The great adventure of the lost potato | Minecraft | Chapitres 1 & 2 | 2015

Un petit texte que j'avais écrit pour le forum d'un serveur Minecraft qui a fermé. Je pensais l'avoir perdu, mais pareil, j'ai réussi à le retrouver sur mon disque dur ! Il y a quatre chapitre, je n'ai jamais réussi à terminer.

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Chapitre 1 : Un mexicain effrayant

Il était une fois un grand monde cubique. Il était grand, c'était un monde, et il était cubique. Dans ce monde vivait une petite communauté, composée d'une petite vingtaine d'habitants. C'était une petite ville, au milieu de nulle part, tout de cubes bâtie, fruit d'un long acharnement. Tout le monde se connaissait et vivait plus ou moins paisiblement. Oui, plus ou moins, si l'on écarte les attaques de squelettes, zombies et autres choses étranges que l'on n'a pas l'habitude de voir dans notre monde à nous. Dans ce petit village, joliment appelé Whollage par ses fondateurs, on trouvait à peu près de tout. Aussi bien des habitations, qu'une piscine, des élevages et même une bibliothèque.

A la tête de cette population, deux personnes. Elles avaient été incapables de choisir qui serait maire, elles avaient donc décidé de « gouverner » à deux. Enfin... A deux... Le grand mâle, Rhumer, attaché à la cave par la démoniaque Lolocreep était officiellement le grand manitou. Mais comme, vous pouvez le constater, les ficelles sont tenues par la demoiselle, qui domine tout d'une poignée de fer. Les deux vivaient dans un grand manoir, en centre-ville, le seul réellement à l'abri des nombreuses attaques nocturnes. Oh, ils avaient des larbins bien sûr. Parce qu'une communauté ne se tient pas toute seule. Ainsi, deux personnes se dégagèrent du lot. L'un d'entre eux, ayant pris le nom de Boss, mais ayant des tendances schizophréniques au point de se prendre pour Rassilon s'occupait de toute la paperasse, plus ou moins avec la pression de perdre son poste. La seconde, Céleste, s'occupait des constructions, que son bras droit, par flemme (ou juste parce que occupé avec un ou deux autres habitants) ne faisaient absolument pas. Ce trio de choc, oui, trio, puisque Rhumer remonte rarement à la surface, ou est assommé immédiatement dès qu'il le fait, dominait le domaine de Whollage avec plus ou moins de tact et des outils appropriés.

Le reste de la communauté, appelés « esclaves » par Lolocreep, avec la mention « sexuels » pour Boss, vivait paisiblement dans le bas de l'échelle sociale, motivés par l'espoir idiot de survivre un jour de plus et de s'attirer les charmes des hauts-gradés pour améliorer leur propre condition. Ils avaient tous des tâches diverses et variées, de l'élevage au terraforming, en passant par le nettoyage des ruelles et le nourrissage de Rhumer. Certaines personnalités étaient appréciées des gradés, d'autres moins. Certains tentaient de survivre en volant directement dans les coffres de la banque, d'autres se contentaient de mendier à la fenêtre des Fondateurs quelque petits pains pour subvenir à leurs besoins. Ils étaient tous différents, du paisible petit paysan qui vit sa vie, à la bouchère découpant les morceaux de viandes avec un rire psychopathe qui résonnait jusqu'au bout de la rue. Personne ne se doutait alors que quelque chose allait changer ce quotidien beaucoup trop paisible pour de bon, et allait renverser les lois même du possible.

C'était un matin ordinaire qui venait de se lever sur Whollage. La diabolique Lolocreep, qui avait soigneusement brossé ses tentacules de manière à paraître plus imposante avait convoqué tous ses habitants pour lui construire un énième château. En rasant pour cela quatre maisons d'habitants et une plantation géante, afin de faire un magnifique jardin avec une statue à son effigie. En soufflant et d'un pas traînant, les paysans se mirent au travail, certains coupant du bois, d'autres minant, les autres essayant de rendre le terrain le plus plat possible. Personne ne se rendit compte de l'arrivée de ce mexicain. Il ne bougeait pas, le visage tourné vers le sol.

Boss, nommé contremaître dans cette mission laborieuse, le remarqua rapidement, alors que ce dernier ne bougeait toujours pas.

« Eh ! Toi là ! Bouge ton cul, on a du travail. »

L'inconnu ne répond pas, toujours perdu dans la contemplation du sol. Boss s'approche de lui, et commence à lui tourner autour, perplexe. Il n'avait pas l'habitude que quelque chose ou quelqu'un lui résiste. En particulier un mexicain.

