15. Ton ombre

Précédemment : Nicholas rend visite à Aaron et insulte Livie. Aaron le frappe au visage avant qu'ils discutent affaires ensemble. Nicholas essaie de renégocier Livie. Aaron refuse une fois de plus et le mets dehors. Livie voit la fureur d'Aaron dans les yeux, et décide de s'approcher de lui. Il l'attrape par le bras et l'amène dans sa chambre afin de discuter mais la situation se trouve être plus torride que prévue pour Livie.

⚠️ Abus sexuel, langage grossier ⚠️
J'insiste sincèrement sur le fait que ce chapitre contient des scènes choquantes et n'est pas adapté à un public sensible.
Pour celles et ceux qui souhaiteraient sauter ce passage qui est sans répercussions sur la suite, je vous invite à descendre directement à Aaron. Bonne lecture :)

🎶 Earned It - The Weeknd

Livie

« Dorénavant, tu es mon ombre. Ou j'irai tu devras me suivre »

Maintenant j'en avais le cœur net. Aaron tiendrait sa promesse. Jamais il ne me vendrait à ce monstre.

Il me regardait d'un air glacial mais interrogateur. Il attendait une réponse.
Et je voulais lui répondre, mais sa prise se resserrai lentement sur moi.
En réalité, j'aurai aimé pouvoir lui hurler à quel point j'étais heureuse.
J'hochais simplement la tête en guise de réponse, dans la limite où mes mouvements me le permettaient.

Il retirait délicatement sa main de sur ma bouche tout en s'adressant à moi.

- Dit le, m'ordonnait-il

- Dorénavant je serai ton ombre, j'irai où tu voudra que j'aille. Répondais-je honteuse.

- Bonne fille. Me dit-il d'un ton condescendant avant de se retourner un instant pour réfléchir.

Bonne fille. Ces paroles me rappelèrent à moi. Il ne sait rien de ce que peut être l'amour. C'est un tueur, il est né pour torturer et tuer. J'étais son jouet, sa propriété et il n'allait pas tarder à me le faire comprendre.
Alors que ma tête voulait le fuir, mon coeur se mit a battre plus fort. Je voulait rester à ses côtés. Et endurer ses peines. Comme lui le faisait si bien pour moi.

Après un instant, il revint vers moi. Son regard paraissait encore plus sombre et encore plus meurtrier. Mais je ne le craignais toujours pas. J'avais confiance. Je savais à présent qu'il ne me ferai pas de mal.

- Tu m'a désobéit aujourd'hui. S'adressait-il à nouveau à moi.

Et voilà nous y sommes.
Je commençais à connaître Aaron. Je savais qu'il ne laissait jamais la désobéissance impunie très longtemps. Mais que pouvait-il me faire ? Il ne me tuerai pas. Il ne me torturerai pas non plus.

- Je suis désolée, je- essayais-je de dire.

Je n'allais pas tarder à comprendre lorsqu'il attrapait mon poignet et l'attachait à un coin du lit à l'aide de menottes en métal. Il faisait de même avec mon second poignet. Puis avec ma première jambe. Et la seconde.
Me voilà là, étendue sur son lit les jambes complètement écartées. Il m'était impossible de bouger. C'était le genre de situation qui me faisait perdre le contrôle.
Il commençait à défaire le noeud de ma robe, je frémis.

Ne fais pas ça.

Ne fais pas ça.

Ne fais pas ça.

Il l'a fait.
Ma robe s'ouvrît en deux et laissait percevoir la totalité de mon corps, avec pour seul tissus mes sous vêtements. J'avais honte. Honte qu'il me voit. Honte qu'il puisse me toucher.

- Je t'en prie ne- commençais-je

- Chuttttt me coupait-il en caressant mes cheveux.

Je l'aimais oui. Et la chute serait terrible. Mais je le détestais tout autant pour tout les moments horribles qu'il avait le don de me faire vivre. M'ignorer, me porter de l'attention, me détester, me protéger, me fuir. Je pouvais tout encaisser. Mais pas ça.

Les larmes me montaient à mesure qu'il s'approchait de mon bas ventre. L'envie se mêlait à ma terreur. Comme je haie ce corps. Qui me rappelle sans cesse qu'une partie de moi a envie qu'il me possède.

L'angoisse m'envahit à mesure qu'il passait son doigt le long du morceau de tissus qui couvrait mon intimité. Ma boule au ventre continuait de se serrer. Et une larme glissait de mon œil au moment où sa main passait légèrement sous ma culotte. J'essayais de me convaincre que j'avais peur, mais il n'en était rien. Je me sentais humide.
Malgré tout je lui faisais confiance, seulement je ne voulais pas me donner à un homme. Pas de cette façon, pas dans ces conditions.

En réalité je voulais attendre le prince charmant qui allait changer ma vie. Mais ce soir, c'est Lucifer qui était de sortie.

Je fermais mes yeux aussi fort que je le pouvais. C'était au dessus de mes forces. Pardonne moi Aaron. Je ne peux pas. Pas avec toi.

D'un seul coup il retirait sa main et la portait à mon visage, m'obligeant à lui faire face.

- Ouvre les yeux, m'ordonnait-il

Je ne pouvais pas. Je ne pouvais pas regarder le visage de l'homme qui s'apprêtait à l'instant à me toucher contre mon gré. Mon dieu que j'en avais envie. Il n'imaginait pas à quel point je pouvais le désirer lorsqu'il s'approchait de moi. Mais pas comme ça putain !
Et je revis tout. Chaque moment de mon viol. Dans son moindre détail. Avec l'angoisse que cela se reproduise. Que je sente à nouveau cette douleur. J'avais peur. Peur de ne pas pouvoir supporter le poids de mes regrets cette fois.

