Arc-en-ciel
Quand elle avait cinq ans, on lui a demandé quelle était sa couleur préférée. La petite a dit ne pas en avoir, non plutôt, toutes les couleurs sont ses préférées.
"Oh mais non, tu dois en avoir une préférée !"
Non. Pourquoi est-ce si dur à croire ? Toutes les couleurs sont belles elle ne voit pas pourquoi elle ne doit en choisir qu'une.
Elle a grandi, changé. Elle s'habille beaucoup au rayon homme, et porte des sous vêtements qui effacent la poitrine au lieu de la remplumer comme toutes celles de son age font. Elle porte aussi parfois un papillon autour du cou. Mais ça ne l'empêche pas d'aimer ses jupes et de sauter sur toute occasion de mettre sa plus belle robe.
Pourtant lorsqu'elle insiste auprès de sa mère pour se couper les cheveux très courts, elle finit par lui demander : " Mais au fait, tu aimes les garçons rassures moi"
Elle ravale sa salive et se mord la lèvre, " Oui bien sur que j'aime les garçons" Et c'est vrai, mais le fait d'aimer le bleu ne l'empêche pas d'apprécier les qualités du rose et de voir le violet envelopper sa vie de joie et elle ne peut empêcher ses yeux de briller face au jaune.
Toutes ces couleurs sont très bien et je t'assures que j'ai essayé, mais je ne peut pas choisir. L'amour n'est pas mathématique, on ne peut ni l'évaluer ni le mesurer et l'arc en ciel est fait d'amour inconditionnel.
Quand j'avais 11 ans, je me souviens que mon père me rabâchais souvent à propos de mes manières. A propos du fait que j'étais une petite fille. Ainsi je devais faire attention à la longueur de ma jupe ; au regard que porteraient mes cousins, car tout le monde sait que c'est moi qui suis responsable de leurs pensées... Et du fait que je ne pouvais pas jouer avec les garçons, comme les garçons. Je n'avais jamais questionné le fait que je sois une fille, c'est un fait, deux chromosomes X. Alors pourquoi me le rappeler ? Je suis moins fille en me comportant comme je le fait ? Je n'ai jamais fait attention a ce genre de choses, je me contente d'être moi. Mais voilà qu'aujourd'hui j'en vient à me questionner jusqu'au pronom.
Je ne veut simplement pas être réduite à un chromosome placé au hasard, à un pronom, à un code social. Je veux être vue en temps que MOI en temps qu'HUMAINE avec des envies, des idées, des goûts et mépris, des qualités et des défauts. Et non en temps que ce que pensent et obligent les autres.
Je me hais de publier ce torchon.
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