Chapitre 21: Hors de danger
La pluie s'abattait sur le chalet et les arbres enveloppaient de leur perspective une certaine crainte auprès des policiers qui s'affairaient à leur travail autour du chalet. Certains étaient entré dans le chalet et sortaient avec quatre brancards différents où pour chacun, une personne y était reposée.
Les gyrophares des voitures de police éclairaient la scène pluvieuse et un policier avec l'aide d'un de ses collègues sortaient avec une jeune adolescente qui tremblait. Elle était frigorifiée.
Les policiers l'emmenèrent dans la voiture de police qui se dirigea vers le poste de police de la ville. Arrivé là-bas, sous les regards curieux de certains policiers qui observèrent la jeune fille blonde emmitouflé dans une couette qui lui tenait chaud, elle se dirigea vers une pièce isolée en compagnie des policiers.
— Ne t'en fait pas, tout va bien se passer, à présent. Dit l'un d'eux.
Elle ne fit qu'hocher la tête et attendit patiemment. Enfin, elle avait percé dedans, elle savait ce qui allait arriver si elle n'attendait pas et elle ne pouvait faire que ça, attendre. Elle déglutit et secoua la tête en repensant à ce qu'elle avait vécu. Elle sentit ses lèvres fines trembler de rage et de frayeur. Ses mains tremblèrent, en réalité, tout son être en tremblait. Subitement, elle sursauta en voyant d'autres mains enserrées les siennes qui était sale et mouillée par la pluie.
Elle baissa le regard sur ses mains, mais fronça les sourcils en les voyant blanche comme de la neige. Était-ce un souvenir qui lui a traversé l'esprit ? La scène qu'elle venait de voir était-ce juste son imagination qui lui jouait des tours ? Pourquoi ce souvenir est-il revenu ? Elle releva la tête et croisa le regard noisette d'une jeune femme à la chevelure d'ébène. Celle-ci lui sourit comme pour l'encourager et Béa commença à nouveau de triturer ses doigts.
Elle était grande, ses longs cheveux caressants son dos et était habillée de blanc. Béatrice regarda autour d'elle et vit qu'elle était dans un bureau. Des portraits décoraient les murs blancs et ternes. Derrière la psychologue, une grande bibliothèque longeait le mur rempli de livres, de classeurs et de diplômes de sa maîtrise encadrés et disposés à la vue de tous.
Un bureau les séparait, un mac était à sa droite, un écriteau présentant la psychologue était installé devant elle sur le bureau et celui était rempli de paperasse en tout genre. Béatrice était assise dans un fauteuil de velours vert. Le tapis était argent et les rideaux noirs contrastaient la lumière, affaiblissant celle-ci. Un lustre était accroché au centre du plafond, éclairant la pièce de sa grandeur.
— Qu'est-ce qui s'est passé, Béatrice ? Tu peux me le dire ? Demanda son interlocutrice en prenant un stylo et commençant à remplir une feuille dans son dossier tout en jetant des œillades à l'adolescente.
Béatrice replaça une mèche de cheveux derrière son oreille, elle garda le silence pour se protéger du jugement de l'adulte devant elle. La jeune femme soupira face au silence de l'adolescente qui resta de marbre et hocha la tête. Notant les informations nécessaires concernant la jeune fille dans son formulaire et relevant, de temps à autres, ses petits yeux pour observer sa nouvelle cliente. Machinalement, elle soupira et se redressa, croisant ses mains sur le bureau, une aura imposante et dur fit ressentir des frissons à Béatrice qui déglutit, incertaine.
— Raconte-moi tout, tu peux tout me dire. J'ai confiance en toi et rien ne sortira, de nous à nous, de cette pièce. Tu peux me faire confiance. Encouragea-t-elle.
— V-V-Vraiment ? Pourtant, vous... vous allez m-m-me prendre po-our une f-f-... Bégaya-t-elle à cause de ses tremblements et en repensant à ce qui s'était passé dans la chambre il y a maintenant une semaine.
— Pour une folle, c'est ça ? Reprit l'adulte, interloquée.
Béatrice hocha la tête et baissa les yeux, honteuse de cette pensée.
— Non, je ne vous prendrai pas pour une folle. Croyez-le ou non, j'ai vu passé de nombreuses choses plus étranges les uns que les autres. Avoua Cassandra pour rassurer Béa.
— Comment ?
— Béatrice, je suis psychologue et mon boulot est d'aider ceux qui en ont le besoin. Je vois toutes sortes de cas, j'en ai vu des mûrs et des vertes. Qu'est-ce qui pourrait bien être pire de ce que j'ai vu ? Ce n'est pas ton cas qui m'effrayera, je te le promets. Et pour ce qui s'est passé dans ta chambre l'autre jour était tout à fait compréhensible, ne te méprends pas, moi-même ou quelqu'un d'autre aurais été à ta place, on aurait tous agis de la même manière. Déclara la psychologue.
