Cade :

Je suivais les adultes et Jane, impatientes. Alors que nous marchons dans le long couloir, j'écouta Veruca et Violette parler ensembles. C'était la discussion la plus hypocrite que je n'avais jamais entendue.
"Soyons amies, fit Veruca, un sourire plein de sous entendus sur le visage.
-Les meilleures amies, répondit Violette, avec le même sourire."
Les deux filles se prirent le bras et continuèrent à marcher sans se regarder, se détestant toutes les deux. Je ne compris pas cette scène. Puis, devant moi, il y avait Augustus qui marchait à côté de Charlie, qui semblait tout innocent.
"Tu veux du chocolat ? demanda Augustus, vicieux.
-Oh, oui, fit Charlie affamé.
-Tu n'avais qu'à t'en acheter dans ce cas ! rigola Augustus en s'éloignant."
Charlie avait l'air si triste que ça me fit mal au cœur.
Ce pauvre garçon avait l'air si gentil et sensible.
J'entendis un soupir derrière moi, ce qui me surpris.
Je me retourna et vis que Mike avançait devant son père, ennuyé. Je me demandais vraiment pourquoi il était la si il n'en avait pas envie. Lorsqu'il remarqua que je le regardais, il me regarda droit dans les yeux, ce qui me gêna, me faisant détourner le regard. Jane me mit une petite tappe pour que je me concentre.
Ainsi, Willy Wonka nous amenas devant une petite porte, elle était si petite que nous fûmes obligés de nous abaisser.
"Voila l'entrée de la première salle, expliqua fièrement Wonka.
-Alors pourquoi la porte est si petite ? lui demanda Mike, un peu agacé.
Alors que le reste du groupe arriva, je dû me coller contre le mur, et les autres firent de même. Mais, comme l'espace était très réduit, j'étais collée à Mike et Veruca. Jane était tout au font, me jetant des coups d'œils amusés. Veruca me fit un petit sourire, dans lequel pour une fois, il n'y avait aucune méchanceté ou hypocrisie. Je lui rendis son sourire alors que Violette s'approcha encore, obligeant Mike à se coller contre moi et Veruca. Le jeune garçon était aussi agacé que gêné, et de même pour moi et Veruca.
"C'est pour garder le plus d'arôme de chocolat dans la pièce, répondit Wonka en s'adressant à Mike."
Puis, il entra ses clés dans la porte et l'ouvrir, dévoilant une prairie avec une particularité un peu spéciale.
Une rivière et une fontaine de chocolat se trouvaient au centre, alors que de l'herbe verte parfaitement coupée se dessinait à perte de vue. Je fus émerveillée devant cette pièce incroyable. Jane me rejoignis lorsqu'elle eut assez d'espace pour avancer et mit ses mains sur mes épaules, admirant elle aussi le paysage.
Willy Wonka nous fit passer sur une sorte de pont et nous montra un appareil étrange qui prélevait du chocolat avec un tuyau. Il nous expliqua que celui-ci conduisait le chocolat dans toutes les pièces de la chocolaterie.
"Aucune autre chocolaterie ne mélange son chocolat avec une cascade, déclara t-il, fier."
Je souris et observa tout autour de moi, imitée par les autres.
"Bien, voulez-vous prendre une bouchée de mon herbe ? Allez-y,  j'insiste, elle est délicieuse, vous verrez, fit le chocolatier.
-L'herbe se mange ? demandais-je, intriguée.
-Mais bien sûr qu'elle se mange, vois-tu petite fille, tout ce qui se trouve dans cette salle se mange, même moi, on peux me manger. Mais ça s'appelle du cannibalisme, et c'est interdit par la loi, me répondit l'homme en mettant son doigt en l'air."
Alors que je me mis à sourire lorsqu'il parla de cannibalisme, étant une fane de films sanglants, les parents parurent choqués par les propos de Willy Wonka.
"Allez, amusez-vous, mais ne vous perdez pas et faites attention à ne pas tomber dans la rivière."
