Chapitre Quatre - Un sauvetage improvisé

Hello ! N'hésite pas à me dire ce que tu penses de l'histoire ou à réagir sur certaines répliques/phrases, c'est ce qui me motive le plus :)

J'espère que ce chapitre te plaira ! <3

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Ce matin j'ai promis aux garçons d'aller voir leur entraînement de lacrosse puisque je n'ai pas cours durant ces heures et toujours rien à faire. Je suis donc installée dans les gradins, juste derrière le banc de touche. Stiles m'a dit de me mettre là pour pouvoir lui parler facilement. Apparemment c'est sa place attitrée. En attendant qu'ils se changent, je reçois un sms d'Alisson qui me dit que Lydia est revenue au lycée aujourd'hui et qu'elles vont avoir besoin de renforts. Je lui réponds que dès que je suis disponible je viens la rencontrer et les sauver.

L'équipe arrive sur le terrain et je vois tout de suite que quelque chose ne va pas sur le visage de mes deux acolytes. Que s'est-il encore passé ? Soit, les joueurs se mettent en place. Et heu... Scott va au goal ? Ce n'est pas sa place, du moins c'est ce qu'il m'avait dit. Ma mémoire me fait peut-être défaut après tout. Houla, pourquoi il court et... et plaque ce mec ?! Je suis peut-être nulle en sport mais je suis sûre que ce n'est pas dans les règles ça... Vu la remarque du coach, j'avais raison. Mais que fait-il ? Stiles est dans la file des « lanceurs » alors je ne peux pas aller le voir. Aoutch... un deuxième à terre ? Non mais il ne va pas recommencer une troisiè- ah si...

Ok, je vais ouvrir un peu plus mes sens de loup-garou. Mais je suis trop loin, je ne sens rie- C'EST CA ! Scott a dû sentir quelque chose, c'est pour ça qu'il les plaque tous. Ce n'est pas très malin et peu discret. D'ailleurs, celui qui doit affronter mon idiot de cousin maintenant est plutôt... c'est lui. C'est confirmé, j'arrive à le sentir d'ici à présent. Mais je n'ai même pas le temps de réagir davantage que Scott et lui sont déjà à terre. Pour une fois l'un n'est pas sur l'autre. Ils sont l'un en face de l'autre... à quatre pattes et se regardent. J'essaye de tendre l'oreille pour pouvoir être sûre de ce que j'avance mais... Noah Stilinski arrive. Qu'est-ce que la police fait là ? C'est bon, cette fois-ci je rejoins les garçons.

-Qu'est-ce qui se passe là ?

-Son père a été retrouvé mort, assassiné d'après eux, déclare Scott.

-Est-ce qu'ils le considèrent comme suspect ? demande l'autre.

-Je ne sais pas trop, pourquoi ?

-Parce qu'ils ont droit de le mettre en cellule pendant 24 heures.

-Pendant la nuit ? Attendez je rectifie, pendant la pleine lune ? les interrompais-je.

-Normalement les cellules sont solides pour des gens normaux, mais pour des loups-garous... bizarrement là j'ai des doutes.

-Je vous ai dit que moi je ne ressentais plus le besoin de massacrer des gens ?

-Oui... et ? le poussais-je à continuer.

-Et bah lui si.

Le garçon s'éloigne avec les policiers et se retourne une dernière fois vers nous... ou plus précisément vers Scott. Quand ils sont hors de notre champ de vision les deux mecs se retournent vers moi en me questionnant sur le fait que j'avais vite compris que c'était un loup, lui aussi. Mais ce n'est pas compliqué, il faut se servir de tous ses sens... pas seulement son odorat. Scott a encore des progrès à faire, c'était légèrement ridicule ce qu'il a fait là.

