Bob Lennon était paniqué. Depuis plus de deux heures maintenant, Fanta était introuvable. C'était incompréhensible. Il l'avait laissé là, sur le canapé avec un jeu vidéo pour aller faire les courses l'esprit tranquille, et, quand il était revenu, le Réunionnais s'était... Volatilisé. Il avait cherché partout dans l'appartement, aussi bien dans les placards que dans les toilettes, aucune trace de son ami.

Il ressortit donc à l'extérieur. De toute manière, il faisait froid. Fanta n'aimait pas le froid, il allait bien finir par rentrer en bougonnant, le nez tout rouge et avec la crève. Bob décida donc de l'attendre devant l'immeuble. Au bout d'une heure, toujours pas de Fanta. L'angoisse commença doucement à monter du côté du Pyro-Barbare, qui se demandait sérieusement s'il n'était pas arrivé

une bricole à son acolyte. Bob finit enfin par le repérer. Ce n'était pas difficile, en même temps. Le seul monsieur avec des gants et une énorme doudoune au beau milieu de l'automne. Et un... Sac sur la tête.

Bob haussa un sourcil. C'était quoi ça ?

« ... Fanta ? T'étais passé où ? C'est quoi ça ? Il y a un problème ? »

Le Réunionnais marmonna un truc incompréhensible pour toute oreille humaine normalement constituée. Non seulement il ne parlait pas fort, mais sa voix était couverte par le sac au dessus de sa tête. Bob tendit une main vers l'objet, Fanta bondit en arrière, comme si on avait essayé d'attenter à sa vie, ce qui perturba beaucoup son meilleur ami, totalement perdu, se demandant encore ce qu'il pouvait bien se passer dans la tête de Fanta là tout de suite.

« Tu veux en parler ?

- Hmph.

- Je comprends pas avec le sac. »

Fanta retira le sac, exaspéré. Bob crut choper une attaque. Plus de cheveux. Du tout. Il y a encore deux heures, il avait des cheveux, sur sa tête. Et là... Plus rien. La mâchoire du Pyro-Barbare manqua de peu de se décrocher.

« Qu'est... Que... Fanta ?!

- Quoi.

- QUOI « QUOI » ?! C'est assez évident là ?! Non ?! Pourquoi ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ?! »

Fanta fit une petite moue boudeuse absolument adorable. Mais ce n'est ici qu'une remarquable intervention de l'auteur, donc reprenons.

« C'est de ta faute. »

Bob se figea, choqué. De SA faute ? A LUI ? Il ne se souvenait de rien. En tout cas de rien de grave au point que Fanta ne commette l'irréversible ! Choqué, le Pyro-Barbare posa une main sur l'épaule de son ami, qui ne broncha pas, mais se crispa légèrement.

« Tu peux m'expliquer ?

- Le trou. »