Le Jugement | Doctor Who | 2014
J'ai eu une période format court en 2014, donc voici une petite série de nouvelles toutes simples qui se lisent de manière autonome, ça change un peu !
********
Dans un univers de poche, tous les habitants d'une énorme planète rouge appelée Gallifrey avait les yeux rivés sur la Citadelle du Capitole. Les deux soleils entamaient doucement leur montée. Un jour de plus en enfer. Un jour de plus dans cet univers impossible où les avaient envoyé le Docteur. Un peu plus de ténèbres dans cette guerre éternelle pour la survie.
Sauf que voilà, la veille, Gallifrey était tombée. Rassilon n'avait pas réussi à sauver sa planète natale de la descente aux enfers, son grand retour avait lamentablement échoué à cause de la bêtise du Maître, les condamnant tous encore une fois. A l'intérieur du parlement de la Citadelle, les Seigneurs du Temps étaient silencieux, mal à l'aise. Au milieu de l'amphithéâtre se tenait une chaise électrique, où était installé le Maître, relié par des électrodes et retenus par des sangles bien serrées. Il aurait bien tué Rassilon, après lui avoir tiré dessus, l'affaiblissant considérablement, mais le Haut-Conseil tout entier lui avait bondit dessus, pour l'arrêter. Il avait attendu très longtemps dans une cellule moisie, certainement le temps que le Lord Président se remette de ses blessures, pour qu'il puisse le « juger ».
Comme s'il allait seulement pouvoir se défendre.
Il n'était pas dupe, il savait que quoi qu'il dise, il se ferait tué de toute manière. Par ailleurs, Rassilon venait de rentrer, dans la tribune du jury, lui lançant un regard haineux. Le Maître lui sourit, fier de lui. Parce que en plus il croyait qu'il aurait peur de lui ? Lui, qui avait survécu à la guerre du Temps, et qui l'avait renvoyé à main nues sur sa planète ? Le Lord Président pris appui sur sa table, lança un regard dans l'assemblée et commença à parler.
« Maître ! Nous vous avons amener ici pour que vous répondiez enfin de vos actes. Vous êtes accusé de tentative de meurtre, d'asservissement de planète de niveau cinq, de lâcheté, pour votre fuite durant la Guerre du Temps et enfin de traîtrise, pour avoir seulement osé d'aider le Docteur.
- Malgré tout le respect que je vous dois, dit l'accusé, sur un ton désinvolte, ce n'est pas moi qui vous ai balancé ici et je ne suis en aucun cas coupable des actes de mon nemesis !
- SILENCE ! hurla Rassilon. Vous serez votre propre avocat durant ce procès. »
Le Maître déglutit. Une auto-défense signifiait toujours peine de mort. Ce n'était pas très bon pour lui tout ça. Mais pourquoi avait-il fallu qu'il sauve la vie du Docteur ? C'était son ennemi bon sang ! Mais qu'est-ce qui avait bien pu lui passer par la tête à ce moment là ? Il secoua la tête. Le Docteur avait raison en fin de compte. Il était toujours aussi stupide qu'avant. Il aurait pu laisser partir Rassilon, voyager avec lui, lui faire croire qu'il était gentil, l'assassiner dans son sommeil, voler son Tardis et détruire la Terre. Mais non, il l'avait sauvé...
« Vous avez fui pendant la Guerre du Temps, dit un des bras droits du Lord President. Pourquoi ? Nous vous avions pourtant prévenu. Nous vous avons ressuciter pour détruire le Docteur avant qu'il ne fasse encore plus de dégâts. Vous auriez pu mener la bataille ! Mais non, même ça vous en étiez incapabable. Regardez où est-ce que ça nous a mené !
- Je n'ai pas fui, répondit l'accusé. J'avais peur. Comme des milliers de soldats. J'ai vu toute mon escouade tomber entre les mains des Daleks, sur Arcadia. Ce n'était que des gamins. Certains ont été emmené pour qu'ils puissent faire des expériences. Et tout ça c'est de votre faute, Rassilon. J'ai fui pour qu'il ne me retrouvent jamais.