Je perçus une sensation plutôt froide sur le haut de ma cuisse. Ça me fit ouvrir immédiatement les yeux. La peur qui se mêlait incontestablement à mon attirance pour lui, reflétait l'envie qui s'émanait de moi à des kilomètres. Et puis j'aperçu son canon froid glisser le long de ma jambe.
Alors il se mit a le presser contre le haut de ma cuisse, très proche de mon entrejambe.

Je plongeai mon regard dans le sien. Contrairement à d'habitude, je ne me sentais pas rassurée. Son regard doux et rassurant s'était transformé en un regard de prédateur qui s'apprêtait à achever sa proie. Un sourire en coin étira ses lèvres.

- J'ai.dis.ouvre.les.yeux, répétait-il a nouveau sur un ton qui me terrifiait.

Il pouvait voir mes larmes couler le long de mes joues. Et à son expression, je savais qu'il pouvait lire en moi. La terreur sur mon visage qui se dessinait peu à peu. Mais d'autre part l'envie. Je sentais ma culotte devenir complètement mouilée sous la tension de ses mains tellement proches. C'est un plaisir malsain. Un plaisir charnel dominant toute once de peur en moi.

🎶 Solitude - Felsmann & Tiley Reinterpretation

- Tu me fais confiance ? Me questionnait-il

Je ne rétorquais toujours rien.

Il posait son arme sur la petite table de nuit et prit mon visage en coupe. Il me regardait, ses traits étaient en train de s'adoucir.

- Je veux que tu saches que jamais je ne te toucherai sans ta permission. Me murmurait-il avec confiance.

Prendre les choses par la force, n'est ce pas ce qu'il venait de faire ?

À l'entente de ces mots, je respirais à nouveau. Et tout mes nerfs lâchaient. Mes larmes s'intensifiaient. Non je n'avais plus peur. J'étais soulagée. Tellement soulagée que je ne trouvais pas les mots pour le remercier.
Le remercier ? Mais de quoi ?

Il me détachait les membres uns à uns puis me pris quelques instants dans ses bras.

- Je sais à présent, que plus jamais tu ne me désobéira. Murmurait-il à mon oreille.

Un frisson me traversa le corps. Il était passé de cruel à doux en une fraction de seconde. Il avait ce don de manipuler les humeurs et les esprits. Je l'enviais tellement de posséder ce don. J'aimerai être aussi forte que lui.

Aaron

Je restais assis quelques instants à ses côtés. Je venais de décupler son désir pour moi. Elle avait ressentie la peur puis le soulagement en même temps que je sentais son envie monter. Elle mouillait tellement. J'avais presque du mal à contenir mon érection.

Mais je ne couchais pas avec ce genre de fille là. Elle méritait d'être un jour aimé par un homme au cœur aussi tendre qu'elle. Et ça ne sera certainement pas moi.

Je me levais et m'apprêtai à sortir de la pièce lorsqu'elle prit soudain la parole.

- Je ne suis pas encore prête simplement, dit-elle. C'est à cause du viol.

Du viol. Ce mot. Entendre ce mot sortir de sa bouche allait faire ressortir ce qu'il y a de pire en moi. La colère me montait. Cette petite femme innocente portait un lourd fardeau sur ses épaules. Un fardeau qui avait échappé à ma surveillance.

À cet instant je réalisais. Je l'avais terrifié. J'avais joué avec son angoisse la plus profonde.
Je l'avais sans doute obligée à revivre la scène.
Et je ne me doutais pas une seule seconde du mal que je pouvais lui procurer.

Pardonne moi Livie.

Comme un conn**d je me délectais de sa peur et de son angoisse. Au lieu de lui faire vivre un rêve, je l'enfonçais un peu plus dans les ténèbres.

Qu'elle était courageuse mon ange.

J'aimerai la rassurer, lui dire qu'elle n'a plus à craindre ce genre de chose. Que je la protégerai de quiconque là déshabillerai à peine du regard. Mais je ne le ferai pas. Parce qu'elle m'appartiens simplement. Si je me laissais aller, elle ne retrouverai jamais sa liberté. Je pourrais la retenir contre son gré. Et l'enfermer jusqu'à ce que j'en ai marre. Ou bien je pourrais l'utiliser et la forcer à m'aimer. Mais elle ne serait pas heureuse.

Je devais l'éloigner de moi, la briser. Elle devait me détester, ressentir la hargne dont je suis capable de faire preuve. Je voulais qu'elle me
voit comme le plus horrible des personnages.
Je me tournais d'un pas décidé vers elle avant de lui répondre.

- Ne te fais pas d'idées, je ne baise qu'avec des prostituées. Crachais-je. Je préfère les femmes qui ont de l'expérience.

Sur ces mots, je me défilais une nouvelle fois, là laissant seule face à ses démons et je disparaissais de son champ de vision.
Un jour tu me remerciera. Parce que c'est ma façon à moi de te protéger de moi.

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Hello !! Ça va ? 🥰

J'aimerai commencer par préciser que ça a été très difficile pour moi d'écrire ce genre de scène abusive, même si cela reste de la fiction !
J'ai choisi de ne pas censurer ce passage car il fait parti intégrante du personnage qu'est Aaron. 😃

Malgré cet avertissement, j'espère que vous appréciez autant que moi ce chapitre autant pour son contenu que sa forme narrative 😊

J'ai hâte de vous publier le prochain chapitre vous ne serez pas déçu. 🤪

J'en dis pas plus, je vous laisse avec la suite !

Prenez soin de vous, 😋

Xoxo. D

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