after six.
TykenaProduction.©
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À ta recherche - Rafaël
Je déteste pleurer devant les gens.
Pas par honte mais plutôt par fierté, on dit que je suis un gars fier et même si je le nie, bah en fait c'est grave vrai.
Je souffle en gardant ma tête baissée avec mes mains sur la nuque.
J'ai la rage, si je le vois.. putain.
Mais bizarrement mon père n'a rien dit et n'a rien fait. Il eut un silence durant quelques minutes.
Je relève la tête et regarde le mur devant moi.
J'avais la boule au ventre mais je savais pas c'était dû à quoi.
Papa - Tu as fini ?
Je le regarde quelques secondes avant de retourner mon visage vers le mur sans lui répondre. C'est frustrant.
Il prends une chaise qu'il met devant moi avant de s'asseoir dessus.
- Depuis petit j'ai toujours voulu savoir pourquoi on me ridiculisait à l'école, depuis petit je voulais savoir pourquoi j'étais différent des autres. Et maintenant que je le sais et que je l'ai vu... je veux revenir en arrière.
Je hoche la tête en souriant nerveusement.
- Je suis ridicule putain.
Papa - Non, dis pas ça. Tu n'es pas ridicule. Tu réfléchis juste beaucoup trop Rafaël.
Je renifle comme un con et regarde mes mains.
Papa - Tu réfléchis trop, tu veux toujours savoir le pourquoi du comment, tu veux toujours connaître les solutions à tous les problèmes.
- Mais c'est toi qui m'a appris ça ! C'est toi qui me disais de toujours arriver à mes fins ! C'est toi papa, c'est toi !
Ce qui m'énerve quand t'es énervé et que tu pleures, t'arrive pas a parler de manière concise. Plus je hausse le ton, plus ma voix tremble. Plus ma voix tremble, plus je m'énerve et plus je m'énerve, plus je hausse le ton.
Papa - Regarde moi.
Je ne bouge pas et continue à regarder le sol.
Papa - Rafaël.
J'hésite quelques secondes avant de le regarder.
Papa - Je t'ai appris de toujours arriver à tes fins quoiqu'il arrive.
J'ai voulu abaisser la tête sauf qu'il a attrapé mon menton de sa forte main et à tenu ma tête relevé.
Papa - Mais je t'ai toujours dit que les conclusions ne sont pas toujours parfaite. Je t'ai toujours dit que tu ne dois jamais au grand jamais t'attendre à une bonne fin. Jamais.
Sûrement en voyant que mon regard était scellé au sien, il lâche mon menton.
Papa - Parce qu'il n'y en a presque pas. Nous ne sommes pas dans un monde de bisounours comme je te l'ai appris quand tu étais enfant. Ici bas c'est pas la belle vie à tout moment, non.
- ...
Papa - La vie est une merde Rafaël.
C'est pas comme si je le savais pas mais genre.. j'en prenais réellement conscience. Genre là maintenant je le sais réellement qu'en fait c'est de la merde.
Saïf m'a vraiment montré que c'était de la merde.
Papa - Tu as toujours voulu être au contrôle de tout. Tu as toujours voulu que tout ce que tu entreprenais allait se passer de la manière que tu le voyais ici.
Il pointe mon front.
Papa - Mais tu ne peux pas.
Je renifle avant de souffler et baisser légèrement mes yeux.
Papa - Tu ne peux pas être au contrôle de tout Rafaël. Tu ne peux pas toujours avoir ce que toi tu désires.
- ...si je peux.
Là ma voix diminuait.
Papa - Non, tu ne peux pas mon fils, tu ne peux pas.
Je ne dis rien mais regarde mes mains avec la mâchoire contractée et la lèvre tremblante.
Papa - Tu as le droit d'échouer.
- ...je ne mérite pas d'échouer.
Papa - Je sais. Tu ne le mérites pas mais tu dois y passer. Et cette fois-ci n'est pas la dernière fois. Est-ce que ça fait de toi un homme ridicule ?
Il saisit ma mâchoire et relève ma tête. Il déteste quand on le regarde pas. Et surtout qu'on baisse la tête.
Papa - Non. Est-ce que ça fait de toi un homme avec un grand h ?
Je hoche la tête négativement mais il hoche la sienne positivement.
Papa - Si.
Je ne dis rien et soupire après qu'il ai lâché ma mâchoire.
Papa - Moi je le savais que ça allait se passer de cette manière avec Saïf, je le savais totalement. Je le connais et je connais son tempérament.
- Pourquoi tu m'as laissé aller alors ?
Papa - Pour que tu apprennes à t'en sortir de toi même d'une galère. Je ne serai pas toujours là Rafaël.
Je le regarde et lui aussi.