« Hum... Toi parler français ? »

Il le secoue légèrement. Soudain, l'inconnu disparaît. Comme ça, d'un coup. Boss reste un moment à fixer l'endroit où il vient de disparaître, perplexe. Allez savoir pourquoi il n'a rien dit aux autres. La peur d'être pris pour un imbécile sûrement. Ou bien il misait simplement sur les sept verres de jus de pastèques qu'il venait de boire, auxquels il était persuadé que Céleste avait mélangé un peu de « canne à sucre ». Vous me direz, pourquoi est-ce qu'il les a bus alors ? Et bien, allez savoir, nous ne sommes pas dans sa tête après tout. La journée se déroula sans autres accidents majeurs. Boss eut même le temps de rendre visite à Southern, son « disciple actuel », à qui il apprenait soi-disant à attraper des vaches à la corde. Personne n'était idiot, et tous savait très bien que le fait qu'ils marchaient tous deux comme des canards les jours suivants n'étaient en rien la faute de la vache. Passons.

Alors que la nuit était déjà bien entamée, dans le manoir principal, Lolocreep dinait avec Rhumer. Enfin... Si donner une bouillie à la carotte à Rhumer, ligoté comme un saucisson, est bien considéré comme un diner. Les deux entendirent bien un bruit à l'étage, mais aucun des deux ne bougea, en compétition, pour savoir lequel des deux tiendrait debout le plus longtemps. Ils auraient dû aller y jeter un œil pourtant, ils en avaient conscience. Surtout après que les voisins témoignèrent d'avoir vu un mexicain, à la fenêtre, les yeux rivés au sol, pendant quelques minutes. Ce mexicain réapparut plusieurs fois cette nuit-là, certains affirmèrent même l'avoir vu en train de copuler avec un mouton dans le champ du voisin. Certaines de ces « visions » étaient des rumeurs, d'autres véridiques, mais, étonnement, le jour fut accueilli avec un soulagement extrême.

Jusqu'à ce qu'ils découvrent l'horreur. Les plantations, leur gagne-pain, et potentiellement leur seul moyen de survivre, dévastées, les enclos vides, ou alors remplis de cadavres. Plus rien de potable ni d'utilisable, l'eau transformée en obsidienne. Tous firent rapidement le rapprochement avec le mexicain. Lolocreep hurla presque immédiatement au Kikoo, alors que les idées les plus farfelues naissaient dans la tête des habitants. Le mexicain se transforma en montre à deux têtes, quatre bras, qui crachait des arcs en ciel et tirait des rayons lasers avec ses yeux. Il se révéla bien vite qu'aucune de ces hypothèses n'était véridique. Lolocreep organisa donc, pour la première fois, une équipe de choc.

Deux missions principales en découlèrent. La première était de retrouver le mexicain, et de lui faire payer. La deuxième consistait à trouver le quartier de Mojang, dans cet immense monde cubique, pour vérifier que tout allait bien. Une équipe se constitua rapidement, composée de volontaires : Lolocreep, Rhumer (de force, vous vous doutez bien), Boss, Céleste, Southern (très excité à l'idée de passer quelques jours avec Boss), Romana, une vaillante au cœur pur, enfin, c'est ce qu'on dit, et Ineedadoctor, la bouchère un peu psychopathe qui insistait à tout prix pour venir. La petite équipe réunit quelques munitions, des épées en fer, firent du cuir des vaches mortes une armure, et, d'un pas vaillant et le cœur lourd, franchirent pour la première fois de leur vie les frontières de Whollage, en route vers la plus grande aventure de leur vie.

Chapitre 2 : Nuit mouvementée.

« C'est encore loiiiin ? » chouina Boss, pour la énième fois. Le groupe marchait depuis presque six heures, le soleil commençait à se coucher sur la planète cubique. La moitié du groupe traînait de la patte, l'autre discutait de tout et de rien. Rhumer avait même renoncé à marcher, se laissant traîner par Southern et Romana au sol. Il avait un peu mal aux fesses, mais au moins, il n'avait aucun effort à faire. Lolocreep était en tête de file, tentant de s'orienter entre les grands biomes qui s'étendaient à perte de vue. Ils étaient au beau milieu d'une prairie, à la recherche d'un endroit pour passer la nuit.

Lolo fit stopper le groupe près d'un fleuve. Céleste s'occupa de sécuriser la zone avec des barrières et des lanternes, alors que les autres creusaient un trou dans le sol pour que ça soit un peu plus confortable. Seule la chef avait le droit à une tente. Soi-disant parce qu'elles étaient trop lourdes pour être transportées les autres. Southern, Romana et Rhumer arrivèrent les derniers, les deux paysans lâchèrent le maire sur le sol, dans un boom significatif et se jetèrent sur la nourriture, qu'Ineed était en train de cuire sur de grands pics en fers.

