Chapitre onze
Coucou tout le monde ! Je viens juste de me rendre compte qu'il y avait un problème dans la fiction : Lee est bel et bien mort, il ne peut donc pas s'être fait kidnappé xD J'ai confondu l'ancien scénario avec celui que je suis en train d'écrire. Donc j'ai repris depuis l'état d'ébriété de MiSeon, c'est-à-dire le début de ce chapitre. Désolée pour le désagrément ^^' Bonne lecture !
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J'ouvrais les yeux avec beaucoup de difficultés. C'est quoi ce bordel ? Ah ouais, j'ai bu. Encore une fois. Encore et toujours, j'ai même envie de dire. Je me redressai dans mon lit en me tenant la tête dans la paume de ma main gauche, cherchant de la main droite mon téléphone. Il était 11h27 et j'étais dans mon lit à moitié à poil. Mais qu'est-ce qu'il s'est passé ?
Je me levai avec beaucoup de mal mais réussis toutefois à retrouver un équilibre acceptable. Je fis quelques pas jusqu'à mon armoire et me vêtis d'une simple chemise longue pour le moment. Le cliché quand on n'a pas envie de s'habiller. Je quittai ma chambre et aperçus un corps non identifié dans le salon. Intriguée, je m'approchai de cette personne et m'aperçus que c'était YongGuk qui dormait paisiblement. Je le secouai gentiment afin de le réveiller, ce qu'il fit doucement. Ses yeux s'agrandirent de surprise face à moi et le fit relever en deux deux.
-T'es... T'es déjà réveillée ?
-Ben ouais... Ça se voit pas ? Pis t'as pas l'air content de me voir en plus.
-C'est pas ça.
Il se leva en fuyant mon regard et pris sa chemise qui se trouvait au sol. Je fronçai les sourcils et lui demandai :
-Tiens, on s'est mis à l'aise chez moi. Puis pourquoi t'es là, tiens ?
-Tu te souviens pas ?
-Déconne pas, je me souviens d'absolument rien.
-... De rien du tout ?
-Yep.
-Bon.
-Je dois me souvenir de quelque chose, peut-être ?
-Oh non. Rien en particulier.
Voyant qu'il me cachait quand même quelque chose, je le poussai sur le canapé et l'attrapai par les épaules.
-Dis-moi tout. Et maintenant.
-Je t'ai vu te soûler alors je t'ai rentré chez toi ! C'est tout !
Le ton qu'il avait employé m'avait fait froid dans le dos. Je relâchai mon emprise et me relevai en me dirigeant vers la cuisine. Je lui demandais s'il voulait boire un café mais il refusa.
-J'y vais. J'ai plus rien à faire ici.
-Ça fait mal ce que tu viens de dire.
-Si ça te fait mal c'est que je compte quand même pour toi ?
Sa question me fit l'effet d'une gifle. Mon égoïsme à vouloir tout plaquer avait honte maintenant et se cachait quelque part dans les fins fonds de ma conscience effrontée. YongGuk soupira face à mon manque de réaction mais finit par me déposer un baiser sur le front avant de me quitter. Je retournai lentement à la cuisine, appelée par le signal sonore du micro-ondes indiquant que mon chocolat chaud était prêt.
Quatre heures étaient passées. Je faisais des allers et retours dans les pièces de mon appartement afin d'essayer de me souvenir du moindre moment passé hier. Mais pas moyen. J'avais même demandé à AeCha si elle n'était pas avec moi hier soir mais elle m'affirma que c'était pas le cas, ayant passé du temps avec sa famille.
Qu'ai-je pu bien faire avec YongGuk ?
Excédée de ne pas pouvoir me remémorer la soirée, je sortis en prenant mon manteau et le mis en descendant les escaliers de mon immeuble. Je pris la direction du port de la ville pour aller respirer l'air marin au plus proche, afin d'essayer de me changer les idées. Ou les retrouver, je ne savais même plus. Arrivée à destination, les cris des mouettes et des goélands m'accueillir dans un tintamarre affectueux, accompagnés par le bruit des vagues se jetant sur la plage. Quelques bateaux passaient au large, comme de simples bâtiments flottants allant au gré du courant. Je finis par m'asseoir sur un banc et observer la vue. Sans penser à rien. Je vidais ma tête et devenais la plus sereine possible. Le vide. Le néant.
