3. Traumatisme

Précédemment : Pendant que Livie était en train de soigner le jeune homme, elle apprit à le connaître. Aaron. Alors qu'il n'est pas très bavard, la tension monte peu à peu mais Livie détourne son regard. Dans la nuit, Livie somnole et sent Aaron lui déposer un baiser avant de disparaître.

⚠️ harcèlement, viol !
🎶 Sadness and sorrow - Musashi Project

Livie

Ça faisait déjà deux semaines, et je n'arrivais pas à oublier. Son nom. Son corps. Sa blessure.

Aaron M'avait-il vraiment embrassé dans mon sommeil ?

Ou était-ce juste le fruit de mon fantasme ?

Est-ce qu'il me manquait ?

La réponse était oui.

Je n'avais pas eu de nouvelles depuis, c'est comme si cette soirée n'avait jamais existé. Pourtant elle tourne en boucle dans ma tête. Quelque chose m'attirais chez lui. Quelque chose de physique, une attraction.

Pour la première fois de ma vie, je perdais ce sentiment d'insécurité qui m'avait poursuivi jusqu'à présent. Un peu comme si il avait veillé sur moi en échange de mes soins.

Mais je l'idéalise. En réalité il été froid et étrange. Que faisait-il en plein milieu de la nuit dans une ruelle couvert de sang ?
Une question à laquelle sans doute, je ne répondrai jamais.

Rien que d'y penser ça me glaçait le sang. Peut-être que c'est mieux comme ça. Que je sois simplement la main tendu dont il avait besoin ce soir là.

J'avais repris le cours de ma vie. Heureusement que Bella était là pour m'épauler. Elle m'avait quand même passé un bon savon après que je sois partie sans prévenir.


*Flashback deux semaines plus tôt*

J'arrivai à la fac. Je me remémorer encore les évènement d'hier. Je me demande bien pourquoi il est parti sans prévenir..

« Ne t'en fais pas on se reverra très vite, mon ange. »

Ces mots, les siens. Ils tournaient en boucle dans ma tête.
Je n'étais sûre de rien, était ce réellement ce qu'il avait prononcé ?

- Livie ! J'étais morte d'inquiétude, s'exclamait Bella

Instantanément elle me sorti de mes pensées.
Tout le monde avait le regard rivé sur nous au beau milieu du campus.

- Pardon, je devais partir bredouillais-je

On s'installait sur un banc non loin de notre prochain cours et je commençais à lui raconter les récentes péripéties qu'il m'étaient arrivés.
D'abord cet homme au bar qui avait essayé de m'agresser.

Ça avait réveillé tellement de choses en moi. Des choses que j'avais enfouie au plus profond de moi. Et dont les flashs ne revenaient que de temps à autre.

Je n'omis pas non plus de lui parler d'Aaron. Et ses beaux yeux ténébreux qui m'avaient fait trembler en un regard. Je lui ai aussi dit qu'il m'avait embrassé quand je dormais.

- Tu plaisantes meuf ? Tu fais rentrer un inconnu couvert de sang chez toi ! Lanca-t-elle choquée

Elle n'avait pas tord je reconnais. Mais je ne pouvais pas m'empêcher de penser que si j'avais été à sa place, j'aurai crié pour qu'on me tende la main.

Il est vrai qu'on m'avait tendu la main très peu de fois dans ma vie. Mes parents étaient toujours très occupés, ils n'avaient jamais le temps. Je me débrouillais seule la plus part du temps, tout le temps en fait.

- Allooo ! Tu m'écoutes la ? Dit Bella

Et elle me sorti instantanément de mon esprit.

*Fin du Flashback*

🎶 Vogel im Käfig - Piano Deuss

Et je me remémorait tellement de chose.
Chaque petit détail de cette soirée me rappelait un moment de ma vie que je ne voulais pas revivre.

La solitude.

L'abandon.

Le viol.

Lorsque j'étais au collège, je ne me sentais pas comme tout le monde, à vrai dire je le savais que j'étais différente. Mon corps de femme était arrivé bien trop tôt à mon goût. J'étais constamment harcelée. Je me souviens encore  de ces mots, ceux qu'ils me répétaient à longueur de temps.

« Tu es vraiment une P**e »

« Laisse moi toucher pour voir »

Et parfois ils touchaient, sans même que j'ai donné mon accord. C'est pour ça que je déteste qu'on me regarde ou pire qu'on me touche.

Mes crises de panique commençaient à apparaître à partir de ces événements.

Mais avec lui c'était différent. Il avait eu très peu de contact physique avec moi ; mais lorsqu'il a posé ses lèvres sur les miennes je n'ai pas eu peur.

En réalité, je me sentais même en sécurité pendant un court instant comme si rien ne pouvait me briser.

Puis soudain l'homme du bar revint à mon esprit. Il me dégoûte. Lui m'avait touché. Et j'avais peur. J'étais seule. Encore.

Ça me rappelle cette soirée, il a suffit d'une seule soirée pour terminer de briser la personne que j'étais.


* Flashback passé de Livie*

Il l'avait fait. Il l'avait fait quand même. Je lui avait dit non. Je l'ai supplié d'arrêter.

- Non arrête, tu me fais mal criais-je tout en me débattant

J'ai pleuré.

j'ai crié.

