19. En eaux troubles
Précédemment : Livie entrait dans le bureau d'Aaron et le trouvais assis par terre blessé, en train de faire une crise de panique. Elle l'amenait sous la douche pour le faire revenir à lui et commençait à le soigner. Elle revint sur le baiser et Aaron lui dit que ça n'était qu'une erreur. Livie sent son coeur se briser et souhaite prendre du recul.
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Livie
Je m'étais éloigné, il fallait que je prenne du recul. Ça devait faire trois jours maintenant que je n'étais pas sortie de ma chambre. Ces temps ci, j'avais l'impression de passer énormément de temps entre les quatre murs de cette chambre. Mais mon esprit, lui, avait traversé ces murs un certain nombre de fois. Garrett et Isaac étaient rentrés et ils venaient prendre régulièrement de mes nouvelles à travers la porte.
- Livie ? C'est encore moi, entendis-je tout en discernant la voix de Garrett.
- Je vais bien Garrett ne t'en fais pas ! M'exclamais-je de l'autre bout de la pièce.
Ils étaient tout les deux très soucieux de ma santé mentale. Et Aaron n'avait rien voulu leur expliquer.
- Si tu as besoin de quoi que ce soit dit le nous, répondait-il avant de s'éloigner.
D'ailleurs, Aaron s'était lui aussi enfermé dans sa chambre. Mais pour des raisons bien différentes. Je crois qu'il voulait me montrer qu'un jour je lui appartiendrais, puis il n'en avait rien à foutre. Ça fait trois jours. Trois longs jours que j'entend le moindre de ses ébats avec une femme différente chaque soir. Si ce n'est même plus.
J'avais décidé de ne pas flancher malgré la colère qu'il pouvait provoquer en moi. Aaron avait la capacité de me protéger de tout et de tout le monde. Mais quand il s'agissait de lui il en été incapable. Il préférait me torturer l'esprit encore et encore. Ou peut être était-ce simplement moi ? Je ne sais pour quelle raison je ressentais cette forme de jalousie. L'entendre prendre plaisir avec d'autres femmes me rendait folle. Mais je ne suis pas sure d'être capable de pouvoir faire la même chose un jour.
« Ne te fais pas d'idées, je ne baise qu'avec des prostituées. Je préfère les femmes qui ont de l'expérience »
D'après lui, je n'en avais pas. Ça n'était pas complètement faux étant donné que ma seule relation fut William. Qu'il avait soit dit en passant égorgé et tué après qu'il m'ait trahis.
Quoi qu'il en soit, il été clair à présent que mon amour été a sens unique. Et qu'est ce que ça faisait mal ! Je ne veux plus rien recevoir qui vienne de lui. J'avais même enlevé le collier qu'il m'avait offert le premier soir où je suis arrivé ici. Je savais qu'il avait une grande importance à ses yeux. Je me demandais alors pourquoi il me l'avait confié. Il aurait dû le donner à une de ces femmes qu'il est en ce moment même en train de baiser.
Comment je le sais ? Ma chambre est collé à la sienne et le mur qui nous sépare est très fin.
Je vais finir par croire que ça aussi il l'a fait exprès.
La colère me montait peu à peu rien que d'y penser. Mes poings se serraient et ma respiration se sacadait de nerfs. Je pouvais entendre le moindre de ces gémissements. J'avais l'impression de me trouver dans la même pièce que lui. Cela me torturait d'autant plus l'esprit. Mon coeur brûlait encore. Il avait raison sur un point : je lui appartenais complètement. Mais cette fois j'avais décidé que ce serait différent. Je ne voulais plus que mon coeur lui appartienne. Il jouait avec ça depuis le début. Ça en était trop. Moi même je n'étais pas totalement sûre de cette tension qui régnait entre nous, mais je l'acceptais contrairement à lui.
Plus les minutes passaient et plus les gémissements se firent entendre. Lorsque tout à coup, je n'entendis plus aucun bruit. Il s'étaient endormi ? Dans son lit avec cette putain. Ça me donnait la nausée. Personne ne rentrais dans sa chambre. J'étais la première. Mais c'était sans me douter qu'une vulgaire putain aurait ce privilège. Je te haie Kane pour tout le mal que tu me fais. Les larmes me montaient j'allais exploser.
Je décidais de descendre voir Garrett et Isaac pour me détendre un peu l'esprit.
En descendant les escaliers, je tombais né à né avec Aaron qui raccompagnait la prostituée jusqu'à la porte. Quel gentleman dites moi !
Il me regardait du coin de l'œil tout en l'embrassant elle une dernière fois.
Je remontais immédiatement dans ma chambre et j'éclatais en sanglots au milieu du lit.
C'était terrible comme la douleur devenait de plus en plus insoutenable. Sur tous les moments où j'aurais pu décider de sortir, il fallait que ce soit celui là.