Papa - Tu es intelligent à en mourir et tu iras très très loin dans ta vie. Tu te sortiras de toutes les galères qui te feront face. Toutes.
Je renifle en regardant mes mains et ça m'énervait mais bon c'est mon père, il m'a vu pleurer 1 million de fois.
Papa - Tu es mon fils. Et tous mes enfants s'en sortent.
Je le regarde et il essuie ma larme avec son pouce.
Maman - TAREK ?
Il se lève et pose sa main sur ma nuque.
Papa - Repose-toi et pense plus à ça. Je m'en occuperai personnellement.
La porte s'ouvre sur ma mère.
Maman - Tu devineras jamais qui vient de passer le portail.
On la regarde.
Maman - Saïf.
Je me redresse et regarde mon père.
Papa - Qui a dit aux gardes de le laisser rentrer ?
Maman - Je sais p-
On sonne à la porte.
Ameya - J'Y VAIS !
Papa - NON AMEYA N'OUVRE PAS LA PORTE !
Il sort de ma chambre et je regarde ma mère.
- Qu'est-ce qu'il fait là ?
Maman - Je ne sais pas, sûrement qu'il est encore venu se plaindre comme d'habitude.
Je me lève pour aller vers la porte mais elle m'arrête.
Maman - Chéri je connais Saïf et il tient souvent des paroles qui blesse.. et surtout envers toi..
Je la regarde et sors de la chambre pour descendre les escaliers.
Mon père était au salon et ordonnait à Amir et Ameya de monter.
Amir - Mais pourquoi ? C'est qui ?
Papa - Amir regarde moi dans les yeux, est-ce que j'ai l'air d'avoir envie de rigoler là ?
Il le regarde et met pause à son jeu sur la play. Il sait qu'il ne faut pas énerver mon père davantage en ces moments.
Papa - Toi aussi Ameya, monte.
Ils sont directement montés sans discuter. Même si Amir boudait, bon lui il boude tous les jours donc..
Mon père va vers le hall.
Maman - Tarek.. pas de connerie s'il te plaît.
Il ne répond pas et ouvre la porte d'entrée.
Et il était bien là, il m'agace de plus en plus maintenant.
Saïf - Je m'attendais pas à te v-
J'ai pas compris et ni ma mère d'ailleurs mais mon père lui a mit un énorme coup de poing en plein milieu du visage. Genre bien violent. Je ne l'ai jamais vu lever là main sur quelqu'un, c'est la toute première fois.
Je suis resté choqué mais je voulais rigoler.
Maman - Je t'ai dit pas de connerie putain ! Pas de connerie !
Saïf s'est tenu à la rambarde pour éviter de tomber et à mis sa main sur son nez.
Les 2 gars de la sécurité de mon père s'approchent par la suite. Toujours en retard, toujours.
Mon père secoue sa main et pointe son doigt vers Saïf avec insolence.
Papa - Ça c'est parce que t'as aucun droit de venir chez moi. Je t'avais prévenu la dernière fois et je t'avais promis que j'allais te mettre un coup si tu venais.
Saïf le regarde avec rage et à voulu rappliquer en remontant les marches mais les agents l'ont rattrapés par les bras.
Papa - Et je suis un homme de parole.
Saïf - JE VAIS T-
Papa - Non, tu ne vas rien faire, je décide de tes actions aujourd'hui.
Maman - Tarek met le dehors et on en parle plus.
Saïf - Taynara dis lui immédiatement de me lâcher.
Maman - Tu me donnes des ordres ?
Papa - Tu lui donnes des ordres toi ?
Y'a pas un pour rattraper l'autre.
Saïf souffle.
Saïf - C'est bon je vais rien faire, lâchez-moi. Je vais rien faire du tout. Je veux juste parler !
Papa - Parler pour quoi faire ?
Saïf - A ce que je sache tu élèves mon gosse ici non ?!
Mon père le regarde mal pendant un moment avant de faire un signe pour qu'on puisse le lâcher.
Saïf regarde mal la sécurité et arrange sa veste.
Papa - Qu'est-ce que tu veux ?
Saïf - Je ne suis même pas venu te parler à toi déjà, je viens parler à ta femme.
Papa - Comme tu l'as très bien dit : c'est ma femme.
Saïf - *souffle* Taynara ?
Maman - Qu'est-ce que tu veux ?
Il remonte les marches et regarde mon père.
Saïf - Je peux rentrer dans ton château monseigneur ?
C'est un provocateur x1000.
Papa - Parle de là et ne fais pas le malin.
Maman - Laisse le rentrer chéri s'il te plaît..
Saïf - Laisse-moi rentrer chéri s'il te plaît.
Mon père l'attrape par le col et le colle au mur du hall.
Papa - C'est ton manque de maturité dans des situations comme ça qui m'agace le plus chez toi Saïf !
- Papa wesh, c'est bon !
