Chapitre 18: Une lumière oppressante

Après cette découverte, les quatre adolescents tâtèrent chaque recoin de cet antre pour trouver une sortie. Étrangement, le dé -qui leur faisait perdre la tête- ne se montrait pas et leur tatouage leur picotaient la peau, la démangeant.


Dylan grimaça et s'agenouilla au bout d'un moment, il massa sa cheville blessée sous le regard suspicieux de Quentin qui se dirigea vers son meilleur ami.


— Tout va bien, Dylan ? Demanda-t-il en se penchant devant lui pour plonger son regard dans le sien.


Dylan releva la tête et sentait son cœur battre dans sa cage thoracique tandis que ses joues pâles rosissaient.


— Hum, oui... J'ai juste mal à ma cheville droite. Comment dire... juste avant de vous retrouver, j'ai été piégé. J'ai été blessé, mais je ne saigne pas, je ressens juste une vague douleur quelque fois. Expliqua Dylan tout en montrant sa blessure.


Quentin hocha la tête quand Dylan lui expliqua et il écarquilla ses yeux amandes en voyant des marques de crocs sur la peau de son meilleur ami.


— Je...

— Ce n'est rien. J'ai été pris dans un piège à loup. Ça m'a fait extrêmement mal au début, mais après la douleur s'atténuait. Le rassura Dylan.


Quentin ne bougeait pas, il regardait figer la blessure de son interlocuteur. Le monde où ils se retrouvaient tous était complètement malade ! Il voulait rentrer chez lui, mais ils devaient d'abord trouver un moyen de sortir d'ici. Comment faire ? Et par où commencer ? Ils avaient cherché partout et il n'y avait aucune trace de porte, la seule était derrière eux et totalement fendu en deux. Ils étaient dans un territoire clos. 


Il n'y avait même pas un courant d'air qui passait dans la pièce glaciale. Subitement, alors qu'il allait tendre ses mains pour soulager lui aussi la douleur que pouvait ressentir Dylan, il sentit le sol trembler ; il trébucha à cause du sol instable, sa tête blonde rencontrant le torse musclé de Dylan et ses mains maintenant les avant-bras du jeune homme pour se rattraper.


— Excuse-moi. S'excusa-t-il.

— C-Ce n'est rien. Bégaya Dylan.

— Est-ce que tout le monde va bien ? Demanda Quentin en se tournant vers les filles qui étaient derrière eux.


Il voyait Béatrice à genoux et se maintenait la cheville gauche, elle aussi. Ses cheveux blonds lui cachant ses beaux yeux azur. Pour Layla, elle s'était maintenue par une colonne, tenant fortement celle-ci, mais voulant se replacer correctement, il la vit trébucher sous le choc du tremblement de terre, tout en criant et regardant sa paume -sûrement blessée-.


— Oui. Affirma Layla malgré sa blessure récente.

— Ouais, bon sang, c'était quoi ça ? Un tremblement de terre ? Demanda Béatrice en se mettant assise pour voir sa cheville et la masser.

— Je crois bien, mais comment ça se fait ? Continua Layla, sur la même lancée tout en entendant des éboulements.


Quentin soupira de soulagement et regarda Dylan qui tremblait.


— Et toi, ça va ? Demanda-t-il.

— Euh, oui.

— Tu trembles...Fit remarquer Quentin.

— Ce n'est rien. Cherchons une sortie. Dit Dylan tout en se relevant brusquement, faisant renverser Quentin sur le dos.


Quentin grimaça face au rejet de Dylan et il se releva, époussetant son pantalon noir. Sa chemise grise s'était déchirée par les événements précédents laissant apercevoir quelques parties de son torse musclé. Il grimaça face à son tee-shirt prêt à se faire jeter à la poubelle en rentrant. Il ébouriffa ses cheveux blonds enlevant le peu de poussière qui était tombé du plafond au sol.


Quentin regarda le plafond et pendant sa contemplation, il fut alerté par un cri de Béatrice qui le fit baisser le regard vers elle. Il écarquilla les yeux en voyant les cavaliers fantômes autour d'eux, mais il fut illuminé par une vive lumière. Il plissa les yeux tout en mettant sa main droite devant ses yeux et releva la tête vers le plafond en vitre.


