Et donc la première règle c'est, de trouver votre vision et de la suivre.
Je pense que la chose la plus importante, est d'avoir une vision claire de l'endroit où vous voulez aller, un but. Où est-ce que vous voulez aller ? parce que bien sûr vous pouvez avoir le meilleur le navire au monde, vous pouvez avoir le meilleur paquebot de croisière, mais si le capitaine ne sait pas où aller ce navire va se promener au tour du monde, au milieu des eaux et n'arrivera jamais nul part. C'est exactement comme ça que ça fonctionne dans la vraie vie. Si vous n'avez pas un but, si vous n'avez pas une vision, vous serez juste perdu et vous ne serez pas heureux, c'est pour ça que c'est autant important d'avoir une vision.

[quand j'avais pas de vision et quand j'avais pas de but précis, putain qu'est-ce que je perdais de temps, qu'est-ce que j'étais mal et du coup bah j'avais plein de micro but qui se créaient, qui servaient absolument à rien et j'étais profondément malheureux mais euh, incapable de m'en rendre compte presque, bah c'était mon standard de la vie et par la suite j'ai commencé à me poser plus de questions et quand j'ai créé petit à petit une forme de mission pour moi même et je suis parti du principe que ma vie n'était pas juste une vie mais une légende à vivre, là... ma vie a pris tout son sens.]

Maintenant en ce qui me concerne j'ai créé cette vision en Autriche, j'ai grandi après la seconde guerre mondiale, c'était une période où l'Allemagne et l'Autriche ont perdu cette deuxième guerre mondiale. D'ailleurs merci seigneur. Mais le problème était que tout le monde était tellement déprimé après avoir perdu la guerre, il y avait des problèmes d'alcoolisme, il y avait de la dépression, la situation économique était misérable, le pays souffrait de famine, c'était un petit endroit renfermé sur lui même, je sentais que je devais sortir de là, je devais m'enfuir, je ne me voyais pas vraiment devoir rester là bas pour travailler dans une usine ou dans une ferme  ou encore suivre les traces de mon père et devenir un officier de police. Je ne me voyais pas devenir ça non plus. Mais c'est ce que mes parents voulaient, ils voulaient que je devienne un officier de police et que je me marie avec une fille qui ce serait  appelée Heidi, on aurait eu plein d'enfants qui se courent les uns les autres sur un fond musical magnifique. Mais ce n'était pas ma vision, je ne voyais pas ça, c'était la vision de mes parents pas la mienne. Et heureusement un jour à l'école, j'ai vu un documentaire sur les États-Unis et j'ai tout de suite eu cette réalisation, c'était là bas que je devais aller, je devais être aux États-Unis d'Amérique. J'ai aimé absolument tout ce que j'ai vu dans ce documentaire, tout était si gigantesque, je me souviens des buildings immenses, des ponts monstrueux, ses auto-routes à 3 voies avec des magnifiques voitures.

ses jets de superstar, ses plages où ils faisaient de la musculation, toutes ces choses, je ne pouvais pas attendre avant d'y être. La question était juste  comment est-ce que je vais là-bas, comment est-ce que je vais aux États-Unis ? c'était pas un truc courant à l'époque, dans les années 50, personne n'avait l'argent pour voyager. Mais un jour j'ai eu la chance de trouver un magazine, ce magazine m'a fait découvrir le chemin pour aller aux États-Unis.

C'était un magazine sur le bodybuilding. Et sur la foule il y avait cet homme super musclé, il était là débout comme hercule.
Son nom était Reg Park.

Je lisais les articles aussi vite que possible pour apprendre comment il a grandi en Angleterre, dans la pauvreté et comment il s'entraînait 5 h par jour tous les jours. Il s'entraînait, il s'entraînait, il s'entraînait, il s'entraînait, il soulevait des poids et ensuite il est devenu mister grande Bretagne et ensuite il est devenu mister universe.

(le concours Mr. universe a changé de nom en 1968 avec son l'élargissement au catégorie féminine, pour devenir le championnat universe, c'est un concours annuel international dans le domaine du culturisme. Et Arnold Schwarzenegger est  d'après wikipédia, parmi les lauréats du concours les plus notables).

Et ensuite il (Red park) a gagné une deuxième fois le titre Mr. Universe, et une troisième fois, et juste quelques temps après il s'est retrouvé à Rome entrain de réaliser le film hercule, il a gagné des millions et des millions, avec cet argent il a acheté une salle de sport en Afrique du Sud et il est devenu un propriétaire de salles de sport plein de succès. Et plus je lisais, plus je devenais certains et confiant par rapport à mon futur à moi. Après avoir lu cette histoire, j'étais tellement excité que je savais que je devais devenir "ma propre" version de Reg Park. Je savais qu'il m'avait donné la méthode exacte pour réussir dans la vie. Je pouvais me voir, je pouvais me visualiser clairement étant le champion sur la scène où il était devenu Mr. Universe. Me voir aller aux États-Unis, me voir réussir dans les films et ensuite devenir riche et célèbre.
J'avais cette vision claire comme de l'eau de roche, j'étais tellement heureux de savoir où j'allais.

[Il était tout le temps en quête de croissance, là par exemple il est fan de Reg Park, mais c'est pas pour autant qu'il se dit : «own ! j'aimerais tellement être comme  Reg Park, j'pourrais jamais y j'ai enlevé les détails inutile pour moi, il est si bien, il est si bon». Non au contraire, il prend ça comme une cible, et l'idée c'est d'atteindre la cible. Mais en gros ce qu'il veut réellement c'est détrôné Reg Park. Et j'aime ce concept en fait de croissance, c'est même comme ça que nos molécules fonctionnent en fin de compte, on s'inspire des plus grands pour ensuite prendre leur place. Et c'est un peu le mécanisme de la vie à tous les niveaux, et... c'est vraiment un aspect que j'aime bien chez Arnold.]

