Chapitre 22: Retour dans le passé.

Le chalet avait une ambiance familiale, une cheminé ornait le centre du mur du salon, des cadres de la famille de Quentin ornait le volet qui protégeait le feu de ne pas monter vers le plafond et des canapés remplissaient le centre du salon. Une rangé de cadre de famille étaient positionné sur le rebord de la cheminée. Ils purent voir sur un portrait la grande sœur de Quentin, Cassandra Linkerdan, encerclant de ses fins bras, le jeune homme qui était assis sur une chaise sur un fond noir ou des portraits de famille représentant les parents et les grands-parents de Quentin.


Des fauteuils blancs et noirs étaient à chaque extrémité des canapés dans le salon. Une table basse en verre et un tapis marron étaient positionnés entre les canapés et les fauteuils. Des grandes fenêtres sur les murs faisaient rentrer la lumière dans le salon et montrait l'immensité de la forêt qui était effrayante la nuit, mais magnifique le jour : un monde paradoxal offrait la forêt aux adolescents. Des lustres ornaient le plafond afin d'éclairer le salon, la cuisine était juste à côté, menant au salon, elle était grande, un comptoir comme dans les bars faisait office de table à manger, un autre comptoir en forme de « L » mettait en évidence le lavabo, la cuisinière, les meubles de rangements et le frigo. Une petite fenêtre était au centre, au-dessus du lavabo. Des chaises étaient installées le long du comptoir de travail. Juste à côté, un escalier en bois menait à l'étage supérieur. Le chalet semblait neuf, mais il avait du vécu et semblait parfois tomber en ruine.


Les adolescents s'étaient installé comme à leur habitude et préparait déjà la soirée avec rigueur. Des rires résonnaient dans l'habitacle et tandis que Dylan était resté seul dans le chalet pendant que les autres étaient au cabanon pour chercher un jeu quelconque, il avait débarrassé la table du salon pour faire la vaisselle. Tandis qu'il mettait le tout dans le lavabo, il entendit l'escalier craqué et il fronça les sourcils. Il s'éloigna de la cuisine pour se diriger vers l'escalier et tenant la rambarde, il monta les escaliers.


— Quentin ? Vous êtes déjà rentré ? Appela-t-il, sachant que son ami aimait lui faire ce genre de blague.


Il arriva à l'étage et l'observa prudemment. Il n'entendait plus aucun bruit et crispé, il continua de zieuter le couloir. Ses pas retentissaient contre les parois et alors qu'il allait ouvrir la porte de chambre de Quentin, il se tourna lorsqu'il entendit un nouveau pas. Il arqua un sourcil et curieux, il regarda d'où pouvait provenir le bruit. À l'instant où il tourna son regard pour regarder l'ombre qui venait d'apparaître, il entendait les autres revenir en claquant la porte et parlant bruyamment, il se fit bousculer et il tomba sur ses fesses. Il sentit une douleur à son torse et son visage se crispa. Il amena sa main droite à son torse et essaya de prendre une grande respiration. Qu'est-ce qui s'est passé ? Qui l'a poussé ?


Dylan était sûr qu'ils étaient seuls dans le chalet. Qui était entré ? Il se releva avec prudence et descendit précipitamment les escaliers pour rejoindre les autres.


— Les gars... Je... Bégaya Dylan.

— Allez, on n'attend plus que toi ! Le coupa Béatrice, excitée.

— Mais...Reprit Dylan.

— Allez ! Dépêche-toi ! S'impatienta Béatrice, à nouveau.


Dylan soupira et s'installa entre les deux jeunes filles. Il se questionna s'il devait en parler aux autres de son inquiétude et il croisa les yeux azur de Quentin où il s'y perdit. Dylan sursauta lorsque son béguin prit la parole pour expliquer les règles du jeu avec conviction. Il ne peut s'empêcher de penser à ce qu'il venait de lui arriver et il hésitait encore à en parler aux autres. Allaient-ils le juger ? Non, c'était ses amis après tout.


Dylan prit le dé que lui donnait Layla et commença à faire rouler le dé, sous la surprise de ses amis et de lui-même, il ne faisait que des six pendant son tour ; faisant renfrogner Béatrice et Layla sous ses exploits. Ce n'est que tard dans la nuit, après avoir lancé le dé plusieurs fois au cours de la partie, chacun des bâillements et l'ennui qui se faisait sentir chez les joueurs, signèrent l'arrêt de la partie. Ils s'endormirent, encore une fois, sur les canapés et fauteuils bien moelleux du salon ; étant trop fatigué et paresseux pour se lever et monter l'escalier menant à leur chambre. Ils laissèrent ouvert le plateau de jeu tel quel du déroulement de la partie. Des éclairs scindèrent le ciel étoilé, faisant sursauter plutôt, Béatrice qui en avait peur.


