Chapitre 16 : En territoire clos
Alors qu'ils parcourraient l'étroit escalier, Quentin et Béatrice arrivèrent à déboucher dans un plus large corridor illuminé. Ils se regardèrent intrigués et remarquèrent que le plafond étaient incrustés de dessin antique représentant la civilisation celtique. Les dessins sur le plafond représentaient des passages historiques les plus marquantes sur la cité. Des individus en tunique blanche avec des spectres étaient représentés l'un à côté de l'autre sur toute la longueur murale.
Au centre du plafond, un grand trou en hauteur ayant la forme d'un dôme était incrusté, faisant bomber le plafond comme un dôme – ce qu'ils avaient cru au départ de loin, mais ce n'était pas le cas – et lorsque le soleil monta au ciel, écarquillant les yeux de Béatrice et de Quentin de stupeur, les rayons solaires illuminèrent toute la salle.
Époustouflant et stoïque, les deux lycéens virent qu'ils étaient dans une cour péristyle. Des colonnes étaient à perte de vue, un grand plancher en dalle maintenait les colonnes incrustées d'ornement qui ressemblaient à des symboles celtiques. Un silence de plomb régna dans l'enceinte du dit dôme et ils se regardèrent, intrigués.
Béatrice reporta son attention sur les dessins et marcha tout en les observant avec admiration. Ils étaient dessinés à la perfection, trait pour trait il y avait beaucoup de détail et Béatrice fut charmé encore plus par le résultat. Les dessins étaient comme représenté en forme 3D, comme s'ils étaient de véritables statues de pierre.
Elle porta plus attention à un dessin en particulier, montrant une série de femme en tunique blanche qui moulait bien les formes des femmes. Une ceinture or et rouge avec des symboles en tresse partait de la taille et tombait jusqu'à leur pied. De longue manche pendouillait de leur bras alors qu'un autre bout de tissus semblait être en dessous de la robe blanche qu'elles portaient, et de leur main droite, la manche partait en pique avec incrusté sur le tissu le symbole du Trisquell. Elles portaient une grande cape rouge avec des ornements dorées éparpillés sur la cape, dans leur cheveu avait été placé des ornements de branchage pour embellir leur chevelure et elles portaient tous un sceptre.
— Tu savais que les femmes étaient plus puissantes à cette époque-là que les druides eux-mêmes ? Fit remarquer Béatrice.
— Oui, tu sais que je suis le même cours que toi, Béatrice. On a toujours été dans la même classe. Confirma Quentin en se rapprochant pour admirer les druidesses.
— Elles étaient admirés tous pour leur maîtrise de la magie et de leur savoir. J'aimerais bien être comme elles. Savoir plus me maîtriser et avoir plus confiance en moi. Être plus indépendant, vois-tu. Continua Béatrice.
— Oui, mais tu n'auras pas de petit-ami. Ria Quentin.
— Tu es débile, ça n'a rien à voir. S'offusqua Béatrice.
Quentin ria et son rire se répercuta dans la cour péristyle. Béatrice croisa les bras sur sa poitrine mécontente de la remarque idiote de son meilleur ami et ami d'enfance.
— Tu es vraiment qu'un crétin. Fit remarquer Béatrice.
— Ne t'en fait pas, je blaguais. Se défendit Quentin en lâchant ses mains en l'air, pour s'innocenter avec un air las.
— Sache qu'il ne faut pas plaisanter avec les druidesses. Elles peuvent te battre à plate couture si tu les défis. Dit Béatrice.
— Roh, ne t'en prends pas la tête, ce n'est qu'une peinture. S'énerva Quentin.
Béatrice rouspéta encore et Quentin fit la sourde oreille pendant l'énervement de la jeune demoiselle. Il arpenta les colonnes à la recherche d'indice qui lui permettrait de sortir de ce péristyle. Il fronça les sourcils en voyant un pavillon en cercle ou l'extérieur était murale et ou les arêtes de chaque mur était des colonnes. Le pavillon ressemblait au Colisée de Rome, mais au lieu qu'il y ait des arches vides, c'était des arches pleines. Les murs étaient tout aussi rempli de dessins et les colonnes incrustés avaient chacun un dieu celte qui y était représenté. Le toit du pavillon ressemblait à un temple japonais.
— BÉA ! Appela-t-il en lui faisant signe de la main sans délicatesse.
— Quoi ? Fit-elle en se rapprochant.
Elle écarquilla les yeux en voyant du côté Est, ledit pavillon et siffla d'admiration.
— Wouah !
— Qu'est-ce que tu en penses ? Demanda Quentin en croisant les bras sur sa poitrine, admiratif et en souriant face à la réaction attendue de Béatrice.
— On dirait le Colisée de Rome à une chose près. Lâcha Béatrice.
— C'est ce que je me suis dit aussi. Confia le jeune homme.
— Tu penses qu'il y a quoi à l'intérieur ? Demanda Béatrice.
— Sûrement des trésors cachés et oubliés de la civilisation celtique. Répond Quentin.
Béatrice ne rajouta rien et fit le tour du mini-édifice. Chaque détail des ornements était époustouflant, l'éblouissants.
— Hey, Quentin, viens-voir ! S'exclama-t-elle en s'arrêtant face à la porte qui était tournée vers l'Ouest.
— Qu'est-ce qu'il y a ?