« On est où ? demanda finalement Ineed, en cherchant à se repérer avec les étoiles.

- Je ne dirais pas trop loin de Blackgate, répondit Lolo. On s'arrêtera là bas la nuit prochaine.

- Si on survit, ne put s'empêcher de dire Ineed, un sourire sadique aux lèvres, qui effraya un peu Romana. »

Une flèche vola au dessus de leur tête. Nos « vaillants » héros s'aplatirent sur le sol pour l'éviter. Un squelette était à quelques pas de là, à cheval sur une araignée, essayant de les toucher. Rhumer s'en prit une dans les fesses, sans grand mal. Ineed bondit au dessus de la barrière et lui régla son compte, le découpant en deux au niveau de la colonne vertébrale. Ne restait plus que l'araignée, qui cracha comme un chaton en colère lorsque la pointe de l'épée en fer de la bouchère vient se planter dans sa tête. Elle fit un signe de victoire au reste du groupe, puis retourna derrière les barricades.

Après une bonne heure à festoyer, nos héros étaient réunis en cercle, autour du feu, sauf Rhumer, que Lolo avait attaché à une des barrières « au cas où des zombies les attaqueraient. » Southern et Romana dormaient déjà, les autres papotaient gaiement, de tout et n'importe quoi.

« Vous savez comment on appelle une bagarre de canards ? lâcha soudain Boss.

- Non, dit Lolo, sentant déjà la blague foireuse arriver.

- Un confit de canards ! »

Et il éclata d'un rire très étrange, face aux visages désespérés des autres membres du groupe. Ineed eut soudain une idée.

« Eh, vous voulez une histoire qui fout la trouille ?

- Au point où on en est, lâcha Céleste en soupirant, en regardant Boss toujours en train de se rouler à terre à cause de sa blague derrière eux.

- Okay. Il était une fois, deux mineurs. Ils allaient miner, comme tous les jours de leur vie. Le premier s'appelait Notch, et le second, son frère, Herobrine. Ce jour là, il y eut un coup de grisou dans la mine. Notch réussit à survivre, mais son petit frère y resta. Depuis, des mineurs disparaissent tous les jours, et les rares survivants affirment avoir vu un Mexicain, avec des yeux blancs, les observant au coin d'une intersection.

- Foutaises ! s'exclama Boss. Tout le monde sait qu'Herobrine n'existe pas. On l'aurait déjà vu, avec notre ville de tarés.

- Je n'ai pas dit qu'il existait, rectifia Ineed. C'est une légende que Notch a inventé pour faire peur aux petits noobs. C'est assez drôle quand on y pense.

- Bon. Sur ce, tout le monde au lit, railla Lolo. On a une longue journée de route demain. On part à l'aube. »

Elle se leva et gagna sa tente, non sans un coup de pied malheureux dans la jambe de Rhumer qui se réveilla en sursaut. Ineed resta un moment à fixer le feu, pensant à ce Mexicain étrange qui avait tué son troupeau. Juste une légende voyons. Herobrine ne peut exister, un esprit du mal aussi pur ne peut exister. Elle éteignit le feu et s'enfonça dans son trou. Le groupe ne dormait que depuis quelques minutes quand les premiers grognements se firent entendre. Boss bondit sur ses pieds immédiatement, suivi de Ineed et Southern.

« Tu les vois ? chuchota Southern, face à Boss en équilibre sur un rocher, cherchant l'origine du son.

- Oui, finit-il par dire. Un groupe de six ou sept, ils arrivent vers nous. Il y en a un avec une armure en or.

- Ils sont pas nombreux, dit Ineed, on va pouvoir s'en charger. »

Les premiers zombies arrivèrent, claquant des mâchoires pour croquer les cerveaux de nos survivants. Boss s'occupa des deux premiers. Ineed avait déjà sauté au dessus de la barrière pour abattre les deux suivants, avec Southern, qui les gardait en respect avec des troncs d'arbre qu'il posait aléatoirement. D'autres grognements se firent entendre, venant de l'est.

« Merde, grogna Boss. Dix autres là-bas.

- Et cinq de plus au Nord, dit Ineed, en retirant son épée du crâne d'un des zombies. Qu'est-ce qu'on fait ?

- On fuit. C'est la meilleure chose à faire. Southern, réveille les autres. »

En quinze minutes, tout le monde était réveillé. Ils détalèrent tous devant l'invasion de zombies qui arrivait, de plus en plus nombreux à chaque vague. En haut d'une montagne de dirt, un Mexicain, les yeux cloués au sol, continuait sans relax de faire spawner des monstres, un sourire sadique au coin des lèvres.

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