Absorbée par ces propos, Béatrice ne se rendit pas compte qu'elle commença à tout raconter de ce qui s'est passé, de ce qu'elle a vécu... Tout...De A à Z. La psychologue notait tout ce que l'adolescente racontait, puis, relevait de temps en temps les yeux vers la jeune fille puisqu'elle était absorbée par l'histoire que sa cliente lui disait comme si ça c'était réellement passé alors que ce n'était pas le cas.
Béatrice souffla, tendue et marcha au côté de la psychologue. Elle regarda du coin de l'œil la jeune femme qui marchait avec assurance et Béa s'arrêta une fois quand elles arrivèrent devant sa chambre d'hôpital.
— Je te remercie pour cette séance, très intéressante et fortifiante. Je te retrouverais donc pour la même heure demain. Déclara Cassandra.
Béatrice hocha la tête et lorsqu'elle allait entrer dans sa chambre blanche, elle s'arrêta lorsqu'une voix interrompit sa démarche.
— BÉATRICE !
Elle recula et se retourna. Elle écarquilla les yeux en voyant ses trois meilleurs amis. Elle resta stoïque et ceux-ci se rapprochèrent tranquillement avec leur perfusion accrochée sur un long tube en métal en main. Béatrice déglutit et pris d'une sensation frissonnante, elle se mit à courir pour se jeter dans les bras ouverts de ses trois amis. Leur éclat de rire ses répercuta dans le couloir dans un écho.
Ils se dirigèrent vers le jardin extérieur de l'hôpital. Dylan ouvrit les grandes portes en verre, laissant entrer une grande luminosité et une chaleur dans les couloirs à cause des rayons du soleil qui transperçait les portes vitrées. Le plancher était fait de bois et des tables rondes et octogonales étaient disposés un peu partout sur la terrasse. Ils s'installèrent sur les chaises dans un silence de plomb et ils se regardèrent, gênés de se retrouver comme ça.
Incrédules, ils se demandaient tous comment cela à pu se passer et si ça aurait pu se passer autrement s'ils n'avaient pas décidé d'aller au chalet cet été. Ils se demandaient encore si c'était un rêve et s'ils étaient bien là, en chair et en os, dehors face au beau soleil.
— Alors...Qu'est-ce que le médecin vous ont dit ? Demanda Béatrice, inquiète.
— Que c'était un miracle qu'on se soit réveillé après un arrêt cardiaque, tous au même moment. Répondit Quentin en s'ébouriffant ses cheveux blonds.
— Je vois...
— Et toi ?
— Moi je l'ai mal pris, évidemment. Je pensais que tout était réel, mais non, ce n'était rien que notre inconscient qui voulait nous préserver ou c'est ce qu'un patient rêve quand il est dans le coma. Cela arrive qu'ils fassent des rêves qui paraissent réels. La seule différence était qu'on ne pouvait pas ressentir de douleur, juste des picotements. C'était notre cas. Avoua Béatrice.
Elle releva ses yeux noisette vers ses amis.
— Comment tu sais ça ? Demanda Layla, curieuse.
— C'est Cassandra qui me l'a avoué tout à l'heure. Répondit Béa.
— Ma grande sœur ? Demanda Quentin, surprit.
— Non, sûrement la femme qui était avec toi tout à l'heure ? Contredis Dylan.
Béatrice hocha la tête pour affirmer les propos de Dylan et elle vit les yeux intrigués de ses amis à propos de l'identité de cette femme qui leur semblait mystérieuse.
— C'est une psychologue que mes parents ont contacté pour que je guérisse mieux et que je me réhabitue à la vie réelle sans trop de difficulté. Ne me dite pas que je suis la seule à voir une psy ? Déclara Béatrice, furieuse.
— Si, j'en ai bien peur. Nos parents ne nous ont pas ordonné de voir un psychologue. Avoua Layla.
— Bien...C'est super, je suis la folle de service ! Clama Béatrice, sarcastique.
Dylan et Quentin lui lancèrent des regards rieurs et peinés.
— Au moins, on est tous sain et sauf... On a réussi à sortir de ce fichu labyrinthe qui me faisait flipper. Avoua Quentin.
— Oui, c'est ça qui enlève un problème en moins. Confirma Layla en souriant.
Au bout de quelques semaines, les adolescents purent sortirent de l'hôpital et un à un, se regardant tous d'un regard encourageant, ils se séparèrent, montant dans la voiture familial et se dirigeant vers leur maison respective dans un silence de plomb.
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