Je me dirigeai une nouvelle fois vers la douche. J'avais presque passé une partie de ma journée dedans. Déjà parce qu'elle été mieux insonorisée mais aussi car l'eau chaude coulant sur ma peau m'aide à mieux réfléchir. Mais aucun éclair de génie ne m'était venu concernant la situation dans laquelle je me trouvais. Il rendait les choses tellement compliquées. Je devais m'en tenir au plan de base. Mais il y a cette attraction entre nous tellement puissante. Si il ne se comportait pas comme un vrai connard qui tue a tout va, je n'aurais sans doute jamais pu me défaire de lui.
J'éteignais le robinet et me retournait pour m'envelopper dans une serviette. Au moment où je levais les yeux, quelqu'un vêtu de noir se tenait juste dans l'encadrement de la porte. J'écarquillais les yeux en voyant Aaron qui avait eu le culot de se pointer ici.
- Hors de ma vue ! Criais-je complètement paniquée qu'il ai pu apercevoir mon corps nu.
- Je viens à peine d'arriver, m'assurait-il en refermant la porte derrière lui. Et puis cette tenue te va à ravir
Un sourire malsain étirait son visage. Mon coeur s'accélérait à tout va. Résiste Livie, résiste. Cette tension si présente entre nous réchauffait la pièce de son aura. Son T-shirt noir qui laissait entrevoir ses tatouages et ses cheveux humides me donnaient d'autant plus de fil à retordre.
- Et tu peux déjà repartir je n'ai rien à te dire, répondis-je en le toisant du regard d'un air condescendant.
Puis j'aperçu son regard malicieux, joueur. Je savais dors et déjà que la suite n'allait pas me plaire. Ou peut être qu'en fait je ne saurais simplement pas y résister.
- Moi j'ai à te dire. dit-il le plus sereinement possible avec un sourire en coin bien visible. Ce soir je me rend dans l'un de mes clubs, et tu vas m'accompagner.
Mafieux, businessman et maintenant propriétaire de club. Cet homme savait décidément tout faire. Et ça n'avait rien pour me déplaire. Je me demandais dans quoi j'allais encore être embarquée contre mon gré.
- Ça m'est égal, si tu y vas tout seul. Dis-je l'air détaché tout en haussant les épaules. Je n'ai pas envie de venir.
Il commençait à s'avancer vers moi et je me déportais sur le côté pour l'éviter. À cet instant, j'accélérais discrètement le pas en direction de la porte dans l'espoir de regagner ma chambre.
Il arrêtait brusquement mon corps d'un seul bras et me plaquait contre le mur froid et humide de ma petite salle de bain. Chacun de ses bras encadraient à présent mon corps pour que je ne puisse pas m'enfuir.
- Je ne pense pas t'avoir demandé ton avis.
Cela sonnait comme une menace, mais je n'en tiens pas compte du fait que la température montait d'un cran supplémentaire. Je sentais son corps à quelques centimètres de moi. Mon coeur battait la chamade.
- Je te le donne quand même, continuais-je de le provoquer.
- Dans ce cas je pourrais te faire changer d'avis, reprit-il alors que son sourire pervers s'élargit un peu plus. Ton corps pourrait difficilement s'éloigner de moi après ça.
- Je n'en ai pas envie, continuais-je mentir sur le ton le plus neutre possible.
Oh que si j'en ai envie mon dieu. Je peinais à me contenir de lui sauter dessus. Et même si il m'avait terrorisé la dernière fois, mon corps en redemandait.
Subitement, il attrapait mes deux poignets d'une seule main et les tenais au dessus de ma tête. Il s'approchait un peu plus de moi, et de son autre main il venait de défaire le noeud qui retenais ma serviette de bain. A présent, je me trouvais complètement nue devant lui.
Mes joues devinrent rouges, je devais absolument me couvrir.
- Je refuse que tu me traite comme une vulgaire prostituée.
- Chuuuttt, tentait-il de me calmer tout en posant son doigt sur ma bouche.
- Tu vas de nouveau abuser de moi ? Le provoquais-je
Il s'arrêtait un instant afin de détailler les différentes expressions lisibles sur mon visage.
Je tentais de rester le plus neutre possible, mais il était très difficile de résister à la tentation de me laisser aller dans ses bras.
- Ton corps parle pour toi, ajoute-t-il Tu es vraiment sûre que tu avais détester la première fois ?
Oui, j'avais détesté. J'avais détesté que l'homme qui me gardait prisonnière puisse me faire autant d'effet. J'avais autant détester l'idée de le désirer. Et j'avais par dessus tout détester le fait qu'il ne respecte pas mon espace vital en prenant ce qu'il voulait de moi par la force.