Une sonnerie.
Je sortis mon téléphone et vis qu'AeCha m'appelait. Je ne décrochai pas, ne voulant pour rien au monde briser cet instant de calme. Elle attendra, ce n'est pas une urgence.
-Hey, c'est toi MiSeon ?
Je tournai la tête et rencontrai la silhouette d'un homme mince aux cheveux d'ébène et à la carrure très peu rassurante. Je me levai et hochai la tête.
-Comment tu me connais ?
-Lee m'a parlé de toi.
-T'es un pote à lui ?
-Hm... On peut dire ça. Il a été un bon pote avant de revenir dans le droit chemin et nous abandonner comme des chiens. Alors on a décidé de se venger un petit peu, tu comprends...
Il sortit son téléphone et me présenta une photo. Il s'agissait de AeCha qui était assise sur une chaise, les yeux fermés, pieds et mains liés. Je reculai par mesure de sécurité.
-C'est quoi ce délire ?
-Il nous devait une somme d'argent. Faudra la régler. Et comme il nous a donné le nom de ses amis, c'est à dire toi, un gars et une autre meuf, qui est cette belle demoiselle, eh ben on est venu vous voir pour demander si vous pourriez pas régler vous-mêmes. Sinon...
Il souleva un pan de son blouson et présenta à mes yeux horrifiés un revolver flambant neuf. Je relevai les yeux, faisant connaissance avec son sourire sarcastique.
-Vous avez une semaine. Pas plus.
Il fit volte-face et s'en alla tranquillement, les mains dans les poches. Je déglutis et fixai la mer à nouveau. Je devais voir YongGuk. Maintenant.
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YongGuk s'était empressé de me rejoindre chez moi. Je lui expliquai la situation, il me dit qu'il avait aussi reçu un coup de fil avant que je ne lui envoie un message pour lui donner rendez-vous chez moi. Après un long silence à consommer un jus de fruits, je finis par briser le silence.
-J'ai une somme d'argent déjà.
-Combien ?
-Environ 5 000€.
-Tu vas pas me dire que c'est ton petit boulot qui t'a donné ça ?
-Je... J'ai reçu cet argent pour je ne sais quelle raison.
-Combien y'avait-il au départ ?
-10 000€.
-Et tu as dépensé le reste ?
-J'ai fait quelques achats dont mon inscription à la boxe mais aussi effectué des dons à des associations.
Hébété, YongGuk s'approcha et posa une main sur mon épaule, un léger sourire sur les lèvres.
-T'es dans la galère et tu donnes quand même au plus démunis que toi ?
-Je touche une indemnité chômage. C'est déjà ça.
-Que tu claques dans l'alcool.
-C'est mon problème.
-Tes problèmes sont nos problèmes et on tient à t'aider.
-Oh eh, épargne-moi tes belles paroles. Le plus important en ce moment c'est AeCha.
-Mais j'aimerai aussi savoir d'où provient cet argent.
Je me tournai face à YongGuk qui semblait très intrigué par ce fait. Il est vrai que c'est bizarre mais moi j'ai sauté sur l'occasion pour en profiter.
-Et si c'était un dealer ou un mafieux qui l'a envoyé par mégarde chez moi au lieu d'un contact ? supposai-je.
-On ne remet pas une telle somme dans une boîte aux lettres. On la remet en main propre dans un lieu public sans caméra.
Un silence s'installa dans la pièce. Je finis par le briser.
-Je n'ai que faire de cet argent, je l'ajoute à notre butin. Il nous manque combien ? Parce que le gars que j'ai vu ne m'a rien dit.
-Il m'a demandé 100 000€.
-Autant garder mon argent, en fait.
-Non, c'est mieux que rien !
-T'inquiètes, j'ai pas l'intention de le garder. En plus, il ne m'appartient pas. Mais on fait quoi pour le reste ? C'est pas comme s'il nous manquait un euro...
Nous baissâmes tous les deux la tête, en proie à de nombreuses peurs. Je marchai en direction de la fenêtre, me perdant dans la contemplation de la ville. Les choses allaient devenir plus passionnantes, maintenant.
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