.

- S'il te plaît, insistais-je en le suppliant du regard.

Il serrait alors ma nuque, derrière laquelle il avait passé son bras et vint couper ma respiration à peine une demi seconde.
Ces menaces devenaient de plus en plus sensuelles avec le temps, et ça n'avait rien pour me déplaire.

Et je me noierai de ta main, si cela me permet de comprendre qui tu es réellement Aaron.

Il se mit a soupirer avant d'entamer son monologue :

*Flashback Passé d'Aaron*

- Elena, si tu allais dans le placard ? Suggérais-je d'un ton un tantinet autoritaire

- Mais j'ai pas envie de jouer maintenant, se plaignait-elle

- Ne discute pas ! Haussais-je précautionneusement le ton

Nous entendions les premiers cris retentir depuis la cuisine. Je ne voulais pas qu'elle en sache plus. Je l'enfermais dans le placard de la chambre que nous partagions, tout en lui tendant un casque et une tablette.
Je lançais un épisode de l'inspecteur Gadget en veillant à bien augmenter le volume au maximum.

- Tu te souviens des règles du jeu ? Demandais-je en guise de vérification

- Si à la fin de l'épisode tu n'es pas revenu je cours le plus vite possible ! Me répondait-elle enthousiaste.

- Exactement bella, lui répondis-je tout en lui adressant un clin d'œil.

Je fermais alors les porte du placard et tirais la caisse de livres qui traînait sous mon lit. Il y avait quelques années que je n'avais pas touché à ces livres poussiéreux. Mais si on se penchait plus en détail sur cette caisse, on pourrait remarquer un double fond. Je vidais la boîte, tirait la petite languette et dégainait un 357 magnum casiment intacte. Mon père me l'avait offert pour mes treize ans, drôle de cadeau pour un enfant n'est ce pas ?

Entre temps, le calme plat régnait depuis plusieurs minutes, seul un bruit métallique retentissait comme si quelqu'un frappait contre les barreaux des escaliers.
Soudain, la porte de la chambre s'ouvrait en grand et je cachais l'arme dans sa boîte en la repoussant rapidement sous le lit.

- Range tes livres et écoute moi attentivement, chuchotait ma mère en refermant délicatement la porte derrière elle.

J'étais en mesure de comprendre la gravité de la situation, du haut de mes seize ans, je savais déjà ce qu'elle attendais de moi.

- Prend ta soeur et vous partez, vous disparaissait tous les deux. Nostra buena a de la famille au Mexique, vous pourrez loger la bas.

Ses consignes étaient claires, précises c'est ce qui me faisait le plus peur. C'était bien trop détaillé pour que ce ne soit pas une question de vie ou de mort.

- Liz... Tu as deux minutes pour sortir avant que j'enfonce la porte. Hurlait mon père depuis le couloir, d'un ton ironique, presque chantant.

Tout devenait plus clair, la soif de pouvoir et de vengeance de mon père devenait incontrôlable.

- Plus que une minute, comptait-il

Avant même que je ne prononce une quelconque parole, elle me pris dans ses bras et me serrait fort contre elle.

- Je t'aime mon fils, tu es l'honneur de la famille maintenant.

A l'instant même je n'y comprenais rien, mais je n'imaginais pas à quel point ce qui allait suivre changerai ma vie.

- Attend maman ! N'y vas pas, M'exclamais-je tandis que courrais derrière la porte qu'elle venait de refermer.

Et merde. Je sortais mon arme a toute vitesse et l'empoignant fermement tandis que des cris retentirent à la minute où elle avait quitté la chambre.
Je jetais un dernier coup d'œil en direction du placard, pris mon courage à deux mains et sortait pour affronter le diable incarné.

Je descendais les premières marches d'un pas léger, mais la scène à laquelle j'assistait, me figeai d'horreur. Ses genoux touchaient en premier le sol, puis son corps rigide l'accompagnant dans sa chute. Je m'empêcher de ne pas hurler, je m'empêchais de ne pas pleurer de douleur la perte de l'être le plus cher à mes yeux : ma mère.

Je me précipitais à ses côtés dès lors que mon père eut refermé la porte d'entrée derrière lui.
Il était trop tard. Je fixais ses yeux bleus, grand ouvert et finit par trouver le courage de les lui fermer pour de bon avant de m'effondrer au sol sur son corps glacé.