Mais la seule réponse que j'ai reçu avait terminé de m'achever. Je l'ai reçu en pleine face, elle m'avait giflé tellement elle été encore plus horrible que ce qu'il été en train de me faire.

- Tu peux pleurer, ça n'y changera rien. Grogna-t-il en me bloquant les poignets.

J'étais prise au piège. J'essayais encore et toujours de me débattre mais en vain. Il avait beaucoup plus de force que moi.

Alors qu'il inséra violemment le bout de son sexe dans mon entrejambe, j'arrêtais de me débattre. C'était trop tard, il l'avait fait.

J'avais mal.

Ça me brûlait.

Et je continuais à crier. Alors de sa main libre, il s'empara de mes lèvres pour me faire taire.
Il avait bloqué ses doigts jusqu'au fond de ma gorge. Me donnant presque la nausée.

Personne ne viendrait. Je devais accepter ce qu'il m'arrive.

Il s'enfonça plus intensément en moi. Je sentis quelque chose de chaud couler de mon entrejambe. Du sang.
La panique me gagna, et la douleur s'intensifie. J'ai peur. Je tremble. Je sens mon pouls s'accélérer dans ma poitrine.

Poitrine qu'il été en train de souiller avec sa bouche.

Je me sentais comme morte de l'intérieur.

Alors que je voyais mon supplice se terminer à petit feu, il me tourna violemment sur le lit en m'enfonçant le visage dans le matelas. Je peinais à respirer tellement l'effroi me gagnait.

Et il entrai une fois de plus, violemment il pénétrai la peau fragile de mes fesses.
J'avais envie d'hurler de douleur mais la pression qu'il exerçait sur ma tête m'en empêchai. À cet instant précis, je veux mourir.

Je ne voyais plus le temps défiler. Les secondes étaient interminables.

Quand il eu finit, il prit ses affaires et sorti de la pièce où il m'avait violé. D'un air mauvais il me lança :

- Si tu parles, je recommencerai.

Non je ne dirai rien ; car j'ai honte. De moi. De ce qu'il m'est arrivé.

* Fin du Flashback*

J'en fais quelques fois des cauchemars la nuit.

Il a déclenché en moi un état de panique constant. La moindre situation alarmante me glace le sang, je me fige instantanément et me rappelle ce jour là. Ce jour que j'aimerai oublier. Oui j'aimerai l'oublier car il a entaché mon être.

Les larmes me montaient, c'est la seule chose que Bella ne savait pas de moi. En fait seulement moi savait.

Je l'ai gardé engouffré au fond de mon esprit, espérant qu'un jour je ressente cette sécurité dont j'ai tant besoin. Que quelqu'un vienne recoudre cette blessure ouverte.

Après le lycée, j'ai changé de ville et j'ai commencé un nouveau départ avec Bella. Juste elle. La médecine ne me plaisait pas spécialement au départ, mais je l'apprécie maintenant car c'est grâce à elle que je réapprend à accepter mon corps petit à petit.
Et surtout c'est ce qui m'a permis de m'éloigner de ce qui me terrifiais le plus.

Je me souviens mot pour mot de ces paroles, le son de sa voix raisonne encore en moi.

« Tu peux pleurer, ça n'y changera rien »

Ce viol marque le début de mes tourments, de mes craintes les plus inavouables. Que le corps d'un homme vienne à nouveau souiller le mien.

Aaron

J'étais accoudé à la fenêtre de mon bureau lorsque j'entendais frapper à la porte. Je n'ai même pas le temps de terminer de griller ma clope. J'espère que c'est important.

- Entre. Dis-je sèchement

- J'ai trouvé ce que tu m'a demand-, répliqua-t-il nerveusement

- Tu peux disposer Isaac, le coupais-je instantanément.

Je verrouillai la porte derrière moi.
Je pris le dossier et commençait à le feuilleter.
C'est bien ce qu'il me semblait.

Merde.

Merde.

Merde.

C'était elle. Olivia Sparks.

La fille à laquelle je devais une vie était au cœur des débats de puissantes familles New Yorkaises.

- Je crois qu'on va se revoir beaucoup plus vite que prévu, mon ange. Soupirais-je

Je sortais mon téléphone pour passer un coup de fil à Garrett. Il est comme mon frère, on a grandi ensemble. Il est le seul à qui j'accorde entièrement ma confiance pour cette tâche.

Bip

Bip

Bip

- J'ai une mission pour toi Garrett. lançais-je

Depuis l'autre bout du fil, il comprit directement de quoi je voulais parler.

- Je m'en occupe. Dit-il

- Assure toi qu'elle ne sache rien. Moins elle en saura, plus elle sera en sécurité. Repris-je

- A bientôt mon frère. Dit-il en mettant fin à l'appel.

Une vie pour une vie. Je devais la protéger. Quand je l'aurai fait, je n'aurai plus aucune dette envers elle.

Pourquoi il a fallut qu'elle s'entraîne là dedans. Si elle m'avait laissé là, je ne serai pas mêlé à tout ça.

A présent, elle me concerne.

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Hello ! Ça va ? 🥰

Bon ce chapitre été pas super joyeux je reconnais.. mais il fallait que vous entriez dans la tête et dans le passé de Livie. 🥹

Qu'avez vous pensé de Aaron ? Il y pense mais malgré tout ne veut pas la mettre en danger. Du moins pas volontairement... 😏

Allez on se retrouve vite avec le prochain chapitre :)

Xoxo. D

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