Saïf me regarde.
Papa - Il ne parle pas à toi, t'inquiète pas.
Le sourire de Saïf disparaît petit à petit et son regard dévie pour fixer mon père.
Saïf se détache de l'emprise de mon père et le regarde mal.
Maman - Bon... qu'est-ce que tu veux toi maintenant ? Qu'est-ce que tu vas me reprocher cette fois-ci ?
Saïf - Te reprocher ? Tu t'es totalement foutu de ma gueule Taynara !
Maman - Je te demande pardon ?
Saïf - Tu m'avais promis. Tu me l'avais promis que tu garderais Rafaël hors de ma vie, tu-
Putain gros, je suis là wesh.
Maman - Je ne te l'ai jamais promis. Pas une seule fois. Je t'ai promis que je ferais tout pour qu'il sache qui tu es.
Saïf - Ohw pour qu'il sache qui je suis ? Tout ce que tu voulais c'est qu'il sache qui je suis ? Très bien, suffisait de demander.
Il se tourne vers moi et pousse mon père pour se mettre face à moi.
Saïf - Enchanté Rafaël. Je m'appelle Saïf Sylla et je suis un meurtrier. Il y'a plus de 20 ans j'ai tué une femme et jusqu'à aujourd'hui je n'ai jamais regretté. J'ai aussi été témoin de nombreux viols que je n'ai jamais dénoncé ce qui fait de moi un violeur aussi même si j'ai jamais fait l'acte. J'ai fait passé des kilos de cocaïne grâce à des mineurs d'âge. J'ai oublié quelque chose Tay' ?
Maman - Saïf arr-
Saïf - Ah oui, j'ai vendu de la drogue interdite en Europe et qui donne la mort si on la consomme beaucoup en seulement 7 jours. J'ai mis à l'hôpital plus de 15 gars dont 1 est mort.
Je le regarde parler tout simplement. Je me demandais pourquoi il me disait ça en fait.
Maman - Saïf !
Saïf - Et je vais pas te mentir hein mais j'ai voulu tuer "ton père" un jour mais tuer le mari d'une ex qui travaille pour les services secrets c'est vraiment pas cool.
Papa - Ah bon ?
Saïf se tourne vers lui et le regarde de haut en bas.
Saïf - Plus qu'une fois.
Il me regarde.
Saïf - Je suis un putain de monstre Rafaël, un monstre.
Il hausse les épaules et je le regarde.
Il eut un silence.
- Tu essayes de me faire peur ?
Il penche la tête et fronce les sourcils.
- Tu crois qu'en te mettant ici devant moi, avec tes tatouages, tes balafres et ton style de gars de cité tu me feras peur ?
Il ne dit rien mais avait un air neutre.
- Tu crois réellement que j'aurais peur de toi ?
Il ne dit rien pendant quelques secondes.
Saïf - Tu l'as bien forgé le petit Tarek, au moins une chose que tu as bien fait.
Papa - Contrairement à toi.
Il me regarde et hoche la tête négativement.
Maman - Pars Saïf, tu n'as rien à faire ici. Tu nous a bien montré que tu voulais disparaître non ? Alors disparaît maintenant.
Il regarde ma mère.
Saïf - J'aurais pu disparaître depuis sa naissance mais il a fallu que tu m'intègres à sa vie.
Maman - Il a le droit de te connaître même si tu veux faire ton caca nerveux. Il a le droit de te connaître.
Papa - Et toi aussi tu as le droit de le connaître.
Saïf - *rire* J'ai le droit de le connaître ?
Il regarde mon père.
Saïf - Mais j'en ai rien à foutre de le connaître ou pas.
Mh ouais ça pique.
Il me regarde.
Saïf - D'ailleurs c'est une faveur que je te fais Rafaël. Tu ne me voudrais pas comme père crois-moi.
Je regarde mes mains.
- Pourtant t'as une fille à ce que je sache.
Je le regarde et il n'a rien dit.
- Elle sait que t'es un monstre elle ?
Saïf - ...
- Tu ne sais pas ce que tu veux Saïf, tu ne sais pas.
Il ne dit rien et recule de 2 pas en regardant le sol.
- Tiens, c'est moi qui te fais peur maintenant ?
Il me regarde et ricane nerveusement avant de regarder ma mère.
Saïf - Belle éducation.
Il me regarde de haut en bas avant de s'en aller.
Mon père sort et ferme la porte derrière lui. Je sais pas ce qu'il va faire mais flemme de savoir.
Ma mère se met devant moi et caresse ma joue.
Maman - ...je suis désolé mon cœur.
Je souris.
- Ne le sois pas. Au moins j'ai eu ma conclusion..
Je regarde la porte et soupire.
- Et c'est mieux comme ça maman.
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After - Rafaël M.
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