Layla se retrouvait à son fauteuil noir et blanc près du feu. Béatrice sur le canapé près des fenêtres. Quentin était allongé sur le canapé près de Layla et Dylan sur le canapé devant le feu, entre Quentin et Béatrice. Des bruits étranges retentissaient dans le chalet, le plancher craquait en plein milieu de la nuit à cause de la vieillesse de la maison en bois et des ronflements provenant des dormeurs les cachaient ; ne réveillant, ainsi, pas les adolescents. Un rayon blanc perça la noirceur du chalet près du haut des escaliers et des craquements provenant de ceux-ci agrémentait les bruits mystérieux. La pluie cognant contre les vitres avec sauvagerie comme indiqué à la météo le matin de la veille par la présentatrice à la radio.


Un grognement amplifia les bruits dans le salon, un œil pétillant de rage, rempli de sang et de détermination, écarquillés se tourna vers les prés-adultes. Le souffle court, il put observer tranquillement la jeune blonde qui se tourna dans son sommeil vers le dossier du canapé ; lâchant un soupir d'aise. L'homme continua son avancement et se tarit dans l'ombre.


Un courant d'air fit réveiller la jeune brune qui se redressa, frigorifié, elle se redressa et regarda autour d'elle, les sourcils froncés. Elle se leva en voyant la fenêtre ouverte par la tempête et se réchauffant les épaules, frottant son pull blanc tricoté avec des motifs de tresses, elle s'y dirigea pour aller les fermer. Posant ses paumes contre les poignets de la fenêtre, Layla laissa vagabonder son regard pénétrer la forêt sinistre. Elle frissonna et ferma les portes avec difficulté car le vent essayait de l'empêcher de fermer les battants.


Elle releva la tête après avoir vérifiée que le verrou était bien fermé et sursauta en voyant une ombre se refléter sur les vitres pendant un éclair. Layla se retourna et subitement, elle se fit projeter contre le mur de droite par l'individu. Elle cria de douleur lorsque sa tête et son corps rencontrèrent le mur de bois. Les autres n'entendirent pas le cri de Layla puisqu'ils dormaient à point fermé sous l'effet de l'alcool, mais beaucoup plus que Layla. Par le coup reçu, elle sentit son corps tomber sur le côté droit et pour échapper aux mains de l'individu, elle rampa vers la cheminée.


Elle sentit le regard imposant de son ravisseur l'observer et sentit des frissons parcourir tout son être. Elle voulut appeler ses amis afin qu'ils l'aident, mais l'adolescente n'arrivait pas à parler, tellement effrayée de ce qui lui arrivait et sa voix était paralysée par la peur qui la comblait tandis que son corps bougeait par automatisme. Son dernier cri lui ayant bloqué sa voix. Il n'y avait juste ses yeux qui pouvaient refléter ce qu'elle ressentait : de la peur et de la douleur. Layla était en train de tendre sa main vers Quentin pour le réveiller, mais elle se retourna derrière elle avec frayeur en sentant une main froide empoignée sa cheville gauche.


Elle déglutit et regardant Quentin, elle se sentit tirer vers l'arrière et son corps se frotta au sol. Layla essayait de se débattre rapidement, en vain, ne pouvant plus parler, elle était comme un oiseau enfermé dans une cage à son insu. Cependant, elle sentit des bras encerclés son corps frêle et rempli par des tressautements, elle se débattait encore plus, griffant et cognant le visage de son agresseur.


— Layla ! Layla ! C'est moi ! S'exclama la voix.


La jeune fille se reprit et regarda l'individu en reconnaissant la voix de Dylan qui l'observait avec frayeur. Elle se jeta alors dans ses bras et commença à déverser toute sa peur sur le torse du jeune adolescent qui serra de plus en plus son emprise sur le corps tremblotant de Layla qui pleurait.


— Chut, tout va bien. Lui rassura Dylan.


Ne se préoccupant plus de l'agresseur qu'il avait assommé par un livre, il essaya de réconforter sa meilleure amie, mais sursauta en entendant un coup de feu retentir dans l'habitacle, réveillant, par la même occasion, les deux autres ronfleurs. Quentin et Béatrice regardèrent autour d'eux, perdus et resta stoïque en voyant la scène devant : l'agresseur tenant une arme à sa main gauche vers le ciel, de la fumée sortant encore du pistolet prouvant un tir et voyant Dylan et Layla dans les bras de l'autre, effrayés par la situation horrifiante.