Durant le cours d'après, les deux cons ont réussis à se faire envoyer chez le proviseur pour suivre l'histoire mais aussi à me laisser seule avec ce prof horrible. Tout cela pour aller écouter Jackson et le shérif discuter... Sauf que malheureusement ils sont revenus avec bien plus qu'une mauvaise nouvelle pour le pauvre Isaac. Gérard, le grand-père d'Alisson, ce cinglé, est le nouveau proviseur de l'établissement à partir d'aujourd'hui. Plus tard, je croise Scott dans le couloir et il me dit de le suivre en vitesse. On sort alors de l'établissement, il s'arrête et fixe la voiture de police qui s'en va. Isaac est à l'intérieur et nous regarde. Mon cousin souffle de désespoir avant de faire un 180 pour rentrer à nouveau dans l'école.

-Grimpez ! crie une voix accompagnée d'un crissement de pneus sec.

Je me retourne, un homme en blouson de cuir portant des lunettes de soleil tout en étant dans une belle voiture, ça ne peut être que...

-Dereck Hale, soufflais-je.

-Attends t'es sérieux là ? C'est toi qui a fait ça, c'est de ta faute !

-Ca va je sais, alors maintenant vous montez et vous m'aidez.

-Non, j'ai une meilleure idée, je vais appeler un avocat parce que lui aura peut-être une petite chance de le faire sortir avant la tombée de la nuit.

-Pas quand ils auront vraiment fouillé sa baraque !

Je les observe gentiment discuter sans rien dire, je ne préfère pas m'y frotter sans savoir. Dereck reprend ses explications comme s'il avait entendu ce que je me disais.

-Quoi que Jackson ai pu raconter aux flics, ça ne pèse pas lourd à côté du sous-sol... il y a du lourd dans le sous-sol.

J'essaye de comprendre mais il me manque les informations que Scott et Stiles ont dû récolter lorsqu'ils écoutaient la conversation du shérif. Le sous-sol... Oh merde. Oh non. Mon pressentiment me fait machinalement avancer vers la caisse de Dereck.

-Tu fais quoi ? me demande mon cousin.

-Il est innocent, il faut l'aider.

Je m'assois à côté de l'homme et referme la portière. À travers la fenêtre ouverte, Scott me demande comment je peux le savoir et je lui réponds juste que je le sais, c'est tout.

-Monte, s'il te plaît... l'implorais-je presque.

Et il monta. La voiture se mit à avancer et Dereck, sans détourner les yeux de la route me lance :

-Tu ne changeras jamais toi.

-Ca te ferait trop plaisir.

Je vois que le coin droit de ses lèvres remonte. Un point pour moi. Mon père connaissait un peu les Hale alors qu'on le croit ou non... c'est Dereck qui m'a gardée quand mes parents et ceux de Scott n'étaient pas libres. Oui, cet homme a fait du baby-sitting dans sa jeunesse. Quand je suis revenue il y a cinq ans on s'est revu. Et on s'est toujours plus ou moins bien entendus malgré notre différence d'âge. Quand je me suis faite mordre je l'ai recontacté parce que je connaissais leur secret et on avait décrété que je devais lui donner des nouvelles tous les premiers du mois. Alors voilà, je ne pensais pas le revoir si tard après mon arrivée ici, mais il est là.

Après être arrivés chez Isaac et s'être moqué de la technique « d'odorat » de Scott nous sommes descendus dans la cave. C'est la pleine lune et les caves ce n'est pas tellement mon truc. Il m'a fallu un effort incommensurable pour descendre chaque marche. Bon, tout va bien. Rien d'inhabituel ici. Jusqu'à ce que je vois Scott respirer plus fort devant un congélateur débranché. Il a le cadenas de celui-ci en main.

-Ouvre-le, dit simplement Dereck.

En voyant l'intérieur je n'ai pas pu retenir une inspiration de surprise. Ma respiration devient plus lourde, je commence à voir trouble. Il faut que j'arrête de regarder ces marques, toutes ces griffures encore légèrement rougies ça- ma tête commence à tourner, je ne tiendrai pas plus longtemps ici. Il faut que je sorte ou alors je vais me laisser submerger par mes souvenirs. Sors, sors, sors. Mais je n'arrive pas à bouger. Scott se tourne vers moi, fronce les sourcils alors que j'essaye de trouver quelque chose sur lequel m'appuyer. Il m'attrape le bras et sans chercher d'explications m'éloigne de ce congélateur de malheur.