 Il remarqua les rayons de la lune se refléter sur la rosace, ses yeux se remplissant d'admiration face à cet étrange phénomène. Il voyait le reflet de la lune s'introduire sur les traits détaillés de la rosace, qui se projeta contre les poutres et que les traits dessinés sur les poutres maintenant le plafond de verre sur le sol où s'introduisant dans le creux des traits dessinés du Triquetra.


Pendant ce temps-là, Béatrice reculait pour s'éloigner des cavaliers tandis que l'un d'eux, d'un lancer parfait, attrapa la cheville droite de la blonde. Elle glissa et tomba au sol en criant. Le cavalier qui l'avait attrapé tira sa corde, ramenant la blonde vers lui. Cependant, à cause de la lumière qui était refléter sur les poutres -comme s'ils étaient des miroirs-, une fine lumière toucha la corde qui commença progressivement à brûler. Ainsi, Béatrice put se débarrasser de la corde et courir vers les garçons au centre du symbole dessiné. Layla suivit Béatrice afin de s'éloigner des fausses momies.


Quentin grimaça soudainement, baissant son regard sur son tatouage sur son poignet gauche au même instant les autres le suivirent. Ils regardèrent tous leur tatouage avec des yeux rempli d'incompréhension face à ce mécanisme. Ils sursautèrent en entendant encore des bruits assourdissants et ils se regroupèrent pour former un cercle ; attrapant chacun les mains des autres. Ils étaient de dos et voyaient les statues bouger vers eux, se plaçant d'eux-mêmes sur les piques du Triquetra tandis que les quatre adolescents se regroupèrent au centre du cercle ; reculés de force par les dieux celtes.


— Qu'est-ce qui se passe ? Demanda Layla, inquiète.

— Peut-être qu'ils sont venus nous faire une révérence ? Proposa Béatrice.

— Béa... Rouspéta Layla face à la blague de son amie.

— Ben quoi ? Lança Béatrice sur le même ton énervé que sa meilleure amie.

— Les filles ! Les interpella Quentin, à bout de nerf.


Dylan serrait très fort les mains de Béatrice et de Quentin, inquiet des événements à venir. Il déglutissait et sentait son corps fondre par la frayeur que les statues lui frappaient psychologiquement. Il sentit une pression et par une œillade, il vit Quentin le rassurer ce qui calma ses tremblements immédiatement. Il lui donna un petit sourire et se concentra à nouveau sur ce qui se passait étrangement.


Au même moment où son regard croisa celui du dieu devant lui, il vit une vive lumière traverser la statue pour se refléter sur le menhir qui s'illumina ; éblouissant la pièce rajoutant un autre effet de lumière plus oppressant. Ce ne fut pas la seule qui eut la même opération, les autres statues de pierre le suivirent dans sa démarche. Tandis qu'ils étaient tous concentré à regarder les effets de lumière -qui devenait de plus en plus intense, les fatiguant psychologiquement - que portait la rosace sur les statues.


La pièce fut éblouie par les lumières qui ressortaient des dieux celtes à cause de la lune et par le Triquetra posé au sol. C'était comme s'ils avaient déclenché un mécanisme lorsqu'ils étaient entrés dans la pièce interdite. Aveugle pour un laps de temps indéfini, ils ne virent pas les cavaliers fantômes disparaître. Au même instant, un à un, les adolescents s'évanouir, épuisées d'énergie par la forte lumière.


« Tiens, où suis-je ? Pensa Béatrice ne sentant rien à sa portée. »


Elle sentait de l'air frais faire virevolter ses cheveux blonds qui lui caressa le visage. Elle sentait également une main tenir la sienne, mais elle ne pouvait émettre aucun mouvement c'est comme si on l'avait paralysée. Elle n'entendait rien et ne percevait aucun mouvement. Ses yeux étaient lourds et l'air lui manquait.


Béatrice commençait à s'asphyxier et son corps commença à tressauter tandis qu'elle commençait à percevoir des sons, mais ce n'était pas ceux à ce qu'elle attendait. 

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