Il se rapprocha et s'arrêta à ses côtés tout en écarquillant les yeux. Se fut à son tour d'être en admiration. Sur la porte en bois était incrusté un grand arbre à l'intérieur d'un cercle qui s'imprégnait des éclatements du bois de la porte faisant ressortir les racines du tronc de l'arbres. Les feuilles de l'arbre étaient tournées en arche et collaient à embrasure de la porte jusqu'à la poignée de celle-ci qui était orné d'un Trisquell. Le tronc était aussi tourné ressemblant à un arc, comme s'il dansait ou s'étirait pour dénouer les nœuds.
— C'est trop beau ! S'exclama-t-il.
Béatrice n'eut le temps de rajouter quelque chose que la porte grinça et s'ouvrit les faisant sursauter. L'arbre se fendit en deux. Ils se regardèrent intrigués et abattus. Devaient-ils entrer ou ce n'était rien d'autre qu'un piège ? Ils n'eurent le temps de se poser plus la question qu'ils entendirent des bruits de sabot. Ils s'éloignèrent de la porte pour faire le contour du mini-temple et écarquillèrent les yeux en voyant ce qui était devant eux : une armée de momie -ce qui leur semblait-il alors que c'était des cavaliers fantômes à l'allure de cavalier-.
— Tu vois ce que je vois, Béa ? Demanda, inquiet Quentin.
— J-Je pense... Si on est dans le même rêve, dans le même monde et au même moment, ensemble, je crois que je vois la même chose que toi, Quentin. Dit-elle tandis qu'elle sentait son cœur battre à folle allure dans sa cage thoracique, comme s'il voulait s'enfuir.
L'ouverture de la porte du mini-temple était-il alors un signe qu'ils devaient se cacher face à eux ? Quentin déglutit et entendit des bruits de chaîne. Il écarquilla les yeux en voyant les momies s'armée de chaîne et de corde fluorescent. Leur sabot s'entrechoquant contre le sol, faisant bourdonner leurs oreilles, les paralysant sur place.
Que devaient-ils faire ? Leurs esprits étaient embrouillés et étaient vide de sens comme si on avait sorti leur cerveau et en avait fait un porridge. Ce qui devait arriver, arriva. Brusquement, ils furent éblouis par leur tatouage qui se mirent à briller et à illuminer le péristyle tout en entier. Bloquant leur vue et leurs oreilles encore bourdonnant, ils ne virent ce qu'il se passait juste devant leurs yeux.
La lumière faiblit et ce qu'ils virent, les laissa pantois et les envahissant d'un frisson indescriptible. Juste devant eux, il y avait une armée de druidesses qui bloquait la route de leurs ennemis. Ils virent les capes rouges virevolter grâce au vent qui était pour les adolescents inexistant et ils virent des étincelles émaner de leurs sceptres.
— BÉA ! QUENTIN ! Appela soudainement une voix qui leur était familière.
Ils se retournèrent encore sous le choc et ils virent avec soulagement, Layla se diriger vers eux en courant, haletante.
— Tu as réussi à venir jusqu'ici aussi, Layla ? Demanda Béatrice, soulagée.
Elle qui avait un malin plaisir à taquiner -bien que parfois ses propos étaient abusés- elle fut contente et soulagée de retrouver sa meilleure amie. Elle se jeta dans les bras de celle-ci qui sursauta face à ce geste incongru de Béatrice. Layla sourit et lui caressa ses cheveux blonds bouclés.
— Est-ce que vous avez retrouvé Dylan ? Demanda Layla, inquiète.
— Non... Pas encore. Tu es la première qu'on retrouve ensemble. Répond Quentin, lui aussi soucieux pour son meilleur ami.
Un bruit assourdissant les firent sursauter et ils virent le plafond trembler faisant écrouler quelques parties du plafond au sol comme s'il y avait un tremblement de terre. Ils ne voyaient rien à ce qu'ils se passaient, comme s'ils étaient devenus aveugle à un monde qui leur était inconnu. Les druidesses avaient soudainement disparu et laissaient en plant, les adolescents et les cavaliers fantômes semblaient portés disparues tout autant.
— Qu'est-ce qu'il se passe ici ? Demanda Layla en voyant les statues de druides et les fausses momies devant eux.
— Je ne sais pas, fuyons. On n'est pas en sécurité ici. Je crois que le labyrinthe a disjoncter. Déclara Quentin.
Les deux femmes hochèrent la tête et ensemble, ils commencèrent à courir vers le mini-temple, rebroussant chemin. Mais, il n'y avait plus aucune porte ailleurs comme s'ils étaient piégés à nouveau dans un territoire clos. Quentin ragea.
— BORDEL ! Qu'est-ce que c'est ce cirque ? Demanda Quentin, furieux.
— Calme-toi, Quent'. Prévient Layla.
— Que je me calme ? QUE JE ME CALME ? T'ES SÉRIEUSE ? Demanda Quentin, frustré et en rage.
Layla sursauta face à l'excès de rage de son meilleur ami. Elle déglutit et recula de peur en voyant les yeux noirs plus foncés à l'habitude de Quentin. Celui-ci sentait son corps trembler de rage et des frissons de froid l'envahissait comme s'il tombait malade. Il en avait juste marre, il voulait rentrer chez lui au chaud, dans sa couverture noire à l'effigie de « Star Wars ». Quentin recula en voyant sa meilleure amie le faire également face à son comportement colérique. Il baissa la tête confuse et sentit la main douce de Béatrice se mettre sur son épaule droite pour le soulager. Celui-ci la remercia d'un hochement de tête et s'excusa auprès de Layla qui lui gratifia un maigre sourire.
Il devait trouver un moyen pour sortir d'ici et pour protéger les filles. Sinon, il sentait qu'il allait devenir fou à bout.
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