Depuis ce moment là, tout ce que j'ai fait, malgré les niveaux de souffrances et la quantité de travail par lesquelles j'ai dû passer, ça n'avait plus d'importance, c'était un chemin magnifique. Parce que je connaissais l'objectif final, j'avais trouvé ma passion. La simple réalité est... que si vous n'avez pas de vision, si vous n'avez pas d'objectif, si vous ne voyez pas votre futur en face de vous ; vous êtes juste perdu sans le moindre objectif. Et je pense que les chiffres parlent d'eux mêmes, c'est pour cela que tant de personnes autour du monde ne sont pas heureux au travail. Je veux dire en Amérique, 70% des gens ils détestent leur job et voudraient changer de travail, mais pensez-y, ça veut dire que seulement un quart   (1/4) des gens aiment leur travail. Je trouve que cette statistique est totalement déprimante. J'ai toujours travaillé avec le sourire, même quand je travaillais très dur. Je passais toujours un bon moment, que ce soit dans le bodybuilding, dans les films, ou encore en tant que gouverneur. Je me rappelle à l'époque, où je soulevais de la fonte, les gens dans la salle venaient toujours vers moi me demandaient, pourquoi tu souris tout le temps comme ça ? Pourquoi t'es tellement heureux ? Tu dois soulever des poids hyper lourds et tu dois t'entrainer 5 heures par jour. Je regardais la tête des autres bodybuildeurs et des strongmen qui avaient l'air déprimé. Ils avaient l'air misérables par rapport aux autres bodybuilder qui devaient soulever du poids, «mais toi tu n'as pas l'air misérables, tu as l'air heureux» ils me disaient, et je leur répondais toujours que je souris parce que je sais qu'à chaque crêpes que je fais, qu'à chaque set que je fais, qu'à chaque fois que je soulève un poids je me rapproche d'un pas de plus vers le but de transformer la vision de devenir mister universe en réalité.
J'étais plus qu'impatient de devoir soulevé plus de 220 kg au squat, plus qu'impatient de faire mille six docks de plus, plus qu'impatient de faire des développer couchés, de travailler mes biceps jusqu'à ce que je ne puisse plus bouger mes bras, parce que je savais qu'à chaque répétition, je me rapprochais de cette scène, où je serai champion. Pour tout vous dire qu'en je soulevais du poids, j'avais même pas l'impression de soulever du poids en fait, j'avais l'impression de soulever un trophée au dessus de ma tête, à chaque fois que je soulevais. Avec tous ces bodybuilder autour de moi et plein de gens entrain de crier.
(Applaudissements)

Et cette vision comme je vous l'ai dit, ne m'a pas seulement aidé avec le bodybuilding, mais elle m'a aidé dans tout ce que j'ai fait.

Je me souviens dans l'industrie des films, il y avait souvent des scènes où je devais faire, où je me suis blessé et que je souffrais, en fait j'agonisais et je devais recommencer ces scènes encore et encore. Je me rappelle d'un événement particulier dans le film, Conan le barbar. Sur ce film j'étais entrain de ramper, sur des cailloux et du gravier, je tenais mon épée en face de moi, et qu'on je rampais la caméra me suivait a à peu près 10 mettre de moi. Et au bout d'un moment quand je rampais mes coudes et mes genoux ont commencé à saigner et me faire mal. Et le directeur est venu vers moi, il m'a demandé est-ce que ça te dérange si on fait une prise de plus ? J'aurais besoin d'une prise rapprochée. Je dis non ça ne me dérange pas du tout, je lui ai dit fais autant de prise que tu veux, il a répondu  non tu souffres ça se voit. Je dis non non non je ne ressens aucune souffrance, la seule chose que je vois c'est la scène finale. Je vois la scène finale, avec moi entrain de ramper avec mon épée au premier plan, entrain de ramper discrètement pour me pointer  derrière Thursado, le grand méchant de ce film qui a tué mes parents, je me vois entrain de me lever derrière lui et de lui couper la tête. Voilà ce que je vois.
*Acclamation*

[Je sais pas si vous vous rendez compte de ce qui vient de se passer, mais Arnold vient de vous montrer exactement comment vous occupez de vos peurs et de vos insécurités. J'insiste sur le point de la matrice de pensée. Ça peut être abstrait pour certains d'entre vous mais ne soyez pas une victime. Je pense qu'on passe tous par des moments difficiles, ça va pas forcément comme on veut tout le temps, mais le problème avec la plus part des gens c'est le manque de patience, mais si vous êtes persistant et que vous êtes capables de définir un but, et de vivre tous les jours, de vous levez tous les jours avec ce but en tête, et de le maintenir à travers vos journées vous arriverez.]

Vous vous rappelez, écrasez vos ennemis, regardez les tomber devant vous et écouter les lamentations de leurs femmes.
Et donc c'est pour ça, c'est parce que je visualisais cette scène, c'est pour quoi je ressentais aucune douleur. Je m'en foutais de savoir si je saignais où pas, parce que je savais que la douleur est temporaire et le film lui était permanent. Et j'ai essayé d'expliquer ça au directeur, c'est pourquoi j'essaie de vous dire, il faut toujours avoir une vision, et le reste suivra.
*Acclamation*

(La scène c'est votre but, et vous ne devez pas vous plaindre en faisant tout ce qui peut vous aidez à l'atteindre. Vous ne devez pas vous laisser ralentir par les épreuves, les difficultés et continuer en gardant le sourire, comme Arnold : )

Ma deuxième règle est, ne jamais jamais rêvé petit. Si vous voulez accomplir quoi que ce soit vous devez rêver grand.