- Vous avouez donc être un lâche ?
- Je ne suis pas un lâche. Et puis vous savez quoi ? Ce n'est pas moi qui allait tous nous atomiser en envoyant Gallifrey dans la Terre. Je n'ai fait qu'aider un peu le Docteur. Si je ne peux pas vous arrêter moi-même, je m'assurerai que lui ait toutes les chances de le faire ! Il vous a sauvé la vie, mais vous êtes trop stupide pour saisir cette seconde chance. A la place vous faites la chasse aux responsables alors que le plus grand criminel de la planète est face à vous. Et si on parlait de génocide Rassilon ? Combien de personnes avez-vous tué ? Combien de gosses ont cru vos belles paroles et sont allés se suicidés sur Arcadia ?! Vous n'êtes pas un héros, vous êtes un assassin ! »
Rassilon le regarda sévèrement. Il avait bien remarqué les coups d'oeils que se lançaient les Seigneurs du Temps dans l'assemblée. Il fallait réagir et vite, cet idiot pourrait très bien déclancher une mutinerie. Il appuya donc sur le gros bouton rouge face à lui. Presque aussitôt, un hurlement retentit dans la pièce, en même temps que le crépitement de la chaise électrique. Le Maître convulsait sur sa chaise, serrant les poings tellement fort que son sang cessa d'y circuler un moment. Le courant cessa enfin de la traverser et il se repplia sur lui-même. Les tambours faisaient presque autant de bruit que ses deux cœurs. Il releva les yeux, fièrement. Il ne sera pas dit que le Maître s'est soumis à Rassilon.
« Vous voyez ?! hurla le Maître, essouflé par la décharge électrique. Qui est le lâche maintenant ?! Ce n'est pas moi qui suis coupable, c'est lui ! Rebellez-vous bon sang ! Vous avez tous trop peur pour lui tenir tête ! Mais pas moi ! Le Maître ne se soumettra jamais ! Vous entendez Rassilon ?! Plutôt mourir que devenir un de vos esclaves ! »
Nouvelle décharge électrique. Le Seigneur du Temps hurla à s'en arracher les cordes vocales. Certaines personnes détournèrent le regard dans l'assemblée. La torture gratuite et les paroles du Maître commençait à tourner dans leurs têtes. Rassilon était en train de perdre son pouvoir. Le fou sur sa chaise pleurait de douleur désormais, mais il riait, à gorge déployée, il savait qu'il avait réussi.
« Maître, se prononça Rassilon. Vous êtes condamné à vie à errer dans l'espace, dans une capsule temporelle figée. Vous y serez envoyé via le schisme temporel. La séance est levée. »
Rassilon se leva, mais un Seigneur du Temps lui barra la route. Le Maître sourit, fier de lui. Il avait gagné, la mutinerie était enclenchée. Mais Rassilon ne voulait pas y croire. Il pointa son gant vers l'homme et l'atomisa, provoquant une vague de murmures dans l'assemblée. Bientôt, une centaine d'armes étaient braquées sur le Lord Président.
« Il est trop tard, Rassilon, dit le Maître. Vous avez perdu.
- Vous allez le regretter, Maître. Je reviendrai.
- Je ne crois pas, non. Arrêtez-le et balancez-le dans les cachots. On s'occupera de son procès plus tard. »
Les Seigneurs du Temps s'executèrent. Deux mois plus tard, le Maître remporta les élections haut la main et devint Lord Président. Mais il lui restait une dernière chose à faire. Lorsque Clara Oswald réclama son aide, pour sauver le Docteur, il se rappela qu'il avait une vieille dette envers lui. Après tout, il lui avait sauvé la vie. Après quatre heures de débat intense avec le Haut-Conseil, treize régénérations supplémentaires fut offertes au Docteur, en récompense de ses très longues années d'aide et du sauvetage de Gallifrey.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top