Voyant que personne ne bougea, Willy Wonka nous fit signe d'y aller. Aussitôt, Augustus et sa mère se précipitèrent pour aller goûter tout le contenu de cette salle. Ensuite, les Beauregard et les Salt s'en allèrent, suivis par les Bucket. Finalement, alors que je suppliais Jane pour aller en exploration de la salle, les Teavee allèrent eux aussi visiter et s'amuser.
"Allez, vas-y, mais ne fais pas de bétises, rigola Jane."
Je courus sans même m'occuper de ce que ma grande sœur allait faire. Seulement, j'avais remarqué qu'elle s'approchait de Willy Wonka et qu'elle semblait hésiter à engager une conversation. Étrange. Pas le temps de m'en occuper, je dois aller m'amuser, me dis-je, Jane saura comment l'aborder, j'en suis sûre !
Heureuse, je gamba dans toutes la salle, les cheveux en mouvement. Je m'arrêta à côté d'un arbre et y préleva  une sorte de petit fruit. Je le sentis, un avait l'odeur d'une fraise mais en plus sucrée. Je le mis dans ma bouche et le macha, les yeux fermés. Un vrai délice ! J'alla manger d'autre choses, fascinée par le goût esquit des créations de Willy Wonka. Puis, je m'arrêta à côté d'une sorte de grosse citrouille rouge et pris un autre fruit que je goûta. Encore une fois, c'était délicieux. Soudain, un cri de guerre me surpris et quelqu'un écrasa la sorte de citrouille, la transperçant avec ses pieds. J'ouvris la bouche, choquée. Mike sautait dans la citrouille et la détruisait à coups de pieds. Son père était plus loin, semblant le chercher. Voyant le rage et le plaisir de détruir sur le visage de l'ado, je m'approcha, sachant qu'il risquait d'avoir des problèmes si son père ou le chocolatier le voyaient tout détruire.
"Pourquoi tu fais ça ? lui demandais-je, gentiment."
Il releva la tête d'un air énervé mais sembla se calmer en me voyant. Tout en continuant de mettre des coups de pieds dans le fruit par terre, il me répondit :
"Il a dit amusez-vous, alors je m'amuse.
-Pourquoi ça t'amuse de détruire toutes ses créations ?Tu sais que c'est pas cool..
-Les sucreries, c'est nul, ça sert à rien et c'est une perte de temps, soupira Mike en s'arrêtant de mettre des coups de pieds pour me regarder, d'un air exaspéré.
-Dans ce cas, pourquoi tu es venu visiter la chocolaterie, m'étonnais-je, alors que Mike s'écarta de la citrouille pour nettoyer ses chaussures dans l'herbe.
-Je veux gagner le grand prix, et j'espérais aussi me faire des amis, avoua t-il, d'une voix un peu plus aiguë."
Puis, il se redressa et pointa Violette du doigt.
"Elle, elle me tape sur les nerfs à mastiquer comme une vache. Elle, dit-il en désignant Veruca, c'est une fille à papa qui se crois tout permis, lui, c'est un accro au chocolat et je déteste le chocolat, dit Mike en parlant d'Augustus."
Il marqua une pause pour chercher Charlie du regard. Lorsqu'il le trouva, il le montra aussi.
"Lui il est trop gentil et trop naïf, et toi tu fuis le regard des gens comme si ils allaient t'attaquer."
À la remarque de Mike sur moi, je détourna la tête, les joues brûlantes, vexée.
"Pas vrai, dis-je, sur un ton ferme.
-Tu veux parier, me défia l'ado en s'approchant d'un air de défi."
Alors qu'il me regardait dans les yeux, il sourit, satisfait d'avoir raison puisque je rougissais de gêne et de honte. Je n'osais même pas le regarder. Allez Cade, te laisse pas te faire marcher dessus par un ado de 13 ans, tu as bientôt 16 ans ! me dis-je.
"Alors, on assumes pas ?"
Sans me laisser le temps de répondre, il s'en alla pour rejoindre son père après m'avoir donné un des fruits qu'il n'avait pas eu le temps de détruire. Gênée, je pris le temps de me calmer avant de revenir vers les autres.