Je suis assise sur les escaliers qui permettent de sortir de la cave alors que les deux mecs se disputent. Ma tête est entre mes mains, j'appuie tellement fort pour essayer de dissiper ces souvenirs que je n'entends pas ce qu'ils disent. J'ai l'impression que je vais exploser. Il ne faut pas que je laisse la pleine lune empirer les choses. Il ne le faut pas. Je sais très bien me gérer. Je SAIS me gérer. Respire, je t'en supplie.

Mes mains se posent sur mes genoux, mes bras se tendent.

-[y/n], je sais ce qui se passe dans ta tête mais ce n'est pas le moment, concentre-toi. Tu peux le faire, résonne la voix de Dereck.

Le temps que je reprenne complètement mes esprits nous sommes devant la maison des Lahey et la voiture d'Alisson se gare. Je comprends alors que Scott l'a appelée et qu'il va s'enfermer dans le congélateur pour la nuit. Pour être sûr que tout sera sous contrôle. Stiles est lui aussi arrivé avec sa jeep pour qu'on puisse se rendre au commissariat aider Isaac.

Sur le chemin, Stiles nous explique donc le plan.

-C'est bon arrêtez de vous battre vous deux, on y va, les coupai-je avant que le loup-garou ne tue le petit humain.

Dereck charme la fille de l'accueil alors que nous allons chercher les clés... qui ne sont pas là. Stiles part en avant et se fait choper par un policier alors que je les suis en silence, normalement il ne fera rien à Stiles... normalement. Nous arrivons dans la pièce des cellules. Manque de bol. Celle d'Isaac est grande ouverte mais aucune idée d'où il aurait pu aller. Tout à coup, il déboule du côté droit et plaque le policier sur le bureau à ma gauche. Tout se passe très vite. Isaac envoi ensuite le policier à l'autre bout de la pièce et Stiles file se cacher derrière le bureau précédent. Je suis toujours devant l'entrée ne sachant pas quoi faire. Le loup-garou finit par assommer le policier et se retourne vers moi, la seule proie visible en un seul coup d'œil.

-Isaac, ne fais pas ç-

Avant que je puisse finir ma phrase Dereck passe devant moi, fais face à l'autre loup et hurle. Isaac se colle contre le mur et finit à terre en se cachant le visage. Stiles et moi restons bouche-bée.

-Comment t'as fais ça ? demande ce dernier.

-C'est moi l'alpha.

Je lève les yeux au ciel. Quelle réplique de merde. Mes yeux balaient la pièce et s'arrêtent à nouveau sur Isaac. Je m'approche doucement de lui, n'étant pas sûre de sa stabilité. Son visage est redevenu humain. J'essaye donc de lui tendre doucement ma main.

-Isaac ? Tu vas bien ?

Il tremble et son visage est perlé de sueur. Mais il prend ma main. Pendant un instant j'ai cru qu'il allait me la broyer mais non. Il la prend seulement et me regarde dans les yeux.

-Ca ira mieux, je te le promets. Ne culpabilise pas... c'est ta première pleine lune et ce n'est jamais la meilleure.

J'esquisse un sourire et il me le rend. Je lui demande donc s'il peut se lever. Il amorce le mouvement avant que j'attrape son bras pour l'aider.

-Waouh, je n'avais pas remarqué que tu étais si grand.

Je n'ai pas pu m'empêcher de le faire remarquer à voix haute, j'ai du mal à le faire tenir debout toute seule tellement il est grand.

-Je... je suis désolé, vraiment je-

-C'est normal, ne soit pas désolé tu n'y es pour rien, l'interrompais-je avant qu'il ne dise plus de bêtises.

-C'est bon je me charge de lui, déclare Dereck.

Je vois que je n'ai pas mon mot à dire. Je les regarde donc partir alors que je reste avec mon ami pour la suite des événements.

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