Chapitre 2 : Mondes brisés ?

Les autres sortirent finalement du Tardis. John haussa un sourcil à la vue du Maître, visiblement surpris,mais il ne pipa pas un mot. Tous nous fixaient, totalement ahuris. Je sautillai jusqu'à un des fauteuils de la pièce et me laissai tomber dessus. Ma cheville me faisait mal. Jack fixait son double avec un sourire idiot au coin des lèvres. Enfin... Tout le monde fixait tout le monde en fait. On aurait dit que si une seule personne ouvrait la bouche, toute la planète explosait. Le Docteur humain fixait ses pieds, il semblait très nerveux.

Ten bis : Comment avez-vous pu arriver jusqu'ici ? Les barrières entre les univers sont closes . Vous l'aviez dit vous-même !

Ten (se grattant nerveusement la nuque) : A vrai dire... Je n'en sais absolument rien. Je l'ai mis en destination aléatoire et on s'est retrouvé ici. C'est qu'il doit y avoir un problème...

Le Maître avait abandonné son arrière train sur une chaise et tapait son tempo préféré sur la table. Il commençait d'ailleurs à bien me stresser. Je lui pris la main et la colla sur ses genoux pour qu'il arrête. Il poussa un soupir de frustration qui lui valut le regard de toutes les personnes présentes sur lui. Jack avait reporté son attention sur Owen et Toshiko. J'eus un petit pincement au cœur soudain. Je savais déjà à quoi il pensait, et que ce serait impossible à réaliser.

Moi : Jack, je suis désolé, mais on ne peut pas les emmener avec nous. Tu sais très bien ce que ça pourrait impliquer.

Il me lança un regard tristounet. Bien sûr qu'il le savait. Nous avions déjà sauver Ianto, quelques semaines auparavant. C'était déjà un beau paradoxe alors si on en créait un nouveau en sauvant Owen et Tosh. Je me tournai vers la porte du Tardis qui venait de claquer. Le Docteur était rentré dans sa boîte. Il ressortit quelques minutes plus tard avec des béquilles et me les tendit. Je rappliquai que je n'en avais pas besoin mais il me les donna quand même. Une alarme sonna. Tout le monde se leva, excepté John et Rose.

Owen : Vous restez là ?

Rose : Oui, on se retrouve ce soir à la Résidence Powell. Et soyez à l'heure !

Ianto : Moi, je retourne aux archives. Tu viens Jack ?

Jack bis : J'arrive !

Jack et moi se lancèrent un regard complice. Quelle jolie excuse pour faire des cochonneries. Après tout c'était Jack et Ianto... Peu importe le monde, ce sont toujours les mêmes. Ils sortirent et John referma la porte derrière eux. Le Docteur posa ses deux pieds sur la table. Je lui lançai un regard de reproches, pour lui faire comprendre que ce n'était pas une bonne manière de se comporter.

Rose : Qui est-ce ?

En effet, elle avait le regard braqué sur le Maître et Léo depuis une bonne dizaine de minutes.

Moi : Léo, mon meilleur ami et... Le Maître. C'est le nouveau fanta... Euh... Ami du Docteur. C'est un Seigneur du Temps.

Ten : Oï ! Je suis pas en fantasme sur le Maître !

Moi : Non... Pas du tout. « Oh ! Regarde, il est mignon quand il dort », « Le Maître est le plus intelligent des Time Lords », « Oh, qu'est ce qu'il est craquant avec des lunettes »....

Ten : Bon d'accord, un tout petit peu...

Ten bis : Mais... Mais... Comment est-ce possible ? J'ai... Enfin, il a brulé votre corps !

Moi : On a retrouvé Galliffrey.

Maître : Docteur... Je ne vous savez pas comme ça. Bref. Je ne suis plus le psycopathe d'autrefois. Pas de panique. Je suis redevenu Koscheii.

Le Maître et ses tambours... Certainement la plus vieille légende de l'univers. Le schisme temporel, c'est à cause de ça qu'il était devenu comme ça. Le pauvre... Rassillon m'avait fait regardé dedans aussi. Il m'était poussé un deuxième cœur et maintenant j'étais le Méchant Loup.

Moi : On devrait vérifier les barrières, le Tardis n'a aucune égratignure.

Ten bis : Oui, allons-y.

Les deux Docteurs se levèrent en simultanée. J'attrapai les béquilles pour faire plaisir à Mister tête de mule et sautillai à leur suite. Rose mit beaucoup plus de temps à se lever. Ni Léo, ni moi ne purent détacher notre regard du ventre rebondi de la jeune femme.

Moi : Rose... Tu... Tu es ensceinte ?

Rose : Et oui... John a encore fait des bêtises.

Ten bis : Si je me souviens bien, tu n'étais pas contre.

Léo : Sans vouloir vous vexer... Il y a des jeunes purs et innocents dans la pièce.

Maître : Merci Léo, à croire qu'ils sont pire que l'immortel.

Jack : Oï !

Je m'approchai de Jack et l'enlaça tendrement, tout en lançant un regard assasin au Maître. Le Seigneur du Temps leva les yeux en l'air. Personne n'a le droit de toucher à MON Jack, même le Maître... Surtout le Maître en fait. Le capitaine avait un sourire jusqu'aux oreilles. Je finis par le libérer, sachant les idées pas très catholiques qu'il pouvait avoir derrière la tête. C'était tout de même le grand Jack Harkness, le dragueur et charmeur de tout l'univers.

Le Docteur attrapa son manteau et l'enfila rapidement avant de suivre le groupe. Je sortis à sa suite, clopin-clopant sur mes béquilles. Il était déjà perché sur un des ordinateurs de Torchwood, les yeux perdus sur l'écran, tournevis sonique en main. J'étais plus inquiète pour l'ordinateur que pour lui en fait. Tout ce qui passait dans la main du Docteur finissait dans une décharge publique.

Rose et les autres nous rejoignirent bientôt. Le Docteur humain se plaça à côté de son double. Et ses sourcils se fronçèrent. Ca n'annoncer jamais rien de bon généralement.

Ten bis : C'est impossible...

Moi : Un problème ?

Ten : Les barrières des univers sont en train de disparaître les unes après les autres...

C'est le regard sombre que le Docteur lança un scanner autour de la planète parrallèle. Des points rouges, des centaines de points rouges s'affichèrent sur l'écran.

Moi : Des vaisseaux...