- Maman ! Hurlais-je en larmes.

Elle venait de me quitter. Et le pire, c'est que rien, absolument rien, était de sa faute. C'était mon père, mon pire cauchemars, il avait gâché la totalité de ma vie, mais je ne pardonnerai jamais le fait qu'il m'ait arraché la seule personne qui a cru en moi un jour.

- Je te pourchasserai, et je te tuerai. Marmonnais-je... Je t'en fais la promesse

Je n'aurai jamais cru un jour devoir enterrer le corps de ma propre mère, pas à cet âge, je n'y avais même pas réfléchit à vrai dire. Un adolescent ne devrait-il pas grandir avec ses parents ?
Je continuais de sangloter encore, alors que je recouvrais son corps de neige et de terre pour lui offrir enfin la paix qu'elle mérite.
Je restais là un bon moment, à veiller sur sa tombe. Je n'étais même pas en mesure de lui offrir un beau cercueil.

- Un jour, je reviendrais, et ce jour là je t'offrirais un havre de paix. Soupirais-je

Ni une ni deux, je regagnais la maison, pris un sac, y insérait quelques affaires choisies au hasard et je venais de prendre la plus grande décision de ma vie. J'allais traquer mon propre père pour lui ôter la vie de la pire des façons.
Je ne savais pas encore comment j'allais m'y prendre mais une chose était certaine, j'allais le faire. Pour moi, pour ma sœur, pour elle.

Je me stoppais deux minutes pour réfléchir. Je me tournais vers le placard, le fixait, et quittait la pièce sans faire de bruit.
Je laissais un mot à Alma, notre femme de ménage et amie des plus fidèles. C'était comme une tante pour moi. Je savais qu'elle s'occuperait d'elle et qu'elle l'enverrai au bon endroit.

« Tante Alma, prend soin d'Elena, mets la en sécurité. Elizabeth a été assassiné je pars venger sa mort. Si je ne reviens pas, cache la de mon père, c'est un assassin.
Prend soin de toi, » Aaron

Ce mot marquait le début d'un au revoir long et douloureux, mais il marquait aussi le début de mon empire.

*Fin du Flashback *

Et la violence de ses mots tranchants me faisait finalement plus souffrir que mes poumons qui me brûlaient par manque d'oxygène il y a à peine une heure de ça.
Il avait subi des choses horribles, il se sentait coupable, et purgeait sa peine dans la haine.
J'aimerai l'aider autant que je le peux.

Puis je plongeais mes yeux dans les siens tout en me blottissant dans ses bras comme pour lui signifier que je le soutenais dans son épreuve.
Peu importe ce que tu as fait, ce que tu m'a fait, je serais toujours à tes côtés mon ange.
La tension devenait d'un coup plus ardente, transformant nos peines en un désir sexuel réciproque.

J'essuyais discrètement les quelques larmes qui avaient coulé le long de ses joues et tentais d'apaiser la noirceur de son cœur. Sa colère animale ne reflétait rien de plus que sa peur, et son histoire m'avait beaucoup touché.

- Pleure pas pour moi carina, chuchotait-il pour ne pas me surprendre.

Puis il passait à son tour son pouce pour vérifier que mes deux yeux étaient bien secs tout en me prenant dans ses bras.
Je m'y sentais bien, c'était mon lieu de recueil, ma maison, je peinais toujours à les quitter.

Après un long moment passé dans les bras l'un de l'autre, à se câliner, à se consoler, nous repartions à la fête, comme si de rien était. Comme si cette histoire n'avait jamais effleuré le moindre son à mes oreilles.
Qu'il était courageux mon ange.

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Hello everyone ! What's up ?

I know ca fait un moment que je ne suis pas super active mais je suis toujours là et non je n'abandonne pas l'histoire. C'est un projet qui me tiens à cœur alors rassurez vous j'irai jusqu'au bout !

Il semblerait que nous avons passer un nouveau cap entre les deux amoureux... attention à ne pas tout gâcher, le moindre petit fil pourrait bien tout changer...

En attendant profitez bien et on se retrouve vite !

Prenez soin de vous,

Xoxo. D

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