Quentin allait descendre de son fauteuil précipitamment afin d'agir en héro, mais s'arrêta lorsqu'il vit l'agresseur tendre le pistolet vers lui. Dylan eut le souffle coupé et son cœur battre de panique. Layla et Béatrice restaient de marbre. Quentin se rassit sur son fauteuil et sentit des gouttes de sueur dégouliner de son front. Que se passait-il ? Qui était-ce ? Qu'est-ce qu'il voulait ? C'était des questions qui lui traversaient l'esprit et qui lui faisait battre son cœur à cent allures.


Alors qu'il pensait que tout allait se finir, Quentin se cacha les yeux et les plissèrent lorsqu'une vive lumière traversait le chalet, les éblouissant.


— C'est la police ! Plus un geste ! Sortez les mains en l'air ! Criait une voix dans un mégaphone, modifiant un peu sa voix et l'amplifiant.


La pluie s'abattait sur le chalet, sur les policiers mouillant leur tenue bleue et les arbres enveloppaient de leur perspective une certaine crainte auprès des policiers qui s'affairaient à leur travail autour du chalet ; l'encerclant afin de voir une vue d'ensemble. Ils se faisaient des signes que seulement eux comprenaient et subitement l'un d'eux écarquilla les yeux avant de sortir de sa cachette – de sous la fenêtre ou il put voir les adolescents- et se dépêcher de prévenir son chef. Le chef soupira et retira sa casquette de police pour ébouriffer ses cheveux noirs mouillés. Il regarda le chalet et l'opération devient plus corsée.


Alors qu'il réfléchissait à un moyen de sortir indemne les adolescents, deux coups de feu retentit les faisant sursauter et paniqué. Par automatisme, le chef sortit son pistolet et éclairé par les fars des voitures de police, avec un groupe de policier, il se colla à côté de la porte du chalet et l'ouvrit d'un coup de pied après avoir fait signe à ses collègues. Il brandit son pistolet devant lui, le fit balancer de gauche à droite et précipitamment, il se dirigea vers le salon après avoir entendu un autre coup de feu qui venait de là.


Il tira deux fois sur le ravisseur et abaissa son pistolet tout en sentant son sang refroidir immédiatement en voyant les adolescents : un jeune homme aux cheveux châtains étaient accoté sur le pan du fauteuil près de la cheminé et se tenaient l'estomac par ses mains tâchées de sang, respirant difficilement et peinant à laisser ses yeux ouverts. Une jeune fille à la chevelure blonde était allongée au sol, les yeux fermés et perdant du sang. Deux autres jeunes étaient l'un à côté de l'autre et peinait à rester en vie. Le policier vit le jeune garçon à la chevelure brun essayer de se diriger péniblement vers l'autre châtain près du feu.


Épuisé, il arrêta au bout d'un instant et le chef de police vit des larmes perlées sur le visage pâle du gamin qui geignit. Le chef de police prit son talkie-walkie afin de prévenir ses autres collègues qui attendaient à l'extérieur tandis que son équipe revenait près de lui après avoir fait une ronde dans le chalet.


— Amenez-moi une ambulance, tout de suite, c'est extrêmement URGENT. Dit-il.

— Tout de suite, chef. Dit un des autres policiers extérieurs.


Peu de temps après, une équipe de secours étaient entré dans le chalet et sortaient avec quatre brancards différents où pour chacun, un des adolescents y était reposée.


Les gyrophares des voitures de police éclairaient la scène pluvieuse et un policier avec l'aide d'un de ses collègues sortaient avec un jeune adolescent qui tremblait. Il était frigorifié.


Les policiers l'emmenèrent dans la voiture de police qui se dirigea vers le poste de police de la ville. Arrivé là-bas, sous les regards curieux de certains policiers qui observèrent le plus jeune des deux garçons, emmitouflé dans une couette qui lui tenait chaud, il était allongé, épuisé et essayait de ne pas fermer les yeux, il regardait le chef qui venait de les sauver tous les quatre.


— Ne t'en fait pas, tout va bien se passer, à présent. Dit l'un d'eux.


Il hocha la tête et retient le chef avant qu'il ne s'en aille. Le chef tourna ses yeux noirs vers lui, intrigué.


— Je... Où...Merci... Finit-il par dire l'adolescent avant de fermer les yeux, épuisé d'énergie.


Le chef enleva la main froide du jeune garçon et le laissa se faire emmener par une ambulance. Il regarda le dernier brancard qui sortait du chalet et qui était un brancard mortuaire. Il soupira.


Il ne restait plus qu'à savoir si les adolescents allaient s'en sortir, bien qu'ils auraient besoin d'un miracle. 

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