Mais aujourd'hui ce petit jeu ne me laisse pas indifférente. Il avait réussi à semer le trouble en moi. Je n'avais aucune envie d'avouer que l'alchimie qui se dérobait entre nous puisse m'affecter à ce point. Je ne dois pas le laisser gagner, il ne doit pas m'atteindre.
- Éloigne-toi. Tentais-je de le menacer.
Ce jeu l'excitait de plus en plus.
Je le voyais dans ses yeux sombres. Il aimait que je le confronte. Il aimait savoir que j'avais du mal à me contenir. Il aimait que je sois soumise à lui de la sorte.
- Si je m'éloigne je te verrai entièrement nue, me dit-il sur un ton plus pervers encore tout en collant son corps au mien. C'est à toi de voir mon ange.
Son coup été parfaitement calculé. Comme si il avait pu anticiper le moindre de mes mouvements bien à l'avance.
Mais j'avais la certitude qu'il ne ferai rien. J'étais étonné de voir que je me mettais à lui faire confiance après tout ce qu'il s'est passé.
A ma grande surprise, je semblais presque à l'aise.
Lorsqu'il collait son corps au mien, je ne pouvais m'empêcher de réagir. Et je frémis.
J'étais rouge de honte. Honte de le laisser me procurer autant de bien alors qu'il n'avait même pas levé le petit doigt.
Alors je laisser mon corps glisser le long du sien pour le provoquer. Je pouvais sentir la totalité de son corps le long du mien. Je me baissais et ramassais ma serviette en levant le regard vers lui. Il m'attrapait subitement par le cou et d'un geste doux il remontait lentement mon visage vers lui, m'obligeant à le regarder droit dans les yeux.
- Ne me provoque pas, tu pourrais amèrement le regretter.
On dirait que quelqu'un a du mal à se contrôler lui aussi. L'alchimie qui nous unit continuait de se décupler.
Mon regard vint de suite après se poser sur ses lèvres charnues. Je ne pouvais les quitter des yeux. Sans même m'en rendre compte, j'approchais dangereusement mon visage du sien et vint coller mes lèvres sur les siennes. Il ne me repoussait pas, au contraire, notre baiser était fougueux et plein de désir. Un désir ardent qui faisait mouiller mon entrejambe. Ce baiser était différent du premier, il n'avait rien d'amoureux. Au contraire, il brûlait de désir sexuel. Je sentais aussi son sexe devenir extrêmement dur se rapprocher de mon intimité. Je pouvais le sentir à travers la serviette de bain que je tenais devant ma poitrine.
Soudain, il marquât une pause et s'approchait délicatement de mon oreille.
- Un seul mot et je ferai en sorte de te baiser si fort, que tu ne pourras plus t'arrêter de jouir. Murmurait-il l'air pervers en se mordant légèrement la lèvre.
Tout mon corps se figeait à l'entente de cette phrase. J'en avais tellement envie. Je n'avais qu'à dire un mot, un seul signe de consentement et j'étais sienne pour la nuit.
Cette pensée me traversait l'esprit.
Malgré ça, je ne pouvais pas. Je ne voulais pas m'abaisser au rang de putain comme toutes ces femmes qui ont fait des allés retours depuis sa chambre durant les derniers jours.
Je devais rester fière. Fière de ne pas succomber à l'irrésistible Aaron Kane.
- Je te l'ai déjà dit, je ne suis pas ta vulgaire putain. Crachais-je subitement pour lui tenir tête.
Aaron prenait toujours les choses par la force, mais cette fois ci il n'en était rien. Il se décollait de moi et sorti de la pièce.
Je l'interceptais.
- Pourquoi tu n'as rien fait ? Demandais-je étonnée.
- Je te l'ai dit, je ne ferai rien sans ton consentement. Répondait-il en me tournant le dos, le regard fixé sur la poignée de la porte.
- Ça m'étonne venant d'un homme qui prend tout par la force. Rétorquais-je
Il se retournait une dernière fois vers moi. Ses yeux plongèrent dans les miens malgré la distance qui nous séparait. Il paraissait si intense. J'avais le pressentiment que sa réponse me laisserait sans voix.
- Un jour tu seras mienne, Livie. Affirmait-il Et je n'aurai jamais besoin de te forcer à quoi que ce soit.
Puis je l'observait quitter la pièce d'un pas léger, son sourire malicieux au coin des lèvres comme si il avait été satisfait de son œuvre.
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Hello comment ça va tout le monde ? 😚
Bon déjà je suis sincèrement désolée en ce moment c'est un peu compliqué du coup j'ai pas trop le temps de poster régulièrement du fait que je n'ai pas écris depuis quelques temps.
Mais je suis contente de vous retrouver pour ce nouveau chapitre qui je l'espère saura conquérir vos cœurs !
Sur ces mots, bonne lecture